Personne ne connait réellement ni le lieu, ni la date de naissance de Gallogas. On prétend qu'il est né en 2900, mais les sources inconnue ne semblent pas très fiables. D'ailleurs, a-t-il déjà été enfant? Dur de le croire. Dur de l'imaginer, lui, être hautain et prétentieux qu'il est, lui, le coupable à 99%, avoir été un enfant comme tout autre enfant, ignorant, innocent et fragile...
C'est à ses 28 ans que le monde, du moins la Terre Du Milieu, appris son existence. Il avançait, d'un pas lourd, dans les Monts Brumeux. Non, à ce moment-là, le bel homme n'avait rien de glorieux, aucun prestige, aucun biens. Il marchait, seul, à travers une étendu de montagnes. Fatigué, lassé d'un long voyage dont personne ne connait ni le commencement, ni le milieu, il s'effondra au bord des portes de FondCombe.
Les Elfes. Êtres pourvus d'une beauté extrême. Êtres ayant acquis l'immortalité. Êtres bons et braves. C'est eux, qui recueillirent Gallogas pendant un certain temps. Ils lui donnèrent un toit et de la nourriture, le temps qu'il retrouve des forces. Lorsqu'il ouvrit les yeux pour la première fois, trois jours après son arrivée, il fut surpris et choqué de la beauté de l'endroit. Pourtant, il ne prit pas longtemps avant de retrouver ses esprits et reprendre cet air, moi-je-m'en-foutiste, qu'il connaissait parfaitement.
Ses blessures étaient infecté, son corps épuisé, et les circonstances l'obligèrent à rester quelques temps. Les Elfes refusaient son départ tant qu'il n'avait pas entièrement guéri.
"Comment êtes-vous arrivé là?" lui demandaient souvent les quelques curieux qui lui parlaient.
"Grâce aux étoiles filantes." Répondait-il constamment, d'un air négligé, lunatique.
Mais évidemment, personne ne le croyait. Pourtant, Gallogas jugerai dire la vérité.
Les circonstances firent qu'il apprit facilement l'elfique. Il ne savait pas le parler, et son accent était presque pitoyable, mais connaissait une bonne partie de mot pour comprendre la majorité des conversations qu'il entendait.
Au bout de deux mois, l'entièreté de ses blessures furent guéries et il décida de partir. Ne pas avoir d'attache empêche de souffrir, se disait-il pour s'encourager à passer la frontière. De toute façon, peut aller le regretter. Peu l'appréciait, ce qui ne le dérangeait absolument pas, bien au contraire.
Pendant près de quatre ans, Gallogas parcouru la Terre Du Milieu avec ce même enthousiasme qui l'avait fait atterrir chez les Elfes. Durant son périple, il découvrit une quantité de races différentes : les Nains les Elfes, les Hommes et les Mages... Il comprit d'ailleurs très vite qu'il était l'un d'entre eux et que lui aussi possédait un pouvoir. C'est un vieux bonhomme qui lui avait fait comprendre, par une étrange conversation, qu'il avait, dans tous les cas, un don caché en lui dont il ignorait jusqu'ici l'existence. Gallogas, intéressé par une nouvelle puissance -connaissant déjà toutes les merveilleuses qualités qu'il possédait- il se hâta de découvrir de quoi il était capable. Après de longues recherches sur lui, et principalement sur son corps, il découvrit qu'il était capable de contrôler les éléments. Tel était son pouvoir, sa capacité de vivre. Il pouvait faire trembler la terre, demander au vent de souffler, bruler des maisons ou même créer des tsunamis. Tout cela, en utilisant simplement son esprit, sa pensée. Mais, bien vite, Gallogas compris qu'il n'était pas assez expérimenté et qu'il devait absolument trouver un Mage, un Mmaître qui lui apprendrait à se contrôler, pour éviter de gros dégâts.
Son Maître -Qu'il se devait de nommer Maïtre, et pour qui il devait respect et anti-sarcastie- lui appris à contrôler sa force grâce à son esprit. Mais, étonnamment, ce vieux fou lui apprit également un certain savoir vivre important, notamment dans la confiance envers les autres. Au bout de deux années intensives, le Maître lui donna un bâton de pélerin, un manteau et une paire de bottes, avant de le mettre à la porte. Gallogas ne comprit pas directement ses intentions.
-Mais Maître, dit-il d'une fois presque enfantine, je ne connais qu'un dixième de mes capacités. Tant de choses restent encore un mystère à mes yeux, je ne contrôle pas encore parfaitement ce truc en moi.
-Mon garçon. Ce n'est pas un truc, mais un don ! Lui dit-il en lui infligeant une légère tapette. Je t'ai appris les bases, cela te conviendra amplement. Les temps se font durs, tu as le devoir de retrouver les Hommes à présent. Moi, je n'ai plus le temps de m'occuper de ça. Tâche d'être au minimum à la hauteur de ce pouvoir.
Gallogas comprit qu'il était inutile de discuter les ordres du Maître, fit demi-tour et commença à marcher dans le sens opposer à la maison. Le Mage entreprit de fermer la porte, mais soudain, il se rappela...
-Jeune homme, puis-je savoir où vous comptez aller avec ma montre?
Le Maître tendis la main, Gallogas revint sur ses pas, fouilla ses poches pour en sortir une magnifique montre ancienne de couleur or et la déposer au creux de la paume du vieux. Il regretta de ne pas avoir été assez discret, et se pleigna moralement que cet homme avait des yeux derrière la tête. Cependant, il prit ce petit air innocent, comme il savait très bien le faire. Le Mage lui claqua la porte au nez, après lui avoir souhaité une bonne chance, et le jeune homme se remit en route. Il devait retraverser la Terre Du Milieu, dans son entièreté, mais quelle importance ? Cela faisait bien trop longtemps qu'il ne les avait plus arpenté.