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La mort se revêtait de vermeille

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Jeu 19 Mar - 2:49
Le carillon chantant de la porte résonna dans la petite pièce. Avec la quantité de rouleaux de tissus différents, on avait l'impression nette dès que l'on entrait que tout les sons étaient atténués, comme si le textile s'en abreuvait. L'endroit avait cette telle tranquillité que plusieurs clients se sentaient obligés de murmurer jusqu'à ce que la voix délicate de la couturière les accueil sans prendre la même précaution inutile. Il plaisait à Erika de croire que ce qui poussait les gens à parler si bas, c'était une sorte de respect pour le travail, une forme de respect qui ressemblait à celle qu'ils pouvaient voués aux Dieux. Le temple n'était-il pas un autre endroit où personne ne parlait jamais à haute voix?

Les étagères étaient surchargées. Dentelles, pots de boutons, tissus, rubans... Tout cela formait un joli bordel, un désordre agréable pour les yeux tant les couleurs caressaient l'oeil. Le plancher de bois était soigneusement nettoyé, mais les fenêtres paraissaient embrumées. Depuis la mort de Cynwald, personne ne les avait lavé. Sa veuve avait trop de fierté pour demander à ce que quelqu'un d'autre le fasse et il en était de même pour l'exposition des différentes matières avec lesquelles elle pouvait travailler. Si elle avait pu entretenir la boutique au départ, sa grossesse la fatiguait désormais beaucoup trop pour qu'elle puisse se permettre d'en faire plus que ce qu'elle faisait déjà. Il fallait avouer qu'en-dehors de son enfant à naître, il y avait peu de chose qui la gardait en vie.

Une main sur son ventre arrondie, Erika jaillit de l'alcôve minuscule où elle raccommodait un tablier pour accueillir la cliente d'un ton joyeux. La femme dans la quarantaine, qu'elle reconnaissait comme étant l'épouse d'un pêcheur, venait commander une robe neuve pour sa fille qui allait célébrer bientôt ses fiançailles. Tâchant de ne pas laisser la tristesse l'étrangler, la blonde artisane entreprit de montrer plusieurs tissus qui pourraient convenir ainsi que les différents coloris dans lesquels elle pouvait travailler.

« Oh! Je pourrais également border le col d'un magnifique ruban. Il irait très bien avec ces couleurs et ce serait un détail qui donnerait encore plus d'effet à la robe. Attendez-moi un instant, je vais vous le chercher. Il me semble qu'il est quelque part par là. »

Erika se mit à farfouiller avant d'apercevoir la boîte sur le dessus de l'étagère. Elle soupira silencieusement en approchant une boîte qu'elle escalada pour attraper l'objet de sa convoitise. Le carillon résonna à nouveau et elle tourna la tête pour voir qui entrait. C'était le pêcheur qui venait retrouver sa femme. Ses pensées s'envolèrent vers un avenir qu'elle n'aurait jamais avec son époux; les premiers pas de leur enfant, ses premiers mots...Elle fit distraitement un pas de côté pour descendre de son perchoir. Lorsque son pied rencontra le vide et que son corps se mit à basculer, elle comprit qu'elle avait mal calculé ses distances. Son corps fit un bruit sourd sur le sol. Dans un geste précipité, elle se retourna en posant une main sur son ventre. Les deux clients s'approchèrent rapidement.

« Par tous les Dieux! Tout va bien? »

« Oui, je crois. »

La jeune femme, encore abasourdie de sa chute mit quelques secondes à réellement reprendre ses esprits. Son coeur se serra et elle se redressa un peu plus en glissant une main nerveuse sous ses jupons. Les doigts qu'elle approcha de ses yeux étaient teintés par un liquide visqueux et sombre. Erika n'entendit pas l'exclamation horrifiée de sa cliente. Sa tête tournoyait.

« Mon... bébé... »

Une grimace déforma ses traits alors que ses doigts se crispaient sur l'excroissance qu'elle trimbalait. Un voile rouge semblait tomber devant ses yeux. Elle voyait la mort de son enfant et la mort se revêtait de vermeille. Dans son cocon de douleur, la couturière ne percevait presque pas le branlebas de combat qui se déclenchait autour d'elle. Le pêcheur sortit, cherchant de l'aide auprès de quelqu'un qui la connaissait bien. Par une chance inouïe, Jamon se dirigeait vers sa demeure après une longue journée de travail lorsqu'il entendit les cris de détresse. Il savait exactement qui pouvait venir en aide à la veuve. Cyrïelle.
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Mer 25 Mar - 17:41

 
Erika & Cyrïelle
   
   
Le défaut de bien des femmes. Le besoin de sauver quelqu'un.
 
C’était presque si elle y croyait, en fait elle avait bien plus de mal à croire ce qu’on lui avait dit, elle ne pouvait pas être dans cet état sans cela. Mais qu’est-ce ? La menace proche de la perte d’un autre être ? Non c’était hors de question en ce jour de perdre quelqu’un d’autre. Le mari d’Erika était parti il y a trois mois de cela dans les eaux troubles du Lac et Cyrielle ne laisserait pas son amie le rejoindre si vite, alors qu’elle a tout fait pour la maintenir en vie jusqu’à présent. La journée avait pourtant débuté sans encombre, bien que froide et humide comme toujours partir faire quelques courses pour le repas du soir avant de rejoindre Erika au travail n’était pas des plus ardus. Certes la future mère avait dû être tracassée par le temps que mettait son amie à lui revenir, mais Cyrielle n’avait fait qu’une rencontre qui lui avait mangé la fin de la matinée. Et pour tout dire quelle agréable rencontre ! C’était presque si elle n’avait pas eu une crise cardiaque en voyant que devant elle se tenait le fils de Dis, la sœur de Thorin. Autant dire qu’elle voyait encore la petite fille blonde gambader dans Erebor et être la princesse que l’on voulait épouser. Et cette façon qu’il avait de protéger sa soeur. Kili avait le visage serein de sa mère et certainement, elle ne l’aurait pas reconnu s’il ne lui avait pas dit qu’il était le neveu de Thorin Écu de Chêne. C’était avec un peu de joie qu’elle avait aidé celui qu’elle aurait peut-être connu autrement si Erebor n’avait pas été un royaume dévasté par Smaug. C’était ce qu’elle aurait voulu, rester avec les nains malgré son statut elfique, elle était tellement elle-même dans la montagne. Elle arrivait à aller par-dessus les conventions et les sourires faux. Elle avait cette sensation d’être comme tout le monde. Finalement n’était-elle pas mal née dans un royaume d’elfe ? Peut-être bien, mais les dieux avaient dû réfléchir à cette question avant de la créer dans le monde des hommes alors avait-elle besoin de remettre en doute leur choix ? Certainement pas.

Alors que Jamon était encore derrière elle, Cyrïelle lui jeta un regard noir en lui hurlant dessus : « Je t’ai dit de rester avec Kili, donc tu restes avec Kili ! Ce n’est pas vrai, t’es vraiment idiot ou bien ! ». Ce dernier s’immobilisa alors que la blonde sentait ses cheveux onduler dans son dos au rythme de sa course. Erika était tombée et elle devait se rendre au plus vite, mais elle tourna à gauche et deux fois à droite avant de remontrer ses escaliers et de prendre une sacoche contenant tout ce qu’elle avait pu emmener à Esgaroth. Potions, herbes médicinales, elle n’avait pas cette faculté pour l’oublier dans un coin de sa petite maison humaine. Alors, elle redescendit à la volée les marches et bouscula Alfrid, le serviteur du maître. Il pestait contre l’elfe, mais elle n’en avait que faire, elle avait d’autres choses à faire et le courroux du Maître était loin derrière elle. Elle lui donnerait deux pièces d’or et il passerait sur cette affaire. D’ailleurs, Cyrïelle bouscula plus d’une personne dans les allées de la cité humaine. Pilotis ou non, elle entendait de plus en plus de voix dans son dos, disant qu’elle était bien irrespectueuse ou bien qu’elle rejoignait un homme. Elle aurait bien pouffé de rire si ce n’était pas la vie d’Erika et du bébé qui était en jeu. Tomber sitôt dans une grossesse n’était pas bon et elle le savait très bien. Alors qu’elle tourna sur la bonne ruelle, Cyrïelle reconnut une femme paniquée, c’était forcément celle qui avait trouvé Erika, alors que son mari semblait vouloir arrêter un guérisseur sur le pas de l’échoppe. Sans qu’elle lui demande son avis, l’elfe le poussa et poussa un juron à l’adresse de la femme devant elle. Le carillon légèrement dépassé donnait une petite mélodie métallique agréable généralement. Mais avec sa toilette pourpre, Cyrielle se hâta près de l’autre blonde allongée sur le sol, alors que les deux clients la regardaient faire. « Dégagez ! Vous m’entendez ? PARTEZ ! Elle avait besoin de vous avant de tomber, maintenant vous êtes aussi utile que deux bibelots ! » C’est certainement vexé que l’homme passa la porte et que la femme se retourna en sanglotant.

Devant son amie en vrac, Cyrïelle tira quelques mètres de tissus qu’elle coupa à la va-vite. Peu importe que ce soit des tissus précieux. Erika lui était bien plus précieuse que quelques bouts de coton ou de lin. Délicatement, l’elfe lui passa cet oreiller improvisé sous la tête. Elle semblait à peine consciente et c’est en se mordant la lèvre inférieure, nerveuse, qu’elle la maintenu contre une caisse proche. Articulant doucement mettant ses mains dans cette d’Erika : « Erika. Écoute, je suis là, je vais te soigner. Serre mes mains si tu m’entends d’accord. Je vais relever tes jupes pour voir ce qui cloche. » Ce n’est pas rapidement, mais avec une délicatesse encore plus prononcée que la jeune femme leva le tissu qui recouvrait les jambes de l’humaine. C’était certes grave, mais elle n’avait pas peur dans le pire des cas, elle avait de quoi la réparer elle et son enfant. Tout ce qui était sans sa sacoche était à cet effet. Mais le spectacle de l’entre jambes de son amie la troubla d’autant plus que le liquide qui en sortait n’était pas que du sang. Elle tremblait terrifiée par l’idée que l’enfant pourrait être touché si elle ne faisait rien. Peu importe. Elle attrapa un tablier à recoudre et s’appliqua à nettoyer la plaie. Certes cela venait de l’intérieur, mais dégager ce qui était souillé n’était pas mal non plus dans ces cas-là. Gardant toujours une main dans celles de son amie. Elle la libéra pour passer sur le ventre arrondi de cette dernière. L’enfant ne bougeait pas et ne semblait pas pressé de sortir. Elle soupira de soulagement à ce moment-là. Mais le sang affluait toujours. Elle ajouta à l’adresse d’une Erika certainement inconsciente : « Ton enfant n’a rien, mais… Je ne sais pas d’où ça vient. Je vais te donner un remède d’accord. Ça devrait te guérir. Tu m’entends. »

(c) fiche:WILD BIRD, flowers texture: mirandah


 
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