Poser ses bagages ... Elle le ferait. Elle ne savait pas quand, tout simplement. Elle ne savait pas non plus qu'elle ne saurait pas non plus où les poser. "Et bien, pour ma part, je ne saurais dire où j'irais. Peut-être pas spécialement dans une cité elfique." Non pas qu'elle n'aimait pas les siens. Non pas qu'elle ne pourrait pas rester à Imladris, à Vert Bois ou bien à Caras Galadhon. Mais ... si jamais elle restait dans une cité elfique, comment ferait-elle pour ... pour aider les hommes ? Comment pourrait-elle prodiguer des soins ou que sais-je encore si elle restait dans une cité elfique où la maladie n'avait que peu de chance de toucher ? Définitivement, non, ça ne serait pas une cité elfique. Après, elle n'était pas encore totalement certaine de ce qu'elle ferait ou de ce qu'elle ne ferait pas. Elle verrait bien, si on peut dire cela ainsi. "Sans doute une cité des hommes ... Où mon savoir pourrait être utile." Ca volait dire ... Laisser les siens derrière elle. Est-ce qu'elle pourrait laisser Elladan, Elrohir ou bien Elina derrière elle, sans se retourner ? Non, elle se doutait que non. Ils auraient toujours une place importante dans sa vie, quoi qu'elle en dise. "M'enfin, j'ai envie de te dire que ce n'est pas demain la veille que cela va arriver et que j'ai encore le temps ... beaucoup de temps pour réfléchir à cela." Toute une vie. Du moins, c'était ce qu'elle espérait.
Quoi qu'il en soit, que ça soit l'un ou bien l'autre, et bien, ils n'avaient pas réellement envie de poser leurs bagages pour tout de suite. Ils continueraient à voyager. Ils continueraient à faire attention. A être prudents. A rester sur leurs gardes. A rester loin du danger ? Et bien, ça, c'était moins certain à dire vrai. Surtout de la part d'Elrohir qui aimait bien ... chasser de l'Orc. Il en serait capable, il pourrait le faire, sans doute que l'Elfe aimerait dégager tous les Orcs de la Terre du Milieu. Mais ce n'était pas gagné d'avance. Un homme seul ne pouvait pas faire bouger les choses complètement. "Hélas, tu sais très bien que tu ne peux pas éliminer tous les Orcs à toi tout seul." Elle secoua la tête. "Tu risquerais de te faire tuer si jamais tu le tentais. Et franchement, l'idée de te perdre, et ce quand bien même ça le serait parce que tu te battrais pour une noble cause, franchement, ça m’ennuierait ... Ca m’ennuierait fortement même." Elle tenait à lui. Comme à son frère. Ils étaient comme des frères et soeurs. Valaina ne supporterait pas de le perdre, et ce même s'il était pénible. "Tu as beau être têtu, pénible, plein de mauvaises manies mais j'espère n'avoir jamais à te pleurer." Qu'il fasse attention. Et elle en ferait autant.
Outre les voyages, la sécurité de l'autre, un autre sujet vint sur le tapis. Celui des amours. Elrohir était incertain. Il ne savait pas quoi faire. Il ne savait pas vers qui son choix allait se porter. Mais il n'avait pas à avoir honte de son choix. Il n'avait pas à avoir peur. Il devait, simplement, se laisser guider par son coeur. Ce n'était pas évident pour lui. Elle le concevait. Et nul doute qu'il aurait aimé que ce choix soit fait à sa place. "Un vrai Elfe ?" Elle secoua la tête et eut un rire amusé. "Alors, dans ce cas là, je ne dois pas être une vraie Elfe non plus !" Elle passa une main dans ses cheveux. Certes, elle était plus ou moins éprise de Nolas. Mais elle n'était pas sûre de ses sentiments. Elle hésitait encore. Peut-être par rapport à ce que Elrohir avait pu lui dire la dernière fois. Sur le fait que l'Elfe était ... un peu loufoque, qu'il trempait dans des affaires louches et qu'il n'était peut-être pas celui qu'il lui fallait. "Et pourtant, mes ancêtres n'ont jamais eu à faire le terrible choix." L'immortalité en tant qu'un Elfe. Ou bien la mort en tant qu'Humain. "C'est une chose importante pour nous. Parce que nous n'avons pas coutume ... de nous amouracher de plusieurs personnes dans notre vie. C'est pour ça que tu hésites autant je pense. Comme je te l'ai dit, les humains ont plutôt tendance à agir. A prendre. A jeter s'il le faut. A abandonner. Et je doute que tu rentres dans ce cas là." A sa manière, Valaina lui faisait comprendre que c'était normal d'hésiter. Ca serait toujours normal.
En tout cas, la blonde était ravie de cette discussion. Ravie de voir qu'Elrohir était prêt à avancer. "Je continuerais à avoir cette tête sévère s'il le faut." dit-elle en fronçant des sourcils et en prenant un air quelque peu boudeur. Beaucoup même. Le principal, dans tout cela, c'était qu'Elrohir était prêt à avancer. Et ça, c'était une bonne nouvelle. "Je ne sais pas où est Elladan en ce moment. Mais je serais toi, je me bougerais les fesses. Et j'irais à sa rencontre. En terrain neutre." Là où perosnne ne pourrait les entendre. Ils pourraient se hurler dessus jusqu'à s’époumoner. "Enfin, si tu sais où il est." Sans doute le savait-il.
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Ven 12 Déc - 0:59
Im gelir ceni ad lín, mitraë nésa
Un sourire monte à mes lèvres lorsque Valaina me dit qu’elle préfèrera certainement une cité humaine. Je souris car… au fond de moi, ça ne m’étonne pas. Valaina est le genre de personne totalement dévouée aux autres. Alors, je comprends ce choix. D’un certain côté, c’est triste parce que… Parce que j’ai bien peur qu’elle ne vienne plus me voir que rarement par la suite. Mais, ce n’est pas dramatique non plus. Nous nous enverrons des corbeaux. On s’invitera pour Noël. On se croisera au détour d’un chemin, alors que l’un comme l’autre n’aura pas réussi à rester inactif trop longtemps. Car, je me connais. Je sais au fond de moi que je vais devoir bouger. Que je ne pourrais pas rester en place pour l’éternité. Mamie elle-même a parfois ce désir de voyage qui la reprend, alors qu’elle a passé plusieurs milliers d’années sur les routes de ces terres et sur celles de Valinor.
- Non, tu as raison. On ne va pas finir par se caser tout de suite. Ni l’un, ni l’autre. Avant ça, il faudra qu’on aille voyager tous les deux, ensemble. Je veux voir si tu es capable de me supporter vingt-quatre heures sur vingt-quatre. Prends ça comme une sorte de défis si tu veux. Mais, pas tout de suite. D’Abord je dois trouver le moyen de me débarrasser définitivement de ce poste de capitaine.
Oui, car plus j’en parle et plus j’y pense, moins j’ai envie de continuer dans cette voie. Déjà, à peine après deux mois à ce poste, j’ai à nouveau la bougeotte. L’attrait des villes et des villages voisins ou lointains se fait à nouveau ressentir dans mon cœur. Je n’aime pas réellement rester en place, et, j’ai besoin de dérouiller mon épée, à nouveau, encore et toujours. Je souris un coup et je secoue lentement la tête d droite à gauche, alors que le sujet revient sur les orcs, et sur cette façon que mon frère et moi avons de leur courir après, sans que jamais il n’y ait la moindre fin à cette chasse. Car, détruire un nid n’est qu’une chose futile quand les flammes du brasier des corps n’a pas eu le temps de terminer de fumer que déjà un nouveau campement d’orc est en train de s’installer là, dans cet endroit que nous venions de nettoyer à tous les deux. Un sourire monte sur mes lèvres, une nouvelle fois, mais cette fois il est chargé d’amertume, il est chargé de tristesse. Je serre les dents avant de tourner la tête pour esquiver le visage de Valaina quand elle me dit qu’elle ne voit que ma fin si je continue comme ça.
- Je suis parfaitement conscient que même à la tête d’une armée d’elfes, jamais je ne pourrais me retrouver face à un territoire totalement débarrassé des orcs. Ce sera peut être ce qui causera ma fin, mais… Je ne veux pas qu’il y ait d’autres Celebrian sur cette Terre. Je ne veux pas voir d’autres familles brisées par ces créatures. Il adviendra ce qu’il adviendra. Je ne peux pas le prévoir, et pire que ça : je ne veux pas le prévoir. Si je dois me faire tuer au combat, alors je considèrerai que ce sera une belle mort. Une mort digne de la vie que j’ai vécue.
Du moins si on oublie le nombre de bêtises qui ont tenu en haleine les Terres du Milieu durant quelques siècles. Maintenant, je suis un peu plus posé. Un peu plus sombre. Un peu plus mature. Certainement pas assez. Mais, c’est comme ça que je suis devenu, comme ça que les épreuves successives que j’ai traversées m’ont façonné.
- Hey, mauvaise manie toi-même. Je sais quand même me tenir. Ma mère m’a bien éduqué.
Je croise les bras, boudeur, décochant au passage un regard noir à Valaina. Non mais ho, pour qui elle se prend. Pénible, je veux bien. Têtu encore plus. Mais, avec des mauvaises manies ? ça non. Jamais. Je suis le genre d’elfe à tenir la porte aux dames. Et, à les protéger. Même si souvent je leur fais des blagues.
Et puis, mon humeur retourne au sombre à nouveau. Je souris un coup, triste, alors que je lui dis que je ne suis pas certain d’être un véritable elfe. Parce que … Parce que mon cœur me semble peu fiable. Mon choix a été fait depuis longtemps : j’ai choisi de prendre la voie des elfes, et je ne pense pas que ce choix puisse être défait. Pourtant… Pourtant je ne suis pas tout à fait certain que ce soit une bonne chose, d’hésiter à ce point. Des elfes féminines ont de temps à autre hanté mes pensées, et je me suis posé à chaque fois la question de savoir si ce serait celle que je pourrais choisir jusqu’à la fin de ma vie. Mais, à chaque fois, la réponse a été négative. A chaque fois, mon cœur a été changeant.
- Certes, j’ai toujours conservé mes sentiments pour moi, de peur de me tromper. Je suis trop … Pudique ? Oui, c’est peut être le mot. Je suis trop pudique sur ce qu’il se passe dans mon cœur pour m’en ouvrir facilement. Je crois que tu es l’une des très rares personnes avec qui je saurais avoir ce genre de conversation, parce que… Je sais que tu ne me jugeras pas, pas vraiment. Et, que tu tenteras de me conseiller.
Essayer d’avancer. Arrêter de me prendre la tête. Au fond… au fond c’est la seule chose à faire, et c’est ce que Valaina essaie de me faire comprendre. Lorsque mon frère reviendra, nous nous réconcilierons, et nous ferons en sorte que tout aille pour le mieux. Elladan est peut-être la seconde personne avec qui je saurais ouvrir mon cœur. Mon frère m’a accompagné à chaque instant de ma vie, et je n’ai de cesse que d’avancer pour laisser la douleur à sa place. Dans le passé.
- Il était à Carn Dum, avec Legolas et Elinà, en mission pour obtenir des informations sur le mage bleu. Il ne devrait pas tarder à revenir, je pense. La neige l’a très certainement retardé. Mais, je ne peux prévoir le jour où il rentrera.
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Ven 12 Déc - 14:55
Edro gûr lín, my dear brother
Une cité des hommes. C'est là où elle se rendrait. Une fois qu'elle aurait décidé de se reposer et de passer à autre chose. Une fois qu'elle aurait décidé de s'établir. Elle ne savait pas si c'était les fêtes de Noël qui s'approchaient qui la rendait ainsi, avec les offrandes, les cadeaux et tout ce qui pouvait s'en suivre. Mais elle se trouvait nostalgique. Peut-être parce que ... Et bien, peut-être parce que la vie chez les Hommes étaient bien différente de celle qu'elle pouvait avoir chez les Elfes. Plus de liberté. Mais tellement de mortalité néanmoins. Et c'était bien dommage. Car certains méritaient de vivre un peu plus longuement. Alors que d'autres, au contraire, mériteraient de trépasser plus rapidement. Mais c'était ainsi. On ne pouvait pas décider qui devait vivre. Et qui devait mourir. Quoi qu'il en soit, pour Elrohir, c'était pas demain la veille qu'ils finiraient par poser ses bagages. Et il avait bien raison. Ils avaient le temps. Beaucoup de temps devant eux encore. Il voulait voyager avec elle. Voir le monde avec elle. Ca ne serait pas une mauvaise idée. "Je te supportais déjà quand nous étions enfants. Et tu dois avouer que tu étais terrible à l'époque. Très pénible." dit-elle dans un hochement de la tête. "Sans oublier que j'étais votre cible. La tienne, et celle de ton frère. L'aurais-tu oublié ?" lui demanda-t-elle en penchant la tête sur le côté. Valaina eut un rire amusé tandis qu'il n'avait pas hésité à lui dire qu'il voulait se débarrasser de son nouveau poste. "Et bien, et bien ... Où sont donc passées tes bonnes résolutions ?" ajouta-t-elle dans un sourire. "Tu penses déjà à quelqu'un en particulier ?" Vers qui allait-il se tourner ? Car ce n'était pas n'importe qui qui pourrait prendre sa suite.
Elrohir était têtu. Il continuerait ses escapades sur le territoire de l'ennemi. Il continuerait à affronter les Orcs. Il continuerait à n'en faire qu'à sa tête. Et le jour où ça n'irait pas, le jour où il fera quelque chose de travers, et bien ... il finirait par perdre la vie. Et ce n'était pas ce qu'elle voulait. Elle ne voulait pas le pleurer. Voilà pourquoi elle n'avait pas hésité à le lui dire d'ailleurs. Voilà pourquoi elle le lui avait précisé. S'il le faisait, ce n'était pas pour lui. C'était pour protéger les autres. C'était pour éviter qu'il y ait d'autres familles déchirées. Elle comprenait ce sentiment. Elle comprenait pourquoi il faisait tout cela. "Mourir au combat est certes une belle chose. Mais cela ne signifie pas pour autant que tu dois te retrouver tout le temps sur un champ de bataille. Ton but est louable. Mais je te prie de faire attention. Et de renoncer si tu te retrouves face à une armée. Tu promets ?" Lui demanda-t-elle en penchant la tête sur le côté. Parce qu'elle tenait à lui. Parce qu'elle n'avait pas envie de le voir disparaître. Et ce même s'il était terrible, pénible, et qu'il avait de mauvaises manies. Il prit la mouche en l'entendant d'ailleurs. Et bouda quelque peu. Valaina se contenta de lui tirer la langue. "Je sais pas trop. Il y a des fois où tu ne te tiens pas très bien." Elle avait un sourire narquois. Elle aimait bien le chercher. Elle se vengeait de toutes les fois où il lui avait fait ce coup d'ailleurs. "Mais bon, c'est pour ça qu'on t'aime."
Les amours ... ce n'était pas quelque chose de facile. Que ça soit pour Valaina. Mais également pour Elrohir qui ne savait pas quoi faire. Valaina pensait à Nolas. Mais elle ne savait pas s'il était le bon. Peut-être que ... peut-êre qu'elle faisait fausse route. Il avait des manies terribles. Encore pires que celles d'Elrohir. Des deux, si elle devait en qualifier un de démon, et bien, ça serait, sans aucun doute, Nolas. Voleur, menteur et chapardeur si elle en croyait ce que son frère de coeur lui avait dit. Mais après, peut-être n'était-il rien de tout cela. Elle n'en savait rien. Elle savait juste qu'elle devrait démêler cela à un moment ou à un autre. Encore fallait-il qu'ils arrivent à se recroiser. Et ce n'était pas gagné d'avance à dire vrai. "Je ne suis pas là pour juger. Après, je ne suis pas certaine que ... Et bien ... que je sois la meilleure pour apporter des conseils." Elle même était quelque peu perdue. Elle même ne savait pas si Nolas était celui qu'elle attendait ou bien si, au contraire, il y en avait un autre. Quelqu'un de plus fiable.
Elladan à Carn Dum avec d'autres Elfes, oui. Il reviendrait. Valaina ne s'inquiétait pas pour cela. "Il est vrai que toute cette neige, ce n'est pas évident pour voyager. C'est même compliqué." Elle aimait bien la neige. Mais là, ça durait depuis trop longtemps. Elle serait bien contente de se débarrasser de cette neige. Et de ce mage bleu également. "Il reviendra. Il revient toujours d'ailleurs." en vint-elle à dire dans un hochement de la tête. Elle se redressa. La conversation tournait plus ou moins à sa fin. Ils avaient bien discuté. Et Valaina était ravie de l'avoir fait. Elrohir semblait aller mieux. Bien mieux. Oh, elle ne disait pas qu'il tournerait la page dès aujourd'hui. Mais elle avait de l'espoir.
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Lun 22 Déc - 21:44
Im gelir ceni ad lín, mitraë nésa
Un sourire amusé se fixe sur mes lèvres alors que Valaina me dit qu’elle m’a déjà supporté lorsque j’étais enfant, et elle aussi. Un rire monte même à la poitrine de cet elfe que j’avais oublié être. Oui, il est vrai que j’étais pénible lorsque j’étais enfant. Vraiment pénible. Épuisant même. J’étais taquin, tête en l’air, incapable de m’arrêter deux secondes, et je faisais farce sur farce à celle qui aujourd’hui est ma plus proche amie. Alors, oui : si elle a su me supporter à cette lointaine époque, elle saura me supporter un peu plus longtemps, lors d’un voyage ou deux. Alors, oui. Oui, je suis soudainement requinqué. Parce que je réalise à chaque seconde qui passe que, j'ai changé, et que même si je ne serais certainement jamais aussi sage que ce que mon père souhaiterai que je sois, même si je suis tout de même plus calme que mon frère, c’est une chose qu’il faut prendre en compte.
- Non, je n’ai pas oublié, je crois que je ne pourrais jamais oublier ça, tu sais. Mais, dois-je te rappeler que c’est toi qui m’a proposé d’élever des souris pour faire fuir mon frère lorsque tu as appris qu’il en avait une phobie profonde ?
Je hausse un sourcil, tout en contemplant le visage de la blondinette devant moi avant de pousser un soupir et de secouer lentement la tête. Aujourd’hui, j’ai toujours des souris dans ma chambre. Elles ne vivent qu’une fraction de seconde comparé à la vie d’un elfe, mais je dois avouer que je les adore tout de même. Elles sont mignonnes, avec leurs petits museaux, et elles aiment bien se nicher dans mon cou pour dormir. A défaut d’avoir une femme, autant dire que ces petites compagnes me suffisent.
Promis je lui ferais virer les souris quand y’aura Val’ dans son lit *joueuse qui pleure de rire devant l’imbécile d’elfe qui lui fait n’importe quoi
- Mes bonnes résolutions n’ont pas duré aussi longtemps que je le pensais. J’avoue que j’avais prévu tenir jusqu’à Noël, mais… L’attrait de ces voyages dont nous parlons est bien plus fort que mon besoin de faire plaisir à Père en restant ici. Et puis, j’avoue entrevoir un moyen de trouver ce mage en sortant d’ici pour lui reprendre l’anneau de Père moi-même s’il le faut. Je ne partirais pas sans Elladan. Les nains qui sont passés ici il y a quelques mois doivent être sur le point d’atteindre leur but, et avec mon frère, nous nous sommes promis d’être à Lacville au moment où ils tenteront de réveiller Smaug.
Je me tais quelques instants. Smaug est une légende. J’étais persuadés que les dragons n’existaient pas : et pourtant … pourtant, Smaug est bel et bien réel. Et, s’il doit sortir de sa montagne, l’arc de mon frère saura lui montrer qu’il aurait mieux fallut qu’il y reste. Quand à mon épée, elle protègera les habitants. Et, si au passage je peux grimper sur le dos de la créature pour faire un rodéo, je ne vais pas non plus dire non. Après tout… Ce serait une de mes plus belles blagues.
Mais, Valaina se rappelle justement à mon bon souvenir cette histoire de tête brûlée que je sais être de temps à autre. Un sourire sur le visage, je me contente de lui expliquer à quel point je suis prêt à donner ma vie pour certains idéaux. Mon regard se fait triste et lointain alors qu’elle me fait la morale, me demandant de ne pas attaquer seul une armée. Hey, ho : je suis taquin mais pas totalement stupide non plus. J’observe donc avec une moue amusée Valaina avant de secouer lentement la tête de droite à gauche.
- Val… Si je faisais ça, je sais que tu trouveras un moyen de me faire revenir à la vie pour me tuer toi-même. Alors, non je ne ferais pas ce genre d’ânerie. Parce que, crois-moi : je préfère affronter une armée tout seul que ta colère. Donc oui : je te promets que je ferais attention à me pas me faire tuer.
Enfin, ce n’est pas non plus la mer à boire. Et puis, à deux contre une centaine d’orcs, Elladan et moi on s’en sort, généralement. Il faudra qu’on teste à deux cent tient… Personne veut déclencher une guerre contre les orcs pour qu’on s’occupe de ce petit défi ? Non, vraiment pas ? Vous êtes sûrs ? C’est pourtant facile à tuer un orc. Un bon coup d’épée au bon endroit, une flèche du carquois inépuisable d’Elladan bien visée et… C’est facile.
- Hey, je suis un prince quand même. Je sais me tenir. Quand j’en ai envie. Mais, je n’ai pas envie très souvent, que veux tu. C’est une tare de naissance qu’on partage mon frère et moi. Et, comme tu le dis, c’est pour ça qu’on nous aime.
Je rajoute un ‘nous’ à sa phrase. Parce que, pour le coup, j’ai du mal à réellement comprendre ce qu’il se passe dans mon cœur quand elle me taquine de la sorte. Mon regard se fait pensif une seconde, et puis je repousse l’idée avant de me tourner vers celle qui est ma sœur depuis tant de siècles que je n’ai jamais su les compter. D’ailleurs, en parlant d’amour, voilà Valaina qui me tire les vers du nez, et qui réussis à me faire dire clairement ce que j’ai du mal à comprendre depuis quelques semaines. Enfin, clairement, je n’irais peut être pas jusque là non plus. Je soupire un coup en l’observant quand elle me dit ni me juger, ni être à même de me conseiller.
- Je ne sais pas ce que je veux. Et, pendant ce temps, Elladan ouvre enfin les yeux face à Elinà. Il leur aura fallu deux mille ans, mais c’est en train d’arriver. Il suffit de voir comment ces deux-là ont leurs regards qui se croisent. La dernière fois que je les ai croisés tous les deux, j’avais tellement l’impression de tenir la chandelle et d’être de trop… Au fond, je suis peut être simplement un peu jaloux de lui et de son bonheur. Parce que j’ai l’impression qu’il s’éloigne de moi alors que j’ai réellement besoin de lui.
Je soupire un coup et je secoue la tête. Le sujet Elladan semble être une bonne façon de changer de sujet. Nous parlons de lui, de son retour proche, et je soupire un coup avant de secouer la tête de droite à gauche. Parce que je ne suis que réellement incapable de penser à quoi que ce soit d’autre que lui, sur les routes, alors que ce mage nous inonde de sa neige.
- Elladan revient toujours.
Je soupire et je me relève, avant de remettre la chaise à sa place.
- Je me dois d’aller faire part de ma décision de laisser à Arnaël le commandement de la garde à mon Père. Tu m’excuse ?
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Mar 23 Déc - 22:03
Edro gûr lín, my dear brother
Elrohir et Valaina, c'était l'histoire de toute une vie ! Ils avaient toujours été ensemble. A faire des bêtises. A s'amuser. A rire. A sourire. A se disputer également. A s'entraîner ensemble. Elle se rappelait de quelques fêtes de Noël. Oh, pas des fêtes traditionnelles, comme chez les humains. Pas le genre à s'offrir des cadeaux. Enfin, si, quelques présents importants, ça pouvait arriver. Ils étaient plus genre à boire un bon chocolat chaud, made in Imladris. Mais passons, et revenons en plutôt à ce qui nous intéresse. Elrohir accusait ouvertement Valaina d'être celle qui l'avait obligé à ... élever les souris. Valaina se contenta de hausser les épaules. "A ce que je sache, je ne t'ai pas mis un couteau sur la gorge pour que tu le fasses." Oui ... Bon ... Elle l'avait un peu menacé. Peut-être bien. Mais fallait dire des deux qu'Elladan était bien le pire. Et elle avait été obligée de trouver une solution pour qu'il lui lâche la grappe un peu. "T'aurais pu dire non ... Mais je crois que ça t'amusait de le faire." ajouta-t-elle dans un grand sourire. Parce que Valaina n'avait pas peur des souris. Parce que c'était quelque chose qu'ils avaient pu faire tous les deux. Non, elle n'était pas jalouse de sa relation avec Elladan. Après tout, ils étaient frères et c'était normal qu'ils passent du temps ensemble. Et pour rien au monde elle n'aurait souhaité se mettre entre eux. Mais il était vrai qu'Elladan était bien pénible. Et qu'il arrivait qu'Elrohir suive les frasques de son frère. Et elle en faisait, bien malheureusement, les frais. Enfin, pas toujours, mais ça arrivait. "En tout cas, ça m'a bien fait rire lorsqu'on lui a mis cette souris sous le nez. Je revois encore la tête d'Elladan." Elle se mit à rire toute seule en repensant à cela.
Elrohir était prêt à tout laisser tomber, encore. Il allait laisser le poste de Capitaine et passer à autre chose. Il avait envie de s'en retourner sur la route. De combattre les Orcs. De faire ce qu'il avait de mieux à faire, si on peut dire cela ainsi. Il n'aimait pas être piégé à Imladris. Elle comprenait ... Elle ne comprenait que trop bien ce qu'il pouvait ressentir. Car elle même n'aimait pas rester enfermée. Elle n'aimait pas être dans une cage. Et tourner en rond. "Ton père aurait été ravi que tu restes. Tout comme je sais qu'il serait ravi que je reste également. Mais c'est ainsi. L'appel des voyages. On n'y peut pas grand chose bien malheureusement. On est comme ça." Après tout, Elrohir faisait bien ce qu'il voulait. Il prenait les décisions qu'il souhaitait. Et s'il voulait voyager, qu'importe ce que pouvait lui dire son père. Ou bien même elle. Il devait faire ce qu'il avait envie de faire. On ne devait pas lui couper les ailes, si on peut dire cela ainsi. Il devait avancer comme il l'entendait. Ni plus. Ni moins. Valaina releva la tête en direction de son frère de coeur tandis qu'il lui disait qu'il voulait se rendre à Esgaroth et être là quand ... Et bien, quand Smaug en viendrait à sortir de son sommeil. "Ne crois pas que je vais te laisser aller à Esgaroth sans moi." L'avenir nous montrera, en fait, qu'elle n'a pas vraiment attendu Elrohir pour s'y rendre. "Si les nains en viennent à le réveiller, je doute que Smaug soit de bonne humeur. Et m'est d'avis qu'il ira à Esgaroth." Rien que de penser à tout cela, cela lui faisait froid dans le dos. Elle aimait beaucoup cette ville. Et elle avait peur ... Peur qu'elle n'arrive trop tard. Peur de ne trouver que flammes et cendres. Peut-être allait-elle devoir se mettre en route plus rapidement qu'elle ne l'aurait pensé. Peut-être que sa prochaine destination allait être Esgaroth. Et nulle part ailleurs.
Valaina lui demandait de faire attention. Très attention. Elle n'avait pas envie de le voir mourir. Elle n'avait pas envie de le perdre. "Oh oui, crois-moi, je trouverais quelque chose. Quitte à faire un pacte ou que sais-je encore." dit-elle en lui tirant la langue. Elle ne voulait pas le montrer, mais elle serait anéantie si elle le perdait. La blonde préférait ne pas y penser. Elle préférait chasser cette idée loin de sa tête. Elle préférait se concentrer sur autre chose. Un sujet plus gai. Plus joyeux. Elle ne voulait pas déprimer. D'où la petite blague sur les mauvaises manies d'Elrohir. Elle eut un sourire. Il l'avait corrigé. Sur le fait qu'on les aimait tous les deux. "T'as raison. On vous apprécie tous les deux. Et on vous aime tous les deux. Même si vous êtes de sang noble et que vous adorez foutre le bordel." ajouta-t-elle dans un sourire. Valaina adorait le taquiner. Et elle continuerait à le faire. Quoi qu'il arrive.
Sujet quelque peu plus gai, parler des amours d'Elrohir. Du fait qu'il n'arrivait pas à se décider. Mais il n'hésita pas non plus à aborder le sujet de son frère et d'Elina. Ils avaient fini par se trouver. Et c'était bien. Une belle chose. "Mais non, tu n'es pas jaloux. Tu es peut-être un peux envieux. Dans le sens où tu voudrais peut-être te retrouver à sa place." Tout ce qu'il voulait, c'était ... oui, peut-être se trouver quelqu'un. "Vous êtes proches tous les deux. Et qu'importe ce qu'il arrive, vous le serez toujours. Tu as peut-être l'impression, pour le moment, qu'il t'abandonne. Qu'il te laisse de côté. Mais vous êtes frères. Et c'est un lien qui ne peut être défait." Ca ne serait pas simple. Valaina ne le niait pas. Mais il ne devait pas penser à cela. "Les premiers temps ne seront pas évidents. Du moins, je ne pense pas. Mais il est et restera ton frère. Et il aura toujours une place importante dans ta vie, mais l'inverse est aussi vrai." La blonde se voulait rassurante. Elle voulait qu'il garde confiance. Ni plus, ni moins.
Mais ils auraient, sans doute, l'occasion d'en parler plus tard. Car Elrohir avait des choses à faire. A voir. A dire. "Non, je ne t'excuse pas." dit-elle en secouant la tête. Elle pencha la tête sur le côté avec son petit sourire. "Bien évidemment que je t'excuse. Tu as des choses à faire, et je le comprends. On aura l'occasion de rediscuter de tout cela." C'était même sûr et certain. Ce n'était pas comme si elle allait disparaître, non ?
Topic terminé je présume ?
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Ven 26 Déc - 17:51
Im gelir ceni ad lín, mitraë nésa
Les blagues enfantines. Oh, nous en avons fait des centaines tous les trois. Nous en avons fait tellement que nous ne savons pas par où commencer pour les raconter. Si Elladan a été bien plus souvent l’instigateur de farces contre Valaina que le contraire, il faut avouer que certaines de ses idées ont encore des répercussions sur le présent, comme j’ai mon propre élevage de souris, même si parfois il me faudrait un chat ou deux pour tenter de réguler tout ça. Parce que, ça commence à tourner à l’infestation là-dedans… Enfin, tant que j’ai de quoi tenir tête à Elladan, avant qu’il ne sorte une grenouille de son chapeau. C’est extrêmement viril, n’est-ce pas ? Deux des plus grands guerriers de la Terre du Milieu, des elfes millénaires qui ont respectivement la phobie des souris et des grenouilles… Bah, tant qu’on arrive à tenir tête aux araignées, aux orcs, j’en passe et des meilleures… Pourquoi est-ce qu’on ne finirait pas par avoir peur des souris ? Si ça n’arrive pas aux oreilles du prochain trou du luc qui va s’amuser à créer des créatures étranges pour venir décimer la terre du milieu… Parce que, croyez-moi, guerrier ou pas, celui qui me présente une grenouille géante me verra partir en courant. C’est déjà bien assez affreux en taille miniature, ces bestioles, pour ne pas en plus les agrandir ou leur donner des trucs bizarres pour qu’elles sachent mieux se défendre. Oh, pitié, ne commencez pas à me parler de cuirasses pour grenouilles. Ou d’épées pour grenouilles. Ça n’a pas de mains, ça ne peut pas se battre. N’est-ce pas ? N’est-ce pas ?
Mais, le sujet des phobies de mon frères et des miennes – même si je ne suis pas tout à fait certain que Valaina sache que je suis phobique à ce point – pour passer sur ce fichu poste de capitaine qui commence à me prendre la tête. Oui, au fond de moi, je n’ai qu’une envie : le laisser à Arnaël, parce qu’il s’occupe déjà très bien de la cité quand je ne suis pas là. Même si mon ami d’enfance est toujours un peu… comment dire ? Etourdi ? Oui, on va dire ça. C’est quand même le seul elfe de ma connaissance à avoir réussi à se faire assommer par je ne sais qui, qui lui a volé son pantalon avant de disparaitre avec, le laissant par la même occasion attaché à un arbre. Non, vraiment, c’est une qualité que j’apprécie chez lui : cette façon qu’il a de se mettre encore et encore dans des situations aussi abracadabrantes que rocambolesques, quand moi, même avec toute la volonté du monde, je n’y arrive pas. Dire que lui ne le fait même pas exprès… Ah, mon ami, tu seras un capitaine de la garde parfait. De mon côté, l’appel des voyages était bien plus fort, et si j’avais réussi à le laisser au second plan pendant un moment, voilà que la simple mention de partir réveillait cette flamme que je pensais éteinte en moi. Mais, qui dit voyage, dit aussi combats : les temps sont durs pour les Terres du Milieu, et les orcs aussi nombreux que mes souris. Autant dire qu’il semblait compliqué pour moi de voyager sans réussir à tirer mon épée au moins une fois de temps à autre. Mais pour l’heure, le galop de mon cheval devrait me conduire du côté d’Esgaroth, poussé par l’envie de voir un certain dragon, mais aussi par celle de vérifier que les habitants de cette cité seront en sécurité, malgré ces nains qui semblent décidés à jouer avec des forces qui les dépassent.
- Je t’attendrais, alors. Mais, si toi tu ne m’attends pas, autant dire que je vais te botter le derrière la prochaine fois qu’on se croisera.
Et, oui : Valaina a tout a fait raison sur ce point. Smaug ira jeter son dévolu et sa vengeance sur Esgaroth, puisque Dale est abandonné depuis des années.
- J’ai peur pour les habitants de la ville du lac. Beaucoup vont mourir si Smaug se réveille.
La conversation continue, cependant, passant sur elladan et moi, une nouvelle fois. Sur notre capacité tout à fait innée à nous mettre dans les ennuis. Je me contente de sourire un coup, avant de hausser les épaules, et d’embrayer sur le sujet de mon frère, confiant à mon amie de toujours ces doutes qui habitent mon cœur, doutes qu’elle parvient à calmer, en m’expliquant que même si Elladan se marie avec Elinà, je reste son unique frère. Nous avons partagé autrefois le ventre de ma mère, et il me semble que ce lien, personne ne pourra jamais le détruire.
- tu as sans doute raison, mon amie. J’ai peut être simplement besoin de m’habituer à cette nouvelle façon d’être qu’il a. Et, à voir Elinà encore plus dans les parages.
Oh, un jour… Un jour lointain je lui rendrais la pareille, même si je suis loin d’être casé. Très loin, si on en croit ce cœur inconstant dont je semble avoir hérité. Et puis… Et puis après tout, peut être que jamais je ne trouverai cette demoiselle qui me supportera pour l’éternité, parce que… Parce qu’il est impossible que quelqu’un puisse me supporter pour l’éternité. Valaina y arrive, mais nous avons grandis ensemble. Elle a toujours su que j’avais plus de défauts que de qualités.
Cependant, nombreuses sont les décisions que cette discussion m’a conduit à prendre, et nombreuses sont les heures qui vont devoir me permettre de mettre à plat tout ceci avec Père. Je sais qu’il est prêt à tout écouter, d’autant que je l’évite depuis que j’ai commis l’erreur de perdre son anneau. Je commence donc par m’excuser auprès de Valaina, prêt enfin à aller parler à mon père. Je me relève donc, et je fronce les sourcils devant cette demoiselle qui, au premier abord, semble vouloir me garder pour elle. Allons bon ? que donc lui est-il passé par la tête ? Je m’arrête dans mon geste, un peu surpris, avant de comprendre qu’elle ne fait que se moquer de moi.
- Vilaine sorcière que tu es, j’y ai vraiment crus !
Je me penche vers elle pour déposer un baiser sur son front avant de me redresser, les bras croisés.
- Prends soi de toi, Petite sœur. Qu’Arda veille sur toi.
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Ven 26 Déc - 21:18
Edro gûr lín, my dear brother
Valaina irait à Esgaroth. Elle ne savait pas quand. Mais elle irait quand même. Qu'importe ce que pouvait lui dire Elrohir. Elle irait à Esgaroth. Peut-être dans les jours, les semaines qui allaient suivre. Elle devait y aller. Ca faisait un moment qu'elle ne s'y était pas rendue. Et elle avait des patients à voir, des médicaments à administrer à certaines personnes. Oui. Elle ne devait pas trop tarder. Car plus elle tardait, plus ... et bien, plus elle risquait de ne rien retrouver à Esgaroth. Car qui sait ce qui pouvait se passer. Qui sait quand le dragon pouvait se réveiller. Est-ce que les nains avaient atteint leur cible ? Est-ce que le dragon avait été dérangé ? Tant de questions. Si peu de réponses. Mais elle aurait l'occasion de voir tout cela par elle-même d'ici à quelques temps. Du moins, si tout se passait bien. Pour en revenir à ce qui nous intéresse, Valaina haussa des épaules tout en le regardant. "Tu peux toujours essayer mais encore faut-il que tu arrives à me mettre la main dessus." dit-elle en lui tirant la langue. Est-ce qu'elle le taquinait ? Un peu. Beaucoup même. Comme à chaque fois d'ailleurs. Elle aimait bien l'embêter. Mais l'inverse était aussi vrai. "De toute manière, je n'ai pas encore prévu de partir tout de suite. Mais je pense que ça ne serait tardé. Alors, reste sur tes gardes." Car elle pouvait partir du jour au lendemain. Autant qu'il soit préparé à cela.
Tout comme Valaina, Elrohir était inquiet. Inquiet pour les habitants d'Esgaroth. Inquiet que le dragon puisse être réveillé. Inquiet pour les dégâts qu'il pouvait faire. "C'est pour cela que je veux m'y rendre. Mon aide sera précieuse. L'aide de tous les guérisseurs, d'ailleurs. Ne va pas croire que j'aspire à la destruction de la ville. C'est même tout le contraire. J'espère qu'elle va continuer de prospérer et que Smaug ne sera pas réveillé. Néanmoins ..." Avec le départ des Nains, leur quête pour reconquérir Erebor, c'était plus que certain que Smaug allait chercher à reprendre ses droits. "Je crains le jour où il se réveillera. Je crains pour les hommes d'Esgaroth. Pour leur vie. Et leur avenir." Elle avait peur de s'en retourner là-bas et de retrouver une ville en proie aux flammes. Elle ne verrait plus le petit marchand du coin tenter de lui vendre quelques onguents ou quelques potions inefficaces. Elle ne trouverait plus le sapin de Noël sur l'une des grandes places de la ville. Elle n'aurait plus l'occasion de recevoir divers cadeaux de la part des gens d'Esgaroth qui lui montraient, grâce à cela, de la gratitude. Plus de bon chocolat chaud à la taverne du coin. Tout cela lui manquerait. Et elle ne voulait pas y penser. Elle devait ... Elle devait se bouger. Rapidement. Avant que cela ne soit trop tard. Avant que tout ne lui échappe. Avant qu'elle ne perde ce qu'elle pouvait avoir à Esgaroth. "Mais arrêtons de nous faire du souci pour Esgaroth. Et concentre-toi, pour le moment, sur ton rôle de Capitaine de la garde que tu dois abandonner." Enfin, c'était pas vraiment un devoir. Plus une nécessité pour lui.
Elladan et Elrohir, ils étaient frères. Ils étaient jumeaux. C'était un lien fort qui existait entre eux. Et jamais rien ni personne ne pourrait leur enlever ce qu'ils avaient. Du moins, c'était là l'opinion de Valaina et elle était pratiquement sûre et certaine d'avoir raison. Elrohir ne devait pas douter. Certes, ils pouvaient se disputer tous les deux. Certes, il pouvait y avoir des hauts et des bas. Certes, ça ne serait pas facile. Mais ils allaient surmonter tout cela. Ils allaient oublier pourquoi ils s'étaient crêpés le chignon il n'y avait pas si longtemps que cela. Et ils riraient de bon coeur de cette histoire. "Tout à fait. Alors, ne pense pas à cela. Arrête de te tracasser l'esprit. Tu verras. Tout ira bien." dit-elle dans un hochement de la tête. "Ou alors, j'me plante carrément et ça va foirer." dit-elle dans un sourire. Elle ne le pensait pas du tout. "Non, je plaisante. Ca ira bien. J'en suis sûre."
Il était temps. Temps de se séparer. Momentanément. Parce qu'ils se retrouveraient, comme à chaque fois. Valaina joua quelque peu sa peste en lui disant qu'elle ne voulait pas qu'il s'en aille. Avant de sourire et de lui dire qu'elle plaisantait, à nouveau. Il avait besoin de sourire. Alors, elle faisait tout pour l'embêter et lui décrocher quelques sourires. La blonde prit un air offusqué quand il la traita de sorcière. "Non, je ne suis pas vilaine. Beaucoup disent de moi que je suis même gentille, charmante et plutôt jolie." répliqua-t-elle en lui tirant la langue. "Tu devrais vite partir ... avant que je ne me décide à te transformer en vile crapaud." Un petit bisou sur le front et hop, le voilà prêt à partir. "Qu'Arda veille sur toi également. Et évite les bêtises." Sur ce, ce fut Valaina qui s'éclipsa la première de la pièce. Non pas qu'elle avait des choses à faire. Mais elle allait laisser tranquille Elrohir. Car lui même avait pas mal de choses à faire.