Elrond | My memory reaches back even to the Elder Days.

My memory reaches back even to the Elder Days.

Elrond

On dit d'Elrond qu'il est l'un des plus sages et des plus puissants Eldar, autant respecté parmi les elfes que parmi les hommes. Elrond est calme et doux, il apporte des conseils avisés à qui le lui demande. Comme bon nombre d'elfes, sa patience n'a que peu de limite. Chaleureux et accueillant, il ne refuse pas l'hospitalité à qui en a besoin. Dévoué aux elfes qui habitent à Fondcombe, il a toujours œuvré pour le bien de ses pairs mais également pour celui de la Terre du Milieu, autant qu'il le pouvait. Bien qu'il soit plus enclin à la réflexion et à la discussion, Elrond est un courageux guerrier, ce qui ne l'empêche pas de remettre en question le bien fondée des conflits en eux-mêmes.

Le visage d'Elrond était sans âge, ni jeune ni vieux, bien qu'on y pût lire le souvenir de maintes choses, tant heureuses que tristes. Sa chevelure était sombre comme les ombres du crépuscule, et elle était ceinte d'un bandeau d'argent ; ses yeux étaient du gris d'un soir clair, et il y avait en eux une lumière semblable à celle des étoiles. Il paraissait aussi vénérable qu'un roi couronné de maints hivers, et pourtant aussi vigoureux qu'un guerrier éprouvé dans toute la plénitude de sa force.

Ton histoire

Ma mémoire porte jusqu'aux Jours Anciens. Eärendil était mon père qui naquit à Gondolin avant sa chute ; et ma mère était Elwing, fille de Dior, fils de Lúthien de Doriath. J'ai vu trois âges dans l'Ouest du monde, et maintes défaites, et maintes victoires sans lendemain. Je pourrais vous conter sans rien omettre chacun des événements qui régirent ma vie, mais il faudrait alors que nous passions, tous deux, plus de six millénaires à converser, car chaque instant d'une vie a son importance. Aussi, me contenterais-je, vous comprendrez aisément ce choix, de vous donner les grandes lignes de mon existence.

Le Premier Âge touchait à sa fin lorsque nous vîmes le jour, mon frère, Elros, et moi. Deux jumeaux, deux Peredhil, à savoir deux semi-elfes. L'ouest de la Terre du Milieu, le Beleriand, aujourd'hui submergé, connaissait alors l'influence néfaste de Morgoth, le Noir Ennemi du Monde. Nos premières années se firent aux Havres du Sirion, dernier refuge des elfes et des hommes en ces lieux. Eärendil nous laissa avec notre mère afin de se rendre auprès des valar et d'y trouver aide et pardon. C'est pendant son absence, alors que nous n'avions passé que six ans sur cette terre, que les havres furent attaqués. Les fils de Fëanor ayant appris que notre mère avait en sa possession le Nauglamír hérité de ses grands parents, serti d'un des trois Silmarilli forgés par leur père et contenant la lumière des deux arbres du Valinor, cherchèrent à le récupérer. Elwing, notre mère, échappa au massacre en prenant la fuite, avec le précieux bijou à son cou. Ce fut la dernière fois que je la vis. Quant à nous, nous fûmes capturés par Maedhros et Maglor, deux des sept fils de Fëanor. Bien qu'en captivité, nous n'eûmes pas à supporter de mauvaises conditions de vie, Maglor, dégoûté par le serment qu'il avait fait avec ses frères, s'occupant alors de nous. Ce ne fut qu'à la fin des Jours Anciens, lors de la Guerre de la Grande Colère, que nous retrouvâmes la liberté. Morgoth maintenant vaincu, le Beleriand submergé, nous allions devoir faire des choix concernant notre existence à venir. Les valar, avant de repartir en Valinor, nous laissèrent le choix entre la vie de mortel ou d'immortel. Elros, de par sa valeur et son cœur généreux, choisit de demeurer parmi les hommes, devenant alors le premier Roi des Númenor. En ce qui me concerne, je choisis les elfes.

Je suivais alors Gil-Garad en Lindon, dernier vestige du Beleriand. Là, nous connûmes plusieurs années de paix, prospérant dans un univers calme. Cependant, le Mal ne se tient jamais très longtemps à l'écart, il doit forcément y avoir un temps où il refait surface. Se présentant à nous sous les traits d'Annatar, Seigneur des dons, Sauron, ancien serviteur de Morgoth, voulu nous corrompre par ses paroles. Malgré toutes mes mises en gardes, appuyés par l'avis de Gil-Galad, les elfes se laissèrent influencer, forgeant alors les anneaux du pouvoir, dont l'histoire ne peut vous être inconnue. En 1695 du Second Âge, les desseins de Sauron ne pouvaient plus être ignorés de quiconque, et ses armées commencèrent à envahir l'Eriador. Gil-Galad m'envoya en Eregion, proche des Monts Brumeux, mais deux ans plus tard, nous dûmes battre en retraite. C'est alors que j'érigeais Imladris, le refuge de Fondcombe. Vice-régent des elfes, j'héritais de Gil-Galad, Vilya, l'anneau de pouvoir le plus puissant, hormis l'Unique. Vierge de tout mal, car sa création n'avait pas été dirigée par Sauron, cet anneau était serti d'un saphir d'un bleu rare. L'anneau de l'air me permit dès lors d'offrir refuge et protection aux ennemis du Mordor. Commandant de l'armée royale, je combattis lors de la Guerre de la Dernière Alliance, pendant laquelle mon mentor et ami, Gil-Galad trouva la mort de la main de Sauron, en même temps notre ennemi périssait de celle d'Isildur. L'arrogance et la cupidité des hommes trouvèrent alors meilleur écho aux oreilles du Roi du Gondor et mes conseils n'y changèrent rien, l'anneau unique fut sien au lieu d'être détruit. Suite la destruction de leur royaume, j'accueillis les héritiers d'Isildur à Imladris, conservant précieusement les symboles de leur famille.

C'est au début du Troisième Âge que je fis la rencontre de Celebrían, fille de Galadriel et de Celeborn, dont la beauté égalait celle des deux arbres du Valinor : sa peau pâle mais brillante comme la lumière de Telperion et ses cheveux dorés et chatoyant comme celle de Laurelin. Je l'épousais en l'an 109, vingt après, elle m'offrait deux jumeaux, Elladan et Elrohir, puis une fille, Arwen, cent ans après eux. Les deux jumeaux furent assez tôt envoyés auprès de Thranduil afin qu'il étudie à ses côtés. Cette séparation, bien qu'intéressante pour l'éducation des mes fils, qui, je l'espérais en vain – je le sais maintenant – s'assagiraient en compagnie du Roi de la Forêt Noire, me coûta, autant qu'à mon épouse. J'assistais, aux côtés de Galadriel et de Gandalf au premier Conseil Blanc, dirigé par Saruman et continua à assister aux suivants. Alors que le Troisième Âge se déroulait sans encombres majeurs, Celebrían fut capturé par des orques. Bien que nos fils la libérèrent et la ramenèrent à mes côtés, les tortures qu'elle avait subit ne l'avait pas seulement atteint physiquement, ces blessures là, je les soignais par la suite sans mal, mais également psychologiquement. Traumatisée, ma femme choisi de quitter la Terre du Milieu pour pour rejoindre les Terres Immortelles, nous laissant derrière elle jusqu'à ce que l'heure soit venue, pour nous, de la rejoindre. Suite à cette séparation, je décidais d'envoyer Arwen auprès de Galadriel.

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