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Un service pour un autre, aidons nous [ Bard & Cyrïelle ]

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Dim 14 Déc - 13:40

Bard & Cyrïelle

Tu me remercies, mais c'est moi qui devrais te le dire.
C’était ce genre de moment que tu appréciais. Un moment calme dans l’endroit qui te servait de maison dans cette petite ville humaine. Calme et silencieuse, la belle Esgaroth n’était peut-être pas le meilleur des mondes, mais il était un monde bien plus beau endormi qu’éveillé. C’était comme cela depuis que tu étais arrivée et ton humble avis était que la nuit tout était plus beau. Les lumières qui émanaient des maisons de bois flotté se reflétaient doucement et en harmonie avec l’eau noire, lui donnant une chaleur sans pareille. Toi qui étais une fervente admiratrice des étoiles, la lumière d’une bougie reflétée dans l’eau était semblable à celle des étoiles dans le grand ciel noir. Tu ne savais que dire quand là, tu observais encore ce phénomène bien humain de ta fenêtre. Décalant de ta fine main, un rideau de coton bien lourd, tu aimais voir ce calme ambiant pour calmer les pensées noires et douloureuses qui te venaient, aujourd’hui, du moins, cette nuit, c’était jour de fête à Mirkwood te semblait-il. Alors que tu aurais eu l’envie plus que précieuse de retourner dans ton royaume de la forêt noire pour y participer, tu étais bloqué ici par ta propre arrogance. Quand est-ce, que ton père te jugerait, il prête à revenir parmi les tiens ?

Cette pensée te fit soupirer d’agacement et tu lâchas le rideau. Revenant doucement en place, tu étais déjà retourné vers ta table, grossièrement taillé, elle était pourtant bien là. Tu étais loin des richesses du peuple elfique et tout ça était ta sombre faute en somme. Tu regardas le plafond, entrainant la folle cascade de tes cheveux blonds à retomber dans ton dos, de fines boucles rebondissant au bout des mèches d’or qu’étaient les tiennes. Tu avais la grâce d’un elfe et pourtant tu devais vivre comme une humaine, cela était décidément bien injuste. Et tu t’y faisais de plus en plus cependant. D’un geste furieux, tu empoignais pourtant un bout de pain pour te le fourrer dans la bouche, évitant de t’énerver tout haut, les murs étaient peu épais et le fait qu’il y a d’une part et d’autre des voisins te dérangeait quand il s’agissait de garder un secret bien au chaud. Qui à Esgaroth savait pour ta nature sylvestre hormis celle que ton père avait payée pour te garder au chaud… Personne.

Un instant, tu réfléchis en t’asseyant enfin sur le couvercle d’une malle. Si tu venais à nouer des liens que penseraient les gens ? Se diraient-ils que tu les avais trahis, car tu n’aurais pas eu confiance en eux ? Tu serais une menteuse, en plus d’une cachotière. C’était certainement autre chose, tes futurs amis à Esgaroth devraient être au courant de cela, s’ils étaient vraiment des amis, ils ne diraient rien à ces personnes avides de richesse. Mais tu avais cette peur de faire le premier pas. Qui serait assez proche de toi dans cette situation délicate ? C’était en effet quelques choses d’assez meuble, marcher ici et là en pensant que si l’on donnait confiance à la mauvaise personne, on tomberait. L’idée était assez rebutante, mais aucune personne, humaine ou naine ou encore elfique, ne pouvait garder des secrets indéfiniment. Te levant sans te presser, tu ouvris cette malle en osier tressé, dévoilant quelques toilettes venant de Mirkwood, des bijoux et autres plumes d’oiseau rare que tu aimais porter pour les fêtes. Dans le fond bien caché, un coffret de velours émeraude, que tu sortis avec méticulosité. Tu refermas la malle posant ce trésor sur le couvercle. Tu savais très bien ce qu’il y avait à l’intérieur posé sur le velours. Tu l’ouvris en souriant avec nostalgie, la tiare de ta mère était la tienne depuis qu’elle vous avait quitté toi et ton père. Faite d’argent et de gemmes blanches, elle était travaillée comme tous les bijoux elfiques, avec grand raffinement.

Tu te perdis dans ta contemplation quelques minutes avant de la prendre délicatement dans des mains et de la porter sur ton crâne et d’aller t’admirer devant un miroir de première nécessité. Ca faisait plus d’une année que tu ne l’avais pas porté et tu n’étais certes pas coiffé pour la mettre à ce moment précis, mais ça te fit du bien, tu te sentis un peu plus près de ton père et du peuple que tu avais quitté. Tu restas là quelques minutes, sortant par la suite des robes de velours et de lin blanc. Des tissus rares et beaux. Par surprise, tu sortis une cape t’ayant appartenu il y a quelques siècles déjà. Tu étais plus jeune et bien plus petite, pas de grand-chose, mais tout de même. D’un tissu brun, brodé sur le bas de fils d’argent, tu la mises sur la pile des vêtements que tu récupérais pour cet homme. Après tout, cette cape ne te serait plus utile dans le futur.

Soudainement, on frappa à ta porte, si tard le soir, tu sursauter, manquant de faire tomber la tiare sur le sol que tu rattrapas de justesse maudissant celui qui venait de te faire peur comme ça. Rabattant tes cheveux sur tes oreilles, tu remis la tiare dans le coffret le fermant sans le ranger dans la malle pour autant. Tu ajoutas d’une voix claire : « J’arrive, ne bougez pas ! ». Certes, dehors il faisait froid, mais bon, c’était déjà pas mal fou de sortir par un temps pareil, alors pour venir te voir c’était encore pire. Relevant le bas de ta robe brune, pour avancer légèrement plus vite, tu remis en place ta chemise bouffante en dessus, avant d’ouvrir à l’inconnu derrière ta porte.

Quelle ne fut pas ta surprise de voir le visage du batelier devant ta porte, tu n’ajoutas rien, juste un geste de la main et le fait que tu t’écartas pour la laisser entrer. Si un honnête homme comme lui devait prendre froid, tu t’en voudrais surement. Mais c’était une vraie surprise de le voir là et en fait, tu étais même contente de le voir. Il avait des enfants au vu des vêtements qu’il t’avait amenés l’autre fois. Quand il se décida, tu fermas la porte derrière lui pour que l’air frais du soir ne rentre pas, risquant d’éteindre le petit feu qui craquait dans l’âtre. Tu n’étais certes pas intimidée par sa présence, quoiqu’un peu, on parle souvent de lui dans les rues, un rebelle à l’autorité. Mais tu demandas doucement : « Je peux faire quelques choses pour toi ? Il y a un problème avec ce que je t’ai recousu la dernière fois ? » Tu lui avais dit ‘tu’, mais bon, quand quelqu’un vient chez vous pour la deuxième fois, ce n’était plus vraiment un étranger.

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Lun 22 Déc - 22:09

Un service pour un autre, aidons nous

Cyrïelle Valdóttir et Bard l'archer
"Je crois qu'il y a une erreur"
La nuit était calme. Je venais de souhaiter bonne nuit à ma petite Tilda qui s'était endormie devant l'âtre de la cheminée. Je l'avais portée jusqu'à son lit et l'avais bordée, elle et sa poupée en laine qu'elle aimait tant. J'avais embrassé le front de ma chère fille, puis j'avais doucement refermé la porte derrière moi, faisait signe à Sigrid et Bain d'être plus silencieux à présent. Il fallait laisser leur petite sœur dormir tranquillement. Ils comprirent mon geste et baissèrent le ton. Je remarquais alors une pile de linge posée sur la table, attendant qu'on y touche. C'était les vêtements que j'avais fait recoudre. Je les avais posés là et les avais oubliés. Tant que j'y pense, profitons-en pour voir dans quel état ce linge était désormais, voyons si cette couturière qu'on m'avait recommandée était aussi douée qu'on le disait.

Je m'approchais de la table et débutais mon inspection. Tout semblait en ordre. Les habits avaient bien été recousus, c'est presque s'il n'y avait jamais eu de trou. Ce qu'on disait à propos de cette femme était vrai alors. Pour ça, elle savait très bien recoudre! J'eu presque fini mon inspection que quelque chose attira mon regard. Une minute... Ce chandail n'était pas à moi. Et ça? Pourquoi ce linge était-il là? Neuf en plus! J'étais presque tenté de le garder et de ne rien dire. Je dois vous avouer qu'un peu de nouveaux vêtements ne ferait pas de mal à ma famille. Mais je ne suis pas comme ça. « Il doit y avoir une erreur... » marmonnais-je pour moi-même. La couturière avait dû mélanger quelques commandes. C'était impossible... J'attrapais un grand sac de toile et y mis les vêtements qui ne m'appartenais pas. « Je reviens, il y a une erreur avec ce que la couturière nous a donné. » signalais-je à mes deux plus vieux enfants. J'enfilais mon grand manteau et sorti dans l'air froid du soir. Ce n'était pas un temps à trainer dehors, ça je vous le dis!

Pour me réchauffer un peu, je marchais à vive allure, tenant fermement le sac de linge entre mes doigts. Bientôt, la maison de bois où travaillait cette fameuse couturière - quel était son nom déjà? Ah oui, Cyrïelle! - apparut. Je pressais le pas et cognais trois coups en atteignant la porte de la demeure. Je perçus distinctement la voix claire de Cyrïelle s'élever, me disant de ne pas bouger, qu'elle arrivait. Ce que je fis. La femme vint vite m'ouvrir la porte, l'air surprise. Je lui souris amicalement et entrais lorsqu'elle m'y invita. « Non, il n'y a aucun problème. Tout est parfaitement recousu. » Je pris une pause, puis lui désignais les sac que j'avais apporté avec moi. « Je crois simplement qu'il y a dû avoir une erreur. Du linge ne m'appartenant pas se trouvait avec le mien. »

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Mar 23 Déc - 16:04

Bard & Cyrïelle

Tu me remercies, mais c'est moi qui devrais te le dire.
La soirée était déjà bien avancée et il ne serait certainement pas impossible que quelqu’un ait vu monter le batelier jusque chez toi et que quelques grands-mères se mettent à débattre sur la possible histoire caché à tous les habitants. C’est ce à quoi tu avais pensé en ouvrant la porte avec surprise. C’est vrai que la seule vraie visite que tu avais c’était Erika un soir par semaine, car sinon tu étais tout le temps fourrée chez elle. Une chance que tu sois là ce soir pour accueillir le troublant Bard. Et pour dire, il n’était pas impossible qu’il soit ici et là, il avait cette vocation de sauver la veuve et l’orphelin de l’injustice du maître de ce petit village et c’était assez drôle de le voir faire parfois. Eh oui, il n’était pas rare de ta part de ta pencher un instant à la fenêtre de la maison de couture et de voir des gens se disputer pour si et ça et lui qui intervenait comme un chevalier pour garder cette cohésion sociale entre les habitants. Alors, tu le fis entrer quand il t’adressa un petit sourire amical. En toute amitié, tu n’aurais pas dû louper un battement de cœur, mais bon, les hommes ce n’était pas trop truc et c’était bien rare qu’on te parle comme si tu étais une amie et non une prétendante potentielle. C’était presque anormal pour toi, mais bon rien que cette pensée, tes joues prirent une teinte rosée. Heureusement pour toi, la lumière des bougies ne la relevait pas trop cette gêne. Mais bon, en fermant la porte et en lui demandant ce qui n’allait pas, tu te tenu devant lui.

Évidemment, il n’avait rien à redire sur ce que tu avais fait pour lui, mais il lui semblait qu’il y avait du linge qui n’était pas à lui. Tu pris un air faussement étonné avant de lâcher un petit rire et d’ajouter : « Tu es vraiment honnête Brad, installe toi un instant. ». Tu tapotas ta main sur un tabouret près de l’âtre en déballant le contenu de son sac de laine, trouvant évidemment les chandails, les étoles et les quelques robes que tu y avais ajoutées. C’était un peu du grand art, c’était neuf et pourtant c’était bien pour lui. Alors, tu pris le chandail couleur terre entre tes mains, tout en installant sur le tabouret en face de lui. Longuement en examinant le tissu à la lueur du feu, tu trouvas quelques détails qui le rendaient invendable pour ta patronne. Triomphante, tu posas le tissu sur ses genoux en pointant du doigt une tache sur le tissu neuf, un défaut à la teinture. Ce n’était pas de la faute des couturières, mais de celui qui avait teint le tissu et pourtant, il était donc impossible de la vendre aux yeux de ta patronne. Tu le regardas s dans les yeux : « En fait, c’est une sorte d’invendu. Vois-tu ? Cette tâche est un défaut du teinturier, et donc pour celle qui me travailler, un tel vêtement ne peut pas être vendu à cause de sa mauvaise qualité. En fait, elle chipote un peu, mais elle veut que sa maison soit une sorte de modèle. Enfin. » Tu soupiras longuement, penser à cette femme te donnait des migraines. Tu attrapas une robe qui devait aller parfaitement à sa petite dernière en montrant une broderie mal réalisée : « Ici, c’est le fil qui s’est cassé, un rien à refaire, mais Erika n’a jamais trop le temps de tout refaire, donc je l’ai mise de côté, car elle ne méritait pas de finir en rideau… » Enfin, tu repris les deux vêtements en les remettants dans le sac, te redressant un peu passant une main sur ton visage, la fatigue de la journée se faisant doucement ressentir.

Et puis, il y avait cet homme en face de toi, malgré que tu avais donné des explications pourquoi les vêtements, tu n’avais pas répondu au pourquoi son sac de vêtements. Alors, tu haussas les épaules comme un pauvre non coupable. En ajoutant simplement « Et comme j’ai bien vu dans ton linge que tu devais avoir au moins deux filles d’un âge différent et un garçon, je me suis dit que ce que je mettais de côté pouvait être utile à d’autre. ». Tu étais presque gênée de lui dire ça, tu aurais aimé qu’il accepte sans demander son reste. Les mains croisées sur tes genoux, tu avais baissé un peu la tête. C’était gênant, tu n’allais pas lui dire que c’était parce que tu l’aimais bien et que voilà tout. « Et puis, j’ai une certaine fibre avec les enfants, je ne suis dit que ça leur ferait plaisir… ». Pourtant, c’était presque sorti, mais tu t’étais stoppée toute seule comme une grande fille. Alors, tu relevas les yeux pour les plonger dans les siens en te mordant la lèvre inférieure. Ne sachant pas s’il te prendrait pour une sombre idiote ou pour quelqu’un de trop généreux avec les temps qui courent ? Pourtant, ton regard se posa sur le coffret toujours visible sur ta malle. Et ton regard s’alluma un peu d’une folle étincelle.

Tu te levas, le laissant là un instant, allant chercher ta cape que tu avais mise de côté, celle de ton enfance, en taffetas vert émeraude et brodé au fil d’argent. Et tu ajoutais tout en bougeant dans les plis de la robe qui te suivaient à la trace, allants et venants gracieusement, un peu comme toi. Tu t’accroupis à ses côtés en lui mettant le tissu dans les mains : « Et comme je n’aurais plus jamais l’utilité d’une cape de mon enfance, je pense que ta plus grande se fera une joie d’en avoir une autre, si elle n’aime pas le vert, je comprendrais en tout cas. » C’est vrai que tu avais un peu peur que l’on te rejette d’avoir tant d’attention, mais ton père t’avait dit qu’il fallait changer et si c’était pour aider des enfants, cela t’allait parfaitement.


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Mar 13 Jan - 2:52

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Cyrïelle Valdóttir et Bard l'archer
"Vous êtes trop généreuse"
J'entrais volontiers dans la demeure de la couturière lorsque celle-ci m'invita à le faire. Ceci étant fait, je tendis mon sac ouvert vers la jeune femme et lui mentionna que j'avais trouvé du linge supplémentaire dans ce qu'elle m'avait recousu et que je pensais qu'elle avait pu les mettre là par erreur. Cela pouvait très bien être possible. Si on m'avait conseillée cette couturière, c'est que plusieurs citoyens faisaient affaire à ses services. Avec le linge qu'on devait lui confier, il était normal que certaines erreurs arrivent de temps en temps.

J'haussais les sourcils, étonné, lorsque Cyrïelle lâcha un petit rire. Qui avait-il donc? Elle ajouta ensuite que j'étais un homme trop honnête et me proposa de prendre place. Curieux, je m'assis là où je le pus et rapporta toute mon attention sur la jeune femme. Elle prit alors le sac que j'avais amené et en sorti le linge qui ne m'appartenait pas et le déposa sur mes genoux. Elle pointa ce qui ressemblait à une tache sur le tissu et m’expliqua que c'était un invendu. Que cette tache sur le vêtement était, aux yeux de la patronne, un signe de mauvaise qualité. Cela me surprit. Comment pouvait-on chipoter ainsi sur un vêtement qui possédait une minime tache? Ce n'est pas comme si elle était très visible ou bien que c'était un trou... Et puis, un trous ça se rafistolait de toute façon. Enfin bref... Je n'allais quand même pas chercher à comprendre la logique de la patronne de Cyrïelle. Cette dernière me montra également une robe mal cousue et m'expliqua pourquoi elle avait été mise de côté, puis elle remit tout le linge dans le sac. Me restait à savoir ce que ce linge invendu faisait dans mon sac et pas dans un autre. La réponse vint assez rapidement. Elle avait pu voir dans mon linge que je devais avoir deux filles et un garçon et que le linge qu'elle mettait de côté pouvait être utile à d'autres. Elle ajouta également qu'elle avait une certaine fibre avec les enfants et que cela pourrait leur faire plaisir. Bon c'est vrai, cela leur ferait certainement plaisir. J'avais plusieurs fois entendu Sigrid affirmer qu'il lui fallait une nouvelle robe. Malheureusement, je n'avais pas encore pu lui en procurer de nouvelle et puis il est vrai qu'il était peut-être de temps de rafraîchir la garde-robe. Je souris et posa un regard chaleureux sur la couturière. Elle était vraiment généreuse. « Merci Cyrïelle, c'est généreux de votre part. » Lorsque Cyrïelle se leva, je la suivis du regard. Elle alla vers une malle qu'elle ouvrit. Je la vis prendre une cape vert émeraude, brodée de fil d'argent. La couturière revint vers moi et je l'observa s'accroupir près de moi et me tendre la cape, me l'offrant en mentionnant qu'elle ne lui servirait plus. Décidément, cette femme était vraiment très généreuse! « C'est trop voyons. Ne vous sentez pas obligée de me donner tout ce linge... »

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Dim 18 Jan - 20:12

Bard & Cyrïelle

Tu me remercies, mais c'est moi qui devrais te le dire.
Il y avait autant de bonté qu’il y avait de besoin dans tes paroles, tu n’avais certainement pas peur de dire que tu avais besoin d’amis autres que ceux que tu avais déjà. Mais Esgaroth n’était pas ta ville et tu n’avais que peu d’amis trop peu. Tu avais les clientes, les gens du marché avec qui tu aimais discuter, mais jamais personne le soir quand Erika ne pouvait pas venir et inversement. Tu te sentais bien seule et définitivement seule dans cette petite bourgade, alors tu vivais des histoires qu’on y contait. C’était un peu moins palpitant qu’à Mirkwood, il fallait bien se le dire, tu n’avais parfois que faire de l’histoire d’infidélité entre la boulangère et le chasseur d’un village voisin, mais c’était comme ça. Tu n’étais plus la personne au m'as-tu-vu flamboyant, tu étais plus celle qui regardait ce qui se passait de sa fenêtre. Donnant sur les diverses rivières de la ville où circulaient bon nombre de bateaux de fortunes ? C’était un peu ça Esgaroth, la pitié au bout des lèvres et le rivage d’une ancienne vie de fortune et de commerce avec la population naine d’Erebor et les hommes de Dale. Tu n’avais pas peur de dire que tu avais connu cette triste époque, bien que plus jeune, tu n’avais certainement pas pris conscience de ce qui s’était passé, mais tu savais qu’il y avait un dragon à quelques lieux de là où tu vivais et dormir sur tes deux oreilles, depuis le retour des nains aux alentours, était difficile. Tu savais que ce n’était pas pour la paix qu’il était ici, tu le sentais malgré tout et n’arrivait pas à te dire que tout pourrait bien se passer. Alors, tu tentais de faire au mieux pour te préparer à une mort éventuelle. Ton père n’était pas décidé à venir te chercher à Esgaroth, alors si ce bourg devait devenir ton tombeau, tu espérais rejoindre une contrée de paix. Pourtant, tu avais autre chose en tête ces derniers temps, il faut dire que le froid avait un temps enveloppé la contrée et que les morts de froid, les pauvres en particulier, n’avaient pas été épargnés par ce mage bleu. Alors, tu pensais à ceux qui restaient, vous étiez un village, vous ne pouviez pas ne pas vous serrer les coudes dans cette même douleur ou peine. Perdre quelqu’un serait un coup dur et tu pensas à Erika en premier.

Alors que ce genre de pensées te traversait la tête en arrière-plan, tu étais nez à nez avec ce qu’on pouvait appeler un héros. Bard était une personne que l’on disait bienveillante et farouche quand on faisait du mal aux personnes qu’il appréciait. Pour avoir recousu son linge deux soirs de suite, tu savais qu’il tenait particulièrement à ses enfants, c’était devoir de tout parent que de tenir à se progéniture. Ton visage s’assombrir un temps quand tu pensas que Laurelin, elle, allait se fiancer et donc fonder une famille. Ce que toi, tu n’étais pas prête de faire, malgré les envies qui t’habitaient, tu n’avais pas encore trouvé cette étoile parmi les autres qui ferait battre ton cœur au point de vouloir tout défier pour être avec lui. Alors, tu avais secoué la tête de gauche à droite pour inviter Bard à s’asseoir en riant de son attitude de gentil homme. Il avait vraiment de quoi faire aller et venir les ennemis, mais il semblait seul aussi. La question te traversa l’esprit de savoir qu’il avait une compagne ou quelqu’un d’autre. Mais tu te reconcentras à expliquer vaguement, sans vocabulaires de couturière ce qui n’allait pas dans les vêtements que tu avais ajoutés à son sac. Tu avais baissé le regard et remis les vêtements dans le sac. En le relevant vers Bard, tu fus accueilli par un chaleureux regard et un sourire. Ton cœur loupa un battement, et tu étouffas un instant en posant ta main sur ta gorge l’air gêné. Tu ne savais pas quoi faire quoi répondre. Et il te remercia, tu ne te détendis pas pour autant. Tu avais tellement l’habitude qu’on te maudisse, qu’on te dise que tu n’étais qu’une garce ou d’autres jurons du genre que tu avais perdu la foi dans les remerciements d’autrui.

Mais dans un geste que tu aurais voulu naturel, tu lui avais tendu une cape parmi tant d’autres qui t’avait appartenu. Tu n’avais jamais manqué de rien, et des capes tu en avais eu la pelle. Alors quand il te dit que c’était trop, tu la posas sur tes genoux en relevant tes cheveux d’un geste de panique comme pour les attacher en queue de cheval, en chignon, une chose que tu ne t’autorisais qu’en privé. Et tu ajoutas en elfique sans t’en rendre vraiment compte. « Tancave », avant de reprendre tout aussi naturellement dans un langage compréhensible pour lui : « Si je me forçais, je ne serais heureuse de te… » Nette, tu te stoppas, ta main toujours dans ta chevelure blonde dévoilant des attribues propre à ta race. Tes oreilles étaient à vue et tu savais que c’était ton visage qu’il regardait et pas autre chose, bien que la plus grande partie de tes robes laisse ta gorge visible, il avait trop de bonté pour regarder autre chose que ton visage. D’une seconde, il ne te fallut qu’une seconde pour relâche tes cheveux et pencher le visage dans tes jambes en te maudissant en elfique, maintenant qu’il avait surement vu, autant se lâcher et dire tout ce que tu avais comme colère contre toi en elfique et te griller encore plus. Ce n’était pas tant le fait d’avoir été ainsi découverte, non c’était de t’être fait découverte tout court. Mais si rien n’avait été vu tant mieux pour toi, mais maintenant que tes paroles reflétaient tes origines tu étais bonne pour te faire voler et ne plus être en sécurité si quelqu’un l’apprenait. Tu te redressas, toujours rouge pivoine, ne sachant pas quoi faire, alors tu ouvris une fois la bouche espérant que tes lèvres puissent dire quelques choses, mais rien ne sortit.

Tu passas alors une main sur ton visage, tu avais tellement envie de te gifler et tu ajoutas désemparée : « Un an à cacher tout ça… Je suis véritablement, la pire des idiotes qui puisse exister. » Tu ne le regardais que vaguement parlant pour toi principalement. Tu te levas rageusement, faisant tourner le tabouret où tu étais assise, en ajoutant « Bard, de toute façon, une tonne de personnes te fait confiance ici, alors faut que l’on m’explique pourquoi j’aurais peur que tu puisses dire quelque chose. » Tu croisas tes bras sous ta poitrine en le regardant debout et lui toujours assis : « Pas que je n’aurais pas besoin d’en parler, mais je ne veux pas en parler. C’est compliqué. En fait, si je devais te demander quelque chose ça serait de ne rien dire. » Et cette fois, la main vient s’écraser au milieu de ton front, tu étais rouge, fatiguée et exaspérée de ce que tu pouvais dire. Rapidement tu t’accroupis en cachant tant bien que mal tes yeux perlés de larmes, en finissant maladroitement : « Pardon, je suis désolé, j’aimerais bien avoir confiance en toi. Mais je n’arrive déjà pas à avoir confiance en ma seule amie humaine, alors comment je suis censée faire confiance à quelqu’un dans ces cas-là. ». C’était tout un masque qui se brisait tout autour de toi, tu avais toute cette petite comédie que tu avais façonnée de toutes pièces, tu la sentais glisser sous tes doigts. Ne pouvant pas la rattraper. Filer comme l’air entre ses mains. D’accroupi, tu finiras par t’asseoir à même le sol de ta pauvre petite maisonnette sur pilotis. Ne sachant pas quel serait sa réaction, colère, curiosité, respect. En tout cas, tu savais et tu compris à quel point tu étais seule à ce moment-là. D’un revers de main, tu retiras les larmes qui t’embrumaient les yeux, regardant le plancher.


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Mer 11 Fév - 0:09

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Cyrïelle Valdóttir et Bard l'archer

"Je comprends"
Depuis le début, j'observais Cyrielle dans ces gestes. Elle m'expliquait le pourquoi du comment des vêtements qui s'étaient retrouvés dans mon sac et me donna même une cape verte pour Sigrid. Cette couturière était bien généreuse! Mais les habitants avaient besoin de quelqu'un comme elle. Après le froid qu'avait amené le mage bleu, la population avait besoin d'un peu de réconfort bien mérité et, bien sûr, cela n'allait pas être le Maire et son bras droit qui allaient leur offrir cela. Il fallait des gens soucieux et prêts à sacrifier quelque chose pour les plus démunis et Cyrielle en faisait partie. J'eu toutefois l'impression que la couturière se raidit lorsque je la remerciais pour tout. Cette dernière releva d'un geste ses cheveux blonds et lâcha quelque chose que je ne compris pas. J'étais plutôt occupé à observer ses oreilles. Ces dernières avaient un bout pointu comme... comme les elfes. Cela me frappa et c'est là que je compris que la jeune femme m'avait parlé en elfique. Je fronçais les sourcils d'étonnement et de confusion. J'avais déjà vu des elfes, ne vous en inquiétez pas. Il m'arrivait souvent d'en croiser lors de mon travail. J'avais d'ailleurs aidé un prince d'Imladris à traverser le lac lors d'un soir de tempête. Seulement, je ne m'attendais pas à ce que Cyrielle en soit une. Ce n'était que la deuxième fois que je la voyais, mais d'habitude, j'étais relativement capable de distinguer Homme et Elfe que ce soit par les oreilles ou non.

La suite fut rapide. Cyrielle lâcha ses cheveux et se pencha, comme pour se cacher. Elle se redressa ensuite et son visage était rouge pivoine. Je le voyais malgré la faible lueur des chandelles et de l'âtre. L'elfe voulu dire quelque chose, mais rien ne semblait vouloir sortir. J'attendis en silence. Elle n'avais pas besoin que je lui fasse de remarques en plus. Je crois qu'elle était assez mal à l'aise comme ça. Je la regardai passer une main sur son visage, puis l'écoutais parler. Cela faisait un an qu'elle cachait son identité. Cyrielle semblait confuse. Enfin, c'était l'impression que j'avais à cet instant. Elle m'informa qu'elle ne voulait pas en parler et qu'elle souhaitait que je dise à personne ce que j'avais vu. J'observais toujours en silence. Pour l'instant, je n'avais pas grand chose à dire. C'est seulement lorsque Cyrielle s'accroupit au sol pour finir assise par terre que je me sentis un peu mal de rester là à ne rien faire alors que la couturière avait les larmes aux yeux et semblait totalement perdue dans ce qu'elle disait.

Prenant toute la bonté que je pouvais avoir en moi, je me levais de mon siège et allais m'agenouiller face à la jeune femme. Doucement, je lui relevais la tête et lui souris gentiment. « Écoutez, ce n'est pas grave. Je comprends que vous ne souhaitiez pas en parler. Tout le monde a droit à ses petits secrets. Je vous promets que je ne dirai rien à personne et je n'ai pas l'habitude de ne pas tenir mes promesses.» Je posais une main amicale sur son épaule. « Si jamais un jour vous souhaitez parler de cela à quelqu'un, je serais disponible si vous le voulez. »
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Ven 27 Fév - 18:19

   
Bard & Cyrïelle
   
   
Tu me remercies, mais c'est moi qui devrais te le dire.
   
Triste peine, c’était toujours comme cela qu’on arrivait à des méandres et à des confrontations, elle avait toujours en elle cette petite part elfique qui voulait regagner son terrier et se dire que cette dure expérience de la vie humaine était finie, qu’elle avait grandie, qu’elle n’avait plus rien à faire ici avec les humains. Pourtant, elle s’était construit un port d’attache, ce petit port de plaisance où avait flotté autre fois Cynwald, le mari de ta douce Erika. Erika, elle y flottait encore avec une petite barque qui attendait d’être rempli d’amour, celui du nourrisson à venir, elle avait cette chance de pouvoir donner la vie et malgré ton statut de Dame, tu l’enviais, tu voulais toi aussi. Petit à petit, tu étais presque devenue humaine à ton tour en te demandant pourquoi toi aussi tu ne pourrais pas être comme les autres humains en fin de compte. Puisqu’elle était comme les autres, mais d’une autre race, à vivre dans la civilisation voisine. Mirkwood n’était pas à des lieux d’ici, bien que remontrer le lac était plus rapide que de prendre par la route. Cyrielle savait que si elle avait besoin de quoi que ce soit ici, elle pourrait y revenir rapidement. Et si, elle pouvait prendre avec elle Erika en repartant pour les bois, ne serait-ce pas mieux, toute la médecine des elfes disponible pour cette petite blonde en mal de vivre ? Peut-être bien, mais peut-être avait-elle envie de rester sur cette petite ville de pilotis, pour vivre comme elle l’aurait voulu dans la ville qu’elle et son mari avaient choisie.

C’était beau et romantique, une romance que la jeune elfe n’arrivait pas à comprendre. Qu’elle ne saisit pas de part en part, mais qu’elle se plaisait à observer en se disant qu’un jour et que quelques part dans le monde, cette même personne lui serait dédiée à elle et elle seulement. Et pourtant, elle avait tellement le cœur à veiller sur Erika, à penser à fuir, qu’elle ne voyait pas ce qui pourrait être une évidence, elle avait tellement de honte en elle de s’être dévoilée facilement aux yeux de celui à qui elle pouvait faire confiance avec aveuglement. C’était comme ça, Bard devait être la personne à qui l’on pouvait faire confiance en tous lieux et en tout temps si l’on n’avait aucun problème avec lui ou sa famille. Alors, ça a été comme une électro choque pour la demoiselle, ce courant électrique qui la saisie lentement quand il posa ses mains sur elle pour relever son visage larmoyant de tant de secrets dévoilés en vain. Elle avait peur qu’il lui reproche quelque chose, qu’il lui dise que c’était mal de mentir. Cyrïelle n’aimait pas qu’on lui fasse de remarque, surtout quand c’était pour la faire comme on la ferait à un enfant. Et il ne se montra pas si dur. Il avait même ce petit sourire amical, réconfortant. Quelque chose qu’elle n’avait toujours obtenu que de Laurelin ou bien d’Erika. Alors qu’elle eut un petit hoquet entre deux larmes.

Rien à craindre, il disait qu’il garderait le secret. Il l’avait promis, c’était important pour elle, pour les elfes, c’était important, rapidement, elle reprit constance, en se disant qu’elle n’avait rien à craindre. L’ambiance sombre, éclairée par la simple lueur de quelques chandelles et de l’âtre dans leur dos. C’était un peu intimidant, elle qui ne s’était jamais retrouvée dans une telle situation. Elle n’avait pas peur de le dire quand elle était gênée, mais la main qu’il posa sur son épaule, eu raison de cette gêne. Il n’avait rien à dire de plus, il avait une présence qui savait rassurer les gens sans mot. D’un souffle, d’un soupir, bien plus aigu, bien plus clair. Elle n’avait plus que la trace des larmes qui avaient roulé lentement sur ses joues et affichait désormais un petit sourire. Il lui proposait d’être là pour l’écouter et elle souffla : « C’est trop te demander. » Elle avait bien évidemment envie d’en parler avec une personne comme lui. Cyrielle posa, sa petite main blanche et relativement douce pour une couturière sur celle du batelier en ajoutant bas, tant il était près d’elle : « Par pitié, arrêtes également de me vouvoyer, j’ai l’impression d’être à Mirkwood ou dans les autres cités elfiques que j’ai pu écumer avec mon père. » Elle avait beau être une Dame, elle avait beau avoir eu la chance de grandir en compagnie de Dame Arwen et des jumeaux d’Elrond et d’autre grand elfe. Cyrïelle avait envie qu’on la voie tel qu’elle est, un elfe simplement. À Esgaroth, elle n’avait pas de titre et elle n’en voulait pas. Et de toute façon, personne ne le serait jamais. Elle baissa les yeux avant de les replonger dans les siens : « Je ne sais pas vraiment comment je pourrais vous remercier. » Alors qu’elle en faisait à tout rompre pour lui, pour ses enfants surtout, elle avait mis le cœur dans son ouvrage. « Garder ça… C’est un poison, c’est… Je ne veux pas alourdir vos pensées. » Elle était sincère, elle avait envie de le laisser vierge, de le pas l’alourdir de tout cela. Si elle avait eu du mal à le porter durant une année, seule, sans enfant, sans rien, lui qui avait un métier, qui avait une famille, ne pouvait pas.

Lentement, elle lâcha à la main de son invité d’un soir, se relevant doucement et l’aidant à son tour. « Tu es trop bon pour qu’on vienne te donner de la charge en plus de celle qui est la tienne. Cepndant, il y a une chose que je voudrais te demander en plus de tout cela. » Elle avait son idée, elle avait envie de cela. « Quand les beaux jours reviendront, pourras-tu m’emmener de l’autre côté du lac, que je remonte dans les bois… Je me sens à l’étroit ici. » Elle ajouta à tout cela, un petit sourire en coin en murmurant « Ça manque de l’odeur de pin et de l’odeur des arbres. » Cyrielle avait retrouvé du courage, elle avait retrouvé ce qu’elle avait donc perdu un peu plus tôt. Et elle posa une main sur le bras de Bard en continuant : « Tes enfants doivent se languir de ton absence, je ne veux pas te monopoliser. »



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Sam 7 Mar - 17:49

Un service pour un autre, aidons nous

Cyrïelle Valdóttir et Bard l'archer

"Ce n'est rien..."
S'il y avait bien une chose que j'avais un peu de mal à comprendre, c'était le fait que Cyrïelle souhaitait cacher sa vraie nature, sa nature d'elfe. Ce n'était tout de même pas comme si les elfes n'étaient pas les bienvenus à Esgaroth... Au contraire, le commerce entre Homme et Elfe avait persisté, même après la prise d'Erebor par Smaug. Ce commerce, les habitants en avaient besoins, cela créait un petit revenus. Les elfes n'étaient pas des être que les Hommes d'ici ne portaient pas dans leur coeur, car sans eux, la vie serait encore plus misérable qu'elle ne l'est présentement. Même que certains elfes avaient déjà vécus à Esgaroth. Mais peut-être que la couturière n'était pas au courant de cela? Ou peut-être avait-elle autre chose à cacher en plus de sa race?  Mais je n'allais pas le lui demander. Elle semblait déjà assez perturbée de m'avoir dévoilé son secret sans le vouloir.

Lorsque je lui proposais d'être là pour l'écouter si jamais elle avait besoin de parler de cela à quelqu'un,  Elle affirma que c'était trop me demander, puis elle me demanda d'arrêter de la vouvoyer. Je n'y pouvais rien, quand on je ne connais pas quelqu'un, le reflex de vouvoyer cette personne vient naturellement. « Oui, pardon, c'est une habitude prise il y a longtemps. » Je scrutais l'elfe au visage triste jusqu'à ce qu'elle vienne plonger son regard dans le miens. Je gardais un moment ce contact visuel, puis y mis fin. Les seuls longs contacts visuels que j'étais capable d'échanger étaient rares. Auparavant, cela m'arrivait d'en avoir avec ma femme, mais maintenant qu'elle n'était plus de ce monde... C'était différent. « Vous m'avez...» Voyant que j'allais une autre fois la vouvoyer, je me repris. « Tu m'as déjà remerciée en me donnant ce linge supplémentaire. C'est amplement suffisant. Et cela ne m'empoisonneras pas mes pensées, n'ai crainte.» Je souris, sincère. Cyriëlle n'avait pas à se sentir mal comme cela. Ce n'était pas une chose très grave. « Si cela peut te rassurer, d'autres elfes ont déjà vécus ici, à Esgaroth. Tu n'es pas la seule. » Je pensais entre autre aux parents de Valaina, elle qui revenait parfois pour voir la maison où ses parents avaient jadis vécus.

Je n'avais pas remarqué que Cyrïelle avait pris ma main jusqu'à ce qu'elle la retire pour se relever. Je l'imitais alors, me relevant lentement. « Je t'y emmènerais si tu veux. Tu n'auras qu'à venir me voir quand tu voudras traverser. » Ce n'était pas comme si cela me dérangeais. Je faisais souvent le trajet pour aller chercher quelques tonneaux vides et puis un peu de compagnie ne serait pas de refus. La couturière me dit finalement que peut-être mes enfants se languissaient de mon absence et qu'elle ne souhaitait pas ma monopoliser. Je tentais alors de jeter un coup d’œil à l'extérieur. Mais difficile de savoir quelle heure il était en ce moment puisque quand j'étais parti, il faisait déjà noir. Mais c'est vrai que cela faisait un moment que j'étais parti et comme je connaissais Sigrid, elle n'allait pas fermer l'oeil tant que je n'étais pas rentrer pour veiller sur Tilda si jamais elle se réveillait à cause de cauchemar. Il était peut-être temps que je rentre. « Je ne crois pas qu'ils se languissent de mon absence, mais je devrais tout de même rentrer. » J'allais prendre mon sac de toile et son contenu, puis me tournais vers Cyrïelle. « Encore merci pour ces vêtements supplémentaires, c'est très gentil! »

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Ven 13 Mar - 17:50

   
Bard & Cyrïelle
   
   
Tu me remercies, mais c'est moi qui devrais te le dire.
   
C’était peut-être trop demander à un homme que l’on connaissait à peine d’être bien plus familier avec vous. Mais pourtant, la blonde en face de lui avait eu l’audace de lui demander du tac au tac d’être comme elle était avec lui, ce n’était pas pour Cyrïelle un manque de respect, mais plutôt un gage de confiance qu’ils pouvaient s’accorder l’un envers l’autre et autant dire que c’était pour elle très important. En même temps, quoi de plus naturel, cet homme semblait être quelqu’un d’assez bien pour que les Dieux décident qu’il devait voir ce qu’elle cachait avec assiduité depuis plus d’un an maintenant. Et il faut dire que cela avait fait peur à l’elfe, quoi de plus normal que d’attendre une réaction de peur ou de méfiance envers celle qui pouvait désormais passer pur une menteuse. Certes, elle savait que les liens entre les hommes d’Esgaroth et les Elfes de Mirkwood n’étaient pas des plus mauvaises. Au contraire, fille du diplomate de la cité sylvestre, Cyrïelle le savait surement mieux que le Prince lui-même. Et elle avait participé à la dernière négociation l’année dernière, en compagnie du Maître et de son homme de main sans voir un autre homme. Bien que Bard aurait pu être de ceux qui s’intéresse à la vie de leur ville, elle n’avait pas posé un regard sur les hommes, trop hautaine à l’époque pour leur accorder de la considération. Du moins, une considération suffisante pour qu’elle retienne un nom ou un visage. Et pourtant.

Si elle avait su que l’année suivante, elle se retrouverait ici à loger parmi les humains, a parler avec eux, à les connaître comme elle avait pu connaître les nains durant ses deux mois à Erebor. C’était exactement la même chose, sauf que les hommes étaient un peu plus éphémères, ils n’avaient pas cette espérance de vie des nains. Elle avait peu peur de s’attacher et de perdre ceux qu’elle pourrait apprécier. Erika la première, si son accouchement se passait mal, que se passerait-il ? Elle redeviendrait seule ? Peut-être pas maintenant qu’elle avait avoué à demi-mot ce qui la rongeait et ce qui l’empêchait d’avancer parmi les hommes. Pourtant, la sylvestre capta le regard de bard, un regard qu’elle se surprit à admirer plus qu’elle ne le devrait. Pourtant, c’est lui qui coupa le contact, visiblement mal à l’aise, Cyrïelle tourna un peu les yeux, rougissants. Elle n’avait pas honte, mais elle était heureuse. Le batelier la remercia, encore une fois en disant que rien de ce qu’elle avait pu lui dire ne lui ferait du mal : « La peur n’évite pas le danger Bard. » ajoutât-elle à son adresse. Et ce n’était pas totalement faux. Elle avait eu peur de se faire rejeter et elle l’avait été comme une malpropre par son propre père. Quoi de plus rageant dans une vie que cette douce ironie, tout aussi douce que la peau de la Dame qu’elle était.

Pourtant, elle savait que d’autres de ses confrères étaient sur les routes et qu’ils passaient de temps à autre à Esgaroth, Bard lui redit également. Certes, Valaina était de passage dernièrement, mais elle était seulement de passage : « Ils sont de passage et quand ils n’en ont pas besoin cachent surement leur rang. Je t’assure, personne ici de voudrait savoir qui je suis véritablement. Ils me détesteraient tous. Toi, y compris.  » C’est vrai, car elle était finalement, la fille de l’homme qui gérait les relations commerciales, le pourquoi, il n’y avait que tant de vins ou de vivres de vendus. À cause de qui on pouvait perdre son emploi ? Val était un elfe bienveillant, mais certains avaient trop perdu à cause de lui, alors avoir sa fille, son seul trésor sous la main serait inopiné pour une vengeance. Alors qu’elle se relevait, elle demanda à l’homme s’il pouvait lui rendre un service à son tour. Et c’est en souriant que Bard accepta. Il était véritablement adorable dans ses paroles, ce qui eut le don de faire sourire la couturière. Il était vraiment à l’écoute et prêt à tout pour aider son prochain, alors pourquoi était-il toujours veuf. C’est la question qui traversa son esprit un instant. Elle en ressortit troublée en passant une main dans ses cheveux. La gêne argumentait, alors qu’il se tournait pour reprendre son sac de toile, les vêtements ajoutés encore en son sein, elle était heureuse qu’il accepte ses présents en gage de sa gratitude. C’était souriant, qu’elle le suivit jusqu’à l’entrer, le sac sur l’épaule. Il la remerciait encore. Si bien que Cyrïelle plaça ses mains devant-elle comme pour se défendre : « Aider son prochain est quand même bien plus agréable que de la maudire, prends tout ça et file voir tes enfants.  » Elle lui accorda un petit clin d’œil complice en ajoutant en riant : « Les rumeurs se répandent comme une trainée de poudre ici, tu le sais aussi bien que moi.  »

Elle ouvrit elle-même la porte, laissant le batelier descendre la volée de marche qui séparait sa maison des rues sur pilotis. Elle le voyait avancer un peu plus chaque seconde quand elle sortit elle-même pour le regarder en bas des marches de loin. Elle ajouta à son adresse, plus douce : « Bard !  » L’elfe se coupa, le rouge lui montant aux joues, ne sachant pas s’il l’écoutait ou non. Elle avait presque envie de se cacher dans un trou avec cette manie de retenir les gens égoïstement. «  prend soin de toi  » souffla-t-elle ? « Et de ta famille !  » continua-t-elle dans la précipitation. Elle avait envie qu’il reste. Qu’il se confie un peu plus. Enfin, elle referma la porte et se laissa aller contre cette dernière, elle était bien plus légère désormais, légèrement différente selon sa déesse intérieure.

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