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Haunted ✘ Thorin

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Mer 12 Juin - 6:43
Thorin & Etain

«  La vérité existe. On n'invente que le mensonge.... »



Minuit passé. Le brouhaha s'est apaisé, les rires se sont évaporés, on baille, on pique du nez, il est temps d'aller se coucher. Derrière le comptoir, Etain terminait d'essuyer les chopes fraîchement nettoyées tandis que son employée s'évertuait à mettre de l'ordre parmi les chaises et les tables disséminées sans modération aucune aux quatre coins de la taverne.
― Allez messieurs, c'est l'heure. Lanca finalement la maîtresse des lieux à l'intention des derniers nains encore attablés près de la cheminée.
― D'accord Etain, mais avant tu nous en remettrais pas une petite dernière ? Lui répondit alors l'un d'entre eux en brandissant sa pinte dans les airs.
La naine esquissa un léger sourire. Elle n'était pas à côté d'eux, mais elle devinait aisément que si elle l'était, elle n'aurait aucun mal à percevoir les relents de bière planant librement au dessus d'eux.
― Errir, ça fait déjà trois fois que je vous en remets une petite dernière, alors je pense que ça suffira pour ce soir.

Aux vues des regards qu'ils se lancèrent les uns aux autres, il était évident qu'ils n'avaient déjà plus le moindre souvenir des faits fraîchement exposés, ce qui désespéra quelque peu leur interlocutrice. Comment, mais comment, des femmes saines d'esprit avaient-elles pu épouser des nains pareils ? Jetant d'un mouvement souple le torchon qu'elle avait dans les mains par dessus son épaule, elle franchit alors d'un pas résolu les quelques mètres de distance qui la séparaient d'avec ces andouilles, qui à présent rigolaient à gorge déployée, et commença tranquillement à débarrasser leur table. Quoi qu'ils pouvaient penser en ce moment même, elle arriverait à les mettre dehors et ce sans hausser ne serait-ce qu'une seule fois la voix ou user de la force. Un petit sourire narquois se dessina d'ailleurs sur ses lèvres à cette simple pensée.
― Bon, comme vous n'êtes visiblement pas pressés de partir, je suppose que ça ne dérangera pas l'un d'entre vous de venir m'aider à faire la vaisselle ? Oh, et il y aurait aussi le balais et la serpillière à passer tant que j'y pense... Souffla-t-elle sur un ton qui se voulait totalement désintéressé.

Le silence s'abattit dans la pièce comme une hache sur du bois que l'on débite. Les sourires disparurent en moins de temps qu'il ne faut pour le dire et des expressions de panique commencèrent à faire leur apparition sur les visages des quatre nains.
― Euh, ça aurait été avec plaisir Etain, mais euh... ma femme doit surement m'attendre... Balbutia le plus jeune en se levant prestement de sa chaise.
― Ouais la mienne aussi. Renchérit son voisin de droite. En plus tu connais Brelira, il ne lui faut pas grand chose pour la contrarier en ce moment...
Pour toute réponse, Etain acquiesça d'un mouvement de tête, se retenant de rire ouvertement de leurs soudaines envie de partir au plus vite.
― Et moi, je viens de me rappeler que j'avais un truc important à faire... et comme j'aime pas laisser ce genre de choses traîner... Lança le troisième en suivant de près ses camarades qui sortaient sans tarder de la taverne.
La tavernière soupira fortement et leva les yeux au ciel, il n'y en avait vraiment pas un pour rattraper les autres.
― Moi aussi faut que j'y aille. Lança Errir en se sentant plus que jamais en danger après avoir été lâchement abandonné par ses camarades de beuveries. Tu comprends je me lève tôt et...
― T'oublies rien ? L'interrompit soudainement la naine alors qu'il n'était plus très loin de la porte. Vos consommations, c'est moi qui vais les régler peut-être ?
― Mais les autres sont déjà partis... Bégaya son interlocuteur en fouillant maladroitement dans ses poches.
― Et alors ? Tu sais très bien que je fais pas crédit. Tu n'auras qu'à t'arranger avec tes amis la prochaine fois que tu les verras, moi c'est pas mon problème.
Poings sur les hanches, elle jeta un regard froid à son interlocuteur qui en plus d'essayer de partir sans payer lui faisait perdre du temps dans le travail qu'il lui restait encore à accomplir avant de pouvoir à son tour aller se coucher.
― On te doit combien ? Questionna finalement le nain en sortant une petite bourse en cuir de la poche de son pantalon.
― Trois pièces d'or chacun. Répondit son interlocutrice en tendant la main pour récupérer ce qu'on lui devait.
Bien qu'un peu agacé de devoir payer pour ses compagnons qui devaient déjà être chez eux à l'heure qu'il était, Errir régla la note sans protester puis sortit dehors, lançant un rapide bonne nuit qui atteignit péniblement les oreilles de la tavernière.
― Bonne nuit à toi aussi. Souffla-t-elle du bout des lèvres bien qu'il était déjà loin.

Ceci fait, elle porta de nouveau son attention sur son modeste établissement encore en désordre malgré les efforts de son employée pour ranger tout ce qui pouvait l'être. Remise en ordre du mobilier, vaisselle, balayage, passage de la serpillière, elle en avait encore au moins pour deux bonnes heures de travail.
― Tu peux y aller Theria, je vais terminer. Lança-t-elle finalement à la jeune naine qui semblait ne pas savoir ou donner de la tête.
― Vous êtes sûre ? Interrogea la petite brune qui malgré son âge avancé avait l'air d'une enfant.
― Certaine, et puis Duerin va finir par m'en vouloir si je retiens sa bien aimée jusqu'à pas d'heure tout les soirs.
La serveuse sourit, remercia Etain d'un mouvement de tête, ôta son tablier qu'elle posa sur le comptoir sans trop de délicatesse et partit presque en sautillant de joie. Celle là, la naine ne lui donnait pas plus de deux mois avant qu'elle ne décide de changer de travail. Elle avait beau être relativement motivée et plutôt efficace, il était évident que jamais elle ne resterait ici jusqu'à la fin de ses jours à s'éreinter comme une malade pour un salaire qui ne valait parfois pas la somme d'efforts accomplis et se faire tripoter les fesses par quelques nains un peu trop éméchés. Elle soupira légèrement. D'un autre côté, elle ne pouvait pas lui en vouloir, elle avait une vie en dehors du travail et elle ne rêvait sans doute pas de perdre tout ça pour une vieille bâtisse bancale à la décoration hasardeuse et une emmerdeuse comme celle qui lui servait de patronne. Un vent presque glacial la sortit de ses pensées et lui indiqua que le sujet de son attention avait une fois de plus oublié de fermer la porte derrière elle.
― Celle là je vous jure...
Etain leva les yeux au ciel puis se dirigea vers ladite porte qu'elle comptait bien verrouiller à double tour pour être certaine que personne ne viendrait la déranger, cependant au dernier moment elle se stoppa net et fit même un pas à l'extérieur dans le but d'attirer plus facilement l'attention de la silhouette qu'elle venait de voir passer et qu'elle était capable de reconnaître même dans l'obscurité de la nuit sans lune.
― Thorin ! Appela-t-elle juste assez fort pour qu'il parvienne à l'entendre malgré la distance qui les séparait. Tu aurais une minute s'il te plait ? J'aimerais te parler...
Oui, il fallait absolument qu'elle lui parle même si elle trouvait que minuit passé était loin d'être le moment propice pour avoir une conversation relativement sérieuse avec qui que ce soit. Elle voulait enfin savoir pourquoi il ne lui adressait quasiment plus la parole, pourquoi à chaque fois qu'il la voyait il se contentait de lui lancer un vague "bonjour" alors qu'à une époque ils avaient été capable de tenir des conversations plus intéressante qu'un classique "une bière s'il te plait, merci." Qu'avait-elle fait de mal ? Comment pouvait-elle corriger les choses pour que tout redevienne comme avant ?


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Thorin Oakenshield
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Jeu 13 Juin - 17:30


Haunted
Bing. Bang. Ce sont les seuls sons qui me parvenaient encore aux oreilles par cette heure avancée, il devait être pas loin de minuit, voir que cette heure était depuis bien longtemps dépassée. Je m'en fichais pas mal, ce qui m'importait en ce moment c'était la lueur rougeâtre du fer que je frappais avec mon marteau dans la lueur du feu de la forge qui me faisait face. Combien de fois, ne m'avait-on pas dit que je ne devrais pas passer mon temps à forger ? Que si à l'époque cela avait été nécessaire que je m'esquinte pour sauver mon peuple dans les villages des hommes, cette époque était révolue. Que je devais laisser cela aux forgerons... Ils ne comprenaient pas que c'était plus qu'un travail pour moi, c'était aussi ce qui me vidait l'esprit et une véritable passion. Les cheveux relevés en queue de cheval approximative et torse nu, je souffrais de la chaleur de la forge digne des flammes de l'enfer. Passant mon avant bras sur mon front pour éviter que la sueur ne me coule dans les yeux, j'entendis une voie au loin. « Thorin, il serait temps d'arrêter, il se fait tard. » Je tournais la tête et j'acquiesçais. « Je termine ça, je fermerais, Balen, rentre chez toi. » Le nain, d'un certain âge d'ailleurs, s'en alla alors et je repris mon travail dont la fin se profilait tout doucement à l'horizon.

Je revivais les évènements marquant de ces dernières heures, que ce soit les décisions qui m'avaient incombées de prendre pour le bien du peuple des Ered Luin, le rationnement des vivres surtout en cas d'hiver trop long et celui qui se profilait cette année n'était pas pour me rendre optimiste loin de là, déjà ses vents glacés parcourrait la cité. Puis, il y avait eu cette discussion avec Dís concernant mes neveux et le danger potentiel que Dwalin s'occupe encore de leur cas. Je l'entends encore me dire : « Un jour, mes fils n'auront plus de tête et je t'en tiendrais pour responsable. » J'aime ma soeur, mais elle a tendance à toujours tout dramatiser surtout lorsqu'il s'agit de ses fils. Je sais parfaitement que Dwalin est le genre de nain qui exagère souvent, mais pas au point de décapiter ses enfants.

L'évènement le plus marquant eut cependant lieu après l'heure du déjeuner, alors que j'allais prendre un repas, il était apparu vêtu de gris des pieds à la tête avec un chapeau pointu : Gandalf le Gris. Qui ne le connaissait pas ? Cependant, ses propos m'eurent l'air complètement fou et dépourvu de sens. Il voulait que je marche sur la Montagne Erebor pour reprendre ce qui appartenait à notre peuple. J'y avais déjà songé, mais qui serait assez fou pour défier un dragon tel que Smaug ? Mon grand-père probablement, il avait été assez fou pour nous envoyer à la mort à Azalnubizar après tout, mais je ne suis pas lui ! Le magicien et moi avions ainsi parlé plusieurs heures durant et à force d'argument, il avait presque réussi à me convaincre. « Le dragon n'a plus été vu depuis soixante ans. » avait-il dit. « Il y a peut-être une chance que ce gros lézard gise sur un tas d'or au milieu d'Erebor. » Il s'était alors évaporé me laissant dans le doute que de nombreux autres auraient pu penser la même chose et pourraient marcher sur Erebor afin de la piler... Quel était le bon choix ? Que devais-je faire ? Si je ne le faisais pas qui le fera ? Les générations qui me suivraient n'auront jamais connue Erebor et se soucieront-il d'elle comme je m'en soucie ? L'idée que Thranduil pusse tenter de s'approprier les richesses de mon peuple finit de me tordre l'estomac.C'était pour cela, que depuis le début de l'après-midi, j'étais enfermé ici dans l'enfer de la forge à taper fer après fer pour réfléchir, prendre une décision et trouver le calme.

Je posais mon marteau sur l'enclume, la lame aussi et je pris un torchon pour m'essuyer les mains. J'enfilais alors ma chemise, laissant le feu lentement s'éteindre jusqu'à demain et je vidais les lieux. Il faisait frais, trop frais, le vent caressait ma nuque mise à nu et je frissonnais tout en marchant en m'essuyant les mains avec minutie, chantant pour moi-même une petite chanson que j'avais trouvée dans un recoin de ma tête, une chanson sur ce que Smaug devait se dire le jour où il a massacré tant d'innocent à Dale. : « L'eau bénite ne peux pas t'aider maintenant. Un millier d'armées n'ont pas pu me retenir. Je ne veux pas de ton argent. Je ne veux pas de ta couronne. Vois, je suis venu pour brûler ton royaume. Prendre celui des nains et leurs montagnes d'or. Car l'or vaut mieux que l'argent. »

Je continuais mon chemin jusqu'à ce qu'une voie me tire de mon aparté, je m'arrêtais en tournant la tête, sourcils froncés. Je vis alors la silhouette d'Etain à l'entrée de sa taverne.Pour une fois, je n'y avais pas mis les pieds de la journée, d'autres soucis m'avaient accaparé. Je fronçais davantage les sourcils quand elle me dit qu'elle aimerait me parler. À cette heure ? Est-ce bien convenable. Je soupirais et n'avançait pas vers elle. « Etain, il est tard, je pense qu'il est préférable qu'on remet ça à un autre jour. » Le regard de la naine s'assombrit et je compris qu'elle ne lâcherait pas l'affaire, têtue comme une mule, je ne sais pas trop ce que j'espérais en lui disant cela. Je regardais devant moi et soupirait de nouveau avant d'avancer vers la lumière de la taverne. « Bon d'accord... »

Entrant dans la taverne, je promenais mon regard azur sur le bordel qui se trouvait dans la taverne. Diantre, ils avaient fait la fête ou quoi ? Je passais une main à l'arrière de mon crâne pour détacher mes cheveux qui retombèrent en cascade noire sur mes épaules. La porte se referma et je regardais la tavernière. « Tu as besoin d'un coup de main peut-être ? » Dis-je en désignant le souk que les clients avaient pu mettre d'un geste de la main. Cependant, je doutais réellement que la naine m'aie dérangé pour ça, il était de notoriété publique qu'en plus d'avoir un sale caractère, Etain était aussi une naine forte physiquement. Non, je réalisais parfaitement que le temps était venu où elle allait me demander des comptes sur mon comportement depuis Azalnubizar, des années s'étaient écoulées depuis, elle avait su se montrer d'une patience ahurissante, je crois que je n'aurais pas su me retenir de demander des comptes aussi longtemps. Un troll des montagnes, à cet instant, m'aurait moins effrayé qu'Etain me demandant des comptes, simplement parce que je préfère agir que discuter et que je n'ai jamais su comprendre les femmes.


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Lun 17 Juin - 20:12
Thorin & Etain

«  La vérité existe. On n'invente que le mensonge.... »



Etain n'eut pas à insister plus que ça auprès du nain, son seul regard à ce moment là suffit à lui faire comprendre qu'elle avait parfaitement conscience qu'il se faisait tard, mais qu'il n'était pas question de remettre cette discussion à un autre jour. Pendant trop longtemps elle avait espéré qu'il viendrait de lui même lui parler, il ne l'avait pas fait, c'était donc à elle de prendre les choses en mains afin d'obtenir les réponses qu'elle cherchait depuis maintenant des années. Faisant un pas sur le côté pour le laisser entrer en premier, elle prit le temps de verrouiller la porte lorsqu'elle fut à son tour à l'intérieur afin d'être certaine de ne pas être dérangée et ceci fait, elle observa avec une certaine attention son interlocuteur qui lui tournait le dos. C'était enfin le moment qu'elle attendait et comble de l'ironie, elle ne savait absolument pas comment présenter le sujet.
― Ça ira, je peux me débrouiller. Répondit-elle à la question qui la tira de ses pensées mais qui lui apporta tout de même une solution évidente à son problème.
Reprenant le torchon posé sur son épaule, elle se remit alors à travailler, c'était toujours lorsqu'elle était physiquement occupée que son esprit se libérait et que tout lui apparaissait de manière plus claire.  
― Je ne prétends pas être la naine la plus agréable, voire même la plus sociable de la Terre du Milieu. Commença-t-elle après avoir laissé quelques minutes filer et décidé que le mieux serait de dire simplement tout ce qu'elle avait sur le cœur sans le moindre détour. J'avoue que parfois je peux me montrer un peu sèche, tout comme j’admets être plus souvent froide et distante, qu’aimable et souriante. Je reconnais également avoir un fichu caractère qui peut en agacer plus d'un, mais il me semble que je fais toujours attention à ce que je dis ou fais contrairement à mon frère qui, comme tu le sais, était quelqu'un de très impulsif qui réfléchissait seulement après avoir agit.

Terminant de remettre les tables à leur place initiale, elle ne soucia guère de savoir si son interlocuteur avait quelque chose à dire à cet instant précis. Ce n'était certes pas son genre, mais elle avait vraiment besoin de tout étaler en une seule fois, de se débarrasser pour de bon de ce poids qu'elle traînait depuis tant d'années.
― Je me suis toujours montrée courtoise envers toi, ta sœur, tes neveux, ainsi qu'envers tout tes proches et aussi loin que je me  souvienne, je ne pense n'avoir jamais oublié qui tu es par le sang qui coule dans tes veines et où se trouve ma place par rapport à cela. Reprit-elle en montant à présent les chaises une à une sur les tables. Malgré ça vois-tu, je ne comprends vraiment pas comment nous en sommes arrivés là. J'ai retourné le problème dans tous les sens, je n’ai jamais trouvé la moindre réponse. Nous n’étions certes pas les meilleurs amis du monde j’en conviens, j’étais sans doute plus la sœur aînée un peu rigide de l’un de tes amis qu’une de tes proches, cependant on se parlait, on plaisantait et si ça n’avait peut-être pas d’importance à tes yeux pour moi ça en avait au moins un tout petit peu. Aujourd'hui, il n'y a plus rien, tu me dis juste « bonjour », « merci » et « au revoir » comme si ça relevait plus d’une corvée que de ta propre volonté. Bien sûr, j’ai conscience que tu as d’autres choses bien plus importantes en tête, des responsabilités, des soucis personnels, mais j’ai besoin de savoir.
 
Son regard acier croisa enfin celui de son interlocuteur à qui elle avait tout de même laissé une chaise par politesse à défaut de lui avoir laissé le droit d'en placer une jusqu'à maintenant.
― Je veux savoir pourquoi il semble y avoir un gouffre entre nous deux Thorin, ce que j’ai fais de mal pour que tu ne m’adresses plus la parole comme avant, ce que je dois faire pour remédier à ça. Souffla-t-elle sans le lâcher des yeux, essayant vainement de déchiffrer ce qui se trouvait au fin fond de cet océan azur qu'elle avait déjà admiré plus d'une fois dans sa jeunesse. Est-ce que je t’ai offensé d’une quelconque manière ? Est-ce que je t’ai manqué de respect à toi ou un membre de ta famille sans même m’en rendre compte ? Est-ce que j’ai dis ou fais quelque chose de mal ? Dis-moi, je suis absolument toute ouïe.
Reposant une énième fois son torchon sur son épaule, elle mit tout en oeuvre pour ne rien laisser transparaître, mais au fond d'elle même, à cet instant précis, elle craignait quelque peu la réponse qu'elle allait entendre et ce malgré le fait qu'elle avait passé des années à se préparer à tout ce qu'elle avait pu imaginer.

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Mar 18 Juin - 2:00


Haunted
Je préférais nettement la taverne lorsqu’elle était pleine, cela me faisait une sorte de protection face à Etain. En ce moment, j’étais totalement à sa merci, sans moyen de retraite et je me sentais encore moins à l’aise du fait qu’elle venait de verrouiller la porte. D’ailleurs, je m’interrogeais sur le pourquoi. Avait-elle peur que je passe la porte sans répondre ? Ou était-ce simplement pour s’assurer que personne n’arriverait à l’improviste ? Ce qui serait fort peu probable vu l’heure qu’il était. La tavernière déclina mon aide pour ses travaux ménagers, ce qui me fit hausser les épaules. « Comme tu voudras. »

Je me posais alors, contre le mur, les bras croisés sur mon torse attendant ses paroles sans impatience, je les redoutais bien trop. Le silence qui s’était installé en était encore plus insoutenable que je ne savais pas comment j’allais répondre à ses questions. Oh oui, vraiment, j’aurais préférer affronter n’importe quelle créature plutôt que la naine. Je l’observais faire le ménage en écoutant sa longue litanie qui me tordait l’estomac à mesure qu’elle la poursuivait. Je ne bougeais pas de ma place, je n’avais jamais mesuré à quel point j’avais pris cet air de mur de pierre avec elle. Elle semblait tout se remettre sur le dos alors que, tout était uniquement de mon fait. Elle eu la politesse de me laisser une chaise mais, je ne m’y assis pas, si je m’asseyais, je n’aurais jamais le courage de lui répondre. Je passais une main sur mon visage alors qu’elle avait le dos tourné et je revivais ce terrible instant. Les corps des nains qui reposait devant la Moria, cette folie de mon grand-père : Azalnubizar… Cherchant des rescapés sans grand espoir cela dit, j’étais tombé sur Kain, le frère d’Etain et mon fidèle ami. S’il lui restait un souffle de vie, ses blessures étaient trop profondes et je savais qu’il succomberait. Je me suis posé là, pris sa main pour ne pas l’abandonner dans ces derniers instants. « Promets-moi de veiller sur ma sœur, l’ami. » Et j’avais promis. Promesse que finalement, au bilan de toutes ces années, je n’avais pas été capable de tenir. Sans honte, j’ai pleuré mon ami lorsque sa main à relâché la mienne et que je lui ai fermé les yeux. Qu’est-ce que nous avions fait ? Perdre tant des nôtres. Ô combien je me suis sentit responsable de la mort de Kain quand j’ai eu souvenir d’avoir juré de le protéger.  Et je revois, l’instant où j’ai revu la première fois Etain à cet instant, comme elle devait me maudire et me haïr. Elle n’avait rien trahi pas une émotion, mais depuis longtemps, je savais qu’il fallait lire dans son regard quand on voulait comprendre ce qu’elle ressentait. Ce jour-là, je n’y étais pas arrivé, ils y en avaient trop en même temps et ça en revanche j’avais compris. J’avais perdu mon frère, mon père, mon grand-père et mon beau-frère, mieux que personne j’aurais pu comprendre ce que cela lui faisais mais, j’ai aussi compris que proposer toute aide serait inutile. Même si dans son dos je l’ai fait et que je continue à le faire en fréquentant moi-même son établissement. En cela, la tavernière n’en était que plus louable, cette force qui se dégageait d’elle depuis toujours, je ne m’en cache pas était des plus admirable.

La naine cessa de parler en me fixant dans les yeux. Je ne pu soutenir son regard plus de deux minutes, je portais mon attention sur le fond de la salle en cherchant désespérément comment expliquer ce qui était inexplicable. Avouer ma plus grande honte ! Avouer tant de choses, parce qu’il y avait tant de chose qu’elle ne savait pas qui m’avait mené à être aussi distant avec elle. Allais-je réellement vendre la vérité dans son entièreté, ou allais-je garder le plus inavouable pour moi-même ? Je ne pouvais pas en être certains, tout dépendrais sans doute de la réaction de celle qui me jetait désormais un regard assassin, rempli de colère et de reproches. Que j’aurais aimé qu’elle ne me demande jamais de m’expliquer, surtout que je mesurais que peut-être mes raisons n’étaient pas des meilleurs pour être devenu ainsi avec elle. Mon caractère était ainsi, sans doute que je ne pourrais pas le changer. La discussion avec Gandalf me revient alors. Si, je partais pour Erebor, je n’aurais sans doute jamais l’occasion de lui dire tout, après tout, les chances que j’y laisse la vie n’était pas si mince que cela. Foncer sur un dragon était tout aussi inconscient que d’aller combattre à Azalnubizar. Je soupirais et décroisais mes bras, me décidant enfin à prendre la parole.  « Tu n’y es pour rien… je n’ai jamais rien eu à te reprocher, Etain. Tu ne m’as pas blessé, insulté ou manquer de respect. Non, si quelqu’un est responsable de cette situation, c’est moi et moi uniquement. » Je reposais mon regard sur son visage à la légère expression de surprise, s’attendait-elle à ce que je lui reproche quoi que ce soit ? Je n’avais qu’un reproche à lui faire et celui-là, je le gardais bien pour moi. « Je ne voulais pas te blesser, sache-le, même si c’est tout ce que je suis parvenu à faire. Je ne te demanderais jamais assez pardon pour tout le mal que je t’ai causé dans ta vie. » Je poussais un nouveau soupire, les mots me brûlaient la gorge tant ils avaient du mal à sortir. « Je t’ai pris ton frère… j’avais juré de le protéger et c’est pourtant moi, qui lui ai fermé les yeux à Azalnubizar. Je ne l’ai pas protégé… et il est mort. Je t’ai enlevé la dernière personne que tu avais en ce bas monde. Comment pouvais-je encore me présenté à toi comme un ami ? Comment pouvais-je encore prétendre te parler alors que, si je n’avais pas été là, ton frère serait encore en vie ? Je me revois ce jour, assis avec lui, serrant sa main alors qu’il agonisait, lui promettant que je veillerais sur toi. Je l’ai fait à ma manière… si on veut… rester dans l’ombre me sied bien pour ce genre de chose, plutôt ironique pour un héritier royal. » Je posais ma tête contre le mur et fixait le plafond en déglutissant difficilement, les mots ne semblaient pas vouloir m’épargner. « Quand je t’ai vu au retour, j’ai compris ou… j’ai cru comprendre que plus rien ne serait pareil… De toute façon, se pouvait-il que la vie reprenne réellement son cou normal après ça ? Tu ne peux pas t’imaginer, le calvaire que c’est de vivre avec ces images dans la tête, de revoir ce… charnier, cette véritable boucherie, tous les jours depuis qu’elle a eu lieu. De se sentir coupable de n’avoir pas simplement pris la fuite et d’en sauvé le plus grand nombre. De voir des projets s’effondrer à cause de cette folie. Je ne me cherche pas d’excuse… je suis impardonnable et je n’en serais pas moins damné quand mon heure sera venue. »

Ce qui pourrait bien être le cas plus vite que prévu, si je m’aventurais vers l’est pour reprendre Erebor à cette vile créature qu’est le dragon Smaug. Ma mort ne ramènerait pas les morts, je n’étais pas idiot, mais quelque part elle serait le soulagement de ma torture mentale, mon rachat pour mon incompétence à sauver mes amis d’une mort certaine. Je repris un peu de courage pour regarder la tavernière. « Et te saluer n’est pas une corvée, je suis navré que tu le vois ainsi. J’avais trop peur que tu ne me demande les comptes que tu me demande aujourd’hui. Fréquenter cet endroit, que tu as su faire revivre, était en quelque sorte la seule façon que j’avais trouvée pour… garder un œil sur toi… et te voir, sans pour autant devoir parler. » Je glissais ma main sous ma chemise, sortant un lacet de cuir autour du quel pendait une bague d’homme. Je tirais dessus et l’arrachais de mon cou avant de le tendre à la naine.  « Ceci est à toi… je suis un lâche… un lâche qui n’a su tenir aucune promesse, ni te remettre le dernier souvenir de ton frère. J’avais honte… j’ai honte et j’aurais toujours honte. J’espère cependant, que tu sauras un jour me pardonner… ou que tu ne m’en tiendras pas rigueur jusqu’après ma mort. Tu es la naine la plus… forte et admirable que je connaisse, je regrette de ne pas pouvoir en dire autant de moi. »

Je fis un pas vers elle, prenant sa main avec l’une des miens pour poser le bijou dans sa main. Je refermais alors sur la bague de son frère avant de reculer, les yeux vers le sol, étais-je réellement un héritier digne d’être roi ? Je n’en avais jamais eu l’impression, sauf peut-être lorsque nous vivions tous à Erebor, mais ce temps là était depuis bien trop longtemps révolu. « Jusqu’au bout, il aura pensé à toi… » Ce n’était probablement pas ce qu’elle souhaitait entendre à ce moment là et j’étais prêt à prendre sa fureur en pleine figure. « Tu as absolument le droit de me frapper, je ne me défendrais même pas. » Je la méritais cette gifle et peut-être pas qu’une. Je me redressais face à elle, attendant sa réaction qu’elle soit de parole ou de geste, qu’elle me hurle de partir ou qu’elle me fasse un sermon, j’étais près à tout vivre et subir. Car aucune punition de sa part, n’effacera jamais la peine et la honte qui pèse sur moi, ni ce que les gens peuvent chanter comme louange à mon sujet. Voilà, la véritable face de Thorin Écu de Chêne.



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Thorin Oakenshield
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Ven 20 Sep - 10:50
Thorin & Etain

«  La vérité existe. On n'invente que le mensonge... »



Incapable de prononcer le moindre mot après ce qu’elle venait d’entendre, Etain recula de quelques pas maladroits et se laissa tomber mollement sur la chaise initialement prévue pour son interlocuteur. Jamais elle n'avait imaginé que cela se passerait ainsi. A de nombreuses reprises la naine avait pourtant essayé d’anticiper, de se préparer à ce qu'il lui dirait, mais en vain, en un instant tous ses efforts étaient partis en fumée, et la douleur qu'elle s'était acharné à atténuer au fil des années était de nouveau omniprésente, lancinante.  
― Je me souviens lui avoir acheté cet anneau pour son quinzième anniversaire. Souffla-t-elle finalement en posant son regard sur l'objet qu'elle avait à présent au creux de sa main. Il m'avait tannée pendant des semaines pour en avoir un simplement parce que toi aussi tu en avais un, et à chaque fois qu'il me posait la question, je lui répondais invariablement « plus tard peut-être ». Je pensais qu'il finirait par passer à autre chose, qu'il cesserait ses caprices, et je me suis lamentablement trompée, ça à dégénéré. Pour la première fois de ma vie j'ai levé la main sur lui. Je m'étais promis de ne jamais faire une chose pareille et je l'ai quand même fais parce que comme une idiote je pensais que ça réglerait une bonne fois pour toute la situation, mais au lieu de ça, il m'a royalement ignorée des jours durant alors j'ai cédé, j'ai été sur le marché de Dale et je lui ai acheté.
La tavernière secoua doucement la tête de dépit avant de finalement refermer sa main sur la bague que lui avait confié Thorin et de la porter contre son cœur. Et dire que ses semblables la trouvaient forte et admirable, ils ne voyaient vraiment que ce qu'ils voulaient bien voir. Les yeux clos, la naine prit le temps de rassembler tout le courage dont elle avait besoin pour reprendre convenablement le fil de cette conversation qu'elle regrettait presque d'avoir lancée, trop naïve d'avoir pensé un seul instant qu'elle irait mieux juste après. Lorsqu'elle fut enfin prête, elle reporta son regard gris sur son interlocuteur qui attendait probablement encore qu'elle s'en prenne à lui de manière violente alors qu'elle n'en avait pas la moindre envie.
― Quand toi et les autres êtes revenus de cet enfer, quand j'ai vu que Kaín ne faisait pas parti de la poignée de survivants, j'étais en colère c'est vrai, mais pas contre toi ni même contre lui. Avoua-t-elle en se remémorant parfaitement cette fameuse journée ou une fois de plus tout avait basculé dans son existence. La seule personne à qui j'en ai voulu à ce moment là et à qui j'en veux toujours aujourd'hui, c'est moi. J'avais le devoir de veiller sur mon frère, de le protéger, de faire tout ce nos parents auraient fait s'ils avaient encore été là et j'ai échoué. Je n'ai même pas été fichue de le retenir, de lui dire qu'il était trop jeune pour aller au combat. J'ai tellement eu peur de me mettre une fois de plus la dernière personne que j'avais en ce monde à dos, que je l'ai laissé faire sans rien dire. J'aurais du lui mettre une autre paire de baffes, il m'aurait certainement fait la tête encore une fois, il m'aurait peut-être ignorée pendant des semaines, mais au moins il serait encore en vie. Au lieu de ça je suis restée plantée là, à le regarder se préparer à aller au combat, à l'écouter me dire qu'il faisait ce que notre père et notre grand-père avant lui auraient fait, servir le Roi. Je suis la honte de ma famille, je n'ai même pas su faire ce qu'on attendait de moi alors que j'étais l'aînée, celle sur laquelle on peut compter, celle que l'on doit écouter...

Etain détourna le regard et secoua la tête une nouvelle fois, même avec toutes ces années de recul, elle n'en revenait toujours pas d'avoir été aussi stupide. Elle aurait du faire quelque chose, mais elle n'avait strictement rien fait et au final elle l'avait payé de la manière la plus chère qui soit.
― En tout cas, s'il y a bien quelqu'un qui doit être traité de lâche ici, ce n'est certainement pas toi Thorin. Reprit-elle finalement. Un lâche n'aurait certainement pas fait tout ce que tu as fais jusqu'ici pour notre peuple et mon frère ne t'aurais certainement pas suivit au prix de sa vie si tu en avais été un. Il t'admirait énormément tu sais, il aurait  même été affronter Smaug à mains nues si tu lui avais demandé. En fait, je suis certaine qu'il aurait aimé t'avoir pour frère, mais au lieu de ça il a hérité de moi, Etain la naine stupide, rigide et complètement incapable.

La tavernière baissa la tête, observa une nouvelle fois l'anneau qu'elle faisait machinalement tourner entre ses doigts et n'y tenant plus, elle se leva et reprit son travail pour tenter d'apaiser sa douleur.

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Etain n’eut guère la réaction que j’attendais de sa part. Loin, très loin de là. Je voyais aujourd’hui, ce qu’on pourrait qualifier comme étant sa face cachée. La partie d’elle qu’elle ne montre pas en temps normal. En plus d’être étrange, cela avait quelque chose de bouleversant, de voir à quel point derrière cette image de froideur et d’impassibilité, elle était aussi fragile que n’importe qui. De constater, qu’elle m’était presque semblable. Avec attention, je l’avais écoutée, sans bouger de ma place, m’attendant à ce qu’elle se retourne malgré tout pour m’assener un de ses poings dans la figure mais, rien. Que dire ? Que faire ? Tout me semblait bien dérisoire même si, je comprenais peut-être plus facilement que d’autre ce qu’elle ressentait au fond de son cœur. Le rôle d’ainé, je ne le connaissais que trop bien. La perte de ceux qu’on aime, je ne la connaissais que trop bien. Ce sentiment d’avoir trahi les siens et de ne pas être digne de sa famille. Ce n’est pas parce qu’on est un héritier royal qu’on ne se pose pas toutes ces questions, qu’on n’a pas le même ressentit. Avec une sœur inconsolable à la maison, je savais qu’aucun geste et aucun mot ne tariraient jamais la peine d’un cœur qui s’en veux et qui souffre. Cependant, ma sœur avait ses fils, elle m’avait moi mais, Etain que lui restait-il ? Rien. La solitude, quatre murs décrépis d’une taverne à l’allure parfois peu engageante et des clients qui se soucient plus de s’abreuver à tout va que de savoir réellement comment elle se portait. Bien malgré moi, je n’avais pas été mieux que ces gens là, par craintes d’être trop avenant ou de dire quelque chose de mal placé. La regardant se lever et recommencer à travailler, je laissais s’échappé un soupir à peine perceptible. Devais-je partir ou rester ? Dans la position actuelle, peut-être souhaitait-elle que je m’en aille. Je fis un quart de tour sur la droite pour prendre la direction de la porte.

À la dernière seconde, je me ravisais et j’allais rejoindre Etain, lui prenant sans trop de ménagement son torchon hors des mains pour le lancer sur l’une des tables. « Écoute-moi bien. Tu n’as rien à te reprocher et surtout pas la mort de ton frère. Ne te mets pas tout sur le dos parce que tu es l’aînée, sinon tu étoufferas. J’ai perdu mon frère, mon père, mon grand-père et mon beau-frère ce même jour et un ami fidèle mais, si mes aïeux sont morts c’est parce que mon grand-père a été bien fou… Tu n’aurais pas pu le retenir, même moi je n’aurais pas su, Kaìn aurait fugué pour nous rejoindre, tu le sais parfaitement. Il ne m’aurait pas écouté moi, alors pourquoi t’aurait-il écouté toi ? Et tu n’es pas la honte de ta famille… comment pourrais-tu l’être ? Cet établissement fait peut-être grise mine mais, tu travaille ici toute seule, avec des nains pas toujours…en état, tu as survécu à tant de chose… Je serais fier de savoir ma fille capable d’avoir autant de courage de survivre seule. Ce n’est pas donné à tout le monde Etain… »

Je lui tenais le bras et m’en rendant compte, je la relâchais avant de m’en prendre une pour de bon cette fois. Je n’avais jamais osé toucher la tavernière de cette façon, certes c’était nettement moins déplacé que ce qu’elle vivait avec les nains ivre dans son modeste établissement mais, bon venant de moi ce n’était peut-être pas similaire. « Ton frère n’aurait pas voulu d’une autre sœur que toi, je peux te l’assurer. Et tu n’es pas stupide, cesse de te dénigré de la sorte, ni même incapable… Frigide je ne sais pas, je dirais solitaire peut-être mais, pas frigide. Les évènements vécus, n’ont pas joué en la faveur de ton ouverture au monde, moi c’est ainsi que je le vois. Peut-être parce que j’ai trop d’affection pour toi, va savoir. Enfin… je vais te laisser je crois que c’est mieux. » Reculant de quelques pas avant de me retourner pour m’en retourner vers la porte, je m’arrêtais en chemin et je poussais un long soupire. « Il aurait affronté Smaug pas vrai ? Et pourtant… c’est moi qui le ferais à sa place. » Ma décision venait de tomber, j’allais partir vers la montagne et reprendre ce qui nous appartient à ce dragon de malheur.


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Dim 17 Nov - 9:37
Thorin & Etain

«  La vérité existe. On n'invente que le mensonge... »



La sensation de s’être trop révélée envahit Etain. Elle qui d’ordinaire restait silencieuse à son sujet en avait subitement trop dit, dévoilant ainsi une facette inédite de sa personnalité à son interlocuteur, celle qu’elle avait passé de nombreuses années à enfouir sous une épaisse cuirasse d’impassibilité, sa vulnérabilité. Aucun doute que si son grand-père avait été encore de ce monde en cet instant, il lui aurait fait un sermon mémorable sur le fait que la faiblesse n’était pas permise chez les naines et encore moins dans la famille, pas après de nombreuses générations de fiers guerriers. Remontant la dernière chaise qu’il restait et sur laquelle elle s’était trop laissée aller, la tavernière épousseta une ultime fois le mobilier tout en s’efforçant de reprendre bonne contenance sans jamais jeter un regard sur celui avec qui elle avait parlé. Elle ne voulait pas qu’il la voit ainsi, qu’il ne voit plus en elle qu’une petite chose fragile incapable de faire le deuil des êtres chers qu’elle avait perdu au fil des années, mais  d’un autre côté, elle n’avait pas envie qu’il s’en aille, pas maintenant qu’ils avaient plus ou moins renoué le dialogue. Le bruit des bottes de Thorin résonnèrent sur le vieux plancher, s’éloignant lentement mais sûrement de là où elle se trouvait. C’était peut-être mieux ainsi, après tout même si la conversation avait été courte elle avait obtenu tout ce qu’elle voulait et il était maintenant temps qu’elle digère tout cela. Ne disait-on pas que la nuit portait conseil ? Le fil de ses pensées s’arrêta là. Le nain qu’elle n’avait pas entendu revenir sur ses pas lui arracha brusquement son torchon des mains avant de le jeter sur une table plus loin et de la saisir par le bras dans le but plus que probable d’avoir son attention la plus complète. Cette fois-ci, ses mots eurent moins de difficulté à franchir le cap de ses lèvres et contrairement à ce qu’elle pensait, à aucun moment il ne fit preuve d’une quelconque pitié, il se montra tout simplement rassurant sur le fait qu’elle n’était en aucun cas responsable de la mort de son frère et qu’elle n’avait pas à avoir honte. Plus facile à dire qu’à faire bien qu’elle savait pertinemment que lui aussi avait sans doute éprouvé les mêmes sentiments par le passé, et peut-être plus étant donné qu’il était issu d’une lignée bien plus exigeante que la sienne. Son regard se perdit une fois de plus dans l’océan azur de ses yeux, mais avant qu’elle puisse définir avec exactitude ce qu’elle y vit, le nain se recula avec l’intention de la laisser seule. Elle ouvrit la bouche avec l’intention de dire quelque chose, ne serait-ce que le remercier cependant rien ne sortit, la surprise la plus totale s’emparant d’elle quand il lui avoua ce qu’il avait l’intention de faire prochainement. C’était donc pour ça que le Magicien Gris était venu, pour souffler une idée complètement démente au fils de Thraín ? Reprendre Erebor, comme si c’était possible. Avait-il oublié qu’aux tréfonds de la montagne se trouvait un énorme dragon capable de tout détruire sur son passage d’un seul souffle ? « Attends ! » S’exclama-t-elle finalement tout en s’empressant de le rejoindre près de la porte pour l’empêcher de partir. « Ne fais pas ça Thorin… C’est du suicide et tu le sais autant que moi. Smaug ne quittera jamais Erebor, il faut se faire une raison ! J’ai parfaitement conscience que c’est difficile à entendre pour toi, que tu voudrais récupérer ce qui t’appartient, mais ne fais pas les mêmes erreurs que ton grand-père, ne conduis pas une troupe entière d’hommes à la mort en leur faisant miroiter quelque chose qu’ils n’auront jamais. Ce sont ces montagnes notre maison à présent quoi qu'ait pu te dire Gandalf. » La naine sentait son cœur battre à tout rompre. En cet instant précis, elle avait l’impression d’avoir fait un bond dans le passé, d’être soudainement revenue au jour où son frère Kaín lui avait annoncé qu’il avait la ferme intention de suivre son ami pour reprendre la Moria à ces pourris d’orcs. Tout son monde qui s’écroulait à mesure qu’il se préparait, tout ce qu’elle n’avait pas fait pour tenter de le raisonner, de le retenir, toutes ces choses qu’elle savait vaines. Il ne pouvait pas faire ça, pas maintenant qu’ils s’adressaient à nouveau la parole, jamais elle n’aurait la force de surmonter une nouvelle perte et surtout pas la sienne, lui qu’elle connaissait depuis si longtemps, qu’elle avait vu passer de l’enfance à l’adolescence puis à l’âge adulte à mesure qu’elle-même grandissait. « Je t’en prie… Oublie cette idée, tu as déjà fais assez pour ton peuple, tu as déjà sacrifié suffisamment de ta vie pour nous mener jusque là, il est temps de vivre maintenant… » Souffla-t-elle en sachant tout au fond d’elle qu’il ne l’écouterait certainement pas et qu’il mettrait encore plus rapidement un terme à cette discussion.



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Etain Steelheart & Thorin Oakenshield

J’avais dit tout ce que j’avais à dire. J’avais vidé un sac qui était devenu pesant et encombrant. Je mentirais en disant que cela m’avait totalement soulagé du poids de mes regrets et de ma honte mais, je partirais vers l’est le cœur un peu plus léger. Certes, il aurait été de bon ton de totalement vidé un sac encore rempli d’un petit secret qui m’était personnel mais, celui-là à mon sens il n’était pas temps de le laisser s’échapper. Il faut aussi parfois, savoir choisir le moment de dire les choses et ce n’était pas le moment. Peut-être que ce ne serait jamais le moment après tout. Qui sait quand je reviendrais ou si je reviendrais… Qui dit qu’Etain fera le chemin jusqu’à Erebor si jamais nous réussissons ? Rien. C’est ce qu’il y a de pénible avec l’avenir, tout est incertains. Il m’avait fallu beaucoup de courage pour déjà parler ainsi avec elle, de lui assurer que rien n’était de son fait et qu’elle ne devait pas se lancer la pierre. Certes, nous les nains avons un concept très particulier de la vie, de la place de chacun dans la famille et de la façon dont nous devons honorer celle-ci, qui diffère d’un clan à l’autre mais, il ne faut tout de même pas oublier, que nous ne sommes pas infaillibles. À mes grands dépends et déboire, c’est ce que la vie m’avait appris ainsi que le fait qu’il faut toujours essayer de faire ce que l’on peut, avec du cœur et avec courage. Je ne manquais ni de l’un, ni de l’autre dans ma décision de marcher vers l’est et de tenter – vainement probablement – de reprendre ce qui nous appartenait. Alors que je déverrouillais la porte, la naine aux cheveux d’or me demanda d’attendre. Attendre quoi ? Est-ce que nous n’avions pas encore bavassé ? Il y avait-il encore quelque chose à ajouter ?

Un soupire m’échappa alors, lorsqu’elle me fit son discours sur l’absurdité de lancer cette quête, de risquer ma vie et celle d’autres nains pour reprendre Erebor. Oh ça, je le savais que c’était du suicide mais, l’inactivité ne me sied guère. Pire encore, l’idée que ces salauds d’elfes puissent se repaitre de ce qui nous appartient dans le cas où Smaug ne serait plus. Non, cette vie dans ces montagnes ne me suffisait plus, je voulais retrouver cet endroit merveilleux qui m’avait vu naître et grandir. Ce n’était pas tant les richesses cachées sous la montagne qui m’intéressait que de rendre à mon peuple ce qui lui revient et sa gloire d’antan. « Vivre ? Tu appelles ça vivre ? J’appelle ça de la survie ! Combien des nôtres travaillent pour quelques misérables pièces dans les villages des hommes pour subvenir aux besoins de leurs familles restées ici ? Combien de familles séparées ? Combien ont été tuée par ce monstre ? Il est temps qu’il paie ! Il se pourrait aussi qu’il ne soit déjà plus, cela fait des années qu’on ne l’a plus vu hors de la montagne. Alors que devrais-je faire d’après toi ? Laisser les hommes et les elfes piller et s’approprier ce qui nous appartient ? C’est ça que tu me demande ? Pourquoi ? Qu’ai-je encore à attendre de la vie ici ? Les jours se succèdent mornes, sans vie et sans aucun autre goût que l’amertume d’une vie révolue. Une vie où nous ne devions pas passer notre temps à rationner les vivres pour l’hiver, ni dépendre de la bonne volonté des peuples environnant. Nous sommes des nains ! Nous n’avions besoin de personne et regarde nous… Regarde autour de toi, à Erebor cet endroit aurait été comme neuf en un tour de main et ici… »

Pourquoi m’évertuais-je à expliquer ces choses à Etain, buttée comme elle était et comme je le suis, l’un essaiera toujours de faire entendre raison à l’autre sans jamais y parvenir. « Tu ne peux pas comprendre… Je n’aurais de satisfaction que quand j’aurais vraiment tout fait pour mon peuple. Ce qui inclut probablement de reprendre ce qui nous appartient. Il n’y a rien ici pour moi… Enfin, il n’y a plus rien. Je suis un guerrier, l’inactivité ne me sied pas ! Cette vie ne me convient pas. Alors, tête de mule, essaie de te mettre ça dans le crâne. Qu’est ce que j’ai à perdre ? J’ai déjà tout perdu. Ma famille, même ma sœur ne me regarde plus comme avant. Mes amis, dont certains parmi les plus fidèles. Je suis incapable de te regarder encore de la même manière qu’avant… et rien ne pourra changer ça chez moi… Comment je peux prétendre être un bon chef, si je ne suis pas capable de protéger ceux que j’aime ou affronter la vérité. »



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Lun 20 Jan - 2:47
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«  La vérité existe. On n'invente que le mensonge... »




Quelqu’un à dit un jour qu’un court silence valait mieux qu’un long discours. Etain n’avait plus souvenir de qui il s’agissait précisément, toujours est-il qu’il était évident que cette fameuse personne ne devait jamais eu avoir affaire à quelqu’un comme Thorin Oakenshield, sinon il n’aurait probablement pas écrit une telle affirmation. A l’heure actuelle, le silence ne lui était d’aucun secours. Elle savait que ne rien dire, retourner tranquillement terminer la vaisselle comme si de rien n’était, équivaudrait à consentir à l’idée qu’il parte, qu’il fasse route vers Erebor, qu’il disparaisse à son tour sous les flammes de cette immonde créature à écailles, et ça, il en était absolument hors de question. Elle allait se battre, elle allait lui tenir tête aussi longtemps qu’il le faudrait et lui montrer qu’il y avait bien plus borné que lui, elle allait tout faire pour que ce qu’elle avait vécu bien des années auparavant ne se reproduise pas une nouvelle fois, elle ne le laisserait pas partir comme ça. Dans sa tête, défilait déjà toute une série d’arguments tous plus valables les uns que les autres pour le faire changer d’avis. Evidemment, connaissant un minimum son interlocuteur ça ne serait certainement pas suffisant, mais si cela pouvait au moins insinuer le doute en lui, alors elle aurait remporté une première bataille dans cette guerre qu’elle n’hésiterait pas à mener en compagnie de Dís qui, elle en était sûre, se monterait aussi acharnée qu’elle. La diplomatie dont elle envisageait faire preuve dans un premier temps disparut cependant lorsqu'elle entendit les propos du nain, et son sang ne faisant qu’un tour, elle lui administra une violente gifle.

« C’est à moi que tu oses dire ça ?! Cria-t-elle. C’est moi qui ne peut pas comprendre ? Eclaire moi de ta sagesse infinie qui fait qu’aller combattre un dragon te semble une chose tout à fait normale, et dis moi ce que je ne peux pas comprendre ! Ce que c’est que de se tuer à la tâche pour avoir un semblant de vie ? Ce que c’est que d’avoir perdu un membre de sa famille lorsque ce maudit dragon à prit notre montagne ? Ce que c’est que de ne plus avoir de famille du tout ? Ce que c’est de se réveiller le matin et de n’avoir que l’envie de se laisser crever au fond de son lit parce qu’il n’y a plus rien pour nous dehors ? Tu crois que je ne sais pas non plus que si nous étions à Erebor cette foutue taverne n’aurait pas l’allure d’un vulgaire bordel ?! »

A cet instant, ce fut comme si toute la colère qu’elle s’était efforcée de ravaler au fil des ans s’échappait de la prison dans laquelle elle avait été soigneusement confinée pour s’abattre sur le nain qui lui faisait face, et qu’elle n’hésita d’ailleurs pas une seule seconde à pousser lourdement contre la porte.

« Tu t’accables des malheurs du monde alors qu’en réalité tu sais tout aussi bien que moi que si tu venais à mourir ta sœur ne s’en remettrait pas, ni même tes neveux, tes cousins ou tes amis ! Reprit-elle, sa voix atteignant des sommets insoupçonnés. Tu n’as jamais été véritablement seul, tu ne sais pas ce que c’est que de vivre dans une demeure irrémédiablement vide, de n’avoir personne à qui te confier ou même sur qui te reposer quand ça ne va pas, de toujours devoir faire semblant, tu ne sais pas, alors tais-toi ! Ne viens pas me parler de choses dont tu ignores tout et faire comme si je n’étais pas en mesure de comprendre alors que tu sais très bien que je suis la mieux placée pour savoir de quoi il retourne ! »

Elle le poussa une nouvelle fois avec la rudesse propre à son peuple et cette rage qui lui brûlait toujours plus les veines comme le feu d’un dragon.

« As-tu seulement pensé ne serait-ce qu’une minute que si ce foutu vers géant ne sortait pas dehors, c’était tout simplement parce qu’il n’est pas assez idiot pour prendre le risque qu’on lui vole sa place ?! Hurla-t-elle en le foudroyant d'un regard assassin. Et ta sœur, qu’est-ce qu’elle deviendra une fois que tu seras mort, que ses fils le seront également parce qu’ils t’auront suivi, et qu'Erebor sera toujours occupé par cette saloperie de bestiole ? Y as tu pensé ?! Non bien sûr que non, tu préfères ne voir que ce qui t’arrange ! Tu préfères la facilité ! Te dire que si ta sœur ne t’adresse plus la parole comme avant, le fait que tu meures ne sera pas une grande perte pour elle, après tout ce n’est pas comme si vous aviez vécu plus d’un siècle ensemble ! Mais tout ce que je viens de dire n’est qu’une pure perte de temps, n’est-ce pas ? Quoi qu’il arrive tu iras quand même ? Alors vas-y, fais comme bon te semble, mais n’oublie pas une chose. Tu peux être un bon chef en récupérant ce qui nous appartient c’est vrai, tu ferais un grand Roi j’en suis absolument certaine, mais un chef mort ça ne sert à personne ! »


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Lun 3 Fév - 22:47




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Et bien finalement, je l’aurais eu cette gifle. En même temps, j’étais le premier à dire qu’il m’en fallait une. Seulement, vous voyez, quand on est si haut placé dans la hiérarchie, vous avez rarement des volontaires pour vous en coller une. À croire qu’ils ont tous peur des représailles que cela pourrait engendrer et pas des moindres. Croyez-moi, si nous n’étions pas en face à face, la naine et moi, elle se serait rapidement vue mise aux fers pour une durée qui n’aurait dépendu que de mon bon vouloir. Heureusement pour elle – même un peu pour moi – nous étions seuls et la taverne était close de toutes les manières possibles. Nul doute que j’avais trouvé un adversaire mentalement à ma taille sur ce sujet mais, comme elle le souligna bien après m’avoir assassiner le dos contre la porte par deux fois, tout ce qu’elle pourrait dire ou faire ne me fera pas changer d’avis. Les paroles de Gandalf, la menace de l’ombre noir qui cherchait à avoir ma tête et probablement la montagne avec, ne me ferait pas reculer. Je n’étais finalement pas plus en sécurité ici que sur la route. Puis, je préférais nettement mourir pour essayé de récupérer ce qui nous appartenait et du feu d’un dragon que tuer dans mon sommeil, empoisonné et la tête détaché du reste de mon corps ! Brutalement, je retournais la situation à mon avantage et fît goûté à Etain le déplaisir de se retrouver propulser contre une porte de chêne ! « Parce que tu crois qu’être entouré signifie qu’on est pas seul ? Regarde-moi bien dans le fond des yeux et répète moi ça ! Quand on est chef de guerre, roi en exil et même pas reconnu, les décisions ont les prends tout seul. On est très entouré mais, on ne peut se fier à personne, même pas à sa propre famille ! C’est la seule chose que mon grand-père m’a appris de censé mais, il avait raison ! Mes décisions, mes paroles, le moindre mot qui sort de ma bouche est espionné, rapporté, analysé et colporter à d’autres. Et ça, tu ne peux pas le comprendre parce que tu n’as pas mon statut ! Et même si tu devenais reine, tu ne comprendrais que la moitié de ce que ça veut dire. Alors ose encore me dire que je ne sais pas ce que c’est d’être moralement seule, même avec une partie de ma famille encore en vie ! C’est parfois encore pire que de n’avoir plus personne. Quand tu n’as plus personne c’est un fait irrémédiable, tu sais que tu ne peux plus leur parler. Quand ils sont encore envie, que plein de chose te tourmente mais que tu ne peux pas leur en parler, c’est simplement insupportable ! »

Pourquoi est-ce que je m’époumonais à lui faire rentrer dans le crâne que le poids du protocole changeait la donne ? Elle était aussi têtue que moi après tout… Puis diantre, où ai-je dit que j’allais reprendre la montagne avec une poignée d’homme ? Nulle part ! Le magicien l’avait dit, il fallait que je rassemble les sept armées des nains pour avoir une chance de le tuer et donc il me fallait l’Arkenstone pour parvenir à mes fins. Même si, me connaissant, j’essaierais d’abord sans. « Je n’ai jamais dit que j’irais me risquer dans la montagne ! L’idée est d’introduire à l’intérieur un cambrioleur pour reprendre l’Arkenstone pour rassembler nos armées avant de tenter quoi que ce soit face à cette forge ambulante ! Me crois-tu réellement stupide au point de croire qu’une poignée des nôtres pourraient se mesurer à Smaug ?! En attendant, ce voleur nous devons bien le menez jusqu’à Erebor et les routes ne sont pas sans danger ! Ma tête est mise à prix Etain, que dois-je faire selon toi ? M’asseoir ici les bras croisé en attendant qu’un assassin se manifeste et sépare ma tête du reste de mon corps ? C’est mal me connaître je crois ! Je ne mourrais pas ainsi, pas sans livré combat et pas en restant inactif. Alors oui, quoi que tu dises, j’irais. Et il est proprement hors de question que mes têtes brûlées de neveux m’accompagnent, ou tout du moins, ce n’est pas moi qui en déciderais ! » Oh ça non, je ne prendrais pas de décision pour ma sœur, c’était un coup à me faire trucider par elle en personne. S’ils veulent tant venir, qu’ils voient ça avec leur tendre maman et je n’interviendrais en aucunes manières dans les négociations. « Et un chef qui reste inactif pendant que le mal s’étend vers l’Est sert à quoi ? Il y a plus en jeu qu’un dragon… Pour qu’un magicien se préoccupe de ça c’est que forcément il y a pire derrière encore. Et je préfère nettement ne pas imaginer de quoi il peut s’agir. »

Je reculais de quelques pas et je tournais le dos à la naine avant de croiser les bras sur mon torse et de regarder les chaises posées sur les tables. On pouvait bien penser ce qu’on voulait de moi, me présenter comme le futur roi sous la montagne, je n’avais pas cette vision des choses. Presque toujours honteux d’entendre mes amis m’annoncé avec fierté comme étant : Thorin fils de Thraín, fils de Thror, dit Oakenshield. Certes, je ne manquais pas de bravoure, mon titre je ne l’avais pas injustement gagné mais, depuis lors qu’avais-je bien pu faire pour continuer à être presque adulé par un peuple qui se mourrait petit à petit dans ces montagnes ? Rien. J’étais inactif depuis bien trop longtemps à mon goût. Je n’avais rien construit depuis l’exode qui puisse donner espoir à mon peuple et lui donner le droit de voir en moi le roi prodige qu’ils chantaient déjà presque. « Et je t’interdis de dire que je ferais un grand roi… plus jamais. Qu’ai-je donc d’un roi, si ce n’est le sang ? Rien… ni la sagesse, ni la mentalité… je ne donne même pas l’espoir au peuple d’une royauté stabilisé par le mariage ou des alliances. Je suis là dans ces montagnes à espérer le retour d’un père, d’un légitime roi qui ne reviendra pas, à regarder les jours s’écouler lentement, prenant un peu plus de ma jeunesse… Je suis un guerrier, pas un roi. » Et j’avais l’impression que je ne le serais jamais. Comme un murmure dans mon fort intérieur. Le souvenir de mon père fuyant la bataille, de la mort de mon grand-père, de mon petit frère gisant sur le sol parmi les autres, fit grimper en moi une élan de colère contre ce foutu lézard cracheur de feu et sans raison, je m’en pris aux chaises, en renversant plus d’une au sol dans un cris de rage que je ne me connaissais même pas.




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