Gallogas était assis sur le dos d'une monture qu'il avait achetée il y a seulement quelques heures de cela. L'animal était un grand cheval noir, avec une petit tâche blanche au niveau du front. Il avançait élégamment sur le sol mou à cause de la récente pluie de la vieille. Lors de l'achat, le marchand ne cessait de rappeller la beauté de la bête bien que ceci n'importait guère le jeune mage. Celui-ci ne voulait qu'une monture pour le porter, lui ainsi que ses quelques sacs qu'il transportait partout. Il évitait d'emporter un trop plein d'affaire lors de ses voyages, afin d'être le moins encombrant possible. De plus, il n'était pas du genre à collectionner des babioles sans importances, après tout, elles n'iront pas dans sa tombe avec lui.
Il avait fallu quelques heures tout de même pour que Gallogas se sente -à peu près- à l'aise sur le cheval. Cependant, il gardait une démarche bien étrange, comme s'il avait peur de s'assoir entièrement à cause des punaises imaginaires gravé sur la selle. Pourtant, aussi étrange qu'était sa démarche, il avançait avec un minimum de dignité, tête haute, faisant comme si tout était normal.
Le soleil commençait doucement à se lever, et Gallogas s'accorda une petite pause. Il avait vagabondé la nuit entière, afin d'éviter d'être vu. Il n'aimait pas spécialement les témoins de ses voyages, même s'il n'avait rien de bien particulier à cacher ces temps-ci. Il décida d'arrêter l'animal derrière une petite bute d'herbe, puis descendit au mieux. Monter à cheval était une chose, en descendre en était autrement. Il réussit malgré tout à atterrir -plus ou moins- sur ses pieds. Il ne prit pas la peine d'attacher le cheval qui s'était automatiquement mis à brouter. Il marcha quelques pas, dans l'allure d'un cow-boy qui éprouvait enfin le sport qu'il venait de faire, puis s'assit d'une allégresse humaine, au pied de la colline. Les premiers rayons de soleil firent leurs apparitions, d'une nuance orangé.
Le silence fut une prière exaucée et le jeune homme en profita pour se reposer. Les oiseaux chantaient, le vent sifflait, le cheval broutait et l'homme dormait. Il rêva, paisiblement. Pourtant, un bruit le réveilla. Un cheval au galop. Il ouvrit les yeux en un sursaut, et fut aussitôt apaisé de voir que son cheval n'avait pas prit la fuite. Pourtant, pensa-t-il, je suis persuadé que... Le bruit des sabots ralentissaient peu à peu, tout en se rapprochant de la petite butte. Il entendit une langue, étrange à celle des hommes, qui calmait la bête au galop. De l'elfique.
Les elfes avaient aidé Gallogas dans le passé, mais il les avait snober sans jamais revenir sur ses pas. Il ne les appréciait pas spécialement, mais ne les rejetait pas pour autant. Gallogas se leva rapidement et repris rapidement les rênes. Là, il essaya tant bien que mal à monter.
-Arrête de bouger imbécile.
Il grimpa rapidement. Les bruits venaient désormais d'au-dessus. L'inconnu était monté sur la butte.
-Et si on la suivait? Dit-il à la bête, une envie d'aventure dans ses yeux.
Il pressa quelque peu son talon et demanda ainsi au cheval de monter la colline. La butte était plutôt grande et découvrit l'inconnu de profil, au sommet. L'inconnue était en fait une fille, d'apparence jeune femme. Un Elfe, sans aucun doute. Il s'avança, sur de lui.
-Eh bien mademoiselle? Que fait-on aussi tôt dans ce coin-ci de la terre ? En particulier pour une Elfe !
Le sourire qui s'était tracé sur son visage s'effaça en un rien de temps, lorsqu'il vit -et entendit, bien évidemment- une dizaine de chevaux galoper vers eux. De haut, ils semblaient petits, mais rapides et... fâchés. Il ne lui en fallut pas beaucoup pour entendre le "tlit". C'est elle qu'ils voulaient. Ils la pourchassaient pour quelques raisons que ce soit, et maintenant, il devait fuir lui-aussi. Il ne devait pas être vu ces temps-ci, mais son anonymat ne risquait pas de durer si on le surprenait avec une elfe pourchassé... Dans tous les cas, il ne fallait pas se faire prendre. Il décida de suivre le cheval qui le précédait, et ne tardait à mettre sa propre bête au galop, fuyant ceux qui les pourchassaient.
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Sam 16 Fév - 15:37
La fameuse poursuite
Gallogas & Idril
« Marche face au soleil sans craindre la brûlure du bonheur et laisse ton ombre lutter contre les ténèbres dans ton dos. »
Depuis combien de temps était-elle en fuite ? Elle n'en savait vraiment rien. Idril se contentait juste de courir, chevauchant les plaines avec sa monture. Elle espérait qu'elle parviendrait à les distancer suffisamment pour qu'ils ne puissent plus détecter sa présence. Elle galopait à vive allure, regardant de temps en temps derrière elle, pour avoir toujours assez d'avance pour ne pas se mettre en danger. Ces brigands étaient tout ce qu'ils y avaient de plus dangereux et de plus résistant depuis qu'elle les avait croisé, il la pourchassait en espérant prendre son cheval et tous ses biens. Les humains pouvaient parfois faire preuve d'une telle violence qu'elle se demandait comment leur race pouvait perdurer. Heureusement qu'elle avait conscience que les hommes n'étaient pas tous dans le même embarquement. Le vent soufflait dans les heures, elle parvint à passer les pentes sans la moindre difficulté, elle avait ralenti légèrement et c'est à ce moment présent qu'elle croisa un homme sur son passage, devait-elle poursuivre à vrai dire elle n'avait pas vraiment le temps de réfléchir à tout cela, elle ralentit sa cadence et lui fit face, s'adressant à son cheval en langage elfique afin d'apaiser ses mots et lui donnait le courage de perdurer dans cette ascension, pour ainsi assurer leur survie et leur résistance. Il était sur sa monture qu'il avait du mal à contrôler, mais surtout à diriger. Elle lui passa devant le gardant légèrement, sa capuche réveilla son visage et elle poursuivit sa fuite. Idril avait entendu les sabots d'un autre cheval la suivre, elle tourna son visage et alors qu'elle était sur le point de lui lancer une flèche elle se ravisa quand elle constata que c'était cet homme qui la suivait, sur l'instant il ne lui apparaissait pas comme une menace, elle le laissa donc la suivre tout en accentuant le galop. Alors qu'elle monta la colline son visage fit clairement son apparition. Elle se tourna vers lui quand elle l'observa en train de la rejoindre, il peinait. Elle était certaine que maintenant elle pouvait se permettre de se poser quelques secondes. L'homme s'adressa à elle, elle prit les rênes en main et ordonna à son cheval de se mettre de profil face à lui. Elle écoutait s'adresser à elle. Avant de poursuivre, pour ainsi lui répondre respectueusement tout en gardant sa méfiance au rendez-vous.
« Comme vous pouvez le constater, je me baladais dans la région et j'ai sans doute eu la malchance de me trouver dans un lieu à un mauvais moment. Vous savez les mauvaises rencontres ne se font pas tellement rare, de nos jours. Les hommes sont si influençables qu'ils peuvent vite perdre le sens du devoir et des valeurs. » -elle soupira fortement, elle avait raison et c'était ses propres convictions. Il y avait des hommes bons tout comme mauvais, aujourd'hui elle avait rencontré des hommes influençait, n'ayant point conscience de la valeur du respect et d'autrui.
Puis les chevaux apparurent devant ses yeux, elle ordonna à son cheval de se tenir prêts. Elle sortit son arc, elle pointa une flèche puis une deuxième touchant les hommes aux épaules, sans pour autant les tuer. Ce n'était pas son but de tuer des individus. Elle préférait les blesser, comme cela ils ne pouvaient plus la poursuivre et ils n'auraient pas de mal à s'en remettre. D'ailleurs deux d'entre eux, s'écroulèrent au sol et leur cheval prirent la fuite tandis que les autres ne prenaient même pas la peine de voir comment ils allaient ils continuaient leur poursuite. Elle osa la voix et porta son attention à l'homme qui était à ses côtés, elle lui dit rapidement.
« Fuyons nous n'avons pas le temps de parler ni même de faire connaissance. Si vous ne voulez pas mourir de leur main vous feriez mieux de me suivre. » - elle commença à prendre les rênes et elle tapota plusieurs fois les flancs de son cheval celui-ci comprit qu'il devait aller très vite pour pouvoir les semer.