’après midi venait de toucher a sa fin et le Soleil n’allait pas tarder à disparaitre derrière les collines du Quartier Est. Le retour du Quartier Ouest fut plus long que prévu et le soulagement d’être bientôt chez elle se faisait plus grand. Les jours de marches dans la Comté sont attendus par les Habitants avec une telle impatience qu’il régnait à chaque fois une grande agitation les jours précédent cet événement. Ce n’est un secret pour personne, les Hobbits aiment se retrouver pour n’importe quelles occasions, pour manger, discuter, boire ou s’amuser et quoi de mieux qu’un marché pour faire tout ca ? Il y a peu de chose à savoir sur ce peuple de Semi Hommes aux mœurs particuliers mais ils arriveront toujours à vous surprendre d’une manière ou bien d’une autre. Sur la place de Grand ‘Cave sur les Hauts Blancs, la principale ville de la Comté après Hobbitebourg, les petits étalages avaient déjà envahis les pavés, offrants odeurs et couleurs en tout genre au milieu de ce joyeux bordel. Les rires et les bavardages s’élevaient d’en l’air avec les volutes de fumées des Pipes. Encore une belle journée de Printemps bien remplie. Elle en avait fait du chemin depuis de Quartier Est pour arrivé au Quartier Ouest – six heures de trajets si l’on se voulait précis- mais rien ne l’aurait fait manquer ce rendez vous hebdomadaire. Partir bien avant le petit matin ? Pas de problème ! De toute manière elle n’était pas une grande dormeuse et se levait aux aurores tout les jours ! Rester assise dans une carriole six heures durant ? Là c’était déjà un peu plus difficiles, mais au diable ! Jamais elle n’avait loupé le Marché de Grand’Cave, il n’est point question de commencer maintenant.
Liùsaidh n’y allait jamais pour vendre quoique ce soit – de toute manière elle n’avait rien à vendre si ce n’est quelques remèdes a bases de plantes, rien de très folichons car elle ne procurait ses services que sur demande – mais pour acheter et surtout voir du monde. Et puis aussi – tout le monde sait ça- il n’y avait rien de mieux qu’un marché pour savoir tout ce qui se passait dans la région : quel famille allait s’agrandir, qui allait épouser qui, où serait la prochaine foire, qui était ou non invité au quatre-vingtième anniversaire d’une telle…Elle ne prêtait qu’assez peu souvent l’oreille à ce genre de potins mais aujourd’hui elle avait surprit une conversation des plus intéressantes entre la Boulangère et l’Ancien. « Le bruit court qu’une troupe de nains farfouillent du coté du Quartier Nord…Des Nains en Comté ! Il se trame des trucs pas tres clair, je vous le dis… » Avait il dit, titillant la curiosité de la jeune hobbite .La boulangère avait alors répliqué « Des Nains ! Et puis quoi encore ? Pourquoi pas des Elfes qui viennent camper dans les champs des FierPieds ?! » Liùsaidh n’avait pu s’empêcher de rire doucement devant la vision des elfes d’Ilmaris investirent les champs de maïs dans le Quartier Sud. Mais la rumeur devait sans doute être vrai car elle-même en avait croisé en passant par Bree pour son retour de Fondcombe, sauf qu’elle ignorait pour quelle raison ils s’aventuraient au cœur de la Comté…Ne voulant pas être prise à parti pour savoir ce qu’elle pensait de cette intrusion dans leurs terres, elle préféra s’éloignée, entendant dans son dos la boulangère et l’Ancien partir dans un débat houleux sur la véracité de cette rumeur.
Et maintenant qu’elle s’approchait de son Trou, elle n’avait cessé de cogiter sur cette rumeur. Si c’était vrai, cela n’envisageait rien de bon …Du moins ils ne devaient pas traverser la Comté juste parce qu’ils avaient envie de faire un petit tour chez les Hobbits en toute innocence, il y avait anguilles sous roche ! Un frisson la parcouru à l’idée de croiser une troupe de nain sur sa route…Elle n’en avait rencontré qu’en de rares occasions durant ses courts séjours à Bree et on ne pouvait pas dire qu’elle avait apprécié ces étranges personnages. Trop bourrus, bruyants et guères courtois. Rien voir avec l’idée quelle se faisait des nains, tels qu’ils étaient décrits dans les livres qui ornaient sa bibliothèque…Et puis après avoir côtoyer des années durant les Elfes de Fondcombe, il était certain que les Nains ne possédaient pas la même prestance. Liùsaidh chassa l’idée sogrenut de tomber sur eux de ses pensées quand la vision rassurant de l’Arbre qui surplombait son logis se dessinait enfin. Etre de retour chez soi était toujours quelque chose d’agréable, sentir ces odeurs familières, retrouver ses habitudes...Même si elle n’était pas partie depuis longtemps elle avait quand même cette petite bouffer de soulagement quand elle passait la porte. Sentiment partagé par Pétille, sa chienne, qui se jeta sur elle des son arrivés. Mais pas le temps de se poser sur le fauteuil ! Non elle devait ranger ses courses – Pains, fromages, et autres babioles en tout genre qui, ne sait on jamais, pourraient peut être servir un jour – puis se rendre en foret voir ses oiseaux. Elle prit tout de même le temps de se faire un petit casse croute, se changer et mettre en route le feu pour réchauffer le Trou et passer une bonne soirée.
Le chemin jusqu'à la Volière ne faisait que deux kilomètres mais la petite inquiétude qui l’avait suivie tout au long du retour ne le quitta pas, la faisait arrêter et tendre l’oreille à chaque bruits suspects .A ses côtés, Pétille gambadait joyeusement, comme si les tracas de sa maitresse ne l'intéressaient guère. A là vu de sa chienne courant après un papillon de nuit - courageux l'insecte pour sortir par cette fraicheur- un sourire se dessina sur son visage. Elle arriva enfin à la volière. Du moins dans la parcelle de foret où elle se trouvait. Son père était à l'époque propriétaire d'un grand terrain non loin du sous bois qu'il avait clôturé pour y installer ses oiseaux. Des cabanons en bois, assez grande pour y loger un cheval- voir deux pour certains cabanons- étaient construits ca et là. Des petites portes rondes laissant seulement passer un hobbit et des fenêtres grillagées, aménager pour faire le bonheur des oiseaux et tous orientés plein sud pour profiter au maximum de la chaleur bienveillante du Soleil. Voilà la plus grande richesse ce possédait Liùsaidh, héritée de son père. La seule volière ouverte où les oiseaux pouvaient aller et venir à leur guise était celles des corbeaux. Oiseaux intelligent, ils revenaient toujours à la maison, fidèles à leurs nids jusqu'à leur mort. Du moins lorsqu'il n'y avait pas de problème. Sortant un petit trousseau de clef de sa besace, elle ouvrit la porte en bois et se glissa à l'intérieur. Coassements et battement d'ailes agacés l'accueillir, restant bien immobile contre la porte refermée, elle attendit que l'agitation passe. Une fois les oiseaux calmés, elle fit le tour des nids, comptant les oiseaux qui se trouvaient là. Sur les six corbeaux, il n'y en avait que cinq, dont un qui était posé sur un arbre non loin de là. Liùsaidh ne s’en inquiéta pas plus que ça, cela arrivait que parfois l’un d’eux rentre tard, elle se fera du souci que s’il n’était pas revenu au matin. Elle fit ainsi le tour de tous les cabanons, fermant les volets des oiseaux diurnes comme les faucons et les pigeons, ouvrant les grillages des nocturnes pour qu’ils puissent aller chasser à leurs guises.
La nuit était déjà tombée quand enfin elle se décida à prendre le chemin du retour, laissant le couple de chouettes épervières qu’elle observait depuis un moment, mais alors qu’elle fermait la porte de la volière, Pétille grogna. Liùsaidh regarda sa chienne avec stupeur. Ce n’était pas dans ses habitudes de gronder et montrer les dents sans raison apparente. Levant la lanterne, elle éclaira les alentours. Rien. Elle posa la main sur le dos de sa chienne, l’invita à la suivre mais elle ne bougea pas, gronda toujours en regarda l’obscurité devant elle. Une chouette ulula puis s’envola, sa silhouette blanche fantomatique passant dans la lueur de la lanterne alors que le bruit d’un craquement fit sursauter Liùsaidh.
« Qui...Qui va-là ?» dit-elle d'une voix hésitante. Peu trouillarde d'ordinaire, elle était pourtant sur ces gardes avec cette nouvelle rumeur. Elle accroupie prés de Pétille « Va Pétille. Va voir. » Lui chuchota elle alors que la chienne s’avançait sans hésitation dans le noir en grondant de plus belle.
Spoiler:
Désolée de l'attente Et désolée de la qualité du Rp je suis nulle pour les commencer *sors*
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Jeu 22 Aoû - 14:19
Meetings we not expect.
Jamais auparavant il ne s'était aventuré aussi loin de sa terre natale, jamais il n'aurait cru pouvoir le faire aussitôt d'ailleurs car pour un nain, Fili était encore considéré comme étant un jeune adulte. Avec tout ce que cela pouvait impliquer bien sûr. Qu'il n'était sans doute pas encore prêt pour s'aventurer aussi loin de chez lui, qu'il avait tendance à ne pas trop réfléchir avant de se lancer tête baissée vers le danger et qu'il ne devrait pas être là. Mais la quête de son oncle était bien trop importante pour qu'il accepte d'être laissé de côté pour cette simple raison. Sa mère avait eut beau les menacer de les étriper elle-même si jamais ils rentraient sains et saufssn frère et lui mais ça n'avait pas su les décourager pour autant et croyez bien que Dis pouvait être effrayante et menaçante quand elle le voulait. Thorin en personne n'avait pas eut plus de succès vous me direz et ils ne seraient pas trop de deux en plus pour mener à bien cette quête d'ailleurs. Car de ce qu'il en avait compris, la tâche ne serait pas la plus aisée, loin de la même. Ils devaient se rendre avant tout chose dans la Comté, afin de rejoindre le Hobbit que Gandalf avait désigné comme leur cambrioleur attitré. La Comté. Un lointain territoire que Fili ne connaissait que vaguement de nom. Tout comme ses habitants à vrai dire, il n'avait jamais rencontré le moindre hobbit de sa vie après tout. Lui ne connaissait que les Montagnes Bleues et leurs alentours plus ou moins proches. A force de partir en vadrouille avec Kili, il en connaissait chaque recoin, chaque raccourci et chaque piège aussi. Mais à présent qu'il était pour ainsi dire en terres inconnus, il était partagé entre l'excitation de découvrir ces nouveaux horizons et le sentiment de méfiance qui en découlait tout aussi naturellement. Même si évidemment, le sentiment le plus répandu chez lui restait le premier puisqu'il lui semblait que rien ne pourrait vraiment lui arriver par ici de bien méchant, surtout si son cadet l'accompagnait tout au long de son périple. Oui, car il avait été convenu que la Compagnie se retrouverait chez le cambrioleur, il était plus sage et plus prudent que chacun ou certains d'entre eux empruntent un chemin différent, juste au cas où.
Mais même s'ils avaient pris un autre chemin que les autres, on avait du remarquer leur arrivée en terre hobbite car il était assez rare pour ne pas dire inédit que des nains s'aventurent en ces terres aussi éloignées de leur montagnes chéries. Et c'est vrai que Fili souffrait un peu du mal du pays comme on dit, peu habitué à voir d'autres paysages, pas d'aussi verdoyants en tout cas. Il avait entendu dire que ce peuple appréciait grandement la terre, les plantes et tout ce qui poussent sous/en terre et il ne pouvait constater que ça n'était pas qu'une rumeur à voir autant de champs et de près depuis qu'il avait franchit les limites de la Comté avec son frère. Mais pas le temps de s'arrêter pour faire une visite guidée, ils étaient attendus chez ce Bilbon Sacquet dans moins de deux jours à peine, pas le temps de trainer. Mais bien sûr, ils ne passaient pas vraiment inaperçus par ici, dénotant des autres habitants de par leurs vêtements et leur attirail puisque en matière de tailles, ils étaient relativement similaires. Et évidemment, ils avaient fait un arrêt par une taverne après avoir marché pendant près de deux jours sans s'arrêter. Décidément, les nains ne savaient pas réellement être discrets la plupart du temps et surtout pas dans une taverne où la bière coulait à flot. Mais à présent qu'ils se rapprochaient véritablement de leur but, ils convinrent qu'il était temps pour eux de faire une nouvelle pose et Fili se proposa d'aller chasser leur repas, étant un meilleur pisteur et chasseur que son frère, il en aurait sûrement pour moins longtemps que lui même si sa petite séance de chasse serait sans doute plus longue qu'à l'accoutumée étant donné qu'il ne connaissait pas les lieux. Après avoir installé un petit camp spartiate sous le couvert d'un immense arbre, Fili partit donc laissant Kili derrière lui, ce qui ne semblait pas enchanté son cadet mais il se plierait à ses ordres quand même. Il savait bien que son frère refuserait qu'il l'accompagne, trop dangereux, en restant en arrière, en cas de danger il pourrait toujours s'enfuir. Même si le connaissant, il viendrait plutôt à son secours si ça devait arriver. Oui, on ne les appelait pas les inséparables sans raison après tout.
Mais visiblement l'aîné des héritiers de la ignée de Durin avait sous-estimé le temps qu'il lui faudrait pour trouver une proie digne de ce nom qui serait capable d'offrir assez de nourriture à son frère et lui dans les parages car voilà près de trois heures qu'il était parti à présent et il n'avait rien pu attraper de plus qu'un simple écureuil. Et il commençait à faire nuit à présent. Pas qu'il ne sache pas se repérer dans le noir mais il ne connaissait pas les étoiles de cette partie de la Terre du Milieu et hors de question de faire un feu maintenant s'il voulait encore espérer attraper quelque chose. Plus il avançait dans la forêt et plus il lui semblait vain de poursuivre son chemin mais lorsqu'il voulu rebrousser chemin, un grognement l'arrêta net. Un animal avait détecter sa présence, aucun doute là-dessus. Il chassait depuis assez longtemps pour connaître certaines choses et il savait qu'au moins tant qu'il restait dissimulé derrière cet arbre, on ne le verrait pas à défaut de pouvoir le sentir. Il ne put voir que la personne qui était présente avec ce chien essayait de repérer sa position dans la pénombre grâce à lanterne, puis ça n'était pas comme s'il allait donné sa position si facilement. Mais peu de temps après, il entendit la personne -une femme visiblement- encouragea l'animal à venir à sa rencontre. Il fut bien sûr contraint de sortir de sa cachette alors que la chienne s'approchait dangereusement de lui en montrant les crocs. « Je ne lui ferais rien si vous lui dites de reculer, dans le cas contraire, je me défendrais. » lâcha-t-il à voix haute sans pour autant quitté des yeux la chienne pour le moment, les mains posées sur les gardes de ses épées. Il ne comptait pas en effet se laisser attaquer aussi simplement quand même. Voyant que le message était passé et que l'animal abandonnait son air menaçant, il prit enfin la peine de regarder dans la direction de la jeune hobbite qui semblait stupéfaite de le voir là. « Je ne vous veux aucun mal, j'étais simplement en train de chasser. » Ça elle ne le croirait sûrement pas mais c'était pourtant la vérité. Elle ne lui avait rien fait alors pourquoi l'attaquerait-il ? Surtout qu'à présent, Kili devait s'être mis à sa recherche, il n'avait donc pas de temps à perdre à s'attirer de nouveaux ennuis même si cela semblait lui arrivé en permanence pourtant comme s'il était un véritable aiment à embrouilles.