Shëera Malëndïir [FICHE TERMINÉE]

CHAPITRE I. LA VIE DE L'ÊTRE QUI CHANGERA LA NÔTRE.

« Shëera ! Tiro! » { Shëera ! Regarde ! }

« Yrch... » { Des orcs... }

Ce que je voyais au loin de mes yeux d'elfe sembla me figer sur place. Jamais n'avais-je vu une telle scène. Une femme avait été empalée par la lame rouillée d'un orc, alors que son fils tentait au mieux de protéger son corps. Je n'eut qu'à jeter un regard à mon compagnon qui comprit immédiatement et cria l'alerte. Nous attendions cette famille depuis un moment et il était hors de question que nous laissions ce pauvre garçon mourir entre les mains de créatures aussi viles et misérables. Je fronçai les sourcils, puis j'accouru sur la terre, la robe aussi blanche que neige que je portais volant à chaque pas rapide et gracieux que je faisais lors de ma course avant de grimper sur mon destrier qui était de la même couleur que mon vêtement. Je fût suivis de plusieurs autre elfes qui en firent de même, avant que nous ne commencions à galoper vers l'endroit de l'horreur. Étrangement, je pouvais ressentir une énorme tristesse alors que nous approchions. Je priais tout les dieux possible pour que le petit n'ai pas une seule égratignure. Mais malheureusement, je savais au fond de moi qu'il en serait autrement pour sa mère et son père. Lorsque nous fûmes assez près, nous descendîmes de nos montures, avançant à travers les buissons et les arbres tels des félins surveillant nos proies. Aucun mot ne se prononça et nous arrivâmes enfin. Nous pouvions voir le cadavre d'une femme et celui d'un homme un peu plus loin, alors qu'une troupe d'orcs semblaient se moquer aux dépends du pauvre garçon en larme. Sans plus attendre, je fis un signe de main à l'un de mes compagnons qui leva son arc et pointa sa flèche qui atteignit sa cible de plein fouet. Je sortis ma dague par le pommeau, l'agrippant fermement avant d'à mon tour sortir de l'ombre, seulement pour remarquer que mes confrères et consœurs avaient déjà abattus la plupart des orcs. Je tournai alors ma tête vers les cris de rage que le jeune homme lançais en frappant un autre elfe qui s'approchait du corps de son paternel.

« Daro i ! Osto'hyn!! » { Arrêtes... Tu lui fais peur... }

L'elfe, aussitôt, se retira du garçon, en plus de lui faire un geste d'excuse que le petit ne sembla pas prendre compte. Je soupirai. Ce qui me faisait le plus peur pour le moment était cette blessure qu'il avait à l'abdomen. Mais il était en état de choc et je me devais donc de le calmer et de le mettre en confiance avant tout. Je m'approchai à une vitesse très lente, me voulant le moins agressive possible, puis j'osai me baisser à son niveau, lui offrant le plus doux et le plus gracieux de mes souvenirs.

« Shëera eneth nîn... Man eneth lín, tithën atàn ? » { Je m'appelles Shëera... Qui es-tu, petit homme ? }

Ma voix se faisait des plus tendres qui soit alors qu'il me répondit dans le langage elfique. J'en fût quelque peu surprise, mais je ne m'attardai pas sur la question, lui ouvrant délicatement mes bras et déposant sur ses lèvres un bout d'herbe. Lorsqu'il vint déposer sa tête contre mon coeur, je pu sentir son petit corps fragile trembler contre moi, ce qui poussa à caresser ses cheveux d'une main presque maternelle et tendre.

« Odulen an edraith angin, henig.. Losto vae... Losto... » { Nous sommes ici pour te sauver, mon enfant... Dors bien maintenant... Dors... }

Je me retournai vers mes confrères qui m'aidèrent à installer le pauvre petit sur mon cheval, avant que je n'en fasse de même. Je caressai sa courte chevelure noire dans un regard quelque peu perdu à travers les derniers événements. Il allait s'agir d'un jour nouveau. Un futur nouveau.

CHAPITRE II. LE DÉBUT D'UNE AMITIÉ

« S'il te plait... Je te promets de me faire toute petite. »

« Je ne suis pas sûr que cela soit une très bonne idée. »

Je n'étais pas pour autant prête à abandonner. Depuis des lunes que je rêvais de ces dunes de sables, de ce soleil plombant, de cette chaleur se faisant presque insupportable. Le sud avait toujours piqué ma curiosité depuis le début des milles années de mon existence. Oui, en mille ans je n'avais jamais trouvé la chance de sortir de Silverfern. À dire vrai, père n'aimait pas trop l'idée de voir sa seule et une fille s'éloigner de lui. Après tout, comme il le disait si bien, nous étions immortels, mais pas invincible. Nous en vieillissions pas, ou du moins, très lentement, mais un coup d'épée bien placé nous était aussi fatal à nous qu'à l'homme. C'était d'ailleurs la seule chose que je voyais qui nous unissait nous et les hommes. La mort. Mais pourtant, je n'en avais pas peur. Après tout, on m'avait élevé depuis des centaines d'années dans l'art de la chasse et de la survie en forêt. L'on m'avait appris à développer ce don qu'Oromë, dieu de la chasse, m'eut offert. Celui de tisser des liens avec cette faune nous entourant, de comprendre ce que les bêtes sauvages avaient à nous apprendre. Ce don m'était tel que certaines rumeurs couraient à mon sujet. On disait que les loups m'avaient appris à chasser, alors que le renard m'avait montré la furtivité et le silence de la chasse, tandis que l'aigle m'aurait fait ouvrir les yeux sur l'environnement m'entourant. Bien évidemment, je préférais garder le mystère sur ces histoires et laisser quiconque en entendait parler choisir de lui ou d'elle-même s'il s'agissait d'une vérité ou non.
Mais revenons-en à notre récit principal. J'avais réussi à amadouer Isiltir de quelques regards piteux et de quelques excuses faussement tristes pour qu'il accepte enfin de faire de moi sa compagne de voyage. Jamais dans mes milles années de vie n'avais-je connue une telle joie. La route allait pourtant être longue, mais l'excitation de la découverte de nouveaux chemins ne pouvait qu'ensoleiller cette aventure qui me serait inoubliable. Ainsi donc nous montâmes sur nos destrier. Le mien possédait une crinière dorée, alors que sa robe était d'un blanc aussi pur que la neige, n'étant souillé que de petites taches noire au niveau de la croupe. C'était une beauté, bien que je n'avais jamais réellement aimé les chevaux, il s'agissait du tout premier qui portait ma confiance et mon respect. Livendal était son nom. Un étalon puissant et fort qui, tout au long du voyage, ne s'eut pas plaint une seule fois de la fatigue, bien que parfois je semblais lui en demander plus qu'il ne le fallait réellement, mais je vis dans son regard ce sentiment de bien-être lorsqu'il comprit que nous fûmes finalement arrivé à destination et qu'il pourrait enfin se reposer correctement. Cela m'en avait arraché un sourire.

Il faisait nuit lorsque nous atteignîmes l'endroit voulu, trouvant refuge dans ce qui semblait être un très vieux temple abandonné depuis des années. Un feu crépitait sur le sol de pierre que nous avions recouvert de bois que nous avions pris le grand soin de couper avant de quitter les forêts entourant Gondor et ses environs. Je me rappelle encore cette légère brise fraîche qui nous recouvrait les épaules à travers cette température quelque peu humide. Cette nuit allait être spéciale, bien que pour le moment, il s'agissait d'un clair de lune parmi tant d'autre.

CRAC!!

Nous tournâmes tout deux subitement la tête vers là où le bruit venait, nos mains posées sur nos armes. Je pouvais voir une paire d'yeux briller dans l'ombre, alors que ce qui s'y cacha vint en sortir doucement. Aussitôt, je baissai ma garde, fascinée par ce qui se trouvait devant moi. Il s'agissait de la toute première fois que j'apercevait un tigre. Son poil roux tel des flammes ne me donnait qu'une seule envie et c'était d'y glisser mes doigts. Mais à peine ne pus-je plonger dans une plus profonde fascination que l'animal vint se ruer sur moi, me plaquant au sol et me rugissant au visage. Je lui agrippai la peau de la nuque, tentant de le retenir de planter ses crocs dans ma gorge. Mais c'est lorsque je vis Isiltir agripper son arc pour pointer une flèche vers le fauve que j'hurlai.

« Daro-eeh ! » { Arrête ! }

Bien qu'il ne laissa pas partir la flèche, je le vis garder l'arme pointée sur mon assaillant. Mon regard croisa enfin le sien, et en un instant, la bête sembla se calmer. La communication se forma enfin et le regard du félin se transforma en petit appel à l'aide. L'animal fit un petit gémissement puis se retira de sur moi, se couchant près du feu. Je me tournai vers mon compagnon dunedain, un regard inquiet au visage.

« Hyn no'harn... » { Il est blessé... }

Je me redressai, poussant le tigre à se coucher sur le côté pour finalement trouver une large blessure sans doute causée par un coup de dague. Celle-ci commençait déjà à s'infecter et je ne put m'empêcher de grimacer lorsque le pauvre fauve gémit de douleur. Je sorti alors d'une petite sacoche qui se trouvait à ma hanche un petit sac rempli d'herbes de guérison. La bête ne ronchonna pas, se laissant faire.
Lorsque j'eut terminé, le joli fauve s'était déjà endormi, tout comme mon compagnon de voyage, alors que le feu semblait déjà presque mort. Cette situation m'arracha étrangement un sourire.
Lorsque nous nous éveillâmes le lendemain, la bête n'était plus là. D'un côté, j'étais heureuse que celle-ci se sente mieux, mais de l'autre, une partie de moi aurait espérée qu'elle ne reste, peut-être même qu'elle ne devienne une future compagne de combat. Mais bon, fallait-il croire que je n'eut que rêvé.

« Maintenant que tu as vu le sud, il est temps de partir. » dit mon compagnon dans un ton se voulant sérieux.

« Mais nous n'avons que passé une seule nuit ici... » me plaint-je dans mon fort accent elfique.

« Je t'ai promis de t'y emmener, je n'ai jamais dis que nous irions plus loin. »

Je pouvais voir cette expression fière qu'il arborait de m'avoir fait un tel coup, ce qui m'arracha une insulte que je murmurai dans ma propre langue entre mes dents. Je savais qu'il m'eut entendu mais il ne sembla pas en faire grand chose. Nous reprîmes donc le chemin, nous enfonçant de nouveau peu à peu dans les branches et les arbres des forêts. Le soleil était à peine levé, et pourtant j'avais ce pré-sentiment que quelque chose n'allait pas. Comme si tout me semblant beaucoup trop tranquille. Je dût même m'arrêter plusieurs fois pour renifler l'air et jeter un regard dans les alentours. C'était étrange. Aucun animal n'animait cette forêt. Alors que je repris le chemin, tout ne devint plus que cauchemar. Deux flèches vinrent se loger dans l'encolure de mon destrier avant que celui ne se jette au sol, écrasant ma jambe droite en s'écroulant sur celle-ci. Une horde d'orcs s'échappa des sous-bois, se ruant sur nous dans un hurlement de guerre. Je tentai de me libérer, mais le corps inerte de ma monture m'empêcha tout mouvement. Trois de nos ennemis coururent vers moi, épées et haches à la main. Je fermai les yeux, priant pour que tout se fasse rapidement. Je posai mes bras devant mon visage quand soudain, un rugissement bestial s'échappa de ma droite, s'en suivit des cris de douleur et de panique en provenance des orcs. Lorsque j'osai rouvrir les yeux, j'aperçu mon fameux fauve, arrachant la gorge de mes assaillants, avant de venir jeter un regard sur moi. Ce qu'il restait de nos assaillants s'échappa à travers les buissons, alors que l'animal vint, dans la plus grande délicatesse, agripper la patte de ma monture de sa gueule pour venir retirer son poids de sur ma jambe. Son regard se faisait doux et... reconnaissant.

Brego... Tu es... Brego.

CHAPITRE III. L'IMMORTALITÉ

Moi qui avait tant rêvée de voir un jour la comté et tout Gondor en entier. Qui n'avais jamais cessé de demandé à père d'un jour m'y emmener, voilà désormais que nous y allions, et cela n'était même pas pour ces raisons que je trouvais sur ce chemin. Je me rappelais encore cette fameuse nuit.. Celle où je m'étais enfin décidé à partir. Où ma voie s'était formée clairement et où mon destin s'était emmêlé à celui d'un Dunedin. C'était une soirée de pleine lune. Les dieux seuls savaient la rendre aussi belle et aussi majestueuse. Mais pourtant, en cette soirée, je n'avais pas mis le pied dehors pour poser mon regard sur sa légendaire grâce, mais plutôt car le bruit léger de lent pas de sabot vinrent à mon oreille à travers le silence qui régnait à travers Silverfern. Je m'étais approché de la pointe de mes petits pieds nus, une brise quelque peu soudaine faisant voler ma longue chevelure de corbeau. Devant moi se tenait un grand étalon blanc, alors que sur son dos était assit un homme vêtu d'un chaperon noir. Un sourire vint couvrir mes lèvres alors que je m'approchai de nouveau plus discrètement, m'accroupissant un peu avant de me faire plus rapide que lui et de me retrouver devant l'animal qui se stoppa aussitôt. Mon sourire s'élargit un instant, alors que je vins prendre le museau de la bête de la paume de ma main droite, alors que celle de ma main gauche vint soutenir sa tête en se glissant délicatement sous sa gorge.

« Ego'pen nin ? » { Tu pars sans moi ? }

Ma voix se faisait amusée, bien que faussement triste, alors que je continuais de regarder la bête, mes yeux ne croisant pas une seule fois ceux du Dunedin au visage toujours caché. Il restait silencieux. J'étais quelque peu déçu qu'il ne parte sans moi. À dire vrai, cela n'était pas réellement qui me poussait à vouloir le joindre dans ses aventures. Il s'agissait plutôt du fait que chacune de ses absences m'arrachait un certain mal au cœur, comme si je m'inquiétais pour sa vie si facilement arrachée. Enfin, l'inconnu vint retirer sa cape, laissant place à la beauté maladroite dont était fait l'homme. De grands yeux bleus éclatant, une chevelure chocolatée mi-longue, une barbe légèrement trop longue et un sourire à vous en arracher tout sentiment de haine. Isiltir. Depuis que nous l'avions trouvé pour la première fois, c'était comme si je me sentais dans l'obligation de le protéger chaque seconde de mon immortelle vie. Moi qui l'eut connu lorsqu'il n'était encore qu'un enfant, c'était comme si, au fil du temps, un lien étrangement fort s'était forgé entre nous. Un peu comme celui qui s'était fait entre moi et Brego. À dire vrai, entre moi et le jeune tigre, c'était encore plus fort. Même malgré mes centaines d'années en tant qu'elfe, je ne savais pas trop de quoi il s'agissait réellement. C'était comme si un fin fil invisible s'était relié à nos deux âmes. Certes avais-je cette capacité de communiquer avec la faune, mais jamais n'avais-ce été aussi fort. Un peu comme si nous ne faisions qu'un. Chaque sentiment que je ressentais, lui en faisait doublement de même. Ma colère était sa rage, mes quelques larmes étaient ses sanglots et ma joie était la sienne. Je n'avais pas d'autre mot pour expliquer un tel phénomène. C'est pourquoi je ne vous mentirai pas en disant que le grand tigre blanc s'était immédiatement approché de moi lorsqu'il m'avait entendu m'approcher du cavalier s'apprêtant à partir de Silverfern. Il était aussi calme que je ne l'étais, bien que ses oreilles étaient plaquées sur son crâne alors qu'il vint se poser près de mes jambes.

« Al'mella ego eriol... » { Je n'aime pas que tu partes seul... }

Et pardi qu'il le savait que je m'inquiétais. Mais malgré tout, il ne tenait jamais à me dire pourquoi. Ne serais-ce que pour me rassurer le moindrement, il s'y refusait catégoriquement et restait silencieux. Le discussion ne dura quelques instant et je passerai donc ces quelques détails où je dût le convaincre de m'emmener, pour que finalement, après de nombreuses tentatives, il ne finisse par accepter.

Ainsi débuta notre long voyage qui, ma foi, me fit découvrir ce fameux secret de ces nombreux voyages. Le tout débuta, encore une fois, lors d'une nuit, bien que cette fois-ci, la nuit semblait totalement obstruée par les nuages sombres, nous couvrant d'ombre et de ténèbres. Nous avions préféré nous arrêter pour préparer un feu et nous reposer un peu. Les plaines de Rohan nous entouraient et je dois dire que malgré la pénombre, le spectacle m'entourant était magnifique. Jamais n'avais-je été aussi loin de cette forêt que j'appelais la maison. C'était très calme. Isiltir vaquait à ses occupations, chose dont je ne portais pas trop attention, alors que, quant à moi, ma tête était posée contre l'échine imposante de mon compagnon, mais mains caressant sa fourrure blanche tigrée. Il dormait à poing fermé. Quel magnifique animal il était!

CRAC !

Je relevai la tête, mes oreilles en pointe tremblotant sous le son du craquement que nous venions tout deux d'entendre. Mon regard croisa celui d'Isiltir, alors que la tête de Brego se redressa d'un bon, son dos s'hérissant et ses griffes faisant leur chemin jusqu'au sol. Lui aussi ressentais quelque chose de mauvais. Tout se fit rapidement et bientôt, un petit raid d'orc nous encercla. La bataille dura un long moment mais nous vainquîmes, non sans quelques blessures, mais rien de majeur. J'étais épuisée alors qu'en un clin d'œil, je vis Brego se rendormir comme si de rien n'était. Je jetai un regard interrogateur sur le Dunedin qui semblait, quand à lui, éviter tout contact visuel.

« Prestad ? » { Ca va ? }

Un long silence suivit ma question, me rendant étonnamment inquiète.

« Je suis un rôdeur... » Me dit-il simplement.

Tout se fit clair dans ma tête. Ces nombreuses attaques d'orc, les nombreuses fois où il s'éloignait de Silverfern sans aucune raison... Je comprenais maintenant. Aussitôt, je me redressai, une énorme rage m'envahissant. Brego ouvrit brutalement les yeux et dans un rugissement, se jeta sur Isiltir en le plaquant au sol.

« Pourquoi ne m'as tu rien dit ?! Tu aurais pu mourir en partant seul ainsi !! » M'écriais-je dans un fort accent elfique.

« Euh... Tu veux bien ôter le gros chaton de sur moi, s'il te plait ? »

Je fit un râle d'impatience puis je vins me laisser tomber sur mes fesses de l'autre côté du feu. Eh oui, je faisais bel et bien la gueule, comme le dises les humains. Mes bras étaient croisés contre ma poitrine, alors que Brego vint me rejoindre, faisant dos au Dunedin.

Eh oui, cela allait être tout une aventure, mes amis !