La lune était encore dans le ciel quand je me levai. Même si, elle allait bientôt être remplacée par son voisin le soleil. C'était toujours à ce moment-là que je me réveillais. Comme d'habitude, j'avais mal dormi à cause d'une nuit agitée par mes cauchemars. Je me levai et enfila une chemise beige sur laquelle, je rajoutas mon corset brun, sans oublier de l' accompagner de mon pantalon brun. Une fois, habiller, je me dirigeai vers l'endroit où se trouvait ma mère, elle était encore endormie, je la regardais en silence, un sourire sur mes lèvres. Elle avait l'air si paisible, si souriante. C'était en fait le seul moment de la journée où elle souriait. Depuis la mort de mon père, elle n'avait plus jamais souri. J'étais trop petite pour m'en souvenirs sans doute, mais parfois Midona me racontait les aventures de nos parents, leurs visages respirant le bonheur. Je buvais ses paroles, j'étais aux anges. Me dirigeant vers elle, je déposai un baiser sur sa joue en évitant de la réveiller. Je l'aimais tellement et la voir si triste me brisais le cœur. Parfois, elle essayait de dissimuler son chagrin derrière un faux sourire, mais sans compter sur mon don. Je ressentais sa souffrance comme-ci, c'était la mienne. J'avais mal pour elle. Malgré tout cela, je la trouvais très courageuse. Je finis par m'éloigner d'elle pour faire un petit passage éclair pour voir si Midona était là, son lit était vide, ma sœur passait son temps plus dehors qu'a l'intérieur. J'avais donc l'habitude de la voir déserter son lit. Étant grande maintenant, nous pouvions chacune de notre côté, nous débrouiller toute seule. Ma mère pourrait peut-être un jour se rendre sur les Terres Immortelles. Elle pourra ainsi oublier ce qui lui fait mal et vivre enfin sans plus riens ressentir.
Je pris mon petit-déjeuner en trompe, c'était, en somme, juste une pomme et un verre d'eau. Rien de bien nourrissant, si ma mère avait été réveillée, elle m'aurait surement grondé. De peur que cela arrive, je pris un morceau de pain que j'emporterais avec moi au cas où j'aurais encore faim. Je le mis dans le sac que je venais de prendre sur la chaise. Le sac dans une main, je retournai vers ma couche pour prendre ma cape et le panier à côté de celle-ci pour y mettre mes fruits sans oublier mon arc à flèche.
J'étais enfin prête, jetant un coup d'œil pour vérifiez si je n'avais rien oublié et je sortis.
Le ciel était encore noir, l'aube commençait seulement à se montrer. Je me couvris de ma cape et me dirigeai d'un pas léger vers la forêt noir. Cet endroit me foutait la frousse. Pourtant, c'est là que je m'y rendais chaque jour. C'est là aussi que je trouvais les meilleurs fruits et bien que ma mère qui travaillait au château et m'avait plus d'une fois demander si j'aimais prendre sa place pour m'assurer un meilleur avenir au cas où mon travail de vendeuse de fruit n'aboutirait nul pars. Cela n'était pas envisageable pour moi. C'est peut-être incompréhensible, mais c'est ma façon de visualiser les choses. Jamais, je ne pourrais travailler au château pour la bonne et simple raison que je risquerais de me trouver face au prince. Quand j'étais petite, je rêvais de me marier avec lui. Bon, toute petite elfe rêve de se marier avec lui un jour. Quand, nous sommes enfant, nous continuons à rêver. Je ne suis plus cette petite elfe, même si je dois avouer que je rêve encore de romance, de prince charmant et tout ce qui va avec l'amour. C'est mon petit défaut. Que voulez-vous ? Je suis une enfant dans le corps d'une femme, c'est ce dis ma sœur. Je pense qu'elle a raison.
Cela fait quelque minutes que je marche à travers les arbres de cet gigantesque foret. En plus d'être grande, elle est habitée par des affreuses créatures. Heureusement, que je sais me défendre et que j'ai mon arc avec moi. Je m'enfonce doucement dans sa noirceur. Il y a ici et là, éparpiller un peu partout des toiles d'araignée, des ronces, des racines qui sortent de la terre. En fait, pleins de choses à faire frémir une jeune elfe. Si vous saviez comme elle me fait peur, cette forêt. Néanmoins, je m'y aventure. La fraicheur de l'aube me fait frissonner malgré la chaleur de la saison.
Mes pas me guident comme à chaque fois là où se trouvent les fruits. J'aperçois un arbuste plein de framboises, c'est nickel. Cela changerait des fraises des bois habituels.
J'étais tellement concentrer à ma tache que je ne fis pas directement attention aux monstres qui se dirigeaient vers moi. C'était des Orcs, ses créatures ressemblaient presque à ses horribles Gobelins que j'avais rencontrées quelque semaine auparavant. J'en avais gardé de mauvais souvenirs et leur odeur était graver dans mes narines. C'est justement ça qui me fit relever la tête. Cette odeur était encore plus abominable que ses hideuses créatures qu'étaient ceux de mes cauchemars.
Je restai un instant accroupi, espérant ainsi qu'ils se dirigent dans une autre direction. Mais, hélas, ce ne fut pas le cas. Ils venaient bel vers moi. Je devais absolument m'éloigner. Me relevant doucement, afin de faire le moindre bruit possible, je me mis à reculer sans les lâcher du regard. Sans compter que c'est à ce moment-là que cette fichue maladresse s'en mêla.
Reculant discrètement, toujours mes yeux river sur eux. Je n'avais pas pu voir bien entendu ce qui se trouva derrière moi. Il y avait une gigantesque toile d'araignée. Vous avez deviné que sans faire attention, je m'étais dirigé en pleins dedans. J'étais définitivement coincé, dans l'impossibilité de bouger. C'était vraiment ma veine. De plus si j'avais pu lever les yeux. J'aurais vu cette énorme araignée. Le destin est parfois si cruel, pauvre de moi, j'avais le choix entre servir de repas à madame tarentule ou bien me faire découper en morceaux par ses hideux Orcs.
Wilwarin était nerveux et fier à la fois ; pour la première fois depuis qu’il était dans la garde, on lui avait demandé de faire partit d’une expédition qui visait à escorter une caravane commerciale vers les monts de fer. C’était une mission importante, s’il revenant en ayant bien rempli sa tâche, peut-être se verrait-il offrir une belle opportunité ? Peut-être pourrait-il être dans la garde personnelle du roi Thorin – pour lui, même sans Erebor, ce nain restait son roi – et ainsi se montrer digne de ce qu’il voulait être depuis toujours, un protecteur pour tout le monde. Hors, comment mieux protéger le peuple qu’en protégeant le roi ? Leur guide dans la montagne mais partout ailleurs aussi ?
Donc oui, même pour une simple caravane, le jeune nain était très fier de lui et quand un soir ils passèrent à proximité de la forêt noire, après avoir plaisanté avec ses frères d’armes et les marchands, le plus jeune s’était proposé pour aller vérifier que les alentours étaient surs. Ils n’allaient que la contourner, hors de question de travers la forêt de ce fichu elfe, ce roi qui se prenait pour le centre de l’univers et se pensait mieux que les autres, alors qu’il avait laissé un peuple se faire chasser de chez lui, les regardant tous fuir, pour ceux qui avaient eu le temps en tout cas. Même si pénétrer dans ses bois l’agaçait réellement, Wilwarin préférait tout de même y aller car non contente d’abriter un elfe aussi stupide qu’il était blond, ce lieu semblait être le repère de créatures dangereuses depuis quelques temps. D’une part, les araignées géantes, elles semblaient pulluler et pas question de se faire endarder – il venait d’inventer ce mot, qu’importe – par l’une de ces grosses bestioles. D’autre part, les orcs. A cette pensée, son sang bouillonnait dans ses veines. Ces choses qui l’avaient privé d’une famille… s’il le pouvait toutes les exterminer… il serait un nain comblé…
En parlant d’Orcs justement… cette patrouille n’allait pas être de trop puisqu’alors qu’il s’enfonçait dans les bois, il entendit un bruit… il reconnaissait ces derniers, ils hantaient ses cauchemars depuis tant d’années maintenant… Orcs. Mais pas que… il y avait un autre bruit, un sifflement animal… il n’avait jamais entendu cela avant et quand il se rapprochait de la source de ce bruit, il se trouvait tirailler entre deux choses. D’une part, aider l’elfe qui était là, lui évitant de finir dans l’estomac d’une araignée aussi grosse que sa maison – ou presque – ou s’attaquer directement aux orcs et la laisser prier pour sa vie dans son coin… de toute façon, il allait se battre, ne serait-ce que pour protéger les siens. Sa rancœur lui disait de ne pas aider cette elfe… son côté soldat en revanche… il avait juré de protéger tout le monde… est-ce que les oreilles pointues comptaients ?
Après un grognement agacé contre ce qu’il allait faire, le nain lançait l’un de ses poignards en direction de l’araignée, il n’avait pas besoin de s’y intéresser plus encore pour savoir qu’il avait touché sa cible, il avait appris à lancer tout et n’importe quoi avant même de savoir marcher. Quand il piquait des colères.
— J’espère que vous savez vous battre elfe, autrement, nous allons avoir un problème.
Dans le même temps, Wilwarin avait découpés les fils de la toile qui entravait la jeune elfe – enfin jeune… chez les bouffeurs de salade, tout est relatif… - et prenait enfin son épée en main, son regard posé sur les meurtriers de sa famille. Prenez cela pour de la folie ou un désir de vengeance trop intense, mais le nain chargeait rapidement, dans un cri de guerre comme seuls les nains savent le faire.
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Sam 15 Nov - 14:59
Aventure malchanceuse
feat Wilwarin Erumor & Nessa Surion
Jamais j'aurais pu croire qu'à cause de ma fichue maladresse. Je me retrouve si proche de la mort. C'est quand on sent que tout espoir nous abandonne qu'on se met à prier notre petite étoile pour qu'elle vienne à notre secours.
Je ne sais pas si cela fonctionne, mais c'est je que fis pendant quelque instant. Ensuite, ne voyant rien venir. Pas de secours, pas d'aide. Je me sens si seule d'un seul coup. Je ferme les yeux et j'attends doucement qui des deux seront mon bourreau.
Comme ont dit souvent, c'est quand on croit avoir tout perdu que vient sonner la chance. Enfin, chance ou pas. C'est tout de même extraordinaire ce qui vient de m'arriver. Surtout, quand la personne qui vient de vous sauver d'une mort certaine et un de vos pires ennemis. Le mien, je ne pense pas, mais celui de mon espèce oui. Je comprends assez bien leur point de vue, si j'avais pu les aider quand ils en avaient besoin. Je l'aurais fait. Ce qui ne fut pas le cas de beaucoup d'elfes. C'est bien malheureux.
Pauvre de moi, les fermer en attendant ma mort, je m’apprête à sentir les mâchoires de "Miss Tarentula" ou le couteau acérer d'un de ses horribles créature sur mon corps, mais rien. Il ne se passe absolument rien. J'ouvre finalement les yeux, pour voir atterrir en pleins corps de Madame Tarentule un couteau. Je le suis du regard et je suis ébahie par ce que je viens de découvrir. C'est un nain qui vient de me porter secours. Oui, aussi incroyable que cela puisse paraitre. Je n'en crois mes yeux et pourtant, c'est bien réel. Il s'approche même de moi et me libère de ma prison tout en lançant
— j'espère que vous savez vous battre elfe, autrement, nous allons avoir un problème.
Elle le regarde, dégage le reste de la toile qui se trouve encore sur ses vêtements. Je lui murmure un merci avant de rajouter tout en prenant mon arc se trouvant dans mon dos.
- Bien sur que, je sais me battre. Mais, Nessa serait plus approprier si nous devons nous battre ensemble vous ne trouvez pas ?
C'est vrai, je n'aime pas qu'on m'appelle elfe. Je pense que c'est idem pour lui. C'est plus facile de prononcer nos noms. Je trouve que cela pourrait peut-être briser cette glace qui s'est installée entre nos deux peuples. Malgré, cela, je comprends largement sa façon de se comporter à mon égard. Je lui en porterais jamais rigueur. Notre peuple leur a fait assez de mal comme cela.
Je n'ai plus le temps de rajouter quoique ce soit que je me mets à viser mes ennemis. C'est ironique, cette scène. Un nain et une elfe presque cote à cote se battant contre le même ennemi. Je me dis que cela aurait pu se passer ainsi quand ils en avaient eu besoin ; c'est vraiment dommage. Je souhaite au moins, qu'il comprendra que certains elfes auraient voulu les aider.