C’est ça qui est génial dans l’univers ; son côté imprévisible. Aiden & Idril
Un oiseau tourna la tête, pépia d’un air perplexe, avant de s’envoler, entraînant à sa suite cinq de ses confrères, brisant le silence environnant du bruit mat de leurs ailes. L’Homme retint un soupir et s’étira légèrement. Cela devait faire deux bonnes heures qu’il restait immobile comme un roc dans un silence pratiquement parfait. Des oreilles aguerries –elfiques, au hasard- auraient peut-être pu percevoir le bruit léger de l’air entrant et sortant de ses poumons, mais en quinze années de vagabondages, Aiden était passé maître dans l’art de devenir invisible. Il avait même réussi une fois ou deux à surprendre un Elfe, ce dont, avouons-le, une partie de lui était irrémédiablement fière.
Son arc en main, soigneusement perché sur la branche massive d’un arbre sans doute millénaire, Aiden appréciait depuis bientôt deux heures le brise fraîche et revigorante de Mirkwood. Tu parles. Il aimait les forêts, et celle-ci plus particulièrement, mais il y avait des jours où la nature se plaisait à lui rappeler sa nature terriblement humaine. Aujourd’hui était un bon exemple. Il avait marché plusieurs jours de suite sans discontinuer, cherchant à rejoindre le plus rapidement possible la protection rassurante de la grande forêt de l’Est, ce qui fait qu’il avait du négliger un peu sa chasse. Et vivre d’amour et d’eau fraîche, c’était peut-être joli déclamé par un poète, mais niveau pratique, c’était nettement moins effectif.
Alors Aiden attendait, son arc dans une main, une flèche prête à l’usage dans l’autre. Il attendait depuis des heures, et rien ne venait.
Le chasseur était près de renoncer lorsque le bruit d’une branche qui se brise attira son attention. Il baissa les yeux vers le petit dégagement dans les arbres qu’il surveillait patiemment depuis un moment, pour voir apparaître, enfin, un petit cervidé. Il n’était pas bien gros, mais cela suffirait amplement pour lui. Il encocha la flèche sans un bruit. La bête s’arrêta et tourna la tête.
Les muscles de l’Homme se tendirent, sa respiration se ralentit jusqu’à n’être plus qu’un filet d’air, ses yeux se fixèrent impitoyablement sur sa proie. Il tendit la corde de la flèche… il y eut quelques secondes de suspension où rien ne se passa. Puis soudain, inexplicablement, le cervidé bondit. Aiden lâcha la flèche, qui fendit l’air et se planta dans un bruit mat dans le flanc de l’animal qui feula avant de bondir à l’abri des fourrés.
Aiden jura et bondit au bas de la branche, se réceptionnant souplement, grimaçant lorsque ses genoux protestèrent. Puis d’une poussée, il se lança à la poursuite de son gibier. Il détestait quand une chasse tournait comme ça. Primo, il perdait une flèche. Secundo, la plupart du temps son dîner lui passait sous le nez et profitait à quelqu’un d’autre.
Il mit un bon quart d’heure à le retrouver. Il avait suivi le sang et les végétaux abîmés. Il s’avança à pas de loup, apercevant enfin le cervidé affaibli. Il s’était arrêté au milieu d’un espace découvert. Aiden tendit son arc, prêt à l’achever…
Tout se passa en quelques secondes. Aiden bondit des fourrés et avança de trois grands pas, prêt à lâcher sa flèche. Mais un quart de seconde plus tôt, une autre flèche fendit l’air. Quelles étaient les chance pour que les deux chasseurs tirent presque même moment, mais surtout qu’Aiden se retrouve dangereusement placé entre le chasseur et la proie affaiblie ? Avant même que la peur ait pu s’emparer de lui, l’Homme sentit la pointe acéré de la flèche lui effleurer la joue droite, y traçant un sillon douloureux, avant de terminer sa course sur le petit quadrupède, qui s’effondra, mort avant d’avoir touché terre. Instinctivement, mais avec une seconde de retard, Aiden se jeta sur le côté, roulant sur le sol pour se metter à l'abri.
Revenu de sa surprise quelques secondes après, il porta une main légèrement tremblante à sa joue, et ses doigts se teintèrent légèrement de sang en touchant la coupure fraîche mais peu profonde qui était tracée. Il allait se tourner brusquement dans la direction d'où provenait cette flèche sinistre, mais son cerveau l’en empêcha. Non. Il fallait être plus malin. Il s’avança d’un pas résolu vers la carcasse encore chaude, et entreprit d’en enlever méthodiquement sa flèche, puis l’autre, qu’il nettoya sommairement avant de les ranger dans son carquois. La faction elfique de la flèche mortelle ne lui avait pas échappé, mais il ne dit rien, percevant soudain une présence derrière lui.
« Soit vous avez un sens de l'humour très particulier, soit vous ne savez pas manier un arc. Quoiqu'il en soit, félicitations, vous avez failli m'avoir. Mais je suis un gibier un peu gros, vous ne croyez pas ? »
Aiden avait beau essayer, il ne pouvait jamais s'empêcher d'ajouter un peu d'humour à ce genre de situations dramatiques. Malgré tout, elfe ou pas, pensa-t-il en se retournant pour faire face à son interlocuteur surprise, il n’allait pas se laisser marcher sur les pieds. Et là, c’était aussi son estomac qui parlait.
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Sam 15 Juin - 13:13
C’est ça qui est génial dans l’univers ; son côté imprévisible.
Je crois qu'on grandit grâce aux rencontres que l'on fait.Si on sait les accepter.
a brise du vent était légère presque paisible. Le sentiment de calme et de quiétude était bienfaiteur pour moi. Décidément, j’appréciais d’être en compagnie avec la forêt, je m’y sentais chez moi, après tous les bois étaient toute ma vie, j’avais vaincu près de la forêt auprès des miens, m’adaptant à sa beauté tout comme à ses dangers. La forêt était-elle qu’elle pouvait à la fois se montrer clémente envers vous tout comme elle pouvait se montrer implacable, quand elle le décidait. Vous vous n’aviez plus qu’à vous adapter à elle et non l’inversement, vous avez beau la connaître, c’est elle qui sera toujours maître de ses Terres. Je ne cessais de me déplacer depuis quelques jours maintenant, j’avais décidé de prendre congé parce que mon corps réclamait un moment de paix que seule la forêt pourrait être en mesure de combler. Mon cheval était docile et bien éduqué, malgré sa fatigue et mon irritabilité, il ne m’avait pas abandonné, ni même ronchonner, je m'en voulais d’agit de la sorte envers lui quand la fatigue m’enveloppait et que j’étais incapable de me maîtriser, sans être colérique, je devais à tout prix arranger ça, mais après tout je pensais cela inutile puisque j’étais toujours seule et que je n’étais point aigri envers autrui. Les sabots de mon cheval se firent plus lourd dans son avancé, je sentais le poids se lire dans ses mouvements. Je décidais de descendre de ma monture, lui caressant le flan amicalement, lui murmurant des paroles en elfique d’apaisement et de remerciement. Je décidais de le lâcher et de le laisser gambader où bon lui semblait après tout il le méritait profiter de ce moment de liberté que je lui offrais, je savais qu’il reviendrait c’est ce qu’il faisait à chaque. Lui et moi c’était une amitié sincère, une fraternité, un amour à rude épreuve, nous rapprochons que d’avantage depuis que j’avais quitté Foncombe.
Mon ventre criait famine, pourtant je n’éprouvais aucune joie ni aucune excitation à la chasse que je devais effectuer maintenant. Je n’aimais pas user de mon arc et de mes flèches envers des animaux, mais parfois mon corps ne pouvait pas se contenter uniquement de baies, de verdure, de fruits de la viande devait parfois me remplir l’estomac pour être moins affaiblir, mais je chassais rarement, j’essayais d’éviter de tuer les animaux continuellement. Mon corps était sans doute amaigrie depuis mon voyage, je le savais car mes vêtements étaient plus ample et parfois trop grand pour moi, pour ma silhouette, j’avais maigri, mais je ne pouvais rien faire pour changer cela, enfin si je savais que je devais tuer d’avantage pour reprendre du poids mais je m’y refusais, et je vivais plutôt bien avec ça. J’aperçu grâce à ma vue aiguisé ma prochaine proie, sans pour autant être fébrile face à l’acte que j’allais engendrer. Je sortis mon arc l’étendant avec souplesse et agilité, le tenant d’une prise douce mais à la fois ferme, j’y déposais une flèche à sa corde, tirant l’arc pour avoir un meilleur angle, pour être sûre que je l’achèverai d’un seul coup, je le souhaitais pas que l’animal souffre, le mieux c’était de le tuer sur le coup. La flèche traverse les feuilles, qu’elle fendit en deux à son passage, puis subitement je perçus un mouvement devant moi, je ne pouvais rien faire de plus, ma fatigue devait jouer contre moi, un homme était apparu près de la proie, j’appréhendais que la flèche ne lui ôte la vie ou ne le blesse. Je fus inquiète mais je ne pus réagir comme il se devait. Je laissais le destin agir sans le bousculer. Puis je me précipitais vers la proie avec rapidité et agilité, mes cheveux me génèrent parfois pendant mon déplacement, mais je ne m’en préoccupai guère. Je me mis à genoux vers l’animal, posa ma main sur son flanc, l’accompagnant dans son dernier souffle de vie, puis je vis que ma flèche n’était plus sur son corps, au contraire il y avait juste d’une grande entaille dans sa chier, du sang sanguinolent, sortit de sa peau, mais je pus juste constater que nous avions été deux à l’abattre. Je fus peinée pour elle. Tant d’acharnement pour quoi ? Se nourrir, parce que nous sommes humains. La culpabilité puis la peine m’empoigna le cœur, je fus soulagée qu’elle ne fut plus de ce monde, et j’espérais qu’elle soit dans un monde meilleur. Une voix résonna derrière moi, et son humour déplaisait ne me plaisait pas je n’avais pas le cœur à festoyer. J‘enlevais ma main de l’animal, mais je demeurais à son chevet, ne me tournant pas vers lui, vers cet homme.
« Vous parlez d’humour en de pareille circonstance. Je ne trouve point sa drôle, mais triste. Vous êtes d’avantage coupable que moi, rien quand vous voyant vous pensez être un chasseur hors pair, qui ne manque jamais sa cible, mais voyez-vous c’est vous qui vous êtes mis en danger, moi je n’ai rien avoir avec votre stupidité et votre maladresse. Assumez vos erreurs au lieu de les tourner vers les autres. » - je me redressais, me remettant sur mes pieds, mon capuchon posais sur mes épaules, en me tournant vers lui, il pouvait apercevoir mon visage et ma silhouette. Mon regard était froid et empli de culpabilité. Il avait quelque chose qu’il m’appartenait et j’avais bien l’intention de le récupérer. Je me dirigeais vers lui, méfiante sans pour autant hésiter.
« Maintenant vous allez me rendre ce qu’il m’appartient. Ma flèche. tout comme l’animal . Vous devez sans doute connaître la courtoisie n’est-ce pas ? Alors vous ne protesterez pas. » - je le défiais du regard, pourtant ce n’est pas pour autant que je voulais me nourrir de cet animal, je le devais pour ma survie et parce que la fatigue était trop intense, que de la viande cher et bien dodu serai la seule à pouvoir me combler , me redonnant ma vivacité.
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Dim 16 Juin - 1:50
C’est ça qui est génial dans l’univers ; son côté imprévisible. Aiden & Idril
L’Homme marqua une pause lorsque l’Elfe –parce que oui, il n’y avait plus de doute possible, c’était bien une Elfe- se tourna vers lui, son capuchon sur les épaules, découvrant un visage aux traits doux, presqu’enfantin, encadré par de longs cheveux bruns. Bon, il fallait avouer, elle était jolie. Et visiblement en colère. Aiden soutint sans ciller le regard acéré de son interlocutrice, ses propres iris clairs étincelant de défi. Il ne fallait pas défier Aiden, il avait tendance à le prendre au pied de la lettre… Un héritage du Sud, probablement.
Il se raidit légèrement lorsqu’elle s’approcha de lui, mais ne cilla pas. Il y avait soudain dans cette clairière une tension qu’il n’aurait jamais soupçonnée de prime abord. Le Chasseur pouvait sentir une goutte de sang rouler de temps à autre le long de sa joue, traçant sans doute un sillon vermillon sur sa peau tannée, mais il n’en avait cure. Tout ce qui importait était le fait que cette Elfe, qui avait, avouons-le, failli le tuer d’une flèche dans le crâne, osait lui dire que c’était de sa faute à lui ? Aiden retint la bouffé de colère qui monta en lui et l’enfouit profond. Garder son sang-froid. Toujours.
Maintenant vous allez me rendre ce qu’il m’appartient. Ma flèche. Tout comme l’animal . Vous devez sans doute connaître la courtoisie n’est-ce pas ? Alors vous ne protesterez pas.
D’accord, elle le prenait comme ça. Son estomac se tordit, tant de faim que d’agacement et de colère. Bon, d’accord, le coup de la flèche, c’était un peu mesquin. Mais elle avait quand même failli le tuer avec sa foutue flèche ! Il retint son poing de se serrer, sentant l’adrénaline dilater ses veines et son rythme cardiaque monter légèrement. Son regard gris-bleu se fit plus dur, soutenant sans ciller le regard de défi de l’Elfe. S’il connaissait la courtoisie ? Parfaitement. Mais ici il ne s’agissait plus de s’inviter à danser, ou d’ouvrir la porte à une dame, non, ici il s’agissait de survie. Cette bête c’était lui qui l’avait attendue dans heures durant, lui qui avait lancé la première flèche, qui d’ailleurs aurait fait mouche si le cervidé n’avait pas été effrayé par quelque chose. Tiens, au hasard, l’arrive de son interlocutrice dans les parages ?
Habituellement, Aiden se serait effacé avec un sourire poli, et aurait continué sa route, cherchant le prochain gibier qui la croiserait. Mais là, c’était de la mauvaise foi, et il ne supportait pas la mauvaise foi. Cela le hérissai profondément. Resserrant légèrement sa prise sur son arc, jusqu’à sentir le bois grincer légèrement sous la pression, il enleva lentement la flèche elfique de son carquois…
Et la tendit à l’Elfe, empennage vers elle, pointe vers lui, signe notable qu’il n’y avait rien de menaçant dans son geste. Aiden avait rapidement réfléchi à la situation, comme il le faisait toujours. Son interlocutrice avait l’air d’être montée sur ses grands chevaux, alors autant tenter d’apaiser les choses. Si déjà elle récupérait « sa » flèche, elle se calmerait peut-être et arrêterait de le regarder comme son dîner. Si il voulait bien lui rendre sa flèche, il était hors de question qu’il lui abandonne le gibier.
« Pour ce qui est de la flèche, vous voilà satisfaite. C’est dommage, j’avais fini par m’y attacher à cette flèche. Elle a presque failli me tuer. » Il marqua une pause, avant de continuer, d’un ton détaché mais dont il ne parvenait pas à ôter un certain agacement : « Pour ce qui est du gibier… Faire appel à la courtoisie me semble déplacé, vous ne trouvez pas ? Alors si, je proteste. Je proteste parce que vous m’accusez de maladresse quand, osons les mots, vous avez tiré en voyant manifestement que votre gibier était humain. Je ne suis peut-être qu’un piètre chasseur, comme vous semblez le suggérer, mais ne me parlez plus jamais de maladresse alors que vous avez failli tuer quelqu’un simplement par négligence. Permettez-moi, ma dame, de vous aviser de suivre vos propres conseils avant de les donner. »
Il se tut, laissant le silence de la forêt les envelopper tous les deux. Aiden n’avait pas pour habitude de se lancer dans de telles répliques, mais entendre celle qui avait failli le tuer lui conseiller de ne pas tourner ses erreurs vers les autres lui avait fait atteindre les limites de son sang-froid. Il quitta finalement l’Elfe des yeux, estimant la discussion close, et frotta négligemment son bras gauche, maculé de poussière lorsqu’il avait roulé sur le côté. Il retint une grimace lorsque sa joue se mit à lancer douloureusement, le sang séchant progressivement.
Ses yeux descendirent finalement sur la carcasse du cervidé. Il retint un soupir, avant d’ajouter, davantage pour lui-même, ses yeux ne quittant pas l’animal –ce qu’il allait peut-être regretter, d’ailleurs :
« Nous sommes dans une impasse, dirait-on… Nous réclamons tous les deux ce qui nous est dû… »
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Dim 16 Juin - 12:04
C’est ça qui est génial dans l’univers ; son côté imprévisible.
Je crois qu'on grandit grâce aux rencontres que l'on fait.Si on sait les accepter.
oilà qui était fort correct. Il m’avait rendu ma flèche et j’en fus tout simplement satisfaite et rassurée. Ses flèches avaient une valeur sentimentales et importantes à mes yeux, j’avoue que je tenais à elle plus qu’à ma propre vie. Ses flèches elles appartenaient à mon Père et pour rien au monde je ne désirais en perdre, jusqu’à ne plus en avoir en ma possession, même si parfois, face à certaines conditions et situation je n’avais point le choix, de les laisser dans le corps de mes adversaires assaillant, cela se produisait uniquement quand le danger était nombreux. Je pris donc la flèche dans ma main, vérifier la lame pour être sûre qui ne me donne pas l’une des siennes, convaincue qu’elle était la mienne, je la rangeais parmi les autres. Mon regard était moins colérique que précédemment, je m’inclinais légèrement, fit une révérence respectueuse pour le remercier d’une certaine manière, je ne bronchais pas un mot de gratitude, il ne manquait plus que ça, je n’allais pas lui faire des excuses alors qu’il était tout aussi fautif que moi, sur ce coup là.
Pour qui me prenait-elle, pour une femme, je n’allais pas lui laisser croire un pareil mensonge. C’était une mésaventure et ça me rendait mal à l’aise avant tout autre sentiment. Je restais auprès de lui, le fixant intensément, puis je perçu enfin cette blessure au coin de sa joue, apparemment il n’avait pas tellement tort, j’aurai pu le tuer d’une flèche entre ses yeux, d’un bleu glacier, qui me fascinait d’avantage qu’il ne m’effrayait. Pourtant, je savais qu’il voulait me faire peur, me mettre à l’épreuve je ne lui donnerai pas ce plaisir. Je restais donc à une distance raisonnable de lui et de l’animal.
« Je ne vous ai jamais considéré comme un piètre chasseur. Jamais je n’ai voulu mettre en danger votre vie. Je tiens juste à vous signaler que quand j’ai lancé ma flèche vers cet animal, mes yeux ne vous ont pas détecté, car croyez-moi si j’avais vu votre visage, je ne vous aurai pas lancé cette flèche. Me prenez-vous comme une meurtrière ? Comme une femme que je ne suis pas ? Ce n’est pas mon genre de tuer les humains, sinon ça se serrait. C’était un imprévu et puis d’abord comment se fait-il que vous ne fut pas dans l’ombre, n’avez-vous pas vu cette flèche arrivait droit sur l’animal ? » - j’étais confuse, je tenais à savoir ce qu’il pensait, je n’arrivais pas à croire que j’aurai pu tuer un homme de mon arc, jamais je ne tuerai un être humain, surtout quand je ne jugeais pas qu’il était un danger pour autrui. « Vous avez été aveuglé par votre faim, mettant votre propre vie en jeu, donc ne fait pas porter l’entière faute sur ma personne, vous êtes tout aussi fautif. Vous et moi nous devons accepter nos erreurs, sinon nous n’arriverons jamais à trouver une issue face à ce problème, qui commence à ... être typiquement ironique ... plus que concevable. » - je le vis grimacer, puis mon regard observa la plaie avec attention, du sang y jaillissait. Elle n’était pas jolie à voir même j’avais vu pire aussi, il fallait juste que le temps guérisse cette blessure, comme elle le faisait à chaque fois. Je fouillais dans sa sacoche, puis sortit un sachet, je l’ouvris délicatement puis sorti quelques feuilles puis tendit ce bien vers lui. « Tenez. Vous en aurez plus besoin que moi. Savez-vous vous en servir ? » - je le questionnais sagement, puis je le laissais s’éloigner, j’espérais qu’il prendrait ce que je lui tendais, je m’en voulais suffisamment donc j’espérais qu’il n’en rajoute pas une couche. Sinon ça serai mon égo et mon rang qui risquait d’en prendre un coup.
J’entendis son soupir puis je portais à nouveau mon attention à lui plus qu’à l’animal. Je retenais un soupir, mettant ma main devant ma bouche pour ne pas que le son ne sorte de cette bouche. J’étais maintenant à côté de lui, je me demandais donc ce que nous pouvions faire, pour trouver un terrain d’entente. Une idée me vint et je lui exposais sans la moindre inquiétude, mais la certitude y était plus tenace que jamais.
« Partageons là. C’est la solution après tout … je ne me vois pas manger cet animal à moi seul … j’avoue que ce n’est pas agréable pour moi de manger la chaire d’un animal … alors … j’avais pensé que le partage serai la solution à cette situation … êtes-vous d’accord … » - je le regardais droit dans les yeux, son regard semblait plus apaisé, moins confus qu’avant, j’avais l’impression de retrouver cette paix et cette confiance qui appartenait à cet homme. Son tempérament. J’évitais de divaguer dans son esprit, me reprenant en main, je ne devais pas être déconcentré, ce n’était pas parce que cet homme était « beau », ou que son visage me plaisait, que ses traits par le temps et les épreuves qu’il avait traversé, m’interrogeait. Je devais reprendre le contrôle, je ne pouvais pas me l’autoriser, c’était son corps, son esprit, je ne comprenais pas pourquoi j’avais du mal à contrôler ce don, que je maîtrisais si bien, depuis fort longtemps. Mon regard insistant risquait de le mettre mal à l’aise, je déviais le regard sans doute trop rapidement, attendant ses dires avant de poursuivre. La fatigue, était la cause de mon trouble, j’essayais de m’en convaincre sans pour autant y croire.
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Mar 18 Juin - 20:55
C’est ça qui est génial dans l’univers ; son côté imprévisible. Aiden & Idril
Aiden tiqua légèrement mais n’en montra rien lorsqu’elle vérifia la flèche. Sincèrement ? Elle croyait réellement qu’il allait essayer de jouer à ce jeu-là ? Quoique… C’était une idée. Mais non. Non, non, et définitivement non, Aiden n’était pas de ce genre-là. Il lui arrivait de chaparder une fois de temps en temps, mais pas comme ça au nez et à la barbe de son interlocuteur. Malgré tout, l’Homme sentit l’inconnue se détendre légèrement et le remercier d’un simple geste. Il retint un sourire… Il crut un instant que les choses allaient s’arranger, mais l’Elfe revint à la charge… Des mots, beaucoup de mots, trop de mots. Harassé d fatigue et tenaillé par la faim, Aiden ne se sentit soudain plus la force de lui répondre. Sa fierté était prête à se plier aux quatre volontés de son interlocutrice, pour peu que ces palabres incessants cessent enfin. Il sentait monter en lui l’agacement croissement, encouragé par ce sentiment d’abattement général qui tendait douloureusement ses muscles et engourdissait son esprit. Il aspirait juste à manger et se reposer, perché quelque part sur la branche solide et protectrice d’un arbre multimillénaire. Il scruta un instant le visage idyllique de celle qui continuait à analyser les torts et les mérites de chacun dans cette situation. Aiden l’écoutait sans entendre, davantage concentré à marquer dans son esprit lc visage clair et doux… il y avait quelque chose de troublant chez elle, qu’Aiden peinait à définir. Elle semblait, d’un regard, chercher à percer le plus profond de votre âme. Aiden eut brutalement l’étrange et inquiétante impression d’être un livre ouvert lorsque ces deux prunelles sombres tombaient sur lui, et il détourna les yeux. Il ne l’interrompit pas, parce qu’il avait de l’éducation et qu’on interrompait pas son interlocuteur ainsi, surtout lorsqu’il était visiblement socialement plus élevé. Aiden avait pris pour habitude de partir du principe que presque tout le monde était socialement plus élevé que lui, et dans l’immense majorité des cas c’était vrai. Il se satisfaisait pleinement de cette situation, intimement convaincu que la liberté qu’il chérissait tant et vivait chaque jour demandait d’abandonner toute prétention sociale. Alors Aiden se taisait, montrait du respect et avait jusqu’ici été relativement apprécié.
Tenez. Vous en aurez plus besoin que moi. Savez-vous vous en servir ?
Aiden sortit brutalement de ses pensées et releva la tête vers l’Elfe. Il mit quelques secondes à bien comprendre la situation. Finalement, un sourire doux étira ses lèvres et, tapotant délicatement sa besace, il répondit avec sincérité :
« Je vous remercie de cette attention, mais j’en ai déjà… Conservez-les, elles pourraient vous être utiles. »
Il appréciait sincèrement l’attention. Mais il avait connu pire, et s’était maintenant accoutumé à la légère douleur que les mouvements de sa joue éraflée provoquaient. [b] Partageons là. C’est la solution après tout … je ne me vois pas manger cet animal à moi seul … j’avoue que ce n’est pas agréable pour moi de manger la chaire d’un animal … alors … j’avais pensé que le partage serai la solution à cette situation … êtes-vous d’accord …
Il tourna la tête vers elle, surpris. Il n’avait même pas envisagé le problème sous cet angle-là. Son regard croisa le sien, et à nouveau cette impression d’être un livre grand ouvert devant ces iris sombres le prit. Il ne cilla pas, mais se rendit seulement compte lorsqu’elle détourna rapidement les yeux qu’il avait retenu son souffle durant ces quelques instants de tension et de trouble. Les Elfes avaient toujours été des êtres fascinants à ses yeux, mais il y avait chez elle quelque chose de plus, il en était persuadé à présent. Quelque chose qu’il était incapable de définir…
[b]« C’est en effet la meilleure solution. Et quitte à la partager, pourquoi ne pas prendre notre repas ensemble ? Je ne suis pas d’aussi mauvaise compagnie qu’il pourrait sembler. » ajouta-t-il avec un sourire doux, retrouvant par l’humour un peu de légèreté.
L’Homme jeta un nouveau regard à l’Elfe, évaluant brièvement la confiance qu’il lui accordait. Il craignait que la fatigue n’obscurcisse son jugement, mais tant pis, il n’avait pas le choix. D’un geste décidé, il posa son sac à terre, puis enleva son arc et son carquois et les posa à côté du premier. L’endroit était suffisamment dégagé et suffisamment à l’abri pour qu’il puisse s’occuper de dépecer et découper le petit cervidé sans craindre d’attaque sortie de nulle part. Il hésita légèrement avant de détacher la ceinture à laquelle était accrochée son épée dans son fourreau et de la poser elle aussi à proximité. Enlevant les gants de cuir sans doigts qu’il portait tout le temps, il sortit la dague légèrement recourbée –signe caractéristique que l’arme avait été fabriquée dans le Sud- tout en observant attentivement le fruit de leur chasse. Avant de se pencher sur l’animal, il se tourna vers l’Elfe et ajouta, d’une voix plus calme et plus douce qu’auparavant :
[b]« Je ne me suis même pas présenté… Aiden Evertsen. Mais Aiden suffira amplement. »
Il inclina légèrement le buste, signe silencieux de politesse, avant de s’agenouiller à côté de l’animal, son arme en main. Il releva les yeux vers l’Elfe, sachant que ce spectacle ne serait probablement pas un moment agréable pour elle. Il lui laissa quelques instants, le temps de décider si elle préférait rester là, où s’occuper un certain temps à autre chose, comme préparer le feu qu’il leur faudrait forcément. Enfin, il baissa de nouveau les yeux et se mit à la tâche.
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Mer 19 Juin - 20:33
C’est ça qui est génial dans l’univers ; son côté imprévisible.
Je crois qu'on grandit grâce aux rencontres que l'on fait.Si on sait les accepter.
e jetais un regard à la main de l’homme qui se porta sur sa sacoche, il me montrait calmement et simplement qu’il avait déjà de quoi subvenir en cas de blessures, je fus surprise légèrement étonnée, je ne m’attendais qu’un homme tel que lui puisse avoir de telles connaissances sur la guérison. J’étais ravie tout de même, de pouvoir constater que les hommes pouvaient être débrouillards et soigneux de leur personne. Je lui souris délicatement, rangeant mes plantes dans la tunique de ma robe noire, bien à l’abri des intempéries et d’une quelconque menace. Je pris la parole calmement, d’un ton apaisant je lui adressais ses mots avec respect et attention, mais surtout avec égal et compassion.
« Je vois. Je suis ravie de constater … plutôt surprise … voir étonné que vous ayez de quoi soigner vos plaies en cas de besoin … c’est une bonne chose que vous ayez quelques connaissances dans le domaine de la guérison. » - je vis tout même qu’il grimaçait j’espérais sincèrement que cette douleur et que le tiraillement voir les picotements affligé par cette plaie ne durerait pas. Mon regard se concentra sur a plaie, m’approchant de lui sans m’en rendre compte moi-même, je suivi la ligne de la blessure avec mes yeux, cette proximité je ne m’en rendis que quelques secondes plus tard, je déviais le regard vers les arbres qui étaient à ma gauche, mimant l’innocence à l’état pure.
Ma proposition. J’espérais qu’elle ne dégrade pas son ego, ce n’était pas mon intention de lui faire éprouver ce genre de sentiment, je voulais simplement que nous trouvions un terrain d’entente, je ne me sentais pas capable de me battre contre lui à la fois verbalement tout comme physiquement. Mon côté pessimiste ne me quittait pas, au contraire, je l’encourageais sans pour autant imposer et rendre trop pesante et oppressante ma présence à ses côtés. Cet homme était le deuxième qu’elle rencontrait et qu’il la bouleversait tout comme la chamboulait, son instinct de protection revenait au galop en sa présence, sans vraiment avoir pourquoi. L’homme avait l’air tout aussi étonné qu’elle, voir surpris face à ma proposition qu’il n’avait sans doute pas cru possible, ni même pensable. Ses paroles, elle y sentit moins de colère mais plus de douceur et de légèreté et c’était tout bonnement plaisant et réconfortant, de voir que nous avions trouvé un terrain d’entente, pour satisfaire notre propre personne, sans avoir été obligé d’en venir aux mains, pour défendre son dû. Je lui rendis son sourire amicalement, ma présence était plu calme et plus ouverte. J’enchainais donc, avec une légère pointe d’humour, pour qu’il puisse se rendre compte, que je n’étais pas une femme froide et sans conversation, j’appréciais la compagnie d’autrui et j’étais une femme sociable et ouverte d’esprit, derrière cette assurance et ce rang qui me caractérise certainement, comme une femme maniéré et d’une froideur sans nom et de parole cru sans la moindre compassion.
« Je ne doute pas que votre compagnie soit mauvaise bien au contraire … vous êtes un homme bien éduqué vous savez même si vous êtes un chasseur ou que sais-je encore … vous avez une conscience et une morale … qui vous définit … et croyez-moi cela n’est point déplaisant … lors d’une conversation … » - elle plongea son regard dans le sien, elle y vit une pointe de doute et d’incertitude, elle décida de prendre la parole pour soulager ses craintes qui était tout simplement fausses « Vous pouvez avoir confiance en moi … je ne suis pas une menace pour vous… et vous … êtes-vous une menace pour moi ? » - je lui renvoyais la question, avec une franchise et sans le moindre tremblement de voix. Je pris place à ses côtés, ôtant ma dague, posant mon épée sur un tissu, je desserrai légèrement ma tunique, pour être plus à l’aise. Je suivi ses mouvements avec attention, puis je m’exclamais, jovialement tout en arrivant à contenir ma joie. « e suis ravie que vous acceptiez de partager ce repas avec moi. » - j’étais sincère, je décidais de le laisser se hâter à sa tâche j’en profitais pour ma part, pour aller chercher du bois, quelques brindilles ici et là, une grâce élégante et naturelle. Il m’arrivait de me pencher plusieurs fois pour prendre ce que je désirais et mit ses biens contre mes hanches, pour éviter qu’ils ne tombent. Je m’agenouillais ainsi à côté de lui, posant les morceaux de bois, prenant quelques pierres pour faciliter la prise du feu, pourtant je restais à une distance raisonnable de lui, l’odeur qui se dégageait de l’animal dépeçait, me souleva l’estomac, je posais ma mains sur mon ventre, essayant de faire diminuer ce malaise de mon être. Décidément je n’étais pas une femme qui aimait tuer un animal, je le mangeais uniquement quand cela était nécessaire pour ma survie, quand ma fatigue était trop intense pour que je puisse retrouver mon énergie de par moi-même.
Je commençais à allumer le feu, me concentrant grandement parvenant à faire naître les premières flammes qui brillèrent de mille feux, j’avais réussi comme toujours, je soufflais légèrement dessus, mettant mes paumes au haut des flammes y appréciant la chaleur qui s’y dégageait.
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Mer 3 Juil - 2:14
C’est ça qui est génial dans l’univers ; son côté imprévisible. Aiden & Idril
S'il était bien une chose qui n'avait jamais effrayé Aiden le moins du monde, c'était le sang. Le chasseur enleva son manteau de cuir usé et tanné par les années de voyages et le climat capricieux de la Terre du Milieu, et remontant les manches de sa chemise large jusqu'au dessus du coude.
Vous pouvez avoir confiance en moi … je ne suis pas une menace pour vous… et vous … êtes-vous une menace pour moi ?
L'Homme détacha son regard du cadavre pour reporter pleinement son attention sur l'elfe. Elle avait, à son instar, posé ses armes, lui prouvant de la façon la plus sincère possible qu'elle aussi lui accordait pleinement sa confiance. Il laissa un demi-sourire lui étirer les lèvres, avant d'ajouter, sa voix n'exprimant qu'honnêteté et amitié, mais teinté de cette pointe d'humour qui ne le quittait jamais vraiment :
« Je suis une menace uniquement si vous vous interposez entre mon dîner et moi. Ce qui n'est plus le cas ! »
Il la scruta un instant, intrigué et fasciné à la fois, alors que la silhouette gracile de cette amie de quelques heures s'éloignait à pas léger pour chercher de quoi faire un feu correct. Il avait déjà eu l'occasion e rencontrer quelques elfes... Pourtant, il y avait chez celle-ci quelque chose de différent. Quelque chose d'intriguant, de plus profond, de plus mystique que chez ses semblables. Se rendant soudain compte qu'il s'était perdu dans ses divagations, il s'arracha, un peu à regret, à la contemplation de celle dont il ignorait tout sinon le nom, pour se concentrer davantage sur leur futur dîner.
Maniant son couteau recourbé du Sud avec habileté, il eut tôt fait de commencer à découper la dépouille d'une main experte. Aiden avait appris ces gestes de son père très tôt, ayant été élevé dès son plus jeune âge à pouvoir se débrouiller seul. Par la suite, le jeune homme s'était révélé un excellent chasseur, mieux, un pisteur talentueux. Aussi, découper un petit cervidé comme celui-là consistait en des gestes tant répétés qu'ils en étaient devenus automatiques et lui laissaient le loisir de penser. Et plus il réfléchissait, plus il y avait dans cette situation quelque chose d'étrange, de dérangeant. Cette rencontre, cette entente si facile, cet arrangement trop rapidement atteint... tout avait été si facile, beaucoup trop facile. Jetant un bref regard perplexe à l'elfe, il tenta de brider sa méfiance naturelle -et ô combien vitale- qui revenait au galop. Pourquoi avait-il si facilement baissé sa garde avec cette inconnue ? Des années à vagabonder lui avaient appris que n'importe qui, y compris les plus inoffensifs en apparence, pouvaient se révéler des menaces potentielles... Et pourtant, elle, il n'avait pas réagi, s'était laissé endormir par les beaux yeux et les belles paroles. Et s'il avait commis une erreur ?
Il remarqua alors seulement son malaise, la main sur son estomac, ce haut-le-coeur qu'elle peinait à retenir. Il se concentra davantage sur ce qu'il faisait, et termina rapidement. Trouvant quelques branches solides qu'il ramassa -ignorant royalement le fait qu'il avait du sang presque jusqu'aux coudes- et taillai rapidement en pointe, avant d'y embrocher quelques morceaux de viande, il ramassa ensuite la peau et le reste de la carcasse, qu'il alla poser plus loin, à l'abri des fourrés, où il se doutait qu'un animal se ferait un plaisir d'avaler ce casse-croûtre gratuit. Il revint vers l'elfe, et se rinça les mains et les bras au minuscule ruisseau passant non loin, teintant brièvement l'eau de rouge.
Il vint enfin s'asseoir à côté de l'elfe et ils commencèrent à cuire la viande, embrochée sur leurs piques sommaires, leurs estomacs se rappelant régulièrement à leur bon souvenir. Eprouvant le besoin de rompre le silence, Aiden lança, l'air de rien :
« Alors, que venez-vous faire à Mirkwood ? »
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Lun 15 Juil - 21:41
C’est ça qui est génial dans l’univers ; son côté imprévisible.
Je crois qu'on grandit grâce aux rencontres que l'on fait.Si on sait les accepter.
’avais décidé de demeurer silencieuse tout comme éloignée de lui, je ne voulais pas qu’il se sente étouffer par ma présence. Je ne désirais pas être une gêne et je désirais encore moins, voir ce qu’il faisait à cet animal. Une fois qu’il eut terminé sa tâche, je l’observais soigneusement et avec délicatesse, le moindre de ses mouvements. J’étais fasciné et admiratrice face à ce personnage qui ne cessait de m’intégrer encore plus, plus je l’observais et plus j’avais l’étrange sentiment de vouloir le protéger. Je bougeais ma tête hâtivement, je trouvais cette idée saugrenue, je ne devais pas me permettre cet élan d’affection qui me traversait en sa présence, ce n’était pas bien et c’était trop fougue pour moi. Et puis, il était un homme qui savait se battre et se défendre, il n’avait donc pas besoin d’une protection d’une femme en sa présence. Je fus éloigné de mes songes plus que saugrenus, quand il me posa une question je ne savais trop quoi lui dire. Je ne connaissais pas cet homme et je ne savais pas si c‘était une bonne idée de lui faire part de ma venue en ces lieux.
Assise. J’observais le feu entrain de consumait cet animal que nous avions achevé lui et moi, je détournais le regard légèrement, puis posant ma main sur ma poitrine, un léger pincement au cœur m’empoigna, me désarmant presque. Ma sensibilité mènerait à ma perte, j’en étais persuadée, j’avais beau avoir confiance en moi et être habile de mes gestes, tout comme avoir l’esprit ouvert, ma sensiblerie me tuerai un jour ou l’autre. C’était une évidence et une confirmation. Je pris la parole tout en me décalant avec souplesse, d’un geste léger pour lui laisser une place convenable à mes côtés.
« J’avais besoin de revenir auprès des miens et je pense qu’être ici était devenu vitale pour moi, avant de reprendre mon chemin, tout comme j’avais aussi besoin de me nourrir. Un cheminement de sentiment et de réalité qui m’ont transpercé en cet instant. Et vous que faisiez-vous ici ? » - je le questionnais à mon tour, interloquée. Puis je commençais à prendre un morceau de viande, soufflant légèrement dessus, avant de mordre dedans, c’était bon à vrai dire et mon estomac se retrouva de plus en plus apaisé. Mes joues reprirent une couleur plus rosée, je sentais que ma fatigue me quittait petit à petit. Je tendis un morceau de viande vers lui, lui offrant amicalement tout en ayant un sourire radieux aux lèvres. Nous mangions tranquillement, demeurant silencieux l’un envers l’autre, une preuve de respect mutuel certainement qui c’était hissé entre nous. La méfiance demeurait intacte. Nous restions auprès du feu, observant les flammes y jaillirent quand soudainement j’entendis des bruits étranges provenir à quelques mètres de nous, nous distançant de peu et ne cessant de se rapprocher d’avantage. Je posais ma main sur son épaule, un doigt sur ma bouche, pour lui dire de demeurer silencieuse. Mon regard changea de tout au tout, ma délicatesse et ma douceur disparurent laissant place à cette confiance tout comme à cet impérialité. Je sortis mon arc, y dédaignant une flèche, avec élégance et avec perfection la flèche traversa les feuillages avant de s’implanter dans le crâne d’un orc. Ils étaient au moins cinq, enfin pour le moment elle ne perçu rien d’autre. Un sourie satisfait courba mes lèvres. Les orcs s’approchaient, nous arrivions à les distinguer. Je le défiais du regard, j’y voyais sa détermination et son courage, pas la moindre faiblesse, ni la moindre hésitation. Cet homme était fascinant, je n’en doutais plus désormais.
Un orc sorti de nulle part, je l’avais vu venir sans la moindre difficulté. Je sortis mon épée cette fois, la maniant avec délicatesse, nous entamions un corps à corps, il était puissant mais mon agilité me sauverai et serai mon atout et la perte de cet ennemi. Il parvint à me blesser l’avant-bras, jeux le temps de reculer pour ne pas aggraver la blessure, puis je lui transperçai le cœur, avant de retirer mon épée, et de lui enfoncer une flèche en pleine tranchée. Mes mains furent recouverte de son sang mais je n’eus pas le temps de m’e préoccuper, un autre me défia, nous étions dos à dos avec Aiden, je l’observais tout de même, gardant un œil sécurisant pour lui, pourquoi je n’en avais pas la moindre idée. Par contre, nous savions y faire lui et moi, nous arrivions à leur ôter la vie sans le moindre mal.