Cela ne faisait que quelques jours a peine que nous étions de retour en Lorien, Elrohir et moi. Revenant de Mirkwood, et supposément en direction de Rivendell, une troupe orc nous avait dévié de notre route, le temps pour nous de tous les décimer. Nous trouvant proches des terres de Galadriel et Celeborn, nos grands parents, nous ne pouvions nous permettre de ne pas leur accorder une visite. Je suppose qu'a tel argument, certains Fondcombiens répondraient que la Lorien se porte mieux quand nous n'y sommes pas. Cependant, nous n'avons jamais réussi a être mal accueilli en Lorien, Celeborn et Galadriel nous pardonnant beaucoup, même si, parfois, cette dernière parvient tout de même a nous reprendre. Sans compter Niriel, avec qui je m'entends plus que bien, et ce pauvre Haldir, qui apprends a chaque fois a nous éviter un peu plus.
En parlant de Haldir, Elrohir était parvenu a récupérer l'information selon laquelle il ne devrait plus tarder a rentrer, après une nouvelle chevauchée des Galadhrims au sud de la forêt. Quoi de mieux pour fêter son arrivée que de lui exprimer notre présence avant même qu'il ne nous voit? Le piège était simpliste, bien trop pour un inventeur de génie tel que moi, mais je trouve que parfois, il faut revenir aux classiques. En effet, le blondinet s'attendra a quelque chose d'énorme, et surement pas a un collet posé au sol, qui lui montrera les branches des arbres lorsqu'il mettra le pied dedans. Et, vu le "terrier", de fabrication totalement Elladienne, se trouvant sur le chemin, il est obligé de mettre le pied dans la ficelle.
Je m'éloigne quelques peu, n'ayant guère besoin de voir mon piège fonctionner pour savoir qu'il a bel et bien fonctionné. Entendre les injures de l'elfe sur les deux débilités de Rivendell suffit a savoir qu'on a attrapé un gros poisson. D'ailleurs, il ne faut pas 25minutes pour que j'entende un bruit monstre dans les branches, faisant s'envoler des nuées d'oiseaux. Cependant, le dictionnaire de jurons étudié ne correspond pas a celui de l'elfe blond, raison pour laquelle je me rapproche furtivement, évitant de me montrer. Il ne manquerai plus que j'ai attrapé plus gros poisson que le capitaine des Galadhrims!
Varda était en permission. Elle avait eu quelques jours pour se remettre d'une légère blessure et goutait le plaisir de disposer de son temps pour s'occuper comme on le souhaitait. Néanmoins, chevaucher à la tête de ses hommes lui manquait et elle avait hâte de reprendre du service. En attendant, le retour d'Haldir, son supérieur hérarchique, accompagné de ses hommes avait été annoncé. Pour tuer le temps, Varda avait décidé de partir vers le sud à leur rencontre? Elle était donc partie assez tôt ce matin-là, à cru sur le dos de Racië-ondo. Certes, le jeune cheval était nerveux comme toujours et il n'était pas très prudent pour l'elfe de le monter alors que son poignet foulé était ramené contre sa poitrine par une écharpe, mais il lui fallait de l'exercice. Elle le laissa galoper une partie la matinée pour qu'il se fatigue et qu'elle se présente à Haldir avec un cheval parfaitement à ses ordres. C'était le seul moyen de garder cette sale bête disciplinée: le fatiguer. Racië-ondo finit par accepter de prendre un petit trot confortable et Varda pu prendre le temps de regarder autour d'elle. La brise agitait les feuilles argentées des malorns, se mêlant harmonieusement aux chants des oiseaux. L'elfe ferma les yeux, ses cheveux étaient soulevé par le vent de la course de sa monture. Ce vent qui entrait dans sa large chemise blanche, fraîche caresse dans la chaleur de l'été. La seule ombre au tableau était son poignet légèrement douloureux, mais elle parvenait facilement à l'oublier. Racië-ondo s'arrêta brusquement et baissa la tête. Un ruisseau. Evidemment il avait soif après sa course du matin. Varda passa les rênes dans la sous gorge de l'étalon pour qu'il ne se prène pas les pieds dedans et s'éloigna un peu en attendant qu'il ai fini de s'abreuver. La beauté de la forêt la fascinait toujours, même après plus d'un millier d'années passées à y vivre. Sa main valide dans la poche, elle fit quelques pas pour s'approcher d'un malorn particulièrement beau. Un claquement résonna, les oiseaux s'envolèrent. Le temps qu'elle comprène ce qui lui arrivait, Varda avait la tête en bas à six pieds du sol et la chemise retroussée sous le menton.
"Saloperies de connards de chasseurs inconsients de mes deux! Si j'en choppe je le jette en pature aux ouargs!"
Elle enchaîna encore des jurons pendant un bon bout de temps. Racië-ondo arriva au petit trot et lui jeta un oeil noir, comme si il lui disait d'arrêter ses idioties et de redescendre. Il lui donna un coup de tête, ce qui eu pour effet de la faire se balancer ridiculement au bout de sa corde. L'air soudain amusé, l'étalon recommença son petit jeu. Varda jura et tenta de saisir le cheval par la bride de sa main valide pour se stabiliser et le faire cesser. Elle se sentait ridicule, d'autant que sa chemise ne cachait plus rien de son torse et que son visage virait au rouge, tant à cause de la rage que du sang qui lui descendait dans la tête.
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Dim 10 Mar - 23:06
Une plaisanterie de mauvais gout Varda & Elladan
J'ai beau n'avoir pas attrapé si gros poisson que Haldir, je devrais tout de même être fier de ma prise. Il fallait effectivement un certain talent pour surprendre et piéger de la sorte Varda Surien, cavalière de Lorien, et, d'ailleurs, l'une des soldats sous la direction exclusive de Haldir. Pour avoir chevauché, et combattu, a ses cotés a plusieurs reprises, je connais toute la difficulté a tromper cette elfe. Cependant, il semblerait que j'y soit parvenu, et j'hésite moyennement a me montrer afin de la décrocher, les menaces dégainées entre deux jurons étant parfaitement capables d'être mises en application, les unes après les autres. Cependant, entre deux mauvaises blagues a leur encontre, j'ai assez de respect envers les miens pour ne pas faire durer une situation gênante plus longtemps que nécessaire. Hors, en l’occurrence, son cheval jouant a la balle avec sa tête tandis que sa tunique ne dissimulait plus grand chose de son corps, je devait avouer que le jeu avait assez duré. Je siffle alors deux fois afin d'attirer l'attention du cheval, me méfiant quelque peu de l'arrière main d'un jeune cheval a peine dressé, même lorsqu'il a un elfe pour cavalier. Une fois attrapé par les rênes, ma main près de l'anneau de son mors, j'utilise ma main libre pour tirer mon épée avant de sortir a découvert, et, avant qu'elle n'ai eu le temps de me hurler dans les oreilles, je tranche d'un coup sec la corde qui retient l'elfe en l'air, provoquant sa chute, ainsi que le recul de sa monture, surprise par le boucan provoqué. C'est avec justesse que je le retiens, manquant de peu de lâcher la lanière de cuir de sa bride. Cependant, il suffit de quelques mots elfiques chuchotés et d'une caresse sur le chanfrein pour le remettre au calme. Cela fait, je me retourne vers ma victime de la journée, dont l'expression m'est carrément hostile. "Cela ne vous était aucunement destiné, vous vous êtes trouvée au mauvais endroit au mauvais moment. Cependant, ne considérez pas mes paroles comme des excuses, vous jouez le rôle du pendu a merveille." Je continue dans la dérision, et cela n'est certainement pas bon pour moi. Cependant, dans telle situation, il vaut mieux rire que pleurer, et d'ailleurs, je n'ai aucunement l'envie de pleurer!
Quelqu'un siffla hors du champs de vision de Varda. Racië-ondo interrompit ausstôt son petit jeu pour regarder dans la direction du bruit, les oreilles dressées. La tête en bas, elle ne pu identifier qui était l'elfe qui venait de saisir son cheval par la bride, mais elle bouillait de rage. Il y eu un éclair de métal et Varda fit de violentes retrouvailles avec le sol moussu. Elle resta sonnée sur le sol un instant. Passer si rapidement d'une position inconfortable à une autre pitoyablement étalée par terre sans transition était tout sauf agréable. L'autre elfe était en train de calmer Racië-ondo qui avait été effarouchée par le bruit de la chute. Pourquoi n'avait-elle pas prit Arada-orë? Il n'aurait pas été aussi agité et lui aurait épargné le petit jeu de balle humaine auquel c'était amusé le jeune étalon gris. Tout en retirant la corde qui pendait à sa cheville, Varda fixa depuis le sol l'elfe brun qui lui disait quelque chose. Soudain, elle eu comme une illumination: Elladan! Le petit fils de dame Galadriel! Il était plus vieux que la capitaine et elle le savait, mais à cet instant, elle ne parvenait pas à le considérer autrement que comme un sale gosse. Et il semblait trouver ça drôle en plus! Varda sauta sur ses pieds, rajusta sa chemise et l'écharpe qui maintenait son poignet blessé contre sa poitrine, puis se dirigea vers Elladan. Il faisait une bonne tête de plus qu'elle, mais les épaules de la capitaine était aussi large que les siennes. Elle le saisit par le col de sa main valide, sans se soucier de Racië-ondo qui s'effrayait de son coté.
"Elladan! Vous n'êtes qu'un petit con! Votre grand-mère aurait honte de vous si elle venait à apprendre ceçi! Et si un cheval s'était prit une jambe dedans? Qu'auriez vous fait? Pour peu qu'il s'agite, ce qui ne manquerait pas d'arriver, il pourrait se casser quelque chose! Vous savez aussi bien que moi ce qui arrive aux chevaux incapables de se déplacer! D'ailleurs, à qui se destinait ce piège stupide et dangereux?"
Varda constata alors que Racië-ondo semblait fort effrayé par le monologue de sa cavalière. Elle lâcha Elladan et se radoucit en saisisant la bride du cheval. Elle ne pouvait pas bouger son bras pour le caresser, mais à défaut posa son front sur le chanfrein du gris pour lui murmurer des paroles apaisantes à base de cajoleries et d'excuses.
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Sam 16 Mar - 2:36
Une plaisanterie de mauvais gout Varda & Elladan
L'elfe se releva rapidement de sa rencontre avec le sol, heureusement pour elle, fait de terre et d'herbe, et non pas de pierre, et je l'accueille de l'un de mes grands sourires. Sourire qui s’efface cependant rapidement, car, malgré que je la dépasse d'une bonne tête et de plus d'un millénaire, elle s'hésite aucunement a me saisir par le col pour me faire la morale. J'avoue en rester interloqué, et, en premier lieu, ne pas trouver quoi répondre, tellement je ne m'attendais pas a celle la! Cependant, il ne faut jamais longtemps a l'un des fils d'Elrond pour retrouver la parole, et je finis donc par ouvrir ma grande gue*le. "Traitez moi d'imbécile pendant que vous y êtes! Aucun elfe censé ne monterai a cheval dans chemin si étroit, et, excusez moi de vous le dire, mais ma corde n'était certainement pas capable de soulever un cheval. Tout juste sa jambe se serai relevée d'une trentaine de centimètres, ce qui reste un mouvement normal pour un cheval. " Elle finit par me lâcher, se ré-intéressant a son étalon, qui, de son coté, ne semble pas apprécier l'énervement de sa cavalière. Tandis qu'elle le calme, je remet mon col en place tout en poursuivant, afin de ne pas me faire couper la parole, ce que je sens venir. "Quand au véritable destinataire de ce piège, a dire vrai, il s'agissait de votre supérieur, Haldir. Ne vous en faites pas pour lui, rester accroché ainsi, il connait... Bon, puisque je suppose que plus haut gradé que moi aura vent de cette histoire, me reste plus qu'a démonter mon installation....pour mieux la réinstaller ailleurs! Je m'y attelle d'ailleurs pendant que la réponse cingle dans mon dos, et, une fois toute la corde dépendue, tout en l'enroulant, je la mesure rapidement, a vu de nez, afin de vérifier ne pas l'avoir coupée trop court en délivrant Varda.
"Racië-ondo est un cheval de guerre, il sera confronté au cours de sa carrière des chemins autrement plus difficile à emprunter. Par ailleurs: comment croyez vous qu'un cheval dont la jambe est soulevé soudainement réagit? Il s'agite et s'embale: une mauvaise torsion est vite arrivée. N'essayez pas de me parler de chevaux, Elladan."
Varda fit le tour de son cheval pour essayer de remonter sur son dos. Il n'était pas aisé de se hisser d'une main et elle se maudit de ne pas avoir prit une selle. Mais bon, elle s'attendait à la base à faire une simple promenade pour accueillir de manière non-officiel son supérieur. Et à l'écurie, elle avait bénéficié de l'aide d'un de ses hommes pour monter. De guerre lasse, la capitaine monta sur une souche pour se hisser plus simplement sur son cheval, rouge d'un mélange de colère et de honte. Racië-ondo fit un tour sur lui même, comme perturbé par le poids de Varda. Il faudrait qu'elle trouve un moyen de le débarasser de cette agacante habitude avant de l'emmener sur un champs de bataille. Peu importait pour le moment, elle cherchait plus un moyen de quitter Elladan de manière théâtrale qu'une façon de corriger les défauts de comportements de Racië-ondo. L'étalon était jeune, il y aurait tout le temps de corriger ou de s'accommoder de chacun de ses problèmes, mais faire rentrer quelque chose dans la tête d'un archer de plus de mille ans serait visiblement plus dur. Varda regretta une fois de plus de ne pas avoir prit Arada-orë. Le vieil étalon était autrement plus impressionnant, avec sa large encolure et sa luisante robe noire. Racië-ondo ressemblait étrangement à un adolescent trop vite grandi en comparaison. La capitaine arrêta son cheval devant Elladan. L'animal était agité, comme toujours pour ainsi dire.
"Bien, je vais vous laisser, j'avais pour projet d'accueillir mon supérieur hiérarchique de manière un peu plus respectueuse."
Varda fit volter sa monture et partit au trot toujours énervée. Le galop aurait mieux convenu à son état, mais Racië-ondo ne c'était pas entièrement remis de sa course de la matinée. Elle jeta un dernier coup d'oeil rageur à Elladan.
Spoiler:
On conclu où tu as une idée pour la suite?
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Jeu 21 Mar - 1:09
Une plaisanterie de mauvais gout Varda & Elladan
Elle n'a pas l'air commode la rouquine. Peut être aurai-je du réfléchir a deux fois sur l'endroit ou poser mon piège. Enfin, après tout, cela était amplement de sa faute, elle n'avait qu'a ne pas se trouver la! J'oublierais de répondre a son nouveau commentaire a propos des chevaux, et a ceux qui disent que silence fait preuve d'assentiment, je répondrais que je n'avais effectivement pas calculé toute la problématique de ce cas. Cependant, je me garderai bien de le lui avouer en face.
La logique voudrait que j'aide l'elfe a la main blessée a remonter a cheval. Cependant, j'ai la présence d'esprit de ne pas m'y risquer. Qui sait, je serait bien capable de la faire monter pour mieux la faire redescendre de l'autre coté, et, même dans le cas ou cela ne me traverserait pas l'esprit, cela traverserait certainement le sien, et je risquerai plus de prendre un coup de botte pour se débarrasser de ma tentative d'assistance que autre chose.
Elle finit cependant, sans grande difficulté, aidée par une souche d'arbre, a monter sur sa monture, qui ne semble que moyennement apprécier de se voir de nouveau charger du poids de sa cavalière. Quelque part, ce jeune cheval dégingandé me rappelle Aranwë dans ses jeunes années, si on oublie le fait qu'il aurait préféré rendre visite a un troll que me laisser le chevaucher. Cependant, comme ma monture a mis son temps a me suivre sur tous les champs de bataille, je ne vois guerre ce "cheval de guerre" comme le dit Varda, au combat avant plusieurs mois. Peut être que je me trompe, mais le voir ainsi nerveux face a un elfe me laisse imaginer son état face a une armée d'orcs.
Je hoche la tête silencieusement lorsqu'elle me fait part de son départ, retenant avec grande difficulté le sourire qui me vient a l'entendre parler de Haldir et d'une manière plus respectueuse que la mienne de le recevoir. Je ne peux que lui concéder cela, même si je ne vois aucune autre manière de recevoir l'elfe blond qu'en lui jouant un mauvais tour. Bof, il peut rager, hurler et me promettre mille manières de mourir, je sais bien que, au fond, il ne m'en tient pas rigueur. La majorité des elfes est effectivement bien trop psychorigide, et un peu d'humour ne fait de mal a personne... la plupart du temps.
Une fois l'elfe lui faisant dos, repartant au trot sur son cheval, je n'hésite pas a laisser apparaitre ce sourire amusé... d'accord carrément éclaté de rire, que je retenais depuis plusieurs minutes. J'ai cependant le mauvais gout de remarquer qu'elle se retourne vers moi avec un regard noir. Je ne sais pas pourquoi, mais j'ai l'impression que nos relations ne sont pas prêtes de se réchauffer...comme je le dis, la longévité d'un elfe n'a d'égal que sa rancune... ou son opiniâtreté, cela dépend de chacun. Cependant, loin de m'en inquiéter, sitôt que l'écho du bruit des sabots de son cheval contre la terre quitte mes oreilles, je pars en sens inverse, un grand sourire sur les lèvres, ayant oublié le coté inquiétant de cette rencontre pour n'en garder que l'amusant, a savoir, avoir accroché une elfe de plus aux branches d'un arbre.