Le roi du Rohan ! [Quête PNJ] [Thodir]

Les rumeurs qui glissent le long de la cité d’Edoras depuis quelques semaines m’ont conduit à penser que notre roi disparut pourrait se trouver ici, quelque part, après avoir réuni les informations de ms ennemis, et posé des questions aux bonnes personnes. J’ai pourtant pas cherché à cacher mon départ d’Edoras, même si tout le monde pense que j’ai pris une toute autre direction. Le monde pense que je suis en train de me rendre à Dunharrow pour aller voir ma famille. La vérité est toute autre.

Dressé sur mon cheval, j’observe avec attention les alentours, et je réfléchis quelques secondes, repensant aux conditions qui m’ont fait prendre le chemin. Le regard emplit d’espoir d’Eodia lorsque je lui ai parlé de ce voyage et de la possibilité de retrouver son oncle.. Oui, elle m’a soutenue immédiatement. Quant aux derniers mots que je lui ai dits avant de m’éloigner, Ringil à ma ceinture, pour aller prendre mon cheval et que je puisse partir, la tête haute, de la cité, sous le nez de mes ennemis qui s’en mordaient les doigts. Car, oui, pour eux, oublier que le roi est encore, jusqu’à preuve du contraire, en vie, c’était une chose inconcevable. Danel Cenak avait bien trop envie de se retrouver à la tête du Rohan. Mais, mes fiançailles avec Eodia ont changé la donne et la répartition du pouvoir, et aujourd’hui, bien que je sois incapable de dire si oui ou non je vais retrouver notre roi, je suis heureux de pouvoir tenter quelque chose.

Quatre de mes meilleurs cavaliers, des hommes qui me sont en tout dévoués m’accompagnent, et mon frère a eu la dure mission de veiller sur Eodia avant mon départ. Du haut de ses onze ans, il a envie de bien faire, et je sais qu’il ira embêter ma fiancée chaque jour, pour être tout à fait certain qu’elle va bien et qu’elle ne se met pas en danger. Je la sais en sécurité, et c’est tout ce qui compte à mes yeux. Je peux me concentrer sur la mission qui s’offre à moi.

- Le gouffre de Helm, messieurs. Prêts à commencer les recherches ?

L’endroit est immense. L’endroit est immense et je sais parfaitement que couvrir les lieux seul est une mauvaise idée, mais je n’ai pas le choix. Devant l’immensité rocheuse face à moi, je demande à mes compagnons de couvrir chacun une portion de terrain. Au bout d’une bonne heure à retourner chaque caillou – enfin, au sens figuré – mon équipe a disparu, et je commence à désespérer de trouver une caverne ou quelque chose qui me mènera à mon roi en fuite. Pourtant, il ne faut pas désespérer. Je sais qu’il doit se trouver là, quelque part. Et, j’aurais peut être fini par faire demi-tour pour retourner au point de rendez-vous si je n’étais pas tombé sur une personne sortie de nulle part. Immédiatement, mon instinct se met au garde à vous et je me contente de lever les mains pour montrer à l’homme que je ne suis pas armé… Ou tout du moins que je n’ai pas l’intention de sortir Ringil comme ça.

- Bonjour voisin.

L’homme me demande alors ce que je fais là, et après une seconde à hésiter sur si je lui dis la vérité ou si je lui colle un bon gros mensonge, je finis par hausser les épaules.

- Je cherche un ami. Il a disparut depuis quelques semaines et… Je dois avouer que j’ai besoin de le retrouver. Parce que je veux épouser sa nièce, et qu’il me faut son accord et sa bénédiction.

Il m’invite à boire, cet homme étrange, et c’est en fronçant les sourcils que je le suis. Cependant, lorsqu’il ouvre la porte du poste garde, je me compose un visage impassible. En tant que conseiller du roi, et mis dans de mauvaises situations par mes ennemis, j’ai appris à retenir la moindre de mes émotions. Dans un nid de vipères, être une souris n’arrange rien. Cependant, ma main reste proche de mon épée. Je suis un guerrier. J’ai été élevé dans les armes. Je m’installe avec les gardes, tout en me demandant si, seul contre quatre, même avec une épée aussi parfaite que Ringil à mon côté, j’arriverai à m’en sortir. Mon instinct me crie que je suis en plein milieu d’un piège, mais j’accepte le verre qu’on me tend avec un sourire, ne le portant pourtant pas à mes lèvres. Je ne sais ce qu’ils ont mis dedans. Et puis, je n’ai pas soif.

- Merci voisin.

Je lève le verre comme pour trinquer à leur amabilité, et je regarde autour de moi. Un soupir monte à ma poitrine. Et, je ne sais comment leur dire que je veux déjà repartir. Mes compagnons vont s’inquiéter de ne pas me voir revenir. Nous avions convenu qu’au bout de deux heures, nous devions être au point de rendez-vous. Les deux heures sont passées, je crois.

- Je ne peux pas rester longtemps avec vous, cependant. J’ai pris mes deux frères avec moi. Ils vont me chercher si je ne réapparais pas.

Je pose ma tasse sur la table, en un grand geste, comme si j’en avais bu assez. Un sourire affable sur la lèvre, je remarque en avoir renversé un peu sur la table. Je me penche vers l’homme à mon côté, balayant l’eau au passage.

- Je veux épouser la nièce d’un marchand d’Edoras. Mais, je dois trouver l’oncle pour ça. Vous comprenez. Ma promise est jolie comme un cœur. Mais, elle ne veut rien me répondre avant d’avoir la bénédiction de son oncle, qui est porté disparut par ici. Vous imaginez, tout ce que je dois faire pour le retrouver ?

Je me la joue bien moins prince que je ne le suis en réalité. Je suis, de toute façon, vêtu de vêtements de voyage élimés, et sale de la tête au pied par le voyage. Rien ne détermine en moi l’héritier de dunharrow que je suis en réalité. Vont-ils me laisser partir, maintenant ?

Non, je ne resterai pas ici. Et, je comprends au bout de quelques minutes que je vais devoir combattre. Ma main se pose sur mon verre, et je l’envoie dans un geste rapide à la tête de l’homme à ma droite tout en me levant violemment. Mon pied se pose sur le rebord de la table et je la propulse sur un second, alors que ma main gauche dégaine la dague que je porte toujours à la ceinture et que je me débarrasse du premier homme dans un mouvement rapide, qui lui plante la lame dans la gorge. Mais, le second semble s’être déjà remis de la mixture que je lui ai envoyé dans les yeux, et il se jette sur moi. Nous roulons sur le sol. Ma tête vient frapper la sienne et je me redresse, tirant mon épée. Ringil chante presque alors que je la tire de son fourreau. Je grimpe sur la table pour m’occuper de l’homme que j’ai laissé coincé contre le mur. Ma lame frappe la sienne avec une violence pure et mon pied termine dans ses dents. Je lui tranche ensuite la gorge, avant de faire face au dernier larron qui s’est relevé entre temps. Ma lame tournoie dans ma main. C’est la toute première fois que je l’utilise en combat réel depuis que je me la suis procurée dans les ruines de cette cité perdue dans les montagnes. Son tranchant est aussi parfait que le fil de sa lame est acéré. Je reste immobile quelques secondes, juste assez pour voir l’homme bouger imperceptiblement sur la gauche. Je saute donc de ce côté-là du sol, et ma lame croise la sienne. Durant quelques secondes, dans l’espace restreint de la pièce, nous échangeons des coups, puis mon pied le cueille au thorax et l’envoie contre le mur. Je l’achève sans une once de compassion avant de rengainer l’épée et de me mettre à fouiller leurs tuniques, dans l’espoir de trouver quelque chose qui m’aidera dans ma quête. Et, s’ils n’ont rien sur eux, cette petite commode pourra peut être me donner un indice sur qui ils sont et ce qu’ils me voulaient.