Elladan, fils d'Elrond

Je suis né dans ce que je considère comme l'une des plus belles cités de la Terre du Milieu, Imladris, Fondcombe en langue commune. Fils du Seigneur Elrond Peredhil, et de Dame Celebrian, petit fils de Dame Galadriel et du Seigneur Celeborn, je n'ai aucunement a me plaindre de ma naissance. J'ai un frère jumeau, Elrohir, bien que je sois l'ainé de nous deux. Nous avons eu l'enfance somme toute banale de tout enfant elfe, entourés de l'amour de notre famille, éduqués comme seuls les elfes en ont le talent. Même si, de notre coté, nous avions développé le talent de faire désespérer notre père devant certaines de nos inventions.
J'ai toujours été fasciné par l'archierie, et, désireux d'apprendre cet art avec les meilleurs, et sachant que les meilleurs se trouvaient en Foret Noire, au sein du royaume du dernier roi Elfe, Thranduil, je pris la décision, avec la bénédiction de mon père, de partir pour la Foret Noire. Bien évidemment, inséparables comme nous l'étions, Elrohir fut également du voyage, bien qu'il fut plus attiré par l'apprentissage du combat a l'épée plutot qu'a l'arc. Chacun ses gouts, même entre jumeaux. Etre le fils d'Elrond confère sans doute quelques avantages, comme celui d'être entrainé par Thranduil lui même, bien qu'il ne fut pas mon unique professeur. La bas, je fit rapidement la connaissance de Légolas, fils de Thranduil, avec lequel je développais une relation quasi aussi fraternelle que celle que j'entretenais avec mon jumeau.
Même si les entrainements étaient parfois, souvent, durs, même si nous collectionnions les hématomes, nous pouvions aisément dire que la vie ne nous tournait pas le dos. Jusqu'a ce jour fatidique. Nous savions notre mère en voyage pour la Lorien, comme a son habitude a cette période du calendrier, mais ne nous inquiétions guère pour elle, son escorte était solide, et son trajet bien connu. Un pressentiment me gagnait cependant, mais je mit cela sur le compte des troupes orcs qui se multipliaient ici et la. Nous aurions du cependant être plus attentifs a nos sentiments, et nous le découvrimes peu de temps après, quand un messager de la Lorien, ou un survivant de l'attaque, ma mémoire éprouve quelques difficultés a accepter de se remémorer ces instants, déboula dans la cour du roi Thranduil afin de nous apporter la malheureuse nouvelle. Les elfes avaient été attaqués, et notre mère était certainement, durant que nous parlions, entre les mains de ces orcs puants. Elrohir et moi même partions immédiatement, n'attendant aucun garde, aucune escorte, cela n'aurai eu pour effet que de nous faire perdre davantage de temps.
Depuis les lieux de l'attaque, nous parvinrent a remonter jusqu'a la tanière de ces créatures infames, et, après un combat qui semblait perdu d'avance, mais dont nous sortions victorieux, animés de la haine que nous éprouvions a l'égard de ces monstres qui avaient osés s'en prendre a notre mère, nous parvenions a la libérer, et la ramener a Fondcombe. Ce n'était peut être pas le plus proche, mais nous savions que si quelqu'un pouvait lui venir en aide, dans son état, ce ne pouvait être que notre père. Malgré tous les talents de guérisseur qu'ils possédait, il ne put cependant pas réellement l'aider, trop de poison orc se trouvait dans ses veines, et elle prit la mer en direction des Terres Immortelles. Depuis ce jour, tout a changé. Plus aucune pitié ne s'émane de nous lorsqu'il s'agit d'affronter des orcs, et nous nous sommes comme "éteints". Le changement le plus flagrant vient sans nul doute d'Elrohir, lui qui était toujours le premier d'entre nous a préparer de nouvelles facéties, et m'entrainait souvent dedans, parfois contre mon gré, était déja devenu plus sérieux, plus, discipliné comme je disais, lorsque nous avions rejoint la Foret Noire, mais la, il était devenu un autre elfe. Moi qui n'ai jamais eu son talent pour la sociabilité aurait pu paraitre jovial a ses cotés.
D'accord, qui m'a cru lorsque je dis que Elrohir m'entrainais dans ses plans? Tout le monde s'accorde a dire que je suis celui des deux qui conduit l'autre aux ennuis, et ce, j'en suis sur, depuis notre naissance. Je dois cependant avouer que ce coup dur de notre vie a sérieusement entamé l'enthousiasme des jeunes elfes que nous étions alors.
Par la suite, nous retournions en Foret Noire, même si nous passions le plus clair de notre temps a chevaucher en compagnie des Dunedains, des hommes chevauchant sans cesse, par monts et par vaux dans le seul but de détruire la menace orc. D'aucun les considère comme de simples rodeurs, dangereux, infréquentables, mais nous avons trouvé en eux des alliés fidèles, et mieux encore, des amis. Je citerai en priorité Arathorn, leur chef, qui a mes yeux est aussi digne de confiance que n'importe quel roi, quoi qu'en disent les rumeurs. Chacun de nous sais pouvoir compter sur les autres, et je pense que c'est ce qui importe. J'aimerai cependant pouvoir profiter de ces chevauchées, et mieux encore, de ces combats victorieux, avec Légolas, mon frère de coeur a défaut d'être de sang, mais il me semble que le jour ou Thranduil songera qu'il n'est pas en cristal, malgré les entrainements qu'il recoit, a notre instar, n'est pas encore pour aujourd'hui.