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| Ven 1 Mar - 14:34 Gametred releva difficilement la tête et la laissa retomber aussitôt. Il ferma les yeux, la lumière du jour les blessaient. Quelques longues minutes passèrent avant qu'il n'ose les rouvrir. Il soupira longuement et se redressa sur un coude. Il était dans un lit d'auberge de campagne inconfortable, il avait mal à la tête et les draps à sa gauche avaient encore la chaleur de celle qui y avait dormi à ses cotés. Bien. Un lendemain de beuvrie comme un autre, qu'il allait pouvoir passer à soigner le mal par le mal en se remettant une cuite dès midi après leur retour à Medusel avec ses compagnons. C'était un retour de mission victorieux: ils avaient massacré la troupe d'orcs imprudents qui c'étaient aventurés dans les plaines, il y avait quelques blessés légers et aucun mort. L'homme se leva et se rhabilla. Il jeta un oeil à travers la petite fenêtre sale en se peignant sommairement avec ses doigts. Il se rendit dans la pièce principale de l'auberge, où il avait festoyé la veille avec d'autres gardes royaux et des villageois. La serveuse qui avait partagé son lit durant la fin de la nuit était à quatre pattes et nettoyait le sol de pierre à l'aide d'un chiffon. Il jeta un regard concupisent au superbe fessier de la jeune femme qui s'agitait sous sa robe et se laissa tomber à coté d'un de ses hommes. Gametred était le dernier à se lever et tous étaient déjà attablés. Même la gueule de bois n'entamaient pas leur appétit: ils dévoraient des bols de gruau d'avoine déjà accompagnés d'une choppe de bière. Gametred commanda la même chose à l'aubergiste, une belle femme bien en chaire dans la fleur de l'age qu'il aurait volontier mis dans son lit si elle n'avait pas un époux qui la surveillait de derrière le comptoire. Attendant son repas, l'homme plaisanta avec ses compagnons, s'enorgueillant de leurs exploits guerriers et amoureux des derniers jours, dénigrant ceux des autres. Au bout d'une petite heure, ils étaient en grande majorités prets, montés sur leur chevaux dans la cour de l'auberge. Gametred faisait décrire de petits cercles à son étalon bai, Rougetonnerre, quand un fermier fit irruption sur un bidet gris. Il mit pied à terre et se dirigea vers le capitaine avec un empressement mal dissimulé. Gametred craignit un instant d'avoir engrossé sa fille, mais il n'en était rien: "Voile-ombre a été aperçu au nord du village! C'est un meurtrier, il a la réputation d'être affreusement dangereux."Le capitaine garda son calme. Il arrivait souvent que les rumeurs déforment des fait bénins en massacre. Il se pencha vers le fermier, un air sérieux sur son visage habituellement riant. "Etes-vous sûr de ce que vous avancez, mon brave?""Ah oui! Les milliciens qui l'ont pisté étaient formels!"Gametred n'était pas du genre à se fier aux milliciens, qui avaient encore plus tendance que les autres types de soldats à gonfler et exagérer leurs exploits. Un loup abattu devenait une meute de ouargs, un orc solitaire épinglé toute une armée et un tire-laine, un terrible cambrioleur. Septique, il annonça tout de fois: "Et bien nous allons mettre la main sur ce Voile-ombre, et il va s'expliquer! Peu-être aura-t-il affaire à la justice du roi!"Il lança Rougetonnerre au galop dans la direction indiquée par le paysans, suivit par ses cinq compagnons. Ils se sépareraient et chercheraient ensuite chacun de leur coté. | |
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| Ven 1 Mar - 16:13 2941 Un homme marchait dans la rue pavé. Il se distinguait de la populace par sa cape vert-foncé poussiéreuse, sa capuche légèrement mitée cachant le haut de son visage, ses vêtements sales et des bottes boueuses, ses mitaines en cuir, ainsi que son arc et son carquois. Son apparence et sa dégaine attirait l'attention des passants dont une certaine crainte se lisait sur leur visage. Non, personne n'aimait les rôdeurs, ces personnes mystérieuses. On les prête à des voleurs, des meurtriers, voire même des démons. Les gens se séparaient en deux sur son chemin et il était clair qu'il avait attiré l'attention. D'habitude, il venait le soir, lorsque tout le monde rentrait chez lui sans poser de question. Il avait pourtant une course à faire et pensait que venir à l'aube serait une bonne idée. Cependant, il avait mal calculé le temps de voyage et il était arrivé alors que le soleil était levé. Il entra dans une échoppe qui était celle d'un forgeron. Il lança à celui-ci, en train de battre une lame. - « Vous vous souvenez de moi ?- Oui, s'empressa le travailleur qui vint à la rencontre du client. Une épée à réparer. La voilà. »Le rôdeur saisit l'arme que lui tendait l'homme, et examina la lame qui avait été reforgée. Il fit quelques passes pour apprécier la finesse du fer, et sans un mot, il lança quelques pièces en l'air puis sortit de la boutique en rangeant l'épée dans son fourreau. Les villageois semblaient excités. Sa venue causait tant d'effet que cela ? La vue d'un cavalier armé d'une lance confirma ses inquiétudes. Le milicien, tout en galopant, pique en avant, beugla : - « Nous savons qui vous êtes, Voile-Ombre ! Au nom du Roi, posez les armes ! - Les nouvelles vont vite, maugréa le concerné. » Celui-ci, pour éviter la charge de l'étalon, rentra dans la boutique, la lance le manquant de peu. Le temps que le cavalier tire sur les rennes pour freiner, « Voile-Ombre » se rua sur lui et lui donna un coup de poing au visage pour le faire tomber. Il escalada la monture, prit les rennes, et quitta la scène vers la sortie du village. Les villageois hurlaient, certains essayaient de l'arrêter en balançant des pierres ou des tabourets, l'un l'ayant touché à l'épaule gauche, ce qui lui fit assez mal. « Fichus bouseux ! Jura-t-il. » Un autre milicien à cheval se lança à sa poursuite. Ainsi s'imposa une épreuve d'adresse. Le fuyard saisit son arc et une flèche avec sa main gauche, la main droite tenant les lanières pour diriger la monture, puis ralentit un peu sa course, banda son arc, visa le cavalier, et lui décocha une flèche qui se planta dans son flanc. Ce problème en moins, il continua au galop. Mais les cloches sonnaient, d'autres miliciens allaient venir. Il fallait quitter ce bourg au plus vite. Voile-Ombre, c'est ainsi qu'ils m'appellent ? Suis-je aussi célèbre que ça ? Ont-ils connaissance de ma vraie identité ? Savent-ils seulement que je suis le garçon qui tua ce fermier il y a deux ans ?[10 flèches - 1 flèche = 9 flèches] | |
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| Sam 2 Mar - 3:26 Gametred ralentit son cheval qui tenta de lui arracher les rênes d'un puissant coup de tête. Il l'arrêta purement et simplement pour réfléchir. Le puissant destrier encombrait fortement la ruelle secondaire dans laquelle il s'était engagé sur l'ordre de son cavalier, qui lui avait du mal à faire le tri dans ses pensées. Il avait passé une bonne heure à méthodiquement récolter des témoignages de villageois qui croyaient avoir aperçu Voile-ombre. Il avait réussi à conclure en triant les descriptions les plus fantaisistes qu'il s'agissait d'un homme à l'allure loqueteuse portant un manteau vert à capuchon râpé et poussiéreux. Ca l'avançait, il n'avait pas la moindre idée d'où pouvait ce trouver cet homme. Le cri d'un de ses hommes dans une rue proche attira l'oreille de Gametred. Il avait vraisemblablement trouvé Voile-ombre. Tournant bride dans l'étroite ruelle, le capitaine la fit remonter à Rougetonnerre au galop, juste à temps pour voir le hors-la-loi renverser Fendred et lui voler son cheval. Jurant d'une voix d'ours colérique, Gametred piqua des deux et lança sa monture à la poursuite du rôdeur, bondissant au dessus du garde sonné qui commençait à se relever. Son cheval n'était pas bien rapide contrairement à celui de Fendred que Voile-ombre venait de dérober, mais il avait peu d'avance et en pressant un peu sa bête, Gametred avait une chance de d'attraper le rôdeur. Le capitaine se pencha sur l'encolure de sa bête en lui criant des encouragements de sa voix de stentor. Aveuglé par les crins hirsutes de sa monture, il ne s'aperçu pas tout de suite que Voile-ombre se retournait et bandait son arc avant d'apercevoir la flèche qui volait vers lui. Il n'eu pas le temps de réagir et elle se planta dans son flanc. Heureusement, sa cote de maille limitait les dégâts et la blessure était bénigne, mais le projectile était tout de même bien enfoncé et la blessure était douloureuse. Gametred jura. Il avait affronté une troupe d'une vingtaine d'orcs à la tête de cinq hommes et s'en était sortit sans une égratignure, mais avait trouvé le moyen d'être blessé en moins d'une minute de poursuite. Bon, il en avait vu d'autre. Serrant les dents, il se concentra à nouveau sur sa poursuite. Voile-ombre avait repris de l'avance et il commençait à neiger, comme si la couche qui encombrait le sol n'était pas déjà suffisante. Rougetonnerre allongea l'encolure. Chaque mouvement de l'étalon provoquait une décharge de douleur intense dans le flanc de Gamedain, ce qui fut vite éprouvant pour ses nerfs et ne fit que l'enrager de plus en plus. Le destrier du capitaine fini par rattraper un peu le cheval volé et lui mordit la croupe comme si ne reconnaissait pas en lui l'animal avec lequel il partageait son écurie depuis des années. "Allez, Voile-ombre, soit docile, tu vois bien que je t'ai rattrapé!" cria Gametred d'une voix sous laquelle on sentait couver une intense fureur. | |
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| Sam 2 Mar - 20:22 Sa monture hennit de douleur. Son poursuivant, malgré la flèche dans le corps, était toujours dans la course. Son cheval avait mordu la croupe du sien ce qui fit ralentir la bête. Le garde cria alors au rôdeur : « Allez, Voile-ombre, soit docile, tu vois bien que je t'ai rattrapé! » Sans répondre, Voile-Ombre dégaina son épée et se tourna vers son assaillant. Il frappa une première fois, puis deux, puis trois : l'autre paraît les coups. Il s’apprêtait à frapper une quatrième fois mais, ne tenant plus les rennes, son destrier vira subitement de bord lorsqu'ils allaient s'écraser contre un mur. Le choc fit tomber le rôdeur à terre. Ce fut soudain, brusque, douloureux, mais superficiel. L'homme drapé devait pourtant vite réagir. Il avait lâché son épée durant l'incident ; elle avait glissé quelque mètres sur l'allée pentue. Deux choix s'offrait à lui : d'une part, tenter de reprendre son arme le mettrait à la merci du cavalier, si ce n'est d'autres. D'autre part, il pouvait emprunter une ruelle et profiter de la manœuvre du poursuivant pour s'échapper, mais il serait alors désarmé, et il pourrait facilement être empalé ou piétiné. Que faire ? Une épée est un allié précieux. Voile-Ombre bondit en direction de sa lame en faisant une roulade et se releva la pointant vers le cavalier. Cet homme chevelu et barbu, à l'air menaçant et enragé, portant une cotte de maille et montant un destrier était bien imposant. Le rôdeur, lui, n'avait qu'une épée courte et son arc qui demeurait pour l'instant inutilisable du fait de la courte distance qui séparait les combattants. « Voulez-vous vraiment jouer à cela ? Grogna le rôdeur dont la capuche, suite à l'action, était retombée et dévoilait son visage au grand jour. » Voile-Ombre plongea sur son adversaire et, glissant sur la neige, passa sous les pattes du cheval pour enfin surprendre le cavalier de l'autre côté : il frappa avec son épée de toutes ses forces. Il ne sut pas alors si son coup avait manqué, s'il avait touché la jambe du cavalier, sa botte, ni même s'il avait éventré le canasson. Mais pas de temps à perdre : une roulade arrière pour se remettre sur ses deux pieds et il défonça la porte du bâtiment le plus proche et dévala les escaliers, sans tenir compte des habitants, et fonça à la fenêtre d'une chambre ; il comptait ainsi monter sur le toit et s'enfuir en sautant de maison en maison. Mais hélas : les volets n'étaient pas si aisés à ouvrir. Diable ! C'était bloqué ! Et le barbu n'allait pas tarder à la rejoindre et vers voler la garniture des plumards. Il n'avait plus le choix. Il fallait enfoncer cette fenêtre avant que l'autre le rejoigne. | |
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| Lun 4 Mar - 21:35 Gametred jura à nouveau. Ce Voile-ombre n'était vraiment pas décidé à faire amende honorable et à se rendre. Il tenta de lui porter plusieurs coups d'épées, qu'il eu juste le temps de parer. Soudain le cheval volé fit un écart et désarçonna son cavalier. Le capitaine cria victoire, mais un peu tôt puisque le rôdeur, sans sembler le moins du monde sonné, lui fila sous le nez pour ramasser son épée, si vite que Gametred eu à peine le temps de le voir. Le rôdeur brandit son épée dans sa direction. Jouer? Il osait parler de jouer? "Jouer? Nous ne jouons pas!" rugit le capitaine. "Gametred fils de Déorl, capitaine de la garde royale ne joue pas!"A nouveau, Voile-ombre fit son acrobate et disparu sous le ventre de Rougetonnerre. L'étalon était presque aussi surpris que son maitre quand le hors-la-loi reparu de l'autre coté pour le frapper de son épée. Diable! cet homme était un putain de feu-follet et la rapidité n'avait jamais été le point fort de Gameterd au contraire de la puissance colossale de ses attaques. Le coup porta à moitié. La botte du capitaine fut entaillée et la la sangle de la selle tranchée nette. Cette dernière tourna à moitiée, retenue par la croupière et la martingale, au grand inconfort de Rougetonnerre qui malgré sa discipline habituelle, ne pu s'empêcher de ruer et de donner des coups de cul pour se débarasser de son cavalier à moitié désarconné. Bien vite, Gametred atterit le nez dans la neige. Se relevant et se mettant à courir sur les traces de Voile-ombre qui était entré sans se gêner dans une maison. Il marmonna une vague parole d'excuses à la jeune femme épouvantée, qui raide de peur, avait laissé tomber une panière de linge à ses pieds pour se couvrir la bouche, puis il se lança lui aussi à l'assaut des escaliers. Soufflant comme un boeuf à cause de sa cote de maille et de tout son équipement qui pesait lourd, Gametred arriva devant Voile-ombre qui tentait de s'enfuir par la fenêtre. Il le voyait un peu mieux maintenant. Le rôdeur faisait à peu près sa taille, mais il était plus mince et comme le capitaine l'avait déjà constaté à ses dépends, plus rapide. "Cesse de fuir! Est-tu un homme ou une pucelle effarouchée par sa nuit de noces? Affronte moi, femelette!" | |
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| Dim 17 Mar - 16:32 Un coup de pied, un deuxième, un troisième, ne suffisaient pas à défoncer la fenêtre et bientôt, son adversaire prétendu nommé Gamétred, le joignit dans la chambre. Il était cerné. Voile-Ombre se raidit, le poing tenant son épée mou, puis se tourna lentement vers l'homme pour le dévisager froidement. Le chevalier le provoqua : -"Cesse de fuir! Est-tu un homme ou une pucelle effarouchée par sa nuit de noces? Affronte moi, femelette!" Il essayait d'énerver son adversaire par des insultes et des provocations, mais ça n'avait que peu d'effet sur le rôdeur. Analysons notre environnement. Une pièce de vingt pieds de long et treize de large. Deux lits sur les côtés aux matelas garnis de paille, oreillers fourrés de plumes, ainsi qu'une armature en bois et des couvertures en tissu. A droite du capitaine, une table de chevet sur laquelle est posé un chandelier non-allumé. A ma gauche, un tabouret en bois. Sol râpeux en planches. Et au final, un guerrier expérimenté, gradé, en côtes de mailles, armé, mais blessé au flanc et doté d'une rage brute le rendant pataud. Sans armure, j'ai de tout de même l'avantage de mon habileté. Que faire pour utiliser tous ces éléments à mon avantage ? - « Dites-moi, capitaine, siffla Voile-Ombre entre ses dents, depuis quand avez-vous abandonné les jupons de votre mère pour devenir le bâtard en chef des chiens du Rohan ? »Il faudra être rapide. Embrochant un oreiller, le rôdeur le lancerait dans une volée de plumes sur son adversaire pour le surprendre tout en saisissant le tabouret avec la main gauche. Il attaquerait la main de son ennemi avec son épée pour lui faire lâcher la sienne, puis le frapperait avec le mobilier sur l'épaule droite une première fois, puis s'en servant comme bouclier, parerait d'éventuelles coups, puis frapperait crâne de Gamétred avec le pommeau de son épée, profitant de l'instant pour lui asséner un deuxième coup de tabouret qui se brisera sur son bras droit. Dans son élan, il frapperait avec son épée au flanc blessé, son point faible, puis profiterait de l'élan d'une attaque du capitaine pour esquiver et le pousser dans la même direction. Là, il saisirait le chandelier pour l'assommer. Un coup, deux coups, trois coups. Tel était son plan d'action. Mais Gamétred, fils de Déorl, était-il un adversaire prévisible, ou cachait-il des ressources inattendues ? Voile-Ombre, tout en fixant les yeux de son ennemi, sourit. | |
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| Lun 18 Mar - 21:48 Gametred était proche d'écumer de rage. Ce Voile-ombre était d'un calme insupportable. Le capitaine n'avait qu'une envie: embrocher cet insuportable provocateur, jeter son foie aux chiens, brûler sa caracasse et planter sa tête au bout d'une pique devant chez lui. Cet homme semblait doté d'un sang-froid à toute épreuve. Même aux jurons de Gametred, il répondit presque calmement. Décidément, il était conçu pour faire enrager le capitaine. "Bien avant que ta mère ne te défigure en te mettant au monde, pisseux!"Il s'obligea à retrouver un peu de son calme pour analyser la situation. Voile-ombre était jeune et inexpérimenté par rapport à Gametred qui se battait depuis sa jeune adolescence. Si le vagabond était bien plus rapide que lui, le capitaine avait toujours l'avantage de la force, mais l'espace restreint et sa blessure le gêneraient. Il cassa la hampe de la flèche qui dépassait de son flanc, sans l'arracher pour ne pas avoir en plus une hémorragie à ajouter à ses problèmes. L'opération fut suffisamment douloureuse pour qu'il ne puissse retenir un gémissement à sa grande honte. Il jeta la hampe au visage de Voile-ombre avec un mugissement de colère. Gametred n'allait pas s'embarasser de finesse stylistique dans sa manière de combattre. Il voulait juste en finir avec ce satané vagabond aussi coriace que les poux sur la tête d'un enfant des rues, puis aller se faire soigner par les douces mains d'une guérisseuse, même mains qui pouraient éventuellement s'occuper d'une autre partie de son corps si il savait se montrer persuasif. Gametred inspira profondément et redressa ses puissantes épaules, puis brandit son épée pour porter ses premiers vrais coups à Voile-ombre. Il allait voir à présent ce qu'il coûtait d'attirer sa colère. Balancant son épée avec une force attisée par la colère, il lança plusieurs coups de taille à la suite, sans se soucier de savoir si le vagabond les esquivait ou non. Soudain, son épée se bloqua profondément dans le bois d'un des lits. Jurant et vociférant, Gametred tentait vainement de la retirer, se laissant totalement à découvert. | |
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