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Toutes les histoires ont un début ... [ Feat ∆ Morwen de Lossarnach ∆ ]

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Lun 22 Déc - 2:36





Toutes les histoires ont un début ...
feat Morwen de Lossarnach





Je chevauchais sur le dos de mon fidèle Eothen, de la lignée royale des chevaux du Riddermark. Son poil était d’un brun saillant, rendu encore plus brillant par le soleil éclatant qui se réfléchissait sur la cité blanche. Voilà quelques années que je m’y étais installé. J’aimais, lorsque je le pouvais chevaucher ces plaines, si même si elle n’était pas comparable à celle de l’Westfold, était tout de même paisible. Mais la noirceur du Mordor faisait aussi partie du décor. On m’avait conté dans ma jeunesse de nombreuses histoires sur cet horizon visible du Gondor. Au Rohan, nous étions épargnés de tout cela, le seul endroit inquiétant de nos terres était la forêt de Fangorn. Le Rohan, parfois même si le ressentiment à l’égard de mon père était présent, je me rappelais à ce bon souvenir qu’étaient les vastes prairies longeant les Montagnes Blanches. Au Gondor, le cheval n’était qu’une monture, ni plus ni moins. On apprenait aux guerriers à monter, à faire que le cheval galope vite mais rien d’autre. C’était une différence de culture, tout simplement. Ils n’avaient pas les meilleurs chevaux, alors pourquoi s’en soucier ? Mais leurs guerriers étaient forts et courageux. Ils repoussaient sans cesse les assauts timides des Orcs et protégeaient en quelque sorte la Terre du Milieu. J’avais grandement appris à leur contact. Appartenir à deux royaumes, peu de gens en Terre du Milieu pouvaient y prétendre. J’avais appris de toute mon expérience. J’étais quelqu’un de plus censé, de plus réfléchit sur mes actions. Mais je ne me sentais pas encore fini, pas encore accompli, comme si quelque chose manquait au moment présent. Mais quoi ? Il se faisait tard et peut-être il y avait-il quelconque animation dans la cité. Je décidais alors de retourner à la cité tout en m’adressant à mon cheval :

« - Allez Eoden ! Il est temps de retourner à Minas Tirith, galope mon vieil ami ! »

Parcourant ces longs champs, je pouvais encore et toujours admirer la beauté du paysage qui s’offrait à moi. Dos au Mordor, aux problèmes, j’avais devant moi ce que je pensais à l’époque comme étant mon futur chez moi. Un endroit où je n’avais plus rien à prouver à personne. J'apercevais enfin les portes de la citadelle. Et il y avait de l'animation devant, comme souvent, les marchands vagabonds devaient se disputer pour un accrochage, ou toute autre chose ... Et comme d'habitude ça allait mettre longtemps pour mettre tout le monde d'accord ! Freinant l'élan d'Eothen je me rapprocha doucement de la scène, j'avais effectivement raison, le chariot d'un marchand s'était bien accroché à une calèche drôlement bien décorée, cela devait appartenir à un noble du coin. J'avais du temps à perdre alors j'allais m'en mêler, et bien comme il fallait ! Descendant de mon cheval et le tirant, j'allais à la rencontre de la foule qui se pressait autour, distinguant le marchand par ses vêtements vieux et en quelques endroits abîmés ainsi qu'une jeune femme, qui me laissait une impression de déjà-vu, comme si je l'avais déjà vue quelque part. Elle avait le dos tourné mais pourtant, un pressentiment me disait que ce n'était point notre première rencontre. M'adressant aux deux personnes présentent, je me laissa à la taquinerie pour apaiser les esprits :

"- Allons marchand, n'avez vous donc pas autre chose à faire que de vous quereller pour un accrochage stupide, et vous gente dame, n'y aurait-il pas un heureux élu qui vous attend dans cette belle cité pour que vous vous attardiez ici à discuter avec un pauvre homme qui vend son dur labeur ? "

Le sourire à moitié caché, non pas content d'être intervenu, je n'attendais qu'une chose, c'est que cette dame se retourne, pour confirmer ou infirmer ce pressentiment que j'avais depuis que j'étais arrivé aux grandes portes de Minas Tirith

[ Ps : désolé que le rp soit court, je ferais mieux la prochaine fois ! ]


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Lun 22 Déc - 13:12
Une lettre reçue la veille avait obligé Morwen à sortir de chez elle tôt le matin, pour se rendre dans une grande ferme fortifiée située à quelques heures de la Cité Blanche. C'était un ordre de son père auquel elle ne pouvait, et ne voulait pas désobéir, il la mêlait à ses affaires. La jeune femme était plus proche du commerçant que ses frères ne l'étaient, car ils étaient restés à Lossarnach, de l'autre côté du versant de la montagne. Elle avait donc le temps en sa faveur.
Obligée de prendre une calèche, Morwen s’emmitoufla dans une cape afin de ne pas avoir à souffrir du froid durant le trajet. La route était encore gelée par le froid, même si par endroit le passage était rendu difficile par des endroits boueux. Elle arriva à destination aux alentours de midi, alors que le soleil était à son zénith, et il ne lui fallut guère plus qu'une vingtaine de minutes pour se mettre d'accord avec le commerçant. La vallée de Lossarnach était une vallée boisée, mais surtout fleurie, et leur richesse venait de ces mêmes fleurs, réputées. La ferme fortifiée du commerçant représentait l'avantage de disposer d'entrepôt pour servir de points d'ancrage, ces fleurs, qui n'allaient sans doute pas tarder à renaître puisque l'hiver s'en allait, passeraient par ici, avant d'être envoyée plus vers le nord. Repartant aussitôt, Morwen laissa dériver ses pensées pendant le voyage, ne prêtant guère attention au paysage qui l'entourait. Ce n'était pas comme si elle était à cheval, le trajet aurait été plus rapide, et plus agréable à regarder, mais jamais elle ne monterait plus à cheval, sauf si justement elle était obligée de faire des longs trajets, pour pouvoir arriver plus tôt. Mais elle privilégiait la voie navale dans ces cas-là. Le Gondor ne manquait pas de fleuves, il suffisait d'en descendre un vers la baie de Belfalas, et d'en remonter un autre.
Morwen devina qu'elle était arrivée aux portes de la Cité lorsque la calèche ralentit, elle s'efforça de prendre son mal en patience, mais un léger choc la tira de ses pensées. Sans attendre elle bondit sur le sol pour se retrouver face à un pauvre homme visiblement ivre mort ce qui n'eût pour effet que de la mettre en colère. Tandis qu'elle vérifiait que la calèche n'avait rien, elle ne pût s'empêcher de l'invectiver, non pas d'une voix forte, une dame ne devait pas élever la voix, mais la sienne était froide et autoritaire. Elle savait que c'était peine perdue depuis le début, on ne pouvait pas raisonner un homme ivre, et elle le savait parce que ses frères étaient tous ses aînés. Malheureusement.
« Allons marchand, n'avez vous donc pas autre chose à faire que de vous quereller pour un accrochage stupide, et vous gente dame, n'y aurait-il pas un heureux élu qui vous attend dans cette belle cité pour que vous vous attardiez ici à discuter avec un pauvre homme qui vend son dur labeur ? » fit soudainement une voix derrière elle. Une voix qui n'avait pas changé malgré les années. Morwen se retourna lentement pour se retrouver face à Thengel, fils de Fengel, héritier du Rohan. Pour son plus grand malheur, elle resta muette, ne trouvant absolument rien à dire. « Mon Seigneur » fit-elle en s'inclinant légèrement, ne sachant comment l'appeler désormais. « Quelle surprise de me retrouver face à vous après tant d'années. » Ce n'était pas une surprise à vrai dire, Morwen avait toujours su qu'il était à Minas Tirith, quand à elle, elle savait qu'un jour viendrait où elle aurait à le croiser à nouveau. Elle se retourna vers l'homme ivre, se saisit d'une pièce dans sa bourse et la lui tendit, il la saisit avec rapidité, ce qui n'étonna point la jeune femme et il déguerpi, sans toute pour aller boire encore un coup. Du moment qu'il disparaissait, peu lui importait ce qu'elle aille faire à vrai dire.
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Lun 22 Déc - 20:15





Toutes les histoires ont un début
feat Morwen de Lossarnach





Surpris, je l’étais, désemparé, je l’étais aussi ! La scène qui se passait devant moi était peu commune, comme si quelqu’un derrière un mur se riait à me voir tenter de réconcilier un ivrogne que je pensais pour un marchand et une dame, qui finalement quand elle se tourna, n’était plus si mystérieuse. C’était bel et bien la jeune Morwen, fille de Ondoher de Lossarnach … Je ne l’avais revu depuis cet incident à cheval il y a quelques années de cela. Elle avait changé ! Devant moi se dressait une femme d’allure noble, affirmée, froide par certains aspects. Loin de la jeune adolescente qui venait souvent me rendre visite aux écuries royales, où je me terrais lorsque je n’étais pas en quête de bataille. Un teint de blanc comme la cité, surplombé d’une chevelure d’un brun virant au roux comme peu de femmes dans le Gondor pouvait en avoir. Je me rappelais alors d’une fille enjouée, attirée par le cheval comme une véritable femme du Rohan. Peu de temps après son incident, j’avais apprit non sans mal qu’elle n’avait plus les chevaux dans son cœur, comme si le cheval était devenu un obstacle, un obstacle à quoi, je ne le savais point, car pendant de longues années, je ne la voyais plus, et je finis tout simplement par oublier son existence, même si l’oubli est un bien grand mot. Le sourire qui m’animait avait disparu, j’avais l’air pensif. Nos retrouvailles n’était pas ce à quoi je m’attendais, un vouvoiement, un mon seigneur pour rentrer dans des codes auxquels je n’étais pas habitué, cherchant simplement à être un guerrier respecté. Le changement, parfois n’étais pas la meilleure des choses après tout, mais je pouvais comprendre qu’après avoir enduré une souffrance comme la sienne, tout ce qui se rapportait à cet épisode pouvait la déstabilisée. Mais je devais avouer que je n’étais pas insensible à son charme, qui auparavant ne me sautait point aux yeux, ne considérant pas une gamine à l’époque comme pouvant réellement devenir une belle jeune femme. Mais je m’égarais dans des pensées qui n’avaient point lieu d’être, après tout elle attendait bien quelques mots dont je pouvais la gratifier, mais je ne voulais point un conformisme de palais comme elle m’en fit goûter quelques instants plus tôt. Observant la porte se désengorger, les passants vaquer à leurs occupations précédentes, le calme était revenu devant ses grandes portes de bois, seul accès serein à la grande cité, qui si de l’extérieur était sublime, n’en était pas moins feutrée à l’intérieur, avec des voies étroites, sinueuse, parsemées de vendeurs à la sauvette et autres mendiants. Après un silence, que j’accordais toujours pour tenter de ne pas balbutier en tentant de m’exprimer de la meilleur des façons possibles :

« - Je pensais que nous avions auparavant dépassé les simples “Mon seigneur” et autre “gente dame” depuis longtemps, ma chère Morwen … de Lossarnach … Ahah … »

L’on pouvait dire que je m’en sortais pas mal, même si j’essayais de me convaincre que je laissais piteuse impression auprès de la fille d’un des seigneurs les plus influents du Gondor. J’avais raté une occasion de me taire, et il fallait très vite que je change de sujet, que je dévie la conversation, même si lui rappeler un douloureux souvenir tout de suite n’aurait pas été la meilleure chose à faire. Il fallait que je trouve un moyen de la faire parler, pour que cette retrouvaille, ne se solde pas par un « Au revoir » de ceux que l’on dit juste pour être poli. Je me rappelais de cette gentille fille qui était tout sauf arrogante, sûre d’elle, et d’un talent de conversation qui était alors étonnant pour son âge. Trouver quelque chose, et vite, voilà ce que je devais faire. Observant la calèche qui devait l’attendre je le dis que la seule chose à faire était de lui proposer de l’accompagner à pied, pour que nous puissions converser de la plus simple des manières. Mais aussitôt je me demandais : Mais ne verrait-elle pas une quelconque façon de vouloir la séduire ? Ce n’était pas mon but, ni l’objet que je voulais atteindre pour conduire ces retrouvailles, non pas que je ne la trouvais peu ravissante, c’était tout le contraire, mais elle était encore jeune, et moi proche de la quarantaine, je ne pouvais espérer quelque chose, et ce n’était point le moment avec tout ce qui se passait en ce moment. Il fallait que je me ressaissise, car le temps paraissait très long sur cette place, à se regarder dans le blanc des yeux, comme si par une opération divine, les bons mots allaient sortir de ma bouche. Ravalant ma salive, la gorge nouée, comme à mon habitude devant une jeune femme, je perdais tout simplement tout mes moyens :

« J’ai cru comprendre qu’enfin … voilà … »

Oui voilà les seuls mots que j’ai pu prononcés … La situation risquait de devenir longue et elle devait très certainement s’impatientée, alors prenant le peu de courage que j’avais, avec un sourire timide et crispé, je lui indiquais de me suivre, comme si c’était naturel. Mais il fallait bien dire quelque chose de correct, sensé, qui puisse la faire parler. Mais qu’allais-je pouvoir lui dire ? J’étais gêné, confus, tout ce que l’on pouvait être pour être intimidé. Mais il fallait que je fasse front ! J’étais tout de monde un Rohirrims !

« La surprise l’est tout autant pour moi qui ait cherché à vous parler après ce tragique évènement qui vous avez touché, mais on m’avait bien fait comprendre que vous ne désiriez point parler avec moi … Un comble pour une diplomate comme vous l’êtes … »

Il fallait bien être sur l’offensive … De toute façon il fallait tôt ou tard parler de cet incident, si ce n’était pas maintenant cela aurait été après, il fallait briser la glace si j’ose dire.

« Mais comment vous portez-vous depuis tout ce temps ? Je dois bien avouer que vous avez changé ! … Pas en mal bien sûr, ne vous méprenez pas … Mais non pas que vous étiez non attirante auparavant … Mais … Je crois que je vous ai perdu … ah … ah … »





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Lun 22 Déc - 21:15
Comme la situation était étrange. Mais Morwen n'était cependant nullement désemparée, elle avait appris à se contenir, à masquer ses émotions derrière un visage impassible. Elle fixa donc Thengel en attendant qu'il réponde à sa question, évitant de le détailler. Il n'avait pas changé, mais c'était normal, lorsqu'elle l'avait connu, c'était déjà un adulte. La seule chose à vrai dire que Morwen remarquait, était qu'il ne lui paraissait plus aussi grand, et c'était normal, car c'était elle qui avait grandi. C'était l'une des plus grandes femmes du royaume disait-on, à cause du sang des Dunedains qui coulait dans ses veines.
Le silence de Thengel durait un peu trop longtemps au goût de Morwen dont les sourcils se fronçaient légèrement tandis qu'elle attendait une réponse, qui finalement arriva : « - Je pensais que nous avions auparavant dépassé les simples “Mon seigneur” et autre “gente dame” depuis longtemps, ma chère Morwen … de Lossarnach … Ahah … » Elle ne répondit rien sur le moment, il n'y avait rien à redire à cela. C'était vrai qu'auparavant, elle n'aurait pas hésité à l'appeler par son prénom, mais c'était lorsqu'elle était une enfant inconsciente. Elle avait grandi, mûri, et au final, la rebelle avait laissé place à une jeune femme, une vraie dame comme il le fallait. Les seuls moments où elle s'accordait des écarts étaient pour aider une amie à transgresser la loi qui l'avait bannie du Royaume en la faisant passer une pour dame de compagnie ou une servante. Cela n'allait pas plus loin. « C'était il y a si longtemps. » répliqua t-elle enfin d'une voix douce. Oui, le passé était le passé, elle ne préférait pas y penser. La douleur était derrière elle. « Tout change en quelques années. Surtout que je n'étais qu'une enfant, vous avez du m'oublier dès que je suis partie. » Cela ne l'aurait pas étonné outre mesure.
« J’ai cru comprendre qu’enfin … voilà … » fit-ill par la suite, s'interrompant brusquement au bout milieu de sa phrase, ce dont Morwen s'étonna. Pourquoi donc ? Elle se souvenait de lui comme de quelqu'un qui répondait à ses questions, sans vraiment hésiter. Et que donc croyait-il comprendre ? Croisant sagement les mains, Morwen se redressa légèrement, attendant, nullement touchée par le fait d'être plantée debout, à côté des portes de la cité, à discuter. « La surprise l’est tout autant pour moi qui ait cherché à vous parler après ce tragique évènement qui vous avez touché, mais on m’avait bien fait comprendre que vous ne désiriez point parler avec moi … Un comble pour une diplomate comme vous l’êtes … » fit-il enfin. Morwen détourna son regard. Effectivement. Après son accident, elle n'avait souhaité parler, recevoir personne. Elle avait été blessée, à la fois physiquement et dans sa fierté, handicapée, incapable de bouger pendant un an, et ensuite il lui avait fallu marcher, encore, en priant pour ne pas devenir boîteuse, ce qui aurait sérieusement compromis ses chances de se marier un jour, ce qui l'aurait forcée à rester à tout jamais à Lossarnach, à remplir le rôle de maîtresse de maison, rôle que sa jeune sœur s'était finalement approprié avec plus de talent qu'elle-même ne l'avait avant son accident. « Je suis navrée si cela vous a blessé que j'ai refusé de vous revoir. Mais vous n'étiez pas le seul dans ce cas. » Elle se refusait à parler de cet événement qui avait marqué à tout jamais sa vie. Quatre années, c'était si loin et pourtant, cela lui semblait si proche, jamais elle n'oublierait non pas la douleur, ni la peur, mais sa faiblesse. « Mais comment vous portez-vous depuis tout ce temps ? Je dois bien avouer que vous avez changé ! … Pas en mal bien sûr, ne vous méprenez pas … Mais non pas que vous étiez non attirante auparavant … Mais … Je crois que je vous ai perdu … ah … ah … »
Un léger sourire se dessina sur les lèvres de la jeune femme tandis qu'une lueur s'allumait dans ses yeux. Se moquait-il ? Il ne lui semblait pas, il ne semblait visiblement pas très à l'aise. Son sourire s'agrandit. C'était pourtant un Rohirrim. « Je vous remercie de ces compliments, et je vais bien. » répliqua t-elle son sourire s'effaçant légèrement. Elle tâchait de rester sérieuse, et n'osait se permettre de le taquiner. Elle était une Dame, et devait se comporter en tant que telle. « Je crois à vrai dire, que c'est vous qui vous êtes perdu. »
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Lun 22 Déc - 23:12





Toutes les histoires ont un début ...
feat Morwen de Lossarnach





L’oublier ? Non, on n’oubliait pas une jeune fille si enjouée qu’elle fût si intéressée par les chevaux qu’elle l’était auparavant. Je me rappelais souvent à ce bon souvenir de la voir, toute guillerette à chaque moment passé à Minas Tirith, lorsqu’elle venait au début pour faire du cheval, qui de ses mots était un de ses passe-temps favoris. Faisant partit du peuple des dompteurs de chevaux, ces derniers représentaient une part importante de ma vie. J’y consacrais énormément de temps, énormément d’énergie, des moments privilégiés que peu de monde en Gondor comprenait. Je me plaisais dans cette cité, ses habitants étant valeureux, respectueux bien que subissant trop la barbarie des Orques. Mais chaque peuple avait son lot de soucis. Mais ces noires pensées furent balayées parce que je me rendais compte qu’elle me fixait, étrangement, cela me rendait nerveux, la fuyant du regard, n’osant pas la regarder en face, comme il était de coutume entre un homme et une femme de bonnes familles en notre temps. Voilà qu’elle m’expliquait les raisons de son refus de me recevoir, moi qui alors avait pensé qu’elle m’en voulait, d’un façon ou d’une autre ce qu’il lui était arrivée. Hochant la tête comme pour un acte de compréhension je rigolais de haute voix quand enfin elle se permit de me piquer, un peu comme à une époque pas si éloignée que cela

« Oui, je crois que vous avez raison, le décalage entre la gamine que vous étiez et la dame que vous êtes aujourd’hui est déstabilisant ! Ahah ! Pour ma part je n’ai point changé comme vous avez dû le remarquer … »


Si nous étions toujours debout, plantés là devant des personnes qui se demandaient très certainement quand allions-nous déguerpir, je n’en avais que cure, c’était un de ces moments dont on se délectait, un de ces moments, qui de nos jours sont rares, la simple discussion entre personnes, de n’importe quel rang. L’enfant rebelle avait laissé place à une splendide dame, de bonne conduite en tout point, parfaitement lisse, comme toute les dames communes aux Gondor finalement. Mais quelque chose clochait, comme si l’on sentait qu’elle n’était ni heureuse, ni malheureuse de sa situation, comme si plus rien ne lui importait réellement, détâchée, vacant uniquement à ses tâches diplomatiques. En parlant de cela elle devait très certainement avoir une mission quelconque et une discussion éternisante allait très certainement la retardée. Prenant le taureau par les cornes j’eût enfin un sourire plus décontracté, moins prit par mes pensées, de savoir si elle allait interpréter mes propos ou pas :

« - Peut-être devrions-nous avancer, faire un bout de chemin ensemble histoire de ne point vous retarder, occupée comme vous êtes … »

Oui, c’était impersonnel, je n’avais pas encore reprit toute la confiance qui me caractérisait pourtant au quotidien. Et les Rohirrims qui pensaient que j’étais digne pour devenir le successeur de mon père … D’ailleurs je n’avais plus de nouvelles de ce dernier depuis quelques jours, généralement, mes anciens amis du Rohan me prévenaient assez souvent des nouvelles sur sa conduite, généralement très dégradante pour le royaume. Mais je n’avais pas à m’inquiéter, ma vie devait maintenant se faire au Gondor, à Minas Tirith où je trouvais du confort et un espace de vie serein que je ne trouvais pas à Edoras. Montant les longues voies sinueuses de la cité, je m’étais tut, je ne prononçais mot, ou je n’osais, de peur de balbutier, de peur de gâcher ce moment, de dire les mots de trop. Bien sûr je saluais au passage les quelques riverains qui passaient et qui connaissait mon statut. Je n’avais pas honte de ce statut, loin de là, m’offrant de nombreux privilèges dans cette cité. Me battant corps et âme pour ce peuple, on ne pouvait me reprocher de profiter de ma position, et l’on m’était reconnaissant de cela. Mais il fallait rompre ce silence de mort, je voulais lui montrer que contrairement à ce qu’elle pensait, je ne l’avais pas oubliée si facilement, c’était quelqu’un digne de confiance, à qui l’on pouvait se confier, et aujourd’hui c’était à moi de prendre les devants :

« - Sachez Morwen, que je n’ai jamais oublier, et souvent je me dis que vous manquez à ces écuries, mais j’ai bien compris que vous ne désiriez pas en parler, j’attendrais, ne vous en faîtes pas … »

Un petit silence se fît, je réfléchissais à la suite de ma phrase, je me demandais ce que je pouvais bien lui dire, après si longtemps, mais rien ne me venait, je me rendais compte que ces quelques années où elle venait dans les écuries, on ne parlait exclusivement que de chevaux et que je ne m’intéressait que très peu aux mondanités du Gondor, et une question me taraudait l’esprit, une question que j’avais déjà posée, avant que je sâche à qui j’avais à faire :

« - … Mais vous n’avez toujours pas répondu à ma question de tout à l’heure avec le vagabond … N’y a t-il pas un heureux élu qui vous attende dans cette cité, pour que même si ma compagnie est, je le sais fort délicieuse, vous restiez à discuter avec moi pour des retrouvailles ma foi qui se passent plutôt bien ? »

En effet, ce n’était pas une très belle façon pour un prince que de parler de cette façon à une dame, qui plus est de la lignée des Dùnedains, mais quelque chose me disait que cela n’allait pas être des retrouvailles si futiles qu’elles pouvaient l’êtres au départ.




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Mar 23 Déc - 0:11
« En toute honnêteté, je dois vous avouer que si, vous avez changé. Vous avez quelques rides en plus. » lui répondit-elle, un charmant sourire se dessina sur ses lèvres, innocent, comme si elle espérait que sa pique passerait mieux. Ce qui marchait généralement. Lissant les plis de sa robe, ce qui était un signe d'embarras, le regard de Morwen se tourna un bref instant vers l'horizon sombre. Le Mordor. La Cité était magnifique, aussi blanche et pure que le Mordor était sombre et inquiétant. Soupirant, elle se détourna de cette vue, et n'eut aucun mal à penser à autre chose. Fort heureusement, Thengel lui proposa d'avancer, ce qu'elle accepta avec empressement. D'un signe, elle renvoya la calèche. Marcher ne lui ferait aucun mal. « N'ayez aucune inquiétude, je ne suis absolument pas occupée.  » fit-elle. Non, à vrai dire elle n'avait qu'une hâte, atteindre l'avant dernière niveau et rentrer chez elle. Ou du moins était-ce sa priorité avant qu'elle ne croise la route du Rohirrim. Les rues, fort heureusement, n'étaient pas animées ce qui aurait pu leur permettre d'échanger, mais du côté de Thengel, c'était le silence. Morwen l'aurait bien comblé, simplement elle ignorait pourquoi mais elle se taisait, marchant simplement à côté de lui, gravissant lentement la cité. Finalement, lorsqu'il parla, ce fut pour lui dire qu'il n'avait jamais oublié, et qu'il était prêt à l'écouter si elle était prête. La jeune femme sentit sa gorge se serrer. Sans doute avait-il le droit à des explications, car par la suite, plus jamais elle n'avait cherché à entrer en contact avec lui, et elle l'aurait sans doute évité longtemps si sa route n'avait pas croisé la sienne aux portes de la Cité, car elle était différente, et pas en mieux. Autrefois, elle aurait pu se considérer comme quelqu'un d'intéressant, mais désormais, tout avait changé. « Il n'y a rien à dire. Je suis tombée, voilà tout, et j'ai été trop faible et trop lâche pour faire ce que tout autre aurait du faire ensuite: remonter. » répondit-elle d'une voix rapide, saccadée, pour se débarrasser de sa réponse le plus vite possible et n'avoir à plus en parler. Puis le silence se fit de nouveau, ce qui n'était guère étonnant d'ailleurs. Mais Morwen ne s'en voulut pas d'en être responsable.
«  … Mais vous n’avez toujours pas répondu à ma question de tout à l’heure avec le vagabond … N’y a t-il pas un heureux élu qui vous attende dans cette cité, pour que même si ma compagnie est, je le sais fort délicieuse, vous restiez à discuter avec moi pour des retrouvailles ma foi qui se passent plutôt bien ?   » demanda t-il soudainement. Morwen s'arrêta brusquement au milieu de la rue, avant de se tourner lentement vers Thengel pour planter son regard dans le sien. Tout à l'heure, elle avait cru qu'il plaisantait pour apaiser les tensions. Elle avait eu tort, même si il plaisantait toujours. Son poing se serra légèrement tandis qu'elle réfléchissait à une rapide réponse. Elle pourrait tout simplement refuser de le faire, c'est ce que toute femme étant un peu intelligente ferait. Alors elle décida de faire comme lui et répondit d'un ton tout à fait sérieux, alors qu'elle ne l'était pas « Puisque votre compagnie est si délicieuse je ne vois pas pourquoi j'irai rejoindre l'élu de mon cœur, si élu il y a. »
Puis, souriant de nouveau, elle se remit en marche tandis qu'une foule de pensées se bousculaient dans sa tête. « Si j'étais audacieuse, je pourrais croire que je vous plaît, puisque vous insistez tant pour connaître la réponse à cette question ô combien personnelle. » ajouta t-elle en haussant les épaules. « Et si je l'étais, je vous retournerai la question. Comment cela se fait-il que vous, un héritier, ne soyez toujours pas marié? Sans vouloir vous offenser, même si les années ne vous ont que peu changé, vous ne rajeunissez pas pour autant. Et je plains fort la demoiselle qui sera obligé d'épouser un vieillard. »
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Mar 23 Déc - 1:00





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feat Morwen de Lossarnach





Je remarquais que la blessure émotionnelle de cette malheureuse chute était restée profonde, mais je comprenais qu’elle ne voulait en parler, après tout, chacun avait ses petits problèmes personnels. L’orgueil, la fierté, je ne connaissais que trop bien ces qualités, et parfois même ces défauts. J’étais fier d’appartenir à la fois au Riddermark et au Stoningland, mais parfois, je pêchais d’orgueil lorsque je me refusais à accepter le destin qui m’était donné à savoir monter sur le trône. Les gens pensaient souvent qu’il était simple de devenir Roi, que l’on naissait roi, que c’était un tâche simple, pas compliquée, pleine de privilèges et de récompense. On m’a promis monts et merveilles, mais à chaque fois, l’image de ce père, trop content sur son trône de sa propre gouaille de singe, me faisait renoncer à l’idée même d’être son successeur. Finalement, la peur et non l’orgueil me conseillait de me tapir dans la cité des rois, même si rien ne m’aurait fait plus plaisir que de revenir à Edoras. Mais j’en avais assez que l’on me prenne pour un roi, un prince, que je n’étais pas forcément dans mon for-intérieur.
Perdu dans mes pensées, je voyais que ma question sur un quelconque époux la gênait, après tout, m’envoyer sur les roses n’était pas la meilleure façon de clore cette question ? Je devinais alors que je ne lui étais pas non plus insensible. C’était une situation étrange, après tout, je n’étais pas jeune et elle n’avait pas du tout l’air d’être le type de femmes attirée par des princes qui n’en avaient pas l’air. Je décidais alors de continuer ce petit jeu de faux semblant, au moins cela pimentait cette discussion et évitait le silence de mort qui le précédait :

« - Allons, ne me prêtez pas des sentiments que vous même vous exprimez envers moi, Je me rappelle encore de vous jeune fille, qui n’osiez vous approcher de moi … Vous savez, il n’est pas bon de mentir à un prince en ces temps ! Ahahah ! »

Oui je riais de bon cœur, cela faisait longtemps ! La vie n’était plus si paisible à Minas Tirith où le peuple souffrait un peu plus chaque jour de cette vue sur la noirceur à l’est. Les seuls moments drôles étaient avec mon cheval, Eoden que j’avais laissés aux bons soins des gardes de la porte. Prenant soin de ne pas aller trop loin avec Morwen, au risque de la froisser, voir pire de la fâcher, je restais tout de même courtois, comme jadis l’on m’avait apprit auprès d’une femme. Mais il était vrai qu’elle avait son charme, mais il y avait un fossé béant qui nous séparait, elle était dame du Gondor, moi Prince du Rohan. C’était l’une des principales raisons qui me poussait sans cesse à refuser toutes les prétendantes qui venaient vers moi, simplement pour arranger un mariage qui serait avantageux. Je n’aimais point ces pratiques, que je jugeais d’un autre temps, car chez nous au Rohan, la femme est formée comme un Homme au combat, pour défendre le peuple des démunis qui ne pouvaient se défendre seuls. Une conception qui n’était point partagée du côté du Gondor, où les femme restaient au logis pour préparer le bon petit plat lors du retour du mari.
Voilà maintenant qu’elle pensait voir bien dans mon jeu, vu que je n’étais toujours pas marié, pour continuer dans cette joute verbale dont cela faisait longtemps que je n’étais plus habitué, tout en observant les demeures autour de nous, je m’exprima d’une voix plus posée, comme si c’était un retour à un sérieux de circonstance :

« - Le mariage, on m’en parle souvent … Le seigneur Turgon m’invective souvent sur ce sujet, ne sachant quoi penser d’un prince qui a passé l’âge de rester seul à la guerre … Mais si seulement je trouvais une dame du Rohan dans cette cité qui puisse me convenir … Non pas que les dames du Gondor sont inférieures … Mais je n’y ai pas trouvé de perle qui en vaille le détour, peut-être pourriez vous jouer les entremetteuse, cela vous irait à ravir ! N'y voyez aucunes allusions, audacieuse que vous êtes, je serai confus que vous vous trompiez sur mes intentions, aussi honorables que mon titre le permette ! »


Continuant ma marche tout en me délectant de cette discussion enjouée, je cédais petit à petit à un sentiment, comme si ce qui se passait en ce moment, n’était pas si lié au hasard … Voulant un peu cesser de discuter sur le mariage qui n’était point un priorité à mes yeux, je voulais m’intéresser plus à elle, savoir si finalement elle avait passé un cap après ce qui lui était arrivé :

« - Mais vous, que devenez vous depuis ces quatre années ? J’ai ouï dire que vous étiez plus proche des affaires de votre père … Je ne vais point souvent dans les contrées de Lossarnach, contez moi donc un peu la beauté de vos terres, donnez du rêve à un pauvre guerrier habituer aux odeurs des Orques et autres Dunlendings ! »



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Mar 23 Déc - 2:05
Il croyait, avait l'audace de croire, qu'il lui plaisait ? Certes il n'était pas désagréable à regarder, il eût fallu être aveugle pour ne pas le remarquer, mais tout de même, elle ne faisait que lui retourner ses questions. Et il riait en plus. Morwen vit rouge, mais réussit à se contrôler. « Je vous trouve bien prétentieux, Prince. » répliqua t-elle simplement, priant pour que sa voix ne fût pas trop sèche. De toute façon, toute cette discussion était inconvenante. Cela ne se faisait pas de parler de sentiments. Morwen lui aurait bien envoyé encore une ou deux piques acérées, mais il avait l'air content, de rire, alors elle ne le fit pas. Se contentant d'attendre qu'il cesse enfin. « Si quelque chose dans ma façon de me comporter avec vous vous a laisser pendant des choses, je m'en excuse, ce n'est absolument pas digne de moi. » continua t-elle. Il fallait juste qu'elle joue le rôle de la parfaite demoiselle du Gondor, comme ses sœurs le faisait si bien. Elle aurait aussi pu lui dire, que lorsqu'il l'avait intéressée, c'était uniquement pour parler de chevaux. Et elle regretta bien vite ses paroles lorsqu'elle entendit la réponse de Thengel. Elle s'efforça de ne pas trop rougir. C'était assurément, fort vexant. Il ne trouvait nulle femme ici, sous-entendait que les femmes du Gondor n'étaient pas comme celle du Rohan. Ce qui était vrai. Les femmes du Gondor ne se battait pas, ne se défendait pas, et normalement, ne montaient même pas à cheval. « En même temps, on se demande comment vous pourriez trouver une épouse qui est une dame du Rohan, vu le temps que vous y passez... » fit-elle. C'était bas, et méchant, elle le savait ce qui ne l'empêcha pas de continuer « Je ne jouerai certainement pas les entremetteuses. Sortez de vos écuries, et allez donc aux banquets organisés parfois par l'Intendant, il y pullule un nombre de jeunes filles qui seraient très intéressées à l'idée de devenir Reine. Vous n'avez besoin de faire aucun effort, à la simple mention de votre nom elles se jetteront certainement sur vous. »
Elle avait toujours les yeux levés vers lui, cette fois-ci, son visage indiquait clairement un défi. Qui ne s'effaça absolument pas lorsque Thengel lui demanda de parler de ce qu'elle faisait. « Le commerce des fleurs vous intéresserait-il ? Quand à Lossarnach, la seule chose qu'il y a à dire c'est que c'est un lieu où il faut aller au printemps, lorsque les champs sont en fleurs et que les feuillages renaissent dans les bois. Malheureusement, la beauté de la vallée n'efface pas la noirceur de l'horizon. » La noirceur du Mordor. Rien de tel que de parler du Mordor pour tout oublier de la précédente discussion sur le mariage. « Et détrompez-vous, mon père ne me mêle que rarement à ses affaires, de moins en moins à vrai dire... depuis mon accident. » Avant, il ne lui aurait rien caché, mais depuis tout avait changé. « Et vous ? Le Rohan ne vous manque donc pas? » demanda t-elle. Elle lui avait parlé de ses terres, qu'il lui parle des siennes. Morwen savait où était le Rohan, elle connaissait la carte de nombreuses contrées, mais jamais elle n'était allée vers le nord, vers le Rohan. Elle était toujours restée au Gondor, vers le Sud, vers Dol Amroth, la ville de ses aïeux. Le Rohan était, murmurait-on un sujet fâcheux, à ne pas aborder avec Thengel. Morwen n'en avait cure à vrai dire, considérant que cela ne pose pas de problèmes. Il avait bien essayé de lui arracher des réponses quand à son accident, et à contre-coeur, elle en avait laissé échapper, des très succinctes, certes, mais c'était douloureux. Tout comme cela devait l'être d'être loin de chez soi durant une dizaine d'années.
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Mar 23 Déc - 3:22





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« -Alors qu’est-ce qui peut être digne d’une dame du Gondor comme vous ? La discussion plate peut-être ? Ou le convenu ? »

Retour à l’envoyeur. Je me rendais compte petit à petit qu’un autre personnage se cachait derrière cette apparence de dame, convenable à tout point de vue, mais qui suscitait l’indifférence. Mais je voyais aussi qu’elle n’avait l’air pas très contente de ma conduite, et je devais très certainement me racheter. Voilà quelques minutes que nous gravissions cette cité historique, et voilà qu’elle mettait sur le tapis, ces chères contrées du Rohan … Il est vrai que je n’y étais pas retourné depuis longtemps, et pour cause je ne voulais y voir mon roi gaspiller les ressources d’un si beau royaume. Le mal du pays était présent et je réfléchissais souvent à retourner sur mes pas pour retourner en Riddermark et contempler l’Westfold comme jadis je le faisais depuis ma fenêtre de Méduseld. Mais en citant les femmes du Rohan je me souvenais de mes cousines, dont je n’étais pas si proche que cela, mais qui elles étaient restées là-bas, attendant sagement le jour où j’allais abandonner le trône pour qu’elles, puisse régner sur le Rohan. Je n’avais pas réellement d’avis sur elles, mon père les ayant recueillies mais ne les traitant avec aucun égard sauf peut-être une éducation royale, comparable à la mienne.
Je fixais du regard Morwen, comme si je lui en voulais de m’avoir reparlé du Rohan, de cette façon. Mais je n’avais pas été courtois, c’était une défense de sa part, pour me remettre en place, alors je n’y prêtais aucune intention, c’était très certainement dit par la colère. Je lâchai donc simplement :

« - Je ne sais que vous répondre … Parfois l’on a pas la liberté d’être là où on le veut et parfois, on a cette liberté mais l’on ne l’utilise pas à bon escient, et puis si j’étais là-bas, notre rencontre fort sympathique n’aurait point eût lieu ! »

Il fallait un peu détendre l’atmosphère, je n’étais point éduqué dans la façon de parler aux gentes dames du Gondor, ne parlant que très rarement à ces dernières, je ne pensai point à mal, mais encore fallait-il qu’elle le comprenne. Mais bon ce n’était après tout qu’une femme parmi tant d’autres dans ce royaume. Mais quelque chose me poussait à rester à ses côtés, peut-être simplement le fait de ressasser des souvenirs qui n’étaient pas malheureux mais plutôt joyeux. Enfin, elle me rappelait à quel point mon titre me permettrait de me marier facilement avec n’importe qui … Mais sans mon titre, quel en était le résultat ? Je n’avais aucune affaire à traiter avec des gens peu scrupuleux cherchant seulement leur profit dans des mariages arrangés d’on ne sait qui, on ne sait où. Si j’avais attendu tout ce temps, c’était bel et bien pour trouver quelqu’un à mes côtés qui puissent m’aider si un jour je décidai de devenir le roi des Eorlingas.

Puis elle me parla un peu plus de son domaine, du gâchis causé par les montagnes de l’Hombre au loin, ainsi que des affaires de son père, qu’elle suivait de moins en moins. Et ce depuis son accident, cet épisode de sa vie était si important qu’il y avait un avant et un après dans l’esprit de la jeune femme. Il fallait que je me livre moi-même pour qu’elle daigne enfin ouvrir un peu cette carapace qu’elle s’était forgée tel la peau d’un nain des monts de fer. Elle me posa alors la question fatidique, et elle voulait savoir si le Rohan me manquait … Il fallait alors que je lui réponde le plus sincèrement possible, mon sourire de tout à l’heure s’arrêta soudain, je repris un air plus sérieux, plus grave, comme si j’ouvrais là de douloureuses pages de ma vie :

« - Si le Rohan me manque ? Bien sûr qu’il me manque, chaque jour il me manque. Comme vous le savez j’ai certain problèmes avec mon père le roi Fengel, c’est pour cela que j’ai quitté le Rohan … Un être bien plus impoli et goujat que moi je puis vous l’assurer … Et encore si vous voulez tout savoir, je ne suis même pas sûr de devenir Roi, après tout, un Prince qui part de son royaume de son propre chef pour vivre dans un tout autre royaume servir sous une toute autre bannière n’est-il pas déjà un prince déchu ? Pensez vous que mon peuple me réaccepterait comme si de rien était ? »

Oui elle avait voulu s’engouffrer dans la brèche de cet hypothétique retour au pays, et elle était servie !






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Jeu 25 Déc - 19:31
« Je me suffit à moi-même » répondit-elle, légèrement hautaine. Elle qui se considérait pourtant comme une jeune femme relativement modeste, ce qu'elle venait de dire ne lui semblait pas l'être. Mais au moins, elle a avait honnête, sa seule compagnie lui semblait largement suffisante, elle s'ennuyait généralement en présence d'autres personnes, sauf si ils étaient d'un esprit vif et qu'ils savaient l'intéresser. Morwen avait conscience d'être particulièrement dure envers les autres, envers elle-même à commencer, mais elle avait été élevée ainsi. Elle ne changerait pas. Et même si elle se retrouvait face à des personnes qu'elle n'estimait pas digne d'elle, elle se contentait de ne rien montrer et d'attendre de pouvoir s'éclipser. Enfin Thengel lui parla du Rohan. Ses terres lui manquaient, chaque jour. Et autant dire que cela en faisaient beaucoup de jours, depuis qu'il était parti. Des années, une dizaine. Morwen ne connaissait pas le Rohan, ni même les autres terres qu'il y avait, mais elle pensait que si jamais elle devrait quitter le Gondor, elle en souffrirait, sauf si les autres terres étaient mieux. Mais elle n'avait que si rarement voyagé que son jugement n'était pas fondé. « Pourquoi ne seriez pas vous Roi? » demanda t-elle, les yeux écarquillés de surprise. Certes, il lui avait dit que c'était car il n'était pas dans son royaume, mais, c'était tout de même le seul héritier, et il avait tout de même grandi dans son royaume, auprès de ses gens. Comment ne pourrait-il pas accéder au trône ? Ce serait une première dans l'histoire. « Il me semble, car j'ai prêté oreilles à différentes rumeurs et discussions, que votre père, est tenu en piètre estime par tous ses sujets... Comment pouvez-vous donc croire que votre peuple ne vous accueillera pas à bras ouvert lorsque vous rentrerez ? Car vous rentrerez, c'est évident, vous n'aimez pas votre père, mais vous aimez vos terres, vos sujets. Vous êtes destiné à régner, et vous régnerez. » Elle en était convaincue. Il était le seul fils de ce Roi honnis, la seule lueur d'espoir qu'il restait sans doute au Rohan. Même si les femmes là-bas, étaient différentes de celle du Gondor, avaient sans doute droit à plus de revendications, une femme pouvait-elle succéder à un homme en sachant qu'il y avait déjà un héritier ? Morwen ne le pensait pas. « La vraie question est de savoir si vous voulez être Roi. Si vous ne le voulez pas, alors vous partez déjà perdant et vous avez forcément ce genre de pensées. Mais si vous voulez l'être, votre peuple vous acceptera forcément, vous n'êtes pas comme votre père... que je ne connais pas, mais comme je l'ai dit, je sais ce qu'on dit de lui, et vous êtes différent. » La jeune femme s'arrêta alors et continua encore « Votre désaccord avec votre père est connu de tous, mais je pense, personnellement, que si un fils est obligé de s'en aller, de quitter ses terres, et son peuple, c'est parce qu'il y est poussé, et n'a pas d'autres choix, même si certains diront qu'il fallait tenir, je ne le pense pas. Quand une situation devient intolérable, il faut remédier à cela. » Et c'est ce qu'il avait fait en partant. Peut-être que c'était lâche, ou justement courageux de laisser tout derrière soi, et de partir. Morwen elle, en aurait été incapable, elle aurait préféré subir, mais elle ne savait rien de la vie là-bas, elle qui avait toujours connu une vie douce et confortable auprès de parents qui ne l'avaient jamais réellement forcée à quoi que ce soit, sauf peut-être à respecter les convenances, mais cela n'allait pas plus loin. Elle mesurait sa chance. « Je pense qu'un jour, vous serez Roi, et un bon. » finit-elle en souriant en repartant. Elle le pensait parce que, lorsqu'elle n'était qu'une enfant, il avait répondu à toutes les questions qu'il avait pu poser, alors qu'il aurait pu l'envoyer voir ailleurs. Peut-être était-il un prince, mais il ne se comportait pas en tant que tel, c'était un guerrier, comme la plupart des hommes de son peuple, qui connaissait la valeur des hommes. Et sur cela, reposait tout le reste.
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Jeu 25 Déc - 20:57





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« -Mais j’imagine bien que vous vous suffisiez à vous-même … »

L’image d’un monarque se reflétait aussi dans sa descendance. Combien de fois, à une époque où je n’étais encore qu’un adolescent, pas plus âgé que Morwen, je me faisait houspillé, harangué par un sujet mécontent de son roi. Pour mon peuple, j’étais d’abord le fils d’un roi. Je n’étais pas Thengel, je n’étais pas un guerrier, simplement le fils du roi. Et pour un rohirrims, l’héritage du père devait souvent se refléter sur le fils. Ce que je trouvais à Minas Tirith et pas à Edoras, c’était la valeur que l’on donnait à mes actes. A Edoras, chaque acte que je faisais ne plaisait nullement ni à mon père, ni à sa cour, ni même à mon peuple. J’aimais le Rohan, oui, je l’aimais de tout mon être. Je trouvais le peuple du Riddermark comme étant valeureux, fier de ses racines et des ses traditions. Combiens de peuples en Terre du Milieu pouvaient être fier d’avoir respecté ses traditions autant que le Rohan ? Ma situation était difficile, peu enviable comme on pouvait le penser ici dans le Gondor. Souvent, on se prêtait à estimer qu’un prince faisant son caprice ne pouvait être un bon roi, et j’étais en partie d’accord. Un roi, se devait de soutenir son peuple, dans les bons et les mauvais moments, mais surtout les mauvais. La beauté du Rohan déclinait, nous n’étions plus un peuple unis et soudés. Les Dunlendings attaquaient souvent en nombre nos régions comme me le rapportaient mes amis restés là-bas. Mais je ne pouvais pour l’instant espérer mieux que la situation à laquelle j’aspirais dix ans auparavant. Morwen me parlait alors de la responsabilité que j’avais à monter sur le trône, mais je ne me sentais justement pas capable d’affronter cette responsabilité, seul, sans soutien. Comment pouvait-on sincèrement vouloir que moi qui avait fuit mes responsabilités, allait du jour au lendemain reprendre un royaume, une tâche, un peuple, ces mêmes responsabilités.

« Vous êtes bien catégorique dame Morwen, mais mon peuple n’a dans son esprit me concernant qu’un seul reproche : le fait que je sois parti, parti pour d’autres contrées, les abandonnant à leur sort. »

Comme si je n’avais pas le choix, que le fait d’être fils de Fengel devait décider de mon avenir, de ce que j’allais faire, de comment j’allais vieillir, me battre, … Les contraintes étaient exacerbées en temps de paix beaucoup plus qu’en temps de guerre. Si j’osais prétendre monter sur le trône, à la mort de mon père, qu’allais-je devenir ? Un autre Fengel ne se préoccupant que de son opulence et de ses richesses ? Faire mine de vouloir aider mon peuple alors que je ne savais point comment l’aider ? Monter sur un trône, n’était point chose aisée, surtout pour moi qui était partit, loin de mes sujets et de leurs préoccupations premières. J’avais eu vent que des individus cherchaient à nuire au Rohan, mais que pouvais-je y faire ? Les tuer ? Cela donnerait une image d’un tyran sanguinaire versant le sang de son peuple. L’image d’un roi, quoique l’on veuille, est une chose primordiale, elle impose soit le respect, soit le dégoût.
Celle qui se tenait devant moi, tentait de me soutenir et de rétablir cette confiance en son peuple qu’un roi devait avoir pour bien régner. Et cela marchait. Car après tout, il était vrai que si j’avais fuit, ce n’était que par obligation. Je ne désirais pas forcément fuir, pas forcément partir vers Minas Tirith, mais la vue de mon père, le savoir assis sur son trône, dilapidant les richesses de son royaume pour de veines futilités, cela ne me convenait plus. C’était bel et bien par la force des choses que j’étais partit, par la force des choses que j’avais dû me résoudre à quitter mon pays. Mais bien que j’étais face à un cruel dilemme, je me sentais bien dans cette cité, les regards ne se posaient pas sur moi comme si j’étais une bête de foire, mais plutôt avec fierté, d’avoir un guerrier qui se battait pour les mêmes idées de liberté que cette cité. Fixant la dame de Lossarnach, je me rendais compte que je souriais à ses paroles qui se voulaient réconfortantes, ou en tout cas rassurantes sur la façon dont je devais faire confiance en mon peuple. Pour ne point aggraver une discussion qui devenait peut-être bien trop personnelle, je décidais de lui dire :

« - Je ne savais pas que vous étiez doté d’un sens aigu pour rendre confiance à celui qui quelques minutes plus tôt vous traitiez de prétentieux … Comme quoi, chaque jours nous découvrons des choses dont on ne soupçonnait pas l’existence … »

Il fallait détendre cette ambiance qui restait sur mon conflit avec un père dont je ne voulais plus réellement parler, car accorder de l’importance à du néant n’était pas dans mes habitudes. Nous étions arrivés dans les quartiers nobles de la cité, et je supposais qu’elle devait bientôt arriver dans sa demeure. Mais je ne voulais absolument pas écourter cette discussion, et surtout cette rencontre qui était intéressante à bien des égards. Apercevant un banc de marbre blanc caractéristique de ces beaux quartiers, je m’y dirigeais, tout en lui indiquant de s’asseoir, comme je savais qu’en cette saison ces bancs étaient d’un froid glacial comparable au froid du nord, j’ôtais ma cape pour lui permettre de s’asseoir, car oui je savais être un homme galant et capable lui aussi de courtoisie :

« -Ne vous faîte point prier … »

Tout en attendant sa réponse je lui demandai :

« - Mais racontez moi donc votre vie, vous n’avez daigné répondre à mes sollicitations sur le sujet et sans vouloir vous offenser, nous avons du temps à rattraper ! »







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