Born of cold and winter air and mountain rain combining... This icy force both foul and fair has a frozen heart worth mining. So cut through the heart, cold and clear. Strike for love and strike for fear. See the beauty, sharp and sheer. Split the ice apart ! And break the frozen heart...
Arnaël Brimiëson
J'étais en train de faire ma ronde du matin quand un garde est venu m'annoncer que mon père l'avait envoyé me quérir. Avec la neige épaisse et le froid mordant, le conseiller d'Elrond ne sortait plus des bâtiments. Bien qu'il soit immortel, ce phénomène météorologique semblait l'affaiblir plus que de raison. Laissant le garde finir l'inspection à ma place, je me rendais donc sans grande motivation jusqu'aux appartements privés de mon père. Aimer mon père n'a jamais été une chose facile à faire, car il s'est toujours montré autoritaire et strict à mon égard. Certes cette attitude prouve qu'il tient beaucoup à moi, qu'il ne souhaite en aucun cas me perdre, mais c'est parfois difficile à supporter. J'ôte mon manteau dans l'entrée et tape mes bottes dehors avant de déposer mes armes sur un plateau d'argent prévu à cet effet. Mon père refuse que quiconque entre armé chez lui, y compris son fils unique en lequel il devrait avoir pourtant une confiance aveugle. Il faut croire que les derniers événements dont il croit bon de m'épargner l'ont rendu méfiant, presque paranoïaque. Je prends une profonde inspiration avant de le ver ma main pour frapper à la porte. Celle-ci s'ouvre d'elle-même devant moi, me faisant avorter mon geste. Mon père s'écarte de l’entrebâillement pour me laisser passer. « On m'a dit que ma présence vous était requise, père ? » Je demande de façon très - peut être trop - solennelle. Le conseiller principal d'Elrond a de longs cheveux noirs qui descendent loin dans son dos. Parmi eux sont accrochés quelques fils brillants agrémentés de minuscules perles. Il est bien plus grand que moi et dégage une aura pleine d'assurance et de majesté. Malheureusement je ne lui ai jamais beaucoup ressemblé. J'ai pris beaucoup de traits physiques de ma défunte mère mortelle.
Mon père me regarde, les sourcils froncés, sans dire un mot. Je devine à son expression qu'il est en train de juger ce qu'il peut me dire et ce qu'il doit garder pour lui. Ce réflexe que je sais important à ses yeux m'énerve au plus haut point, cependant je n'en montre rien. Resté debout face à son fauteuil, les mains posées dans mon dos, je ne me permet aucune familiarité et respecte ce moment de réflexion. Au bout de quelques minutes, il finit par me regarder dans les yeux et se détendre. Sans doute est-il arrivé à la conclusion que je ne serai pas une menace. « La neige qui envahit Imladris n'est pas naturelle, tu as du t'en rendre compte par toit même. » Dit-il sur un ton lent et monocorde. Je me contente de hocher la tête, car ceci n'est qu'une remarque afin d'annoncer le véritable élément important. « Elle est déclenchée par un arbre fait de glace qui a le pouvoir de se déplacer. En ce moment il se trouve dans notre vallée et j'ai ouïe dire que la dague capable d'en venir à bout se situe dans une grotte non-loin. » C'est à mon tour de froncer les sourcils, défiant le regard de mon père qui ne me laisse aucune hésitation quand au but de cette conversation. « Vous désirez que je trouve cette dague et mette fin à l'hiver. » Je dis en soupirant. Il ne me répond pas. Ce n'est pas nécessaire. Il existe un tas de raisons qui ne me donnent pas envie d’obéir à cet ordre mal dissimulé, mais me révolter ne servirait à rien. Je n'ai pas mon mot à dire. Je vais devoir partir en mission, sans en parler à qui que ce soit. Pas même à Elrohir. Je transperce mon père de mon regard, sondant sans difficulté ses motivations. Sans parler du fait qu'il aimerait ne plus être enfermé par le froid, mon père espère me faire monter en grade grâce à l'un de mes faits d'arme. Comme il ne souhaite pas que je quitte la vallée, cette menace venue jusque chez nous représente une occasion inespérée. Je m'incline devant lui et tourne les talons. Puisque de toute façon je ne puis échapper à la volonté de mon père, autant se débarrasser de cette quête le plus vite possible. Dans l'écurie, je récupère ma jument sellée et me dirige vers l'arbre de glace. De là, je pourrai m’orienter vers la grotte mentionnée. Tout ce que j'espère c'est que cette rumeur est bien fondée. Je n'aimerais pas m'être déplacé pour rien.
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Arnaël Brimiëson
Ce n'est pas sans peines que je parviens jusqu'à l'arbre de glace. L'épaisse couche de neige qui tapisse le sol ralenti énormément Kobalt et frissonne. Plus je la fait avancer dans le blizzard et plus le manteau d'eau gelée se durcit, rendant nos mouvements lents et saccadés. Essoufflés, nous arrivons à destination. Sentant le froid plus mordant que jamais, je descends de ma jument et la relâche pour qu'elle suive le chemin tracé en venant et rejoigne l'écurie où on s'occupera d'elle. Je ne veux pas prendre le risque de la perdre, c'est ma faute, j'aurais du la couvrir sous la selle avant de partir. Ce n'est pas une race habituée aux températures extrêmes comme pourraient l'être des poneys rustiques. Le poil de Kobalt est ras et soyeux, prévu pour la douce brise d'Imladris habituelle. Tournant sur moi-même, serrant mon manteau sur mes épaules, je cherche le grotte dont parle la rumeur et où devrait reposer la dague capable de nous délivrer de ce fléau météorologique. Je soupire en avisant enfin au loin une paroi sombre pouvant cacher une cavité rocheuse. Malheureusement, plusieurs arbres se sont abattus sur le chemin praticable, écrasé par le poids de la neige. Je grommelle en me remettant à chercher un itinéraire. Je suppose que je pourrais grimper sur ce tronc et me frayer un chemin par là, mais il me faudra passer sur la rivière que je sais cachée, invisible. C'est risqué, car la glace pourrait ne pas être assez épaisse et rompre sous mon poids. Je soupire en admettant que je n'ai guère d'autre choix. De toute façon mon père n'acceptera pas que je rentre sans avoir tout tenté et moi-même ne serait plus capable de me regarder dans un miroir. « Bon eh bien... C'est parti. » Je dis tout en m'enfonçant dans la neige immaculée. J'ai de cette maudite mousse blanche jusqu'au dessus des genoux et mes mains tremblent un peu. D'ordinaire un elfe sait résister à la sensation de froid, mais ceci n'est pas un hiver ordinaire. De la magie est à l'oeuvre. De la magie sombre et puissante dont je peux sentir l'inquiétante aura.
Je n'avance pas vite, mais j'avance. Je suis content d'avoir renvoyée Kobalt car le terrain est trop accidenté de toute façon pour qu'elle me soit d'une quelconque utilité. Utilisant la force de mes bras, je me hisse sur un tronc d'arbre cassé et penché au dessus de l'eau. La surface en bois est recouverte de neige et de givre qui rendent la traversé très risquée. Cependant je préfère tenter le coup plutôt que de marcher sur la surface de la rivière. Une fois sur le tronc, je me mets debout et commence à marcher en mettant bien un pied devant l'autre. Pour ne pas troubler mon équilibre, je fixe un point sur la berge opposée. Heureusement cette traversée se déroule sans encombres mais plus je regarde la lointaine entrée de la grotte et plus je distingue des obstacles qui bloquent toute progression. Il y a des buissons épais, des rochers pointus et des crevasses impossibles à distinguer à part en mettant le pied dedans. Un vrai terrain miné. Ce serait un miracle que j'atteigne la caverne, mais je dois essayer, coûte que coûte. Ici où les elfes ne passent presque jamais, la neige est plus épaisse, m'arrivant jusqu'à la taille. Il faut dire aussi que je ne suis pas le plus grand de mon espèce. Je grommelle quelques jurons en elfique histoire de passer le temps et laisse derrière moi une piste dégagée de la largeur d'un homme.
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Arnaël Brimiëson
Pendant que je me traîne dans le manteau de neige qui me glace la peau, je me retourne régulièrement pour vérifier que l'arbre de glace et Imladris sont toujours en vue. J'ai la drôle d'impression que le trajet s'allonge et que la caverne recule au fur et à mesure que je progresse vers elle. ceci dit, c'est probablement mon esprit qui me joue des tours. Le fait que j'avance à la vitesse d'un nain unijambiste ne doit pas franchement aider. Moi qui suis d'habitude d'une souplesse et d'une rapidité à toutes épreuves, je dois avouer que je me sens désagréablement prisonnier dans cette fichue glace. Au bout d'une bonne heure de marche (ou plutôt de rampement), je parviens enfin jusqu'à la grotte indiquée par les sources fiables de mon père. Enfin...en tout cas, lui il les trouve fiables. J'espère que c'est le cas pour eux, parce que sinon ils vont m'entendre. Une bonne semaine de travaux forcés à déblayer la neige sur les routes, ça devrait leur apprendre à vérifier leurs infos avant de m'envoyer gambader. Je suis un haut gradé, j'ai pas le temps pour ces stupidités. Je soupire de soulagement en sentant le sol dur et sec de l'abri en roche sous mes pieds. Enfin, je retrouve la fluidité de mes mouvements. Je suis particulièrement étonné de ne pas avoir rencontré plus d'obstacles que cela en venant jusqu'ici. Pas de crevasses, pas de loups affamés, même pas une chute sur du verglas. Cette facilité enfantine m'inquiète plus qu'elle ne me rassure. C'est bien trop simple. Fronçant les sourcils, je m'enfonce dans l'obscurité.
Mes yeux d'elfe me permettent d'y voir clair sans allumer de torche, alors je ne trébuche aucunement en m'enfonçant dans les entrailles de la terre. Ici, il fait moins froid que dehors. Le vent glacé de parviens pas à cette profondeur et les parois rocheuses servent d'isolation. Bon ce n'est pas comme si j'étais assit confortablement devant un feu de bois, mais c'est moins pire que sur le trajet pour venir jusqu'ici. Le tunnel finit par déboucher sur une salle plus grande rongée probablement par le temps et l'eau qui s'écoulait ici dans les temps anciens. Au centre se trouve une sorte de présentoir, un rocher à la surface plane. Dessus, devant mes yeux ébahis, repose la dague de l'infini. Elle est là, simplement posée, attendant que quelqu'un vienne la récupérer. C'est comme si elle voulait être sortie de cette grotte. Mon sentiment de méfiance se renforce alors, car il n'y a rien de normal là dedans. je persiste à penser que c'est bien trop simple. Où sont les pièges ? Les gardes ? Je doute qu'une arme aussi puissante soit laissée sans protection, à la portée de n'importe qui. Je m'avance donc avec la plus grande lenteur, mesurant chacun de mes gestes. Pourtant je parviens jusqu'au centre de la pièce sans que rien n'arrive. Mes doigts se referment sur le manche de la dague et je la soulève, soupesant l'équilibre entre la lame et le pommeau, instinctivement. Une belle arme, en vérité. Cependant ça ne m'explique toujours pas comment cette quête peut s'avérer si facile. Je crains que les ennuis ne commencent qu'à partir de maintenant. Le trajet de retour jusqu'à l'arbre, je le sens, n'aura rien d'une partie de plaisir.
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Arnaël Brimiëson
La dague de l'infini attachée à ma ceinture aux côtés de celle offerte par mon père le jour de ma nomination au poste de bras-droit d'Elrohir. Plutôt fier d'avoir sur moi une telle relique unique en son genre, je remonte le couloir de la grotte sur une bonne distance. Malheureusement, mes craintes précédentes sont justifiées lorsque j'arrive à l'entrée de la caverne. L'arbre est terriblement loin et la neige s'est remise à tomber, recouvrant la trace que j'avais faite à l'aller. Je ne vais donc pas pouvoir me contenter de rebrousser chemin. Une bourrasque de vent me gifle le visage et je ferme les yeux en fronçant les sourcils. Ce n'est pas normal, le temps était globalement calme lorsque je suis arrivé ici. Maintenant on dirait qu'une tempête va éclater. Déterminé à tenter quand même le coup, je décide de prendre un différent chemin du précédent. Mes vêtements qui n'ont même pas eu le temps de sécher s'enfoncent à nouveau dans la neige jusqu'à la taille. On dirait que c'est plus profond qu'avant. Comment diable est-ce-qu'une telle quantité de neige a pu tomber en si peu de temps ? Il ne me semble pas m'être éternisé dans la caverne, pourtant. Serrant la machoire avec agacement, je recommence à me frayer un chemin compliqué. Plusieurs fois je manque de mettre un pied dans une crevasse. Ce trajet est bien plus accidenté que l'autre et je me demande si je n'aurais pas mieux fait de tenter de nouveau ma chance au même endroit. C'est trop tard maintenant pour y songer. Je vais devoir me méfier. J'avance au ralenti et plus mes pas me rapprochent de l'arbre, moins je parviens à l’apercevoir. Un puissant blizzard comme je n'en avais jamais connu s'est levé et me repousse furieusement. Je ne peux ignorer plus longtemps l'aspect magique de cette situation. L'arbre de glace, sentant la proximité de la dague mortelle, me repousse de toutes ses forces. Petit à petit, la neige me recouvre et je peine à avancer. Bien que très résistants au froid, mes doigts commencent à bleuir. je ne peux presque plus les sentir.
Mon premier réflexe est de me demander ce que ferait Elrohir à ma place. Mon cerveau bien que gelé se met à tourner à toute vitesse, essayant de se mettre à la place de mon ami de toujours. Malheureusement c'est bien plus facile à dire qu'à faire. Bien que je connaisse le prince depuis son plus jeune âge, je ne sais pas comment il agirait s'il se trouvait en aussi mauvaise posture. Sûrement que son frère serait là pour l'aider. Moi en revanche, je suis fils unique et je n'ai personne pour me tirer vers l'avant. Il faut que je trouve le courage de continuer. Puisant dans toutes mes forces, je sors mon épée de son fourreau et la plante dans la neige devant moi avant de tirer. Ce mouvement de grappin me permet de reposer un peu mes jambes qui se sont engourdies. Cet hiver, vraiment, je vais lui faire sa fête. Le risque en vaut la chandelle, parce que vu le mal que je me donne, cet arbre il va prendre cher. Même en plissant les yeux, je ne distingue plus qu'une silhouette à peine plus sombre dans l'écran blanc de l'horizon. Il me faut vraiment forcer ma vue pour distinguer la forme des branches. Quoiqu'il arrive, je ne dois pas le perdre, ou je ne rentrerai plus jamais chez moi. Cet édifice contre-nature est le seul repère qu'il me reste. Mourir de froid n'entrait pas vraiment dans mes plans d'avenir. Et je doute que cela figurait dans le plan de mon père, également. S'il avait su, jamais il ne m'aurait exposé à un tel risque. Malgré moi, je ne peux m'empêcher d'imaginer quel sera son expression si jamais je devais disparaître. Et Elrohir ? Saurais-je lui manquer, ne serait-ce qu'un petit peu ?
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Arnaël Brimiëson
Le froid. Je ne peux plus penser à autre chose qu'au froid. Il perce mes vêtements et brûle ma peau. Mes forces pourtant importantes semblent m'abandonner alors que mes mouvements se font plus faibles. En plantant mon épée devant moi une ultime fois, je trébuche sur une racine indétectable et m’effondre dans la neige. Lorsque je ressors ma tête, c'est en sachant que je n'irai pas plus loin. Je ne trouve plus mon épée et mon corps ne me répond plus. Il faut croire que même un elfe peut mourir de froid. Sûrement parce que ce n'est pas un blizzard ordinaire. La magie de l'arbre m'affaiblit. En parlant de ce fichu conifère gelé, je ne le distingue presque plus. Je songe alors à toutes ces personnes qui souffrent également de cet hiver infernal. Ces personnes que j'aime et qui m'aiment. Qu'adviendra-t-il d'eux si je disparais à jamais avec la dague, sous une avalanche de neige impénétrable ? Ils seront condamnés. « Non, ça jamais. Pas tant qu'il me restera un souffle de vie. » Je marmonne en prenant mon arc dans mon dos. Je ne m'en sers pas souvent car je suis bien meilleur escrimeur que tireur, mais je n'ai pas non plus à rougir de ma visée. Une idée m'est venue et je compte bien jouer je tout pour le tout. Puisque je ne peux pas bouger, il va falloir que quelque chose me tire. Le blizzard repousse la dague, mais il ne sent pas les flèches. Celle-ci est si fine et si rapide que je compte sur son incapacité à réagir en conséquence. Dans ma main libre, je prends la dague de l'infini. Il est temps de jouer la carte chance.
A l'aide d'une ficelle servant à attacher des messages, je lie fermement une corde à une de mes flèches à plumes bleues. Je suis le seul à utiliser ce genre de flèches, je les fabrique moi-même avec des plumes de geai brillantes. L'autre extrémité de cette longue corde elfique, je l'attache autour de ma taille en faisant un double nœud. L'arbre bandé, la flèche en place, je fixe l'horizon sans me presser. Je dois sentir le bon moment pour tirer. Par moments le blizzard faiblit de façon infime. C'est cet instant de mini-calme que je dois exploiter. Enfin, la chute de neige devient moins dru et je relâche la corde en soufflant. La flèche file à travers l'air et je reconnais le son mat de la pointe atteignant son but. Un sourire s'étire sur mes lèvres gercées et je commence à tirer de toutes mes forces sur la corde. Avec cette technique, je parviens enfin jusqu'à l'arbre. Le vent souffle si fort que mes yeux ne peuvent plus s'ouvrir. Mes cils se sont collés ensemble à cause du givre. Du sang gelé recouvre mes lèvres là où elles se sont fendues. Tenant fermement le manche de la dague dans ma main, je pose l'autre sur la surface du tronc. « Maintenant ! » Je crie pour me donner des forces. Mon bras s'abat brutalement et la lame s'enfonce profondément dans la glace. Un bruit aiguë comme un hurlement résonne et soudain la neige cesse de tomber. Impuissant, je me laisse tomber sur l'épais matelas qui finira enfin par fondre dans les prochaines semaines. C'est avec un sentiment de satisfaction profonde que je m'enfonce dans les ténèbres d'un sommeil sans rêves, là où autrefois reposait le terrible arbre maléfique. C'est fini... C'est fait.