Des fraises pour le boulanger ✖ Quête PNJ [Alcarin]

 Des fraises pour le boulanger

Certains donneraient tout pour pouvoir recommencer à zéro et oublier leur vie. Pour ma part, je donnerai cher pour retrouver cette partie de ma vie que j'ai totalement oublié. Pas tout non, parce que le chat, j'y tiens juste assez pour ne pas le donner dans le lot. Après tout, cette maudite boule de poil bien engraissée par les souris et autres rats qu'il trouve à bouffer dans l'arrière cour de la boulangerie, c'est bien le seul à ne pas m'avoir lâché depuis le plus loin que je m'en rappelle. Ce qui ne fait pas loin, vu qu'il était tout petit à l'époque, et que cela ne fait pas un an de cela.
Le Gouffre de Helm, j'y suis arrivé par le plus grand des hasards, comme si le destin avait voulu se jouer une dernière fois de moi en me faisant gagner cette cité dans laquelle je savais devoir me rendre sans en connaître la raison. A présent j'y suis, mais je ne sais toujours pas pourquoi. Alors je tente de faire ma vie, plus ou moins, en attendant de trouver mieux, de mettre assez de coté pour aller voir ailleurs. Et en la matière, cette boulangerie, ça a été du pain béni pour moi, même si le patron paye mal et aboie plus qu'il ne parle. Comme aujourd'hui, alors qu'il m'explique sans détour que je ne suis pas payé à rêvasser et que je devrais lui rapporter pour hier les fraises qu'il m'envoie chercher. Pour hier? C'est quoi encore cette idée bizarre? Comment je peux lui ramener pour hier quelque chose qu'il me demande aujourd'hui?
Je ne cherche pas plus loin, ramassant la bourse qu'il vient de poser sur la table avant de disparaitre du fournil, suivi presque à la trace par l'ombre féline qui n'est jamais loin de moi. La traversée de la ville est le genre de truc qui s'appelle une "promenade de santé" pour quelqu'un fuyant la foule, y a pas à dire... ou pas. Non mais, je suis bien mieux enfermé dans le fournil toute la journée moi!

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 Des fraises pour le boulanger

Bon, quitte à devoir sortir dehors, autant faire les choses vite et bien. Prendre des raccourcis imaginaires, ce n'est pas mon truc. Alors c'est parti pour prendre la route principale, directe et rapide, et passant même devant la taverne, où je pourrais récupérer de quoi manger ce soir. Le chat toujours dans mes pieds, je descend la rue sans vraiment m'occuper de qui passe à coté de moi, jusqu'à ce qu'à l'angle d'un croisement, des voix me fassent hésiter, comme je n'ai aucune difficulté à les reconnaitre. Impression confirmée comme, après avoir passé le carrefour, je tombe sur le trio infernal ayant décidé de me pourrir la vie depuis mon arrivée dans cette cité. Sincèrement, un passage à tabac de plus, ça ne me dit pas mais alors pas du tout, et, de toute façon, c'est pas vraiment le courage qui m'étrangle. Je tourne donc les talons avant d'attirer leur attention avant de m’éclipser par une allée transversale, le chat toujours sur les talons... quoique non, il a trouvé une souris à pourchasser.

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 Des fraises pour le boulanger

Une ruelle, puis une autre, et encore une autre. Heureusement pour moi, je commence à connaitre la cité comme ma poche. Aussi, je ne prend pas tant de retard que ça pour rejoindre le marché. Au milieu de la foule, je cherche un moment l'étal du marchand de fruits et légumes pour finalement découvrir qu'il n'est pas là où il se place habituellement. C'est bien ma veine. Je traverse donc la place pour finir par le rejoindre, et il ne faut pas trente secondes pour qu'il m'annonce qu'il n'a plus de fraises pour aujourd'hui, me signifiant d'aller voir directement chez son fournisseur si je tiens vraiment à en avoir. Si j'y tiens vraiment, non, mais mon patron oui, alors, ai-je le choix? Je le remercie rapidement avant de m'éloigner, reprenant le même chemin qu'à l'aller, à travers les ruelles obscures, pendant que je calcule grosso modo le temps qu'il va me falloir pour faire l'aller-retour jusqu'à là-bas. D'un coté, je vais les payer moins cher, ces fraises, de l'autre, il va me falloir une bonne heure pour les lui ramener ... Bah oui, à pied, bien sur, celui qui me verra m'approcher d'un cheval sera plus saoul qu'un cochon.

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 Des fraises pour le boulanger

Devoir sortir de la cié par ce cagnard, c'est bien ma veine. Enfin, quand faut y aller, faut y aller, et donc allons-y. C'est pas que j'y tienne tout particulièrement, mais j'ai pas vraiment le choix, si? C'est que je tiens un minimum à ma place, quand même. Le patron est chiant, mais au moins, je suis tranquille, enfermé dans mon fournil à longueur de journée. Pas de clients avec lesquels devoir me montrer poli, personne pour venir me casser les pieds, le paradis. Alors je marche m'écartant vivement du chemin quand j’entends un cheval arriver au galop derrière moi, pour ne reprendre ma route qu'après qu'il ai disparu de mon champ de vision et avoir vérifié qu’aucun autre ne se montrait. Non mais sérieusement, faut être maso pour s'approcher de trucs pareils, on dirait des Oliphants miniatures!
Enfin bref, après une bonne heure de route, j'arrive enfin chez le fournisseur où je récupère les fraises demandées par mon patron. Je repart aussi sec, sachant qu'il saura déjà me faire la morale pour le retard pris, même s'il n'est pas de ma faute, et même si je regrette de n'avoir rien emporté pour me désaltérer devant le soleil frappant fort sur la route, j’oublie tout de suite l'idée de passer par la taverne en revenant. Pas fou.
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