Peu importe l’endroit où ils allaient, Lirrina se retrouvait toujours de corvée de chasse pour sa famille, ce qui commençait passablement à l’agacé. Non pas qu’elle n’était pas serviable, loin de là, mais en ce moment son talent pour le tire à l’arc se faisait de plus en plus chancelant, elle loupait complètement certaines cibles ou pires, elle ne parvenait plus à les tuer sur le coup, et ce, pour une raison plutôt obscure. Résultat, ce qui jadis fut un plaisir était devenu un véritable calvaire. Malheureusement, elle n’avait pas le choix, elle se devait de chasser pour nourrir les siens, même si il ne s’agissait là que d’un caprice de sa mère étant donné qu’ils avaient largement de quoi manger à leur camp… En réalité, je pense que cette dernière cherchait à éloigner de temps à autres la belle, afin de pouvoir parler de ses soucis, chaque Hobbit qu’elle côtoyait avait remarqué sa faiblesse depuis plusieurs mois. Elle semblait perdue dans ses pensées à longueur de journées, mélancolique, plus que de coutume et presque constamment épuisée. Ses forces l’abandonnait et même si elle se refusait à l’admettre, il était fort probable que cette mélancolie qu’elle ressentait lui ôtait le peu de vie qui lui restait, chaque jour davantage, sournoisement, sans qu’elle ne puisse y faire quoi que ce soit, ou plutôt sans qu’elle ne veuille y faire quoi que ce soit. Résigné? Sans doute, mais je suppose qu’inconsciemment elle s’imaginait qu’il s’agissait là de la meilleure solution pour sa famille, sans elle, ils pourraient repartir chez eux, à la Comté, et vivre une vie de paix et d’harmonie et non pas de voyages et de risques perpétuels de morts.
A cette pensée Lirri se perdit dans les méandres de son esprit, encore, affichant un visage triste, loin des larges sourires qu’elle laisse paraitre d’habitude… Elle s’empêchait de le montrer, autant que faire ce peut -ce qui ne marchait pas vraiment avec les siens-, toutefois, elle ne pouvait s’empêcher de sentir son cœur se briser à l’idée d’avoir ruiné la vie des gens qu’elle aimait, des gens qu’elle considèrait depuis si longtemps comme son unique et réelle famille. Mais ill n’était nullement le temps de rêvasser, et pour cause, alors qu’elle s’apprêtait à s’adosser innocemment à un arbre, un Orc fit son apparition. Sans doute s’était-il perdu ou peut-être qu’un groupe se promenait en Ithilien en ce moment même, quoi qu’il en soit il était là, prêt à tuer l’elfe qu’était Lirri. Cette dernière banda alors son arc , sans hésitation, dans l’espoir de l’abattre, chose aisée, il n’était après qu’à une trentaine de mètres et quel elfe digne de se nom louperait une cible si risible? Lirri apparemment, puisque c’est un arbre qui fut sa victime, par deux fois, laissant largement le temps à l’orc de se rapprocher d’elle.
Il ne lui proposa évidemment pas une tasse thé ou une chopine, non, lui il préféra plutôt un coup d’épée, qu’elle arrêta avec son arc, in extremis, perdant alors l’équilibre pour se retrouver à terre. Son heure serait-elle venue? C’est la question qui fureta dans son esprit durant quelques secondes, alors qu’elle observait avec attention la lame de son ennemie se rapprochant de son visage, y voyant déjà son futur trépas, n’imaginant pas une seule seconde pouvoir être sauvé, surtout pas par une flèche qui vint se planter dans la tête de l’immonde créature qui lui faisait face. Surprise, elle le regarda tomber au sol dans un râle avant de lever les yeux vers son sauveur, l’air perplexe… Comment allait-elle expliquer ses deux tirs ratés hein? C’est la seule question qui lui vint à l’esprit à cet instant précis; Au diable le fait qu’un elfe lui ait sauvé la vie, au diable sa cheville douloureuse, au diable… Attendez, un elfe? Pourquoi lui rappelait-elle quelque chose? Ha, je m’en souviens maintenant, le bougre lui avait déjà sauvé la vie quelque temps auparavant, presque dans les mêmes circonstances… Une très mauvaise nouvelle pour l’humeur déjà massacrante de la demoiselle. « Vous…? » Elle n’avait pas vraiment dit cela avec tout l’amour du monde… « Que faites-vous ici ? » Lirrina était vexée , oui, car il l'avait sauvé deux fois et qui plus est, il avait été témoin de sa terrible maladresse quelques minutes plus tôt, un affront pour celle qui pensait n'avoir qu'un seul atout dans la vie : Son génie pour le tire à l'arc. Elle tenta de se lever, surement pour pouvoir fuir, se rappelant alors sa cheville sans doute fouler, retombant alors au sol, l’air de rien, croisant les bras, telle une enfant qui bouderait face à une injustice de ses parents… N’était-elle pas censé s’être assagit avec l’âge?… Apparemment, pas tant que ça.
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Dim 7 Avr - 1:14
Rescue a damsel in distress:
Is she real?
J'avais quitté Imladris peu de temps après avoir fêté le retour de mon frère à la cité. Encore légèrement dans le brouillard suite à ces fameuses "festivités", je ressentis le besoin de prendre un peu l'air, l'athmosphère de Fondcombe commençant à m'étouffer. Chevauchant mon magnifique étalon noir comme l'ébène, je me mis à imaginer ce que serait la vie sans une personne comme Elladan, sans une personne qui m'aiderait à me sentir moins différent. Je n'avais en effet rien en commun avec la plupart des individus de ma race, et même si je fêtai mes 2811 ans il y a peu, j'éprouvais toujours cet inexplicable manque dont je n'avais parlé qu'à une seule personne pour l'instant; Valaina. Cette dernière connaissait tout ( ou presque ) de moi, et malgré le fait qu'elle soit en possession d'informations fort compromettantes à mon sujet, j'étais fermement convaincu qu'elle ne les utiliserait pas pour me nuire.
A force de réfléchir, je commençais à me dire que des "vacances" me feraient le plus grand bien. Il était certain que partir sans prévenir qui que ce soit pendant une durée encore indéterminée m'attirerait les foudres de mon père, mais ce n'est pas comme si c'était la première fois que je fuguais de la sorte. Subir les remontrances d'Elrond était d'ailleurs devenu une sorte d'habitude à laquelle j'avais appris à me plier sans sourciller.
Ma perception du temps fut bientôt altérée, comme à chaque fois que je partais loin de chez moi pour une petite expédition en solitaire, bien trop perdu dans mes pensées ou dans la gourde remplie d'alcool qui pendait à ma ceinture pour faire attention aux minutes et aux heures qui se mélangeaient bientôt dans mon esprit pour former quelque chose de tout bonnement anarchique. Je ne saurais donc vous dire, même si je le voulais, depuis combien de temps j'étais parti de Fondcombe et comment j'avais fait pour atterrir dans cette forêt dans laquelle je me trouvais, mais ce que je vis devant moi mit mes sens en alerte. Une jeune femme assez frêle et pas bien grande faisait face à un orc visiblement décidé à faire de diversifier un peu ses repas habituels. Et c'est ce qui se serait sûrement produit si le hasard ne m'avait pas conduit jusqu'ici.
Ni une ni deux, je descendis de mon cheval et l'attachai en vitesse avant de décocher une flèche qui se planta en plein dans l'affreux crâne difforme de la créature. Après que l'orc se soit écroulé non-loin de l'endroit où l'inconnue aux cheveux blancs était assise, je m'approchai à grands pas, voyant qu'elle avait quelque difficulté à se relever. Elle tenta bien évidemment de faire comme si de rien était, un comportement typiquement féminin, mais je n'étais pas dupe, qui aurait envie de rester dans un endroit recelant peut-être d'autres dangers?
Mais lorsque je me retrouvai près d'elle, son visage me revint directement. Mais oui ! J'aurais dû la reconnaitre plus tôt...
- Et bien, voilà que nous nous rencontrons à nouveau? Ne trouvez-vous pas que cette situation a un air de déjà-vu? Dis-je en lui souriant amicalement.
Je croyais me souvenir qu'elle avait mauvais caractère, enfin, c'est l'impression qu'elle m'avait laissée après notre première rencontre. Espérons qu'elle soit de meilleure humeur cette fois-ci...
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Dim 7 Avr - 21:28
Elrohir&Lirrina
Rescue a damsel in distress:
Done. Twice.
Qui y a-t-il de plus humiliant que de se faire sauver in extrémis par un elfe? Louper deux tirs de flèches devant ledit elfe! Lirrina avait honte, honte d’avoir été si maladroite tout ça sous les yeux réprobateur d’un elfe au sang royal, car oui, elle n’était pas assez coupée du monde des elfes pour ne pas savoir le nom des enfants d’Elrond! Elle ne côtoyait pas les membres de sa race, mais elle vivait depuis assez longtemps pour en avoir rencontré un certain nombre et en connaitre l’histoire un minimum. Mais peu importe d’où il venait et qui il était, le plus important était qu’il n’était ni un Hobbit, ni un nain et encore moins un homme et surtout, qu'il venait de sauver pour la deuxième fois la vie de la jeune femme, ce qui était loin de la rendre heureuse. En fait, elle n’était pas humiliée, ou blessée dans son orgueil, pas totalement, disons plutôt qu’elle se sentait terriblement gênée et surtout abattue par la faible femme qui gisait désormais au sol, presque désespérée à l’idée d’être devenue un fardeau pour sa famille, incapable de les protéger, incapable de SE protéger. Comment pourrait-elle leur sauver la vie alors qu’elle n’arrivait même pas à toucher un orc à quelques dizaines de mètres de distance?… C’était pathétique, tout simplement, et voilà ce qui la mettait si en colère à cet instant. En colère et mélancolique.
La cheville douloureuse, la belle se refusait à se lever, restant au sol en écoutant les paroles de son sauveur du jour. En entendant ses mots, elle ne put s’empêcher de détourner le regard, embarrassée qu’il la trouve par deux fois dans une situation si gênante… Il devait la prendre pour une faible petite femme, déjà qu’elle n’était pas bien grande pour une elfe, si en plus elle venait à devenir inutile, sa vie n’aurait plus vraiment de raison d’être vécu. Laissant échapper un soupire, sans avoir la force d’offrir le moindre regard à l’elfe, elle osa répondre, avec moins d'animosité qu'on aurait pu l'imaginer. « J'avais imaginé vous revoir dans d’autre circonstance… » En disant cela, Lirri se rendit compte qu’elle venait peut-être de faire une bêtise, car mine de rien elle avait, en quelque sorte, avoué l’envie qu’elle avait eu de le revoir. Une envie fugace qui lui avait traversé l’esprit après leur première rencontre, mais une envie réelle tout de même, surement parce qu’elle voyait de moins en moins d’elfes depuis quelque temps et qu’au fond, cela lui manquait, même si elle refusait de l’admettre. Ou alors était-ce lui en particulier qu’elle désirait revoir? Ou simplement le prestige de côtoyer un être tel que lui, un prince? Qui peut savoir, quoi qu’il en soit le rouge monta bien vite à ses joues, l’obligeant à détourner davantage le regard, afin qu’il ne puisse pas voir une énième preuve de sa faiblesse.
S’appuyant sur un arbre, Lirrina tenta de se relever, refusant d’être aidé par Elrohir, il en avait déjà assez fait pour aujourd’hui, il était inutile d’en rajouter. Elle se retrouva donc enfin debout, non sans grimacer de douleur, presque à la hauteur de son vis-à-vis, presque, et elle tenta alors d’expliquer sa maladresse, même si l’elfe ne lui avait demandé aucune explication, elle s’y sentait obligé, pour elle-même autant que pour lui. Peut-être pour sauver le peu d'honneur qu'elle pensait avoir réussit à conserver. « N’imaginez pas que j’ai raté ma cible par deux fois… Je ne rate jamais ma cible de coutume… C’est simplement… mon arc qui semble avoir un problème. » Bien sûr, son arc. Elle n’était pas très bonne menteuse, et le jeune homme venait d’en avoir la preuve à présent. Quoi qu’il en soit, malgré ses efforts, elle se sentait épuisé, chaque jour un peu plus, son cœur semblait se fissurer à chaque nouvelle pensée, son âme disparaitre à chaque larme qu’elle se retenait de verser. Lirri ne cessait de penser au mal qu’elle faisait à sa famille depuis si longtemps, à celui qu’elle leur ferait dans le futur, d’autant plus maintenant qu’elle ne parvenait plus à tuer un simple orc à quelques mètres de distance… Savoir qu’elle serait la cause de leur perte la tuait lentement, doucement, sournoisement, malheureusement, malgré tout ça, elle ne trouvait ni la force de les quitter, ni celle de retourner vivre paisiblement dans leur village à la Comté… Elle se laissait une nouvelle fois gagner par des pensées douloureuse, perdu dans les méandres dans son esprit elle oublia quelques secondes la présence d'Elrohir. Heureusement , elle se reprit bien vite, toujours aussi mal à l'aise. « Désolé... Vous pouvez partir maintenant. Je... Je me débrouillerais. » Si vous essayez de vous faire des amis, ne suivez jamais les conseils de Lirri.
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Mer 10 Avr - 0:42
Rescue a damsel in distress:
Is she real?
- Votre arc? Bien sûr, je ne vois pas d'autre explication.
Curieusement, Lirrina semblait beaucoup moins sur la défensive que lors de notre première rencontre, malgré la situation. Etais-je en train de profiter d'un traitement de faveur? Quoi qu'il en soit, il était tout à fait inconcevable que je la laisse ici sans surveillance, on ne sait jamais qu'un autre orc décide de montrer son affreuse bobine. J'ignorai volontairement la petite remarque qu'elle me fit, devinant que j'avais sûrement mal compris le sens de sa phrase, il était après tout totalement impensable qu'elle eut ressenti l'envie de me revoir vu la façon dont on avait échangé la dernière fois que nous nous sommes vus.
Je fis un pas vers Lirrina lorsque je vis qu'elle tentait de se relever en s'appuyant au tronc de l'arbre se situant juste derrière elle. J'admirais cette force de caractère qui l'animait, c'était une chose que j'aimais beaucoup chez elle, mais cela ne changeait rien au fait qu'il était stupide de vouloir se tenir debout en ayant aussi mal. D'ailleurs, il fallait que je vérifie que sa blessure ne nécessitait pas des soins immédiats. Je m'agenouillai donc devant elle et, sans demander son accord, inspectai sa cheville meurtrie avec la plus grande délicatesse. Apparemment ce n'était pas cassé, cela ne devait donc être qu'une simple contusion ou, dans le pire des cas, une foulure.
- Puis-je? Chuchotai-je.
Je ne pris pas la peine d'attendre une réponse et arrachai immédiatement un pan de ma tunique pour faire un espèce de bandage de fortune qui, normalement, soulagerait un petit peu la belle. En me relevant, nos regards se croisèrent et à ce moment là, je me rendis ( à nouveau ) compte de sa beauté. Il m'était arrivé la même chose la première fois que j'avais posé les yeux sur elle, mais vu qu'il était tout bonnement improbable que l'on se rencontre à nouveau, je n'avais prêté aucune attention à tous ces signaux que m'envoyaient mon esprit. Mais là, il était clair que je ne pouvais pas les ignorer. Les battements de mon coeur s'accélérèrent et le rouge me monta aux joues. Etais-ce possible qu'elle ait remarqué ce que j'éprouvais? J'étais rarement déconcerté de la sorte, si bien que je peinais réellement à le cacher. Je lui tournai le dos quelques instants, mon attention se reportant sur le ciel qui s'était radicalement obscurcit. A ce rythme, la pluie ne tarderait pas à nous tremper, il fallait donc que l'on se trouve rapidement un abri.
- Il faut que nous nous abritions, un orage ne va pas tarder à éclater. Désolé, il va vous falloir tolérer ma présence encore quelque temps.
Comme pour me donner raison, le ciel se mit à gronder. Je pris donc Lirrina dans mes bras et profita du fait qu'elle n'était pas bien lourde pour l'amener jusqu'à mon cheval sur lequel je l'installai. C'était la deuxième fois que j'agissais sans son consentement aujourd'hui, ce qu'elle, j'en étais sûr, me ferait sûrement payer.
Nous n'eûmes pas la chance de trouver un endroit où nous abriter avant que la pluie ne tombe, mais la chance nous sourit enfin lorsque nous tombâmes sur une grotte plus ou moins profonde, du moins assez pour nous accueillir tous les deux. Je jetai un rapide coup d'oeil aux environs, attachai ma monture à un arbre et fit descendre Lirrina en prenant bien garde de ne pas lui faire mal. Sans qu'elle n'eut à poser le pied part terre, la belle se retrouva à l'intérieur de l'antre. L'arbre auquel j'avais attaché mon cheval était massif et, heureusement, il possédait des branches assez grosses pour le protéger ( légèrement ) de la pluie qui redoubla d'intensité.
- Désolé, la grotte n'est pas assez grande pour toi et je n'ai rien trouvé de mieux... Courage, mon ami. Dis-je calmement, avant de rejoindre l'elfe dans notre refuge.
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Mer 10 Avr - 20:48
Elrohir&Lirrina
Rescue a damsel in distress:
Done. Twice.
Se montrait-il compréhensif par pitié ou simplement parce qu’il ne souhaitait pas la mettre davantage de mauvaise humeur? C’est la question qui lui traversa l’esprit lorsque son vis-à-vis acquiesça à son excuse, blâmant son arc pour la maladresse dont elle avait été la victime, mais aussi l’unique coupable. À dire vrai, la belle ne sut pas vraiment comment réagir, une partir d’elle-même était soulagé qu’il n’insiste pas sur le sujet ou pire, qu’il se moque sans vergogne de son geste, mais une autre se sentait un peu vexé par la pitié dont il faisait preuve à son égard, car, il était évident que ça ne pouvait être que de la pitié. Il ne la connaissait pas assez pour se montrer réellement compatissant après tout et ce n’était pas dans la nature des elfes de l’être, tout du moins Lirri ne voyait pas les membres de sa race de cette façon-là. Elle ne doutait pas de leur force et de leur expérience, loin de là, mais leur manière ne lui plaisait guère et pour la demoiselle les elfes n’étaient pas vraiment les êtres les plus empathiques qui soit, trop hautains pour entendre la souffrance des autres. Peut-être avait-elle tort ou peut-être qu’Elrohir était l’exception qui confirmait la règle, quoi qu’il en soit elle n’en saurait pas plus aujourd’hui puisqu’elle préféra simplement hocher la tête, comme pour validé ses dires et peut-être, inconsciemment, le remercier de jouer le jeu.
Déterminée à ne pas passer pour une faible petite femme, Lirri se releva tant bien que mal, essayant de ne pas penser à la douleur qu’elle ressentait, une douleur bien plus psychique que physique si vous voulez mon avis. Je pense, en réalité, que sa cheville était bien moins blessée que son orgueil et surtout son cœur et la douleur qu’elle ressentait était surement le résultat de ses blessures imaginaires, bien plus que celui d’une véritable foulure. Tout se passe dans l’esprit, c'est ce que son premier père ne cessait de lui répéter lorsqu’elle était enfant. À cette pensée la jeune femme ne put réprimer un sourire, se perdant de nouveau dans les méandres de son esprit, oubliant encore une fois, et comme de coutume, la présence de son sauveur, alors bien sûr, elle fut fort surprise de le retrouver agenouiller à ses côtés lorsqu'elle retrouver le chemin du monde des vivants, examinant sa cheville sans même l’avoir consulté avant. Elle lui aurait bien jeté quelques cailloux en guise de représailles, mais il était certains que sa famille lui ferait passer un mauvais quart d’heure s’ils apprenaient qu’elle avait maltraité un prince elfe simplement parce qu’il semblait s’inquiéter pour elle. Alors non, les cailloux, ce sera pour plus tard… quand il ne s’y attendra pas. En attendant, Lirrina resta surprise face à son geste, un peu agacé aussi et surtout gêné.
« Maintenant que vous êtes lancé, allez-y… »
Lui répondit-elle lorsqu’il lui chuchota quelques mots, lui demandant, enfin, son avis sur la question. Elle ne s’était pas montrée désagréable dans ses paroles, toutefois on pouvait noter une pointe de sarcasme dans sa voix, ou en tout cas, elle ne l’avait nullement dit avec une joie retenue ou un bonheur non dissimulé. Lirri’ détourna les yeux lorsqu’il se mit à bander sa cheville, toujours aussi embarrassé par la situation, ce n’était après tout pas tous les jours qu’un prince elfe prenait la peine de la soigner, alors qu’ils ne se connaissent pratiquement pas, pour ne pas dire pas du tout… D’ailleurs, une question lui traversa l’esprit…. Quel âge pouvait-il avoir? Il ne devait pas être si vieux que cela, mais d’un autre côté il devait être tout de même assez âgé, peut-être plus qu’elle-même? À cette pensée elle se mit à l’observer, essayant de trouver un indice sur son visage, sur sa peau, sur ses vêtements, quelque chose qui pourrait lui donner une indication sur le sujet… Malheureusement rien et la pauvre fut tellement concentré par son investigation qu’elle ne put détourner les yeux lorsque qu'il se releva et que leurs regards se croisèrent. Il y avait quelque chose de spécial dans ses yeux… Une maturité qui trahissait le nombre de siècles qu’il avait dut parcourir, mais en même temps une espèce de nonchalance, atypique pour un elfe, peut-être n’était il pas si coincé et mou du genou que ses congénères. Et puis, admettons-le, il était plutôt attirant… Même si c’est un fait : Lirri préfère les hommes petits, barbus et bourrus. Mais qu'importe, Lirri se reconcentra bien vite sur sa cheville, peu désireuse de voir son camarade lire en elle ses questions et surtout ses ressentiments, elle ne pensa même pas à le remercier, trop gêné, comme si elle sentait que cet échange de regard avait été plus que simplement deux personnes s’observant sans le vouloir.
L’elfe brisa bien vite le silence qui venait de s’installer en énonçant une terrible vérité : le temps n’était pas au beau fixe et il leur faudrait trouver un abri au plus vite, au risque de se voir frapper par une pluie diluvienne. Le campement de la famille Tyl n’était pas tout près, au contraire, la belle avait longtemps marché avant d’arriver aux alentours de cette forêt, il serait donc bien idiot de tenter d’y retourner. Mieux valait supporter encore un peu sa présence comme il le disait si bien…
« Oui, vous avez raison… Quant à votre présence, hé bien je vais tacher de m‘y faire… pour l‘instant. »
Animosité ou humour? Un peu les deux en même temps, il restait un elfe, peu importe qu’il se montre agréable et charmant avec elle, la belle ne pouvait s’empêcher de voir en lui le reflet d’elle-même qu’elle désirait cacher au monde, le fait qu’elle est née elfe et non Hobbit comme elle l’aurait souhaité…. De plus, il semblait vouloir l’agacer, car de nouveau il ne lui demanda nullement son avis lorsqu’il décida de la porter jusqu’à son cheval, ce qui, bien sûr, partait d’une bonne intention, toutefois, elle aurait tout de même aimé être consultée avant d’être ballottée ainsi, tel un sac de provisions trop plein. Elle lui lança donc un regard noir et ne lui adressa pas un mot durant leur petit voyage, un voyage qui ne dura que peu de temps, puisque bien vite ils trouvèrent une grotte capable de les accueillirent le temps que la tempête se calme. Encore une fois c’est dans les bras du damoiseau que Lirrina se retrouva, ne touchant pas le sol jusqu’à leur abris, et mine de rien c’était plutôt sympathique d’être ainsi traité, comme si elle était une jeune et frêle princesse, pouvant obtenir tout ce qu’elle souhaite en un simple claquement de doigts. La belle vie. À cette idée un rictus se dessina sur son visage, mais elle le perdit rapidement lorsqu’Elrohir refit son apparition dans leur antre. Hors de question qu'il s'imagine qu'elle apprécie sa compagnie.
Assise au fond de la grotte, les bras croisés, trempé jusqu’à l’os, la jeune semi-elfe observait avec attention le temps, espérant y voir rapidement une éclaircis afin de pouvoir quitter cet endroit, malheureusement, plus les minutes passaient, plus la pluie semblait s’intensifier. Tant pis, en attendant il lui restait ses provisions pour se réchauffer, car elle gelait sur place et oui, n’est pas un Hobbit tout personne se baladant seule sans un sac de provision bien fournis, heureusement, en plus de son arc, elle possédait un sac en bandoulière contenant maints trésors qu’elle ne comptait pas partager avec son prince du jour. De toute façon, c’est un elfe, ces bêtes-là ça ne mange pas n’est-ce pas? Non, ça grignote et uniquement des feuilles de salade et autres nourritures sans saveur … C’est-ce qu’elle se répéta tout en avalant une part d’un gâteau aux pommes emmitouflé dans un linge blanc, y’a pas à dire, sa mère -Hobbit- est la meilleure cuisinière du monde. Avalant maladroitement sa bouchée elle prit la parole.
« Pardonnez-moi, je ne vous en propose pas… mais…les elfes, ça… ne mange pas ce genre de chose n’est-ce pas?… Vous semblez plutôt marcher aux feuilles de salades et autres aliments sans goûts… » À l’entendre, elle ne faisait nullement partie de cette race, pourtant c’était un fait, elle était un elfe et Elrohir devait bien le savoir même si elle ne l’avait pas ouvertement dit lors de leur première rencontre.
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Jeu 11 Avr - 2:38
Rescue a damsel in distress:
Is she real?
Peu à peu, je retrouvais la Lirrina que j'avais rencontré quelque temps plus tôt, décidément je ne m'étais pas trompé sur elle. Rebelle, insoumise et forte, c'était l'image que je me faisais de ma charmante interlocutrice. Ces traits de caractère auraient fait pas mal de personnes, mais curieusement, c'était précisément ce qui m'attirait chez elle. D'accord, nous ne nous connaissions pas assez pour que je sois clairement en mesure de dire que je ressentais quelque chose pour cette fille, pourtant, je sentais bien que quelque chose n'allait pas. Assis dans cette petite caverne, je ramenai mes genoux contre ma poitrine, tentant de combattre ce froid qui me glaçait les os. D'habitude, je n'étais pas aussi frileux, mais cette petite baisse de régime était peut-être du à ma consommation presque exagérée de "champignon magique". Je fixais l'extérieur, la pluie tombait inlassablement et ne semblait pas disposée à s'arrêter de si tôt. C'est alors que Lirrina sortit une sorte de linge blanc de son sac, un linge qui contenait un gâteau qui semblait être délicieux. Et, peinant à avaler un morceau de ce même gâteau, elle lâcha quelque chose qui me fit pouffer de rire.
- Pourtant, vous avez l'air de vous être bien accoutumée à ce genre de nourriture ! Répondis-je entre deux éclats de rire.
Car oui, même si la quesiton n'avait jamais vraiment été soulevée, je m'étais bel et bien rendu compte qu'elle appartenait à ma race même si, apparemment, elle tentait de renier ses origines. Je m'interrogeais sur ce comportement qu'elle adoptait vis-à-vis de ses semblables, je me demandais quel genre de traumatisme elle avait subit pour détester les elfes à ce point-la.
- Cependant, vous n'avez pas l'air de tenir les elfes en très haute estime... Pour quelle raison rejetez-vous ainsi votre vraie nature ?
Une question fort personnelle pour l'inconnu que j'étais, mais il était justement parfois plus facile de se confier à un parfait inconnu qu'à son ami le plus proche. Je doutais fort qu'elle y réponde néanmoins, mais mon intérêt pour elle était sincère, et puis après tout il n'y avait rien d'autre à faire ici que parler alors autant s'y mettre un peu. Et puis, je voulais vérifier que mon hypothèse était fondée, et peut-être lui prouver également que je n'étais pas comme les autres. Qu'arrivait-il à Elrohir fils du très célèbre Elrond? Je n'en savais rien. J'avais pourtant ma réputation à Imladris, les gens savaient très bien que j'étais incapable de rester sérieux plus de cinq minutes et que je me fichais totalement de ce que l'on pouvait penser de moi. Alors pourquoi, pourquoi l'opinon de cette étrangère comptait autant? Je commençais à perdre la tête, il fallait vraiment que je songe à diminuer ma consommation de champignons.
FICHE ET CODES PAR RIVENDELL
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Jeu 11 Avr - 21:57
Elrohir&Lirrina
Rescue a damsel in distress:
Done. Twice.
S’habituer à la nourriture Hobbit? Que né nie, elle n’avait eu nullement besoin de s’y faire. Lirrina était arrivé si jeune parmi ce peuple de semi-homme qu’elle se rappelait à peine ce qu’on lui servait lorsqu’elle était enfant et qu’elle vivait encore entourée d’elfe, à dire vrai, elle n’avait que peu de souvenirs de cette période de sa vie, même le visage de son père semblait perdre de ses détails au fil des siècles. Elle le savait doux, avenant et solitaire, mais c’est davantage un ressenti dont elle se souvenait, plus qu’une image claire et concise de l’homme qui lui avait donné la vie. Des rires et quelques étreintes, voilà les principaux souvenirs « réels » qu’elle avait, quant à sa mère, c’était pire, elle était presque certaine de se rappeler avoir entendu quelqu’un dire qu’elle était morte en la mettant au monde, mais elle ne serait le confirmer avec certitude. Cela la peinait un peu d’oublier si aisément tant de souvenirs, mais peut-être qu’au fond était-ce elle qui s’obligeait à contrôler sa mémoire, à n’y mettre que les choses dont elle voulait vraiment se rappeler, que les souvenirs qui la rendait heureuse, sa vie avec les Hobbits, ses voyages, ses rencontres et non pas la mort brutal d’un père aimant et d’amis protecteurs. Mais ne tombons pas dans le mélodramatique, à cet instant c’était la nourriture qui importé et, attrapant une énième bouché et prenant à peine le temps de l’avaler, la belle rétorqua, tout naturellement, souriante.
« Je n’ai pas eu besoin de m’habituer! Et puis, je suis presque certaine de ne pas être entièrement une ... comme vous... » elle osait à peine dire le mot elfe. « … Je suis bien trop petite pour être à cent pour cent … comme vous. » Lirri’ avait dit ça presque avec innocence et une réelle conviction, car elle rêvait d’être au moins à moitié comme sa famille, de plus, elle n’avait pas totalement tort, il faut bien admettre que la demoiselle était bien plus petite et ronde que la majorité des membres féminines de la communauté elfiques. Oui, ne nous voilons pas la face, les elfes sont très grandes, elles ont les traits fins et des formes plutôt légères et discrètes, alors que Lirrina, elle, était petite et comme le disait l’une de ses tantes Hobbit peu diplomates «[i] ces hanches-là ma fille, elles sont faites pour porter tout un tas d’enfants![/color] » … Alors oui, notre aventurière avait de longs cheveux blonds, presque blanc même si elle répugnait à le dire, mais c’était là sa seule ressemblance avec les membres de sa race, c’est en tout cas ainsi qu’elle voyait les choses et c’est ainsi qu’elle voulait que le monde le voie.
En parlant de ce que le monde doit voir, Elrohir lui, semblait vouloir connaitre davantage la belle et ne pas se contenter de ce qu’elle projetait au reste de l'humanité. Il posa alors une question plutôt indiscrète ou en tout cas, une question à laquelle la belle n’aimait pas particulièrement répondre, en réalité, c’est surtout le fait de devoir confirmer, par dépit, le fait qu’elle était elfe qu’elle n’appréciait guère, car il ne faisait aucun doute qu’en répondant, elle affirmerait bel et bien en être une. Elle avala une énième bouché de son gâteau, comme pour se donner un peu de force et contre toute attente elle décida de répondre, avec moins dé véhémence qu’on n’aurait pu l’imaginer.
« A mes yeux, l’endroit d’où je viens n’est simplement pas la personne que je suis et encore moins celle que je souhaite devenir… Je n’ai rien contre les vôtres… » Hou quelle subtil détournement de situation, elle n’avait finalement nullement eu besoin d’admettre officiellement être une elfe. « … Je préfère simplement la façon de vivre des Hobbits, je vis ainsi depuis trop longtemps pour apprécier autre chose… Et puis, admettons-le, les elfes sont vraiment peu supportables… » Tout d’un coup elle se montrait moins douce et sérieuse, même si elle croyait tout de même dure comme fer aux mots qu’elle s’apprêtait à prononcer. « Ils sont hautains, ils se pensent supérieurs aux autres… Ils ne s’amusent jamais, on dirait que chacune de leurs actions est un acte héroïque indispensable à la survit de l'univers… Ils mangent comme des lapins… Ils ne connaissent qu’une seule femme ou qu’un seul homme dans leur vie, comment peut on rester l’éternité avec une seule personne, comment peut-on être sur qu’il s’agit de la bonne si on n’a aucun comparatif?… Sans parler de leurs cheveux, j’ai l’impression que vous passez davantage de temps à vous coiffer qu’à défendre vos terres…. Vous donnez aussi l’impression que vos hommes sont tous totalement imberbes… ce qui est loin d’être très viril, on pourrait presque confondre vos femmes et vos hommes… Et puis, vous êtes si majestueux… qu’on a l’impression que vous êtes mou… » Là, elle se rendit compte qu’elle venait tout de même d’insulter clairement ce pauvre Elrohir… Alors qu’il l’avait sauvé… Que de délicatesse n’est-ce pas? « Mais… je suis certaines… que vous avez … Beaucoup de qualités… ou en tout cas… une ou deux… Et puis… le genre imberbe vous va… bien… Même si je pense qu‘une barbe vous irez mieux… » C’était tellement bien parti, elle aurait pu rattraper son petit manque de diplomatie, mais finalement… c’était surement pire.
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Sam 13 Avr - 20:31
Rescue a damsel in distress:
Is she real?
Le discours peu élogieux de Lirrina sur les elfes eut pour effet de me faire bien rire, au moins je sentais que je ne risquais pas de m'ennuyer ici. Elle avait beau généraliser, dans le fond, elle n'avait pas totalement tort. J'avais beau avoir vécu près de trois millénaires avec eux, je me rendais bien compte que l'image que mon peuple pouvait renvoyer était loin d'être positive pour certaines personnes. Nous avions beau être à l'abri de la pluie dans cette grotte, le froid pénétrait l'antre sans épargner nos pauvres os. J'observai Lirrina, tentant de trouver un quelconque signe qui me permettrait de savoir si elle était aussi frigorifiée que moi, mais je ne remarquai rien de flagrant. Dommage, l'idée que nous soyons obligés de nous serrer l'un contre l'autre pour nous réchauffer ne me dérangeait pas... Loin de là. Mais cela m'aurait fort étonné qu'elle veuille être si proche d'un elfe hautain et mou.
- Je dois admettre que vous n'avez pas tort sur certains points. Seulement...
Je marquai une pause, jetant quelques petits coups d'oeil furtifs du côté de la belle, hésitant. Ce que je m'apprêtais à dire pouvait être mal interprété, ou plutot, elle pourrait se douter de quelque chose... Mais tant pis, je décidai quand même de me lancer.
- Il arrive parfois que l'on rencontre une personne qui nous convient totalement, qui nous correspond. Cette personne sur laquelle on ne s'attendait pas à tomber prend alors une place plus qu'importante dans notre vie, on a constamment envie d'être en sa compagnie, la voir sourire suffit à notre bonheur. Une comparaison serait inutile, on est persuadé de ne jamais plus croiser la route d'une personne nous procurant de telles sensations.
Mes paroles transpiraient de sincérité, j'étais bel et bien sérieux, ce qui arrivait soit dit en passant très rarement. Ma description de l'éventuelle raison pour laquelle les elfes préféraient se limiter à ne partager leur vie qu'avec une seule personne était bien trop précise pour quelqu'un qui était censé ne jamais l'avoir vécu . Alors bien sûr, il y avait quelques exceptions parmi les elfes, dans toute l'histoire de notre race, certains d'entre nous s'étaient séparés après s'être mariés, mais ça s'était très mal fini... Inconsciemment, j'étais en train de dévisager Lirrina, ne comprenant pas bien ce qui était en train de m'arriver. Pourquoi me faisait-elle tant d'effet? Qui était-elle?...