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Water can never heal such pain ▬ Roxane

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Ven 12 Avr - 11:51
Water can never heal such pain ▬ Roxane Tumblr_m13qsgNMD81rrckfco1_500

« I was lost, on my own
And I couldn't bear the thought of my life
I was gone, caught in the torturing memories
And they burned like fire
Water can never heal such pain »
Roxane & Grim


C'était la fin. Pas la fin de toutes choses, non. Je m'étais souvent demandé, en marchant tout ce temps vers nulle part, suivant juste un destin que mes pas traçaient sans en voir le but, quelle serait la finalité de cette éternelle route ne semblant jamais se terminer. Les Hommes savent qu'un jour ils disparaissent, mais ignorent toujours la manière dont ils le feront. Parfois, ils pensent en connaître la manière mais jamais ils ne peuvent dire que cela est exact. Si un jour, on m'avait prédit dans quel état je quitterai ce monde, sans doute n'aurais-je pas cru ce quidam, le prenant pour fou. Premièrement, je ne comptais pas m'aventurer si loin dans les Terres de l'ouest. A vrai dire, je n'avais strictement aucune idée où je me situais dans ces dernières. J'étais simplement perdu, dans tout les sens que ce terme pouvait emprunter. Et la perspective que l'esprit que j'étais daigne enfin vouloir quitter la carcasse dans laquelle il restait prisonnier me semblait douce et agréable. Je n'avais d'autres choix ; mon corps ne me supportait plus. J'avais d'abord commencé à trébucher quelques fois. Puis à chaque pas. Avant de ne plus savoir me relever. Mes bras tremblaient, me hurlant que cela ne valait plus la peine de se mettre debout tandis que mes jambes me le confirmaient. Pourtant, j'avais essayé. Les quelques personnes que j'avais rencontrées sur ma route avaient été des plus diversifiées mais chacune d'entre elles s'étaient méfiées de l'étranger que j'étais. Les rares m'étant venus en aide n'avaient fait que ralentir la mort m'entourant peu à peu. Mes blessures n'avaient jamais eu le temps de cicatriser ; la seule idée de m'arrêter m'effrayait. Il me semblait que j'essayais de fuir éternellement une horde de démons sombres comme la nuit prêts à me dévorer. Alors je m'étais ancré dans le crâne qu'il fallait que je continue d'avancer, de marcher, sans même penser à me stopper. C'était ce que j'avais fait, sans prendre en compte cet être de chair me hurlant que ça ne me mènerait à rien, sauf à une morte certaine. Mais c'était le dernier espoir que je pouvais m'accorder. J'avais juste cru qu'elle serait moins longue à venir mais, aussi cruelle était-elle, elle s'immisçait lentement en moi, prenant tout le temps de me faire souffrir d'avantage.

Allongé de tout mon long sur le sol froid d'un hiver glacé bien trop rude, je sentais les dernières inspirations de vie présentes en mon être s'essouffler. Que ce soit le froid mordant, la faim me tiraillant les entrailles, mon corps éreinté ou le désespoir, tout invitait mon être à s'évanouir dans les limbes d'un inconnu aussi mystérieux que sombre. Je l'avais alors laissé faire, cessant de lutter, acceptant l'échec avec un air las sans une once d'espoir - je ne pouvais me le permettre. On allait retrouver ce corps pâle, sans plus un soupçon de vie, se demander ce qu'il lui était arrivé avant de s'en débarrasser et de l'oublier à jamais ou du moins de lui accorder une petite mention dans une conversation banale du quotidien, entre deux gorgées de bière. Inconscient, je m'abandonnai enfin, me sentant bizarrement soulagé. J'aurais voulu défaire Vreth de cette lourde selle qu'il portait, ainsi que de cette bride mais je n'en avais pas eu la force. Il était resté toujours à mes côtés et aujourd'hui ne dérogeait pas à la règle. Combien de temps allait-il rester là, le regard inquiet de ne plus me voir bouger depuis quelques temps déjà? Je ne m'en souciais plus, partant déjà loin, me retrouvant, sourd, muet et aveugle. Vivant, je ne l'étais plus que mécaniquement parlant et les engrenages de mon corps ne tarderaient pas à me lâcher à leur tour.
créée par Matrona


Citation ; Ensiferum ▬ Lost In Despair(clickez pour écouter :13: )
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Sam 13 Avr - 19:24
Roxane Boklïn. Tel est le nom de l’héroïne de mon histoire. Et si je parle d’héroïne, c’est parce-que je n’ai pas la chance d’être le narrateur d’un autre personnage…Comprenez, bien sûr, que je ne voue pas vraiment la gloire de cette hobbitette. Pourquoi donc ? Mais il suffit de la regarder, chers lecteurs, pour le comprendre. Une gamine enfermée dans un corps de femme, probablement. Mais en rien la personne mature qu’elle prétend être.

Pourtant, chers lecteurs, Roxane possède d’énormes qualités. La bonté en faisant partie, je me dois de vous la démontrer. Et je crois pouvoir vous narrer une fabuleuse histoire qui lui est arrivée. Quelque-chose de peu commun, voyez-vous.
Et si vous avez haussé les épaules à la lecture de ces premières lignes, permettez-moi de vous demander de rester pour la suite. Car la rencontre qu’elle fit, cette fois-là, ne fut pas un simple concours de circonstances. C’est sans aucun doute quelque-chose de plus fort, quelque-chose qui mit un énorme tournant à sa vie. Et qui tourna ses rêves d’aventures en réalité.

Je mets donc mes talents irréprochables de narrateur à votre disposition, et je vais donc de ce pas vous conter un épisode palpitant de la vie de Roxane Boklïn ! Applaudissez, mesdames et messieurs ! J’adore ça…
*toussote pour s’éclaircir la voix*

Roxane Boklïn avait tout de suite pensé qu’il s’agissait d’un jour comme un autre qui étirait sa longue couverture de plénitude au sein de la partie nord du Comté. Elle s’était éveillée comme chaque matin en marmonnant des jurons indistincts adressés au coq du voisin qui semblait prendre un malin plaisir à la tirer du sommeil alors qu’elle dormait paisiblement. Ah ! Ce coq ! Elle le détestait énormément. Comme jamais elle n’avait détesté quelque-chose. Une fois, à bout de nerfs, elle avait même tenté de le poursuivre dans toute la basse-cour, ne parvenant qu’à se traîner misérablement dans la poussière. Ce stupide volatile avait cocoté de plaisir, s’asseyant comme un roi sur sa longue chevelure.
Elle l’aurait tué. Elle l’aurait vraiment tué. Mais il était trop fort pour elle. Vicieux, malin. Destiné à gouverner le monde des volailles et peut-être même l’univers.
Mais je m’éloigne considérablement du sujet, aussi je reviens à ce qui nous intéresse.

La demoiselle s’était apprêtée pour le dur monde de l’extérieur et, la tête remplie d’un univers purement fictif, elle s’était lancée dans une récolte assidue de plantes pour ses multiples concoctions – faut-il le rappeler ? Roxane est guérisseuse, après tout. Elle était à la recherche d’herbes spéciales, qui ne poussaient que durant l’hiver, préférant le froid plutôt que la chaleur rassurante de l’été. Conseil d’ami : ne jamais essayer de comprendre les végétaux. Vous finirez fou, comme une de mes amies narratrices…Mais je ne m’étalerai pas sur le sujet.

Notre chère hobbit s’était donc mise en route, chantonnant des chansons (sans blague) que lui avait apprises sa mère. Et, plongée dans les étendues de la nature, elle ne put se résoudre malgré le froid mordant à quitter le monde des plantes, panier chargé en main (oui oui, une grande ellipse vient de se faire). Ce fut donc en fin d’après-midi, lorsque le soleil déclinait lentement qu’elle fit le chemin inverse, vers sa maisonnée.

C’est là qu’elle le vit. Un homme, gigantesque, étendu de ton son long sur la route. Un cheval traînait à ses côtés, l’air perdu (pour autant qu’un cheval puisse avoir l’air perdu), regardant son cavalier en soufflant affectueusement sur ses cheveux.
Roxane s’approcha, étonnée que personne avant elle ne l’ait remarqué (après tout, il prend une sacrée place ce bonhomme) et s’accroupit devant lui. Il était vraiment dans un piteux état. Elle dégagea distraitement des mèches collées à son visage en sueur, sentant le souffle saccadé du garçon.
Inutile de préciser qu’il était dans un piteux état. Du sang imprégnait ses habits et de nombreuses marques, plaies, bleus étaient visibles sur son visage. Et s’il n’était pas encore mort, il n’en avait plus pour longtemps.
Il avait un besoin pressant de soin. (bah alors bouge-toi, Roxy ! Qu’est-ce que t’attends ?!) Les plantes qu’elle venait de cueillir ne lui seraient malheureusement d’aucune aide. Seuls pouvaient le sauver toutes les affaires qu’elle avait chez elle. Ce n’était pas bien loin, mais il fallait d’abord atteindre le village.

La jeune femme se releva, observant le cheval à la dérobée. Il la regardait de ses grands yeux noirs, attendant lui aussi la suite des événements.

-Bon et bien, Carotte A Pattes – c’est comme ça que je vais t’appeler, d’accord ?- tu vas m’aider à transporter ton copain, souffla-t-elle au destrier.

Il ne réagit pas, sans doute parce-qu’il détestait son nouveau nom et elle haussa les épaules : elle n’allait tout de même pas attendre son approbation.
Roxane plaça ses mains sous les aisselles de l’homme et essaya de le soulever de toutes ses forces. Il retomba aussitôt, dans un bruit assourdissant.
Elle se mordit les lèvres, ayant peur de l’avoir d’avantage amoché et après s’être assurée qu’il était encore en vie, réessaya de le bouger de là. Maiiis…En vain. A chaque fois, elle ne parvenait qu’à le cogner sur le sol et à lui soutirer des gémissements de douleur.

Cette tentative de sauvetage était désespérante. En fait….C’était elle qui était désespérante. Mais ne lui disons pas, sinon elle risque d’abandonner et le rp prendra fin. Ce serait con, alors qu’on l’a attendu depuis si longtemps !
Bref, la demoiselle mit ses mains sur les hanches, découragée, cherchant un moyen de le tirer de là. Elle observa autour d’elle, arrêtant son regard sur Carotte A Pattes. Ses yeux s’illuminèrent aussitôt.

-Aaaah ! Mais t’aurais pu me le dire, bon sang ! Je te signale qu’il s’agit de la vie de ton ami ! Sérieusement, tu n’es pas un bon cheval.

Elle s’approcha de lui, s’emparant d’une corde qui gisait près de ses pattes. Elle la noua sur le torse du jeune homme et accrocha l’autre extrémité sur le cheval, lui ordonnant de la suivre. Carotte A Pattes lui obéit aussitôt, ignorant le nom peu glorieux qu’elle lui donnait.

Ainsi fut emporté le garçon, traînant misérablement dans la poussière. Et si vous trouvez ça ridicule, insultant pour lui, sachez que je vous avais prévenu : Roxane n’est pas, et ne sera sans doute jamais une héroïne.

L’hobbit trouva ensuite de l’aide près de ses confrères, s’y mettant à plusieurs pour la porter jusque dans le lit de la chambre d’amis de la demoiselle. Et même si ses pieds dépassaient largement du matelas, c’était déjà bien mieux que rien.
Elle remercia humblement ses voisins pour leur aide et, après les avoir chassés courtoisement de chez elle, s’arma de son sérieux, ses habitudes de guérisseuse reprenant le dessus.

Roxane le déshabilla entièrement, le lavant sans s’arrêter sur ses attributs masculins. Il ne fallait pas qu’elle l’observe maintenant – peut-être plus tard, quand elle serait sûre qu’il serait loin de la mort. Elle s’occupa ensuite des blessures les plus graves, usant de ses qualités de médecin. Il était terriblement mal au point mais grâce à ses soins, il aurait peut-être une chance d’en réchapper. Recousant quelques blessures, les enduisant d’une pommade cicatrisante, elle fit tout son possible pour l’aider au mieux. Elle se chargea également d’arrêter l’hémorragie de certaines blessures, constatant avec dépit qu’il avait perdu beaucoup de sang. Il était pâle comme la mort et était atteint d’une forte fièvre. Elle lui administra aussitôt une lotion qui la ferait descendre doucement et continua ses soins, ne s’autorisant aucun repos.
Elle dut veiller sur lui pendant deux jours. Deux longs jours sans sommeil où elle se consacra entièrement à la guérison de ce pur inconnu.

Au matin du troisième jour, Roxane se décida enfin à quitter sa place, rassurée. Il n’avait plus aucune trace de fièvre et même si beaucoup de ses blessures n’étaient pas refermées, il semblait en bien meilleur état qu’au moment de sa rencontre.
Elle souriait, heureuse d’avoir sauvé la vie de quelqu’un. Elle était terriblement fière. Et surtout fatiguée.
Ainsi, vous excuserez sûrement ce qu’elle s’apprête de faire, n’est-ce pas ? Parce-que bon, je veux bien rattraper les conneries qu’elle fait, mais des fois…Elle y va fort.
Ahah, j’ai piqué votre curiosité, maintenant ? Ahahah…Hé bien, lisez donc – si vous n’avez pas décroché depuis tout ce temps-

Roxane ouvrit grand la fenêtre, son sourire ne quittant pas son visage. Elle avisa d’un œil le coq des voisins, encore endormi, confortablement installé dans ses plumes. Elle pensa un instant à Carotte A Pattes, confié à l’un de ses amis, certaine qu’il en prendrait grand soin.
Puis, son visage s’éclairant d’une lueur sadique, elle inspira un grand coup avant de hurler :

-COCORICOOOOOOOOOOOOOOOO ! AHAHHA ! On fait moins l’malin, hein, maintenant ?! Ahah ! T’as tête, m’sieur l’coq ! Tu comprends ce que ça fait, hein ?! Sale bête !

Toute la rue devait avoir été éveillée, mais elle ne s’en soucia pas : elle s’était vengée de cette boule de plumes.
Refermant la fenêtre, ne se doutant pas que son cri aurait pu également faire sortir l’inconnu – renouvellement appelé Beau Gosse Sans Nom – elle s’autorisa une nouvelle distraction. Quelque-chose qu’elle avait rêvé de faire depuis l’arrivée de cet homme dans sa vie. Mais que, trop absorbée dans ses soins, elle n’avait jamais pu faire.
Quelque-chose qui risquait de laisser des traces dans sa mémoire, à jamais.

Roxane se mordilla les lèvres, résolue. Il ne devait sûrement pas se réveiller avant un moment, de toutes façons. Elle ne risquait rien.
Elle entra une nouvelle fois dans sa chambre, admirant Beau Gosse Sans Nom sur le pas de la porte. Elle murmura pour elle-même, satisfaite :

-J’ai bien droit à un peu de réconfort, après tout ce temps passé près de toi…

Elle s’approcha, s’asseyant sur le lit. Lentement, très lentement, pour faire durer le plaisir, elle tira les couvertures de l’homme, ne pouvant s’empêcher d’échapper des cris de stupeurs….IL ETAIT MUSCLE, BON SANG ! Terriblement bien musclé ! Tout comme il faut. Elle palpa les muscles de ses bras, passa un doigt rêveur le long de ses abdos, se retenant tout juste de baver.

-Comment tu vas, mon petit chéri ? Tu t’es fait tout beau rien que pour moi ?


Roxane remonta sa main jusqu’à son visage, rêvant toujours. Mais elle arrêta brusquement son geste, les doigts encore sur ses lèvres.
Beau Gosse Sans Nom l’observait, yeux grands ouverts. Il était réveillé. Depuis quand ? Et surtout, quelle serait sa réaction ?
La suite au prochain épisode….


[HS: je suis désolée, moi je n'ai pas de super code pour les rp's ....]

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Mer 15 Mai - 16:09
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Je n'étais qu'à moitié mort ou à moitié vivant, je ne pouvais le dire. Parti dans les limbes les plus profondes de mon esprit, je ne pouvais discerner le vrai du faux, prisonnier d'une brume épaisse englobant tout mon être. J'étais perdu, incapable de déclarer sans une once de doute si j'étais bel et bien en vie ou si cette âme en peine avait enfin quitté cette carcasse qui la retenait sur Terre. Cependant, je penchai rapidement vers la première proposition en ressentant à nouveau une douleur perçante s'emparer de mon corps, m'enlevant un gémissement que je ne pus contrôler. Elle reprit, plusieurs fois, tandis que j'essayai en vain d'ouvrir les yeux avant de me rendre compte que même une telle chose me semblait insurmontable. Je décidai donc de ne plus lutter ; quoique ce fut qui était entrain de s'afférer autour de mon être, je laissai cette chose m'emmener où bon lui semblait, trop faible, trop résigné même, pour encore songer pouvoir faire quelque chose. J'étais condamné depuis trop longtemps pour me le permettre.

Plus rien ne me semblait réel ; plongé dans un demi sommeil de mort hanté par mille démons, je n'avais conscience de rien. Mon âme était soufflée par une terrible peine qui ne faisait que s’accroître dans l’obscurité dans laquelle j'étais plongé. De temps à autres, je percevais quelques sons extérieurs, ne pouvant en deviner la source avant de m'évanouir à nouveau dans des terres inconnues et abruptes. Je ne sus combien de temps ce supplice dura exactement, à mi chemin entre une mort certaine et une vie vacillante mais il me sembla que l'éternité venait de s'écouler. Cependant, ce fut presque avec un certain soulagement que je finis par sursauter de cette transe ; ouvrant lentement une paupière après l'autre, j'eus l'impression de renaître. Je dus les garder plissées un instant, me rendant compte à quel point me retrouver à nouveau en contact avec une quelconque lumière me semblait douloureux alors qu'en vérité, elle me rassura. J'observai difficilement le lieu dans lequel je me trouvais, remarquant juste que j'avais bougé d'emplacement sans même m'être déplacé - à moins que je ne m'en souvienne - avant que mes paupières ne se retrouvent à nouveau closes, déjà éreinté par le simple fait de m'être éveillé. Je n'eus même pas l'occasion de me rendre compte qu'on m'avait soigné, notant juste vaguement que les douleurs m'ayant longuement torturé s'étaient en partie évanouies.

Puis, il y eut ce froid venant soudainement m'agripper, cette sensation d'être nu, sans rien avoir pour me protéger, comme livré à toutes les horreurs que ce monde portait - celles que j'avais pourtant déjà côtoyées. Sortant lentement de la torpeur dans laquelle j'étais à nouveau tombé, je fronçai les sourcils jusqu'à ce que mes yeux daignent à nouveau accepter de s'ouvrir. Chacun de mes sens se réveillèrent alors, jusqu'ici engourdis ; le toucher pour commencer se vit surpris par la caresse d'une main inconnue avant que mon regard ne distingue une silhouette à la taille incroyablement petite. Mon ouïe eut peine à reprendre ses fonctions, d'une telle façon que je ne discernai convenablement que la fin des mots de cette inconnue. Je fus aussi étonné qu'elle quand elle posa enfin son regard dans le mien. Je restai bouche bée un instant avant de joindre mes lèvres et de les humecter, mes pupilles cherchant un quelconque reperd dans l'endroit tandis que j'agrippai maladroitement les couvertures se trouvant non loin de moi. Je n'avais pas spécialement chaud et la situation me semblait plutôt gênante, si bien que j'évitais un instant les iris de la demoiselle avant d'enfin comprendre qui pouvait-elle bien être. Ce fut donc subitement que je vins planter mes prunelles sur elle, tout en tentant de me relever dans ce lit me semblant incroyablement minuscule. Lentement, une certaine lueur de reconnaissance vint se dessiner dans mon regard bien que celui-ci n'était que tristesse ; à peine avais-je repris mes esprits que les démons me rongeant depuis ce funeste jour s'étaient à nouveau épris de mon cœur endoloris. Je scrutai la jeune femme, devinant qu'elle n'était pas humaine mais également que si j'étais encore entrain de respirer, dans ce lieu où mon corps se trouvait à l'étroit, plus ou moins sain mais assurément sauf, ça ne pouvait être que grâce à elle ou une éventuelle autre personne habitant ces lieux. Je rouvris donc la bouche, oubliant complètement la précédente scène tellement mon étonnement me creusait l'esprit, afin de prendre la parole. Je fus confus en pouvant observer que ma voix avait largement eu le temps de s'enrouer et toussai quelques fois avant de prononcer ces quelques mots, d'une voix calme mais faible. « Je... » commençai-je hésitant, me bataillant intérieurement afin de savoir laquelle de mes questions passeraient en première, me demandant mille autres choses à la fois. « Je dois vous remercier, n'est-ce pas? » Finis-je par lâcher, en observant une plaie recousue sur mon bras droit avant de relever les yeux vers elle. Certes, la douleur était toujours présente, mais beaucoup moins intense que je l'avais connue. Pourtant, il y en avait une qui jamais - jamais - ne pourrait se permettre de guérir ; celle qui torturait mon cœur chaque jour un peu plus - si seulement cela était possible.
créée par Matrona


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