Halbarad marchait dans les montagnes des monts brumeux. La capuche sur la tête, il longeait les arbres, l'arc à la main au cas où. Halbarad ne portait jamais de cotte de mailles où autre protection. Il portait un peu de cuir, sinon il ne pouvait compter que sur du tissu. Mais il avait fait le choix d'être discret et rapide plutôt que d'être protégé mais plus lent et plus bruyant. C'était un Rôdeur, c'était de toute façon leur tenue. Un son gagna l'oreille de l'homme. Une voix. Mais ce n'était pas une voix agréable. Elle était roque, on croyait presque que cet individu crachait en parlant. Halbarad s'en approcha. Il passa sa tête discrètement à côté de l'arbre. Un groupe de cinq orques marchaient sur le chemin. Que faisaient-ils si prêt de Fondcombe ? Halbarad n'allait pas attendre de le découvrir. Il mit une flèche sur son arc puis tendit la corde jusqu'à avoir le premier en visée. Il décocha alors son tir et la flèche termina sa course dans le crâne de l'orque. Ils se tournèrent alors dans sa direction et coururent vers lui, sans pour autant savoir où il était placé exactement. Halbarad tira une seconde flèche qui alla se loger en plein poumon d'un second orque. Les trois derniers se rapprochèrent de plus en plus. Halbarad eut le temps de tirer une dernière flèche en plein dans l’œil d'un de ces monstres puis il empoigna son épée. Il trancha la gorge de l'avant dernier avant de couper la tête du dernier qui n'eut même pas le temps de lever son épée. Halbarad rangea son arme. C'est alors qu'il sentit une douleur à l'épaule. Une flèche venait de le traverser. Halbarad grimaça puis saisit son arc. Il leva la tête en direction du responsable. Un dernier orque, qui était probablement parti en éclaireur tout à l'heure. Halbarad le visa et lui envoya une flèche plein cœur. Le Dúnedain n'était qu'à quelques heures de Fondcombe. Il était toujours accueilli là-bas, il pourrait peut-être encore une fois abusé de leur hospitalité et surtout se faire soigner à nouveau. Il marcha donc en direction de la cité, sans toucher à la flèche. Il espérait simplement qu'il ne s'agissait pas d'une flèche de Morgul. Il finit par atteindre la porte de la cité après plusieurs heures, la nuit tombée. Le Rôdeur mit alors un genou à terre et attendit que l'on se charge de lui.
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Sam 11 Jan - 0:16
Encore une plaie à soigner semble t-il
❝ Eluna & Halbarad ❞
- Eluna ? Tu aurais un moment ? Je relève les yeux de mon livre pour les poser sur mon père, ancien garde d'Imladris, qui vient de passer la tête dans la bibliothèque où je me trouve depuis le début de l'après midi. - Oui, bien sûr Père, qu'y a-t-il ? Je marque ma page avec un ruban et je me relève, lissant ma longue robe bleu clair pour m'approcher de lui, un peu inquiète de l'air sévère qui se trouve sur son visage. - Halbarad vient d'arriver à l'entrée de la cité. Il a une flèche en travers de l'épaule. Tu pense que… Un soupir monta de ma poitrine. Halbarad était un ami, je l'avais déjà soigné à de nombreuses reprises, vu qu'il arrivait très souvent dans la cité avec quelques trous dans la peau. Je secouais la tête, me demandant bien pourquoi tous ces hommes avaient pour besoin vital de s'amuser à se faire blesser un peu partout, et quand je dis 'tous ces hommes', je pense surtout à Elladan, qui a droit à une tape sur les doigts à chaque fois que je le croise quand je découvre de nouvelles cicatrices. Halbarad allait avoir droit au même sermon, même si je n'avais clairement pas la même relation avec lui qu'avec Elladan. - Je vais chercher mon matériel. Tu sais si la flèche était empoisonnée ? Mon père secoue malheureusement la tête négativement. Je l'envoie tout de même au dispensaire d'Imladris me prendre quelques herbes pendant que je grimpe à l'étage de la maison de ma famille où je récupère mes bandages et un peu d'alcool avant de redescendre pour aller rejoindre les portes de la cité, où on a installé Halbarad sur un tabouret, dans la salle des gardes. Déposant mon sac sur la table, je commence par mettre les mains sur les hanches, mon regard sévère plongé dans celui de l'humain qui se trouve devant moi. Sourcils froncés, je prends une grande inspiration et je le pointe du doigt. - Alors, dis moi. Toi aussi, tu as décidé de ne venir me voir qu'avec des trous dans la peau ? Quand apprendras- tu que je ne suis pas la guérisseuse de service, accessible à toute heure du jour ou de la nuit ? Sans lui laisser le temps de répondre, je m'approche de lui et casse le bout de la flèche qui dépasse sur le devant de son corps avant de tirer sur la partie arrière pour retirer le bois. Il a de la chance, c'est pas une flèche de nazgul. Elle n'a pas cette couleur caractéristique que lui donne le poison. Je la jette négligemment sur le coté avant de demander aux gardes de l'aider à retirer sa chemise. Je reviens avec des éponges en tissus pour recueillir le sang, que je demande à un garde de tenir de chaque coté de l'épaule pendant que je préparais le désinfectant à base de plantes.
(c) sweet.lips
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Sam 11 Jan - 17:32
Les gardes s'approchèrent de Halbarad en pressant le pas. Chacun le soulevèrent par un bras puis l'aidèrent à marcher jusqu'à l'intérieur de la cité. Ils le firent entrer dans la salle des gardes où ils le posèrent sur un tabouret. "Va quérir de l'aide" dit l'un des gardes qui soutenaient Halbarad à un autre qui se trouvait près de l'entrée. Ce dernier partit en courant et Halbarad détourna les yeux de lui pour les poser sur le garde qui l'avait installé sur le tabouret. "Hannon le" dit-il au garde pour le remercier. Ce dernier hocha la tête. "Eluna est ici. Il est probable que ce soit elle qui s'occupe de vous". Halbarad hocha la tête. Eluna.. Il l'avait déjà rencontré. Elle l'avait déjà soigné à une ou deux reprises. La première fois avait été la plus grave, puisque Halbarad était tombé sur une embuscade d'orques à laquelle il ne s'attendait pas et avait dû en combattre une douzaine. Il se trouvait à plusieurs jours de Fondcombe à ce moment là et le temps avait joué en sa défaveur. Le Rôdeur n'était pas du genre à se plaindre de ses blessures ou autre. Mais lorsqu'il se trouve près de Fondcombe et qu'il se prend une flèche, il n'a pas vraiment d'autre choix.
Eluna fit son entrée dans la salle. Elle le regarda d'un air sévère dont elle seule avait le secret, ce qui donna le sourire à Halbarad qui lui fit un signe de tête. "Alors, dis moi. Toi aussi, tu as décidé de ne venir me voir qu'avec des trous dans la peau ? Quand apprendras- tu que je ne suis pas la guérisseuse de service, accessible à toute heure du jour ou de la nuit ?" Le Rôdeur haussa les épaules en la regardant s'avancer vers lui.
"Je te promet qu'à ma prochaine visite, je viendrais en un seul morceau".
Il était souvent venu à Fondcombe en bon état d'ailleurs, mais il avait rarement croisé la route de Eluna quand ça arrivait. La pauvre devait croire qu'il le faisait exprès. La belle elfe s'occupa donc de sa blessure en commençant par briser la flèche avant de la lui retirer. Halbarad ne broncha pas, se contentant de faire une grimace. Elle demanda au garde de retirer son haut avant de soutenir les tissus qui épongeaient le sang. Halbarad se laissa faire tout en regardant l'elfe, préférant voir son visage rassurant que de regarder l'état de sa peau à lui.
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Jeu 16 Jan - 20:48
Encore une plaie à soigner semble t-il
❝ Eluna & Halbarad ❞
- Ho, ne me fait pas de promesse que tu sais très bien que tu ne pourras pas tenir. Je suis certaine que vous, les hommes, vous vous amusez à comparer le nombre de cicatrices supplémentaires que vous pouvez vous faire en une seule année. Oui, j'étais en colère contre Halbarad, mais autant contre moi-même et contre le monde entier. J'étais une guérisseuse, tournée vers le bien être, je voulais vraiment que tout aille pour le mieux. Mais non, il était systématique, quel que soit le village dans lequel j'allais, les gens ne faisaient pas attention, et ils se blessaient, se coupaient, ils méprisaient cette vie qui leur avait été donnée. C'était comme s'ils ne se rendaient pas compte du cadeau qui leur avait été fait à la naissance. Halbarad n'échappait pas à cette règle, et vu que c'était loin d'être la première fois qu'il finissait dans cet état, voir pire, j'étais en droit de lui donner un sermon. - Je vais devoir te recoudre. Père, fait lui boire un peu de ça, s'il te plait. Je tendis à mon père la décoction que je venais de concocter, espérant qu'elle ne soit pas trop amère. Je n'avais pas le temps de rajouter du sucre : puisque j'avais déjà retiré la flèche, il fallait que j'aille assez vite. Pas question de gaspiller mon don pour lui. Et puis, quand bien même mes capacités m'auraient permis de résorber la plaie, je préférais que ça guérisse grâce à du temps et des soins. Je n'utilisais ce don qu'en cas d'infection, pour éviter que le patient ne meure. Dans mon dos, j'entendis Père s'occuper de faire avaler le brevage à l'humain, puis je me tournais vers lui. Je tenais à la main une aiguille et du gros fil, et surtout un cataplasme qui viendrait apaiser la douleur de la plaie et l'aider à cicatriser sans s'infecter. Bien sûr, je devrais la vérifier tous les jours pendant un moment, mais au moins… Au moins il serait sur pieds. Je m'occupais d'abord de son torse. Après avoir nettoyé le trou, j'approchais l'aiguille, réglant l'affaire en trois mouvements rapides, puis je demandais au garde de tenir l'épaule pendant que je passais dans son dos pour effectuer les sutures. Je nettoyais correctement la plaie ensuite, effaçant toute trace de sang, puis j'appliquais mon cataplasme. Je bandais ensuite la plaie, trop concentrée sur ce que je faisais pour réellement avoir envie de parler, et enfin, je me reculais pour contempler mon œuvre. - Bien. C'est parfait. Tu dois montrer ça à un guérisseur pendant au moins un mois tous les soirs avant de te coucher. Je m'en occuperais tant que je serais à Imladris, mais je n'ai pas prévu de rester aussi longtemps. Du moins, sauf si un certain elfe au regard noir et au sourire enjôleur n'était pas dans la cité pour me retenir par sa simple présence. Hum… Ce n'était pas du tout le moment de penser à ça. - Souhaites-tu que je t'accompagne à tes quartiers ? Tu ne vas pas rester dormir ici, quand même. Ce n'est pas très confortable. Je te donnerai du lait de pavot avant que tu te couches.