Assit dans l’un des confortables fauteuils de ses vastes appartements, le Roi des Elfes, Thranduil, savourait un de ces rares moments de calme, un livre sur les genoux et un verre de ce délicieux vin posé sur une petite table de bois sculpté, placée juste à côté du fauteuil. Ce jour-là, le roi avait terminé les audiences plus tôt que prévu, ce qu’il appréciait grandement. Rares étaient les moments où il pouvait se reposer. Les responsabilités d’un roi étaient lourdes, mais avec les années, l’elfe s’y faisait. Cela dit, il appréciait toujours ces instants où il pouvait s’arrêter et prendre du temps pour lui-même.
Après la fin des audiences, Thranduil était passé aux cuisines, afin de prendre en compte ce qui manquait à l’inventaire. Une cuisinière mentionna le manque de fruits. Prenant, la demande en compte, l’elfe blond fit alors mander un elfe messager, qu’il chargea d’aller faire passer la commande à un marchand. Une fois la tâche terminée, il se rendit d’un bon pas jusqu’à ses appartements pour prendre une pause. Là, il avait choisi un livre dans la vaste bibliothèque personnelle du roi et de la reine, puis s’était servi un verre de vin au goût délicieusement fruité, pour finalement s’installer dans l’un des fauteuils et de commencer sa lecture. Le roi profita pleinement de ce calme et de la solitude, sa femme ne se trouvant pas dans les appartements au moment même. Qui sait pendant encore combien de temps durerait cet instant? À tout moment, un garde ou un messager pouvait venir cogner à sa porte, l’obligeant alors à retourner à ses responsabilités.
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Jeu 30 Oct - 13:35
Aventure fruitée...
feat Thranduil & Nessa
Comme d'habitude, j'avais installé mon étale de fruit dans un coin du marché. Il y avait pas mal de raison, que je m'installe là. Une, des raisons, était de me permettre de pouvoir observer les vas et viens des habitants de Mirkwood et tout cela avec discrétion. Que voulez-vous, je n'aime pas attirer les regards, je préféré rester dans mon coin au calme et vendre mes fruits sans trop attirer l'attention.
Plonger dans mes pensées, j'observais en silence les autres marchands. J'étais cassis la seule à vendre des fruits très frai. Sans doute parce que j'étais la seule qui prenait encore le risque d'aller les cueillir tous les matins dans la forêt noir.
Il fallait avouer tout de même que pas beaucoup de marchands osaient prendre le risque de s'y aventurer, même s'ils savaient qu'elle abritait les meilleurs fruits de la région. Je pense que j'étais la seule à y aller. Un atout, d'une certaine façon. C'est vrai qu'a plusieurs reprises, j'avais failli ne pas y revenir. En y pensant , j'ai encore la peur au ventre rien que de savoir que demain je mettrais encore les pieds dans cette forêt qui me fout la trouille.
Mais, je ne peux pas me permettre de perdre le seul moyen que j'ai pour me payer une meilleure vie. Je ne voudrais pas dépendre de ma mère, je ne veux pas qu'elle continue de travailler pour m'offrir ce qu'il y a de meilleure. La voir chaque jour, s'acharner dans son travail. C'est parfois insupportable. J'ai l'impression qu'elle veut étouffer son chagrin dans ses tâches ménagères.
Ce qui est étrange, c'est que plus d'une fois, elle m'a demandé de prendre sa place, enfin plutôt de faire le même travail qu'elle. Disons, plutôt de travailler avec elle. Mais, je ne peux pas accepter, ce n'est pas que je n'aime pas son travail. Non, c'était bien autre chose. Quelque chose, de plus compliquer, j'ai peur, tous simplement peur de le rencontrer à nouveau. L'elfe pour qui mon cœur bat ; celui que j'aime. Oui, J'ai peur de le revoir, parce que je ne sais pas quoi lui dire et puis je sais aussi que dés que je le verrais, cette fichue maladresse n'en ferais encore une fois qu'a sa tête et me ferais encore une fois passer pour une idiote. Il doit certainement connaitre bien plus de choses sur moi que je connais sur lui. Malgré tout cela, j'ai toujours autant la trouille. Je sais pourtant qu'au fond de moi, un jour ou l'autre, je devrais lui dire ce que je ressens pour lui. Lui avouer mes sentiments. Mais cette peur qui habitait mon cœur, me paralyse parfois dans mes actes. Me posant des tas de questions ? Comme, pourquoi est-ce que je ressens cette peur ? Aucune idée à vrai dire, peut-être était-elle là, tout simplement parce que je ne connaissais pas ces sentiments à mon égard ? Peut-être parce que mes sentiments ne sont pas partagés ? Qu'il ne ressent pas ce que je ressens ? Ou pire qu'il ne m'aime pas ? Bien sur, je n'ai pas la réponse à toutes ces questions qui hante mon esprit et je peux aussi me tromper, c'est vrai. Qui sais ? Cela pouvait être le contraire ? Mais, pour connaitre, la vérité. Il n'y avait qu'une seule chose à faire, c'était de l'affronter ; hélas, à chaque fois que j'essaye, je fais que des gaffes sur gaffes.
Ma mère a beau affirmer, que je ne risque pas de tomber dessus parce que le château est assez grand. Cela ne me fait pas changer d'avis pour autant. Parce que le risque est bien réel.
Je sors enfin de mes pensées pour vérifiez mon étales. Je souris inconsciemment tout est en ordre. Mes fruits sont bien ranger, l'odeur qu'ils dégagent me mettent l'eau à la bouche. J'ai une petite faim. Rien, ne peux m'empêcher d'en prendre un et de le gouter. Pourtant, je ne le fais pas. J'ai besoin de vendre toute ma marchandise ; j'ai besoin d'argent pour pouvoir offrir à ma mère la paix qu'elle mérite. Je ferais tout pour qu'elle arrête de souffrir.
Les clients arrivent doucement et commencent à envahir le marché, de leur passage. Alors, que je présente mon étale à une elfe, un homme j'approche des échopes et me passe une commande. Je remémore doucement ses paroles. " Veuillez apporter tous vos fruits à la cuisine du château. Le temps que je réalise ce qui vient de se passer, l'elfe en question à déjà disparut. Je ne veux prendre aucun risque d'apporter des fruits abimer. Du coup, je prends soin de mes fruits. Alors, que j'emballe le dernier fruit. J'aperçois une petite bourse. Preuve, du passage du messager.
Du coup, je me dirige vers les grandes portes du château, des gardes se trouvent là. J'explique au garde que je suis la marchande de fruit. Rien, de bien compliquer. Puisqu'il me laisse entre.
Mais, une fois à l'intérieur. Ça ne se passa pas comme je l'ai prévu. J'ai beau connaitre le château, grâce à ma mère. J'ai l'impression que toute les pièces se ressemblent. C'est grave se que la panique peut vous faire commettre des gaffes. C'est justement ce qui vient de m'arriver. Parce que la porte que je viens d'ouvrir n'est pas du tout les cuisines. J'écarquille les yeux de surprise. J'ai dû me tromper quelque part. J'ouvre la bouche pour m'excuser auprès du roi qui me fait face, mais aucun son ne sort de ma bouche. Tout ce que j'arrive à faire, c'est l'admirer pendant qu'il lit sont livre. J'ai encore une fois l'air d'une idiote, ou je ne sais quoi. Je n'ai plus qu'a prier qu'il ne me porte pas rigueur. J'aurais pu, faire demi-tour, mais vu le boucan que j'ai fait en ouvrant la porte c'est sûr qu'il a dû m'apercevoir. Il me reste plus qu'a espérer que tout se passe bien pour moi.
Pour le roi, se faire déranger alors qu’il se trouvait dans ses appartements était une habitude. On avait besoin de lui pour régler tel problème, on voulait le rencontrer pour telle raison, etc. Bien souvent, les messagers cognaient à la porte et attendaient que le roi se présente devant eux. Les autres moments où quelqu’un pénétrait dans les appartements royaux, eh bien… c’était lorsque la Reine y venait. Cependant, jamais encore on n’avait fait autant de boucan en entrant dans les lieux. Le vacarme fut tel qu’il tira Thranduil de sa lecture dans un léger sursaut. Il se demanda d’abord si ce n’était pas sa femme qui avait trébuché dans quelque chose à l’entrée, tombant alors, mais lorsqu’il se tourna vers la porte, le roi n’y découvrit pas la reine, mais une jeune elfe blonde qui portait un panier dans ses bras. Lentement, tout en observant l’intruse, l’elfe blond referma son livre, le déposa sur la petite table située à côté du fauteuil, et se leva. Elle avait la bouche ouverte, comme si elle avait voulu dire quelque chose, mais qu’aucun son n’était sorti de sa gorge. Le regard du roi était dur et sévère.
« Ne vous a-t-on jamais apprit à frapper aux portes avant d’entrer dans une pièce? »
Soigneusement emballés dans le grand panier, se trouvaient des fruits frais à l’air juteux et savoureux. La jeune elfe venant d’entrer dans les appartements était sans doute une vendeuse chargée d’apporter les fruits aux cuisines du royaume. Les gardes à l’entrée lui avaient-ils plutôt indiqué de se rendre aux appartements royaux? C’était fort étonnant de leur part si jamais c’était le cas…
« J’imagine que vous venez pour la commande de fruits… »
Du regard, il indiqua le grand panier remplit, puis reprit. Son ton se faisait moins glacial, mais Thranduil restait tout de même irrité par cette visite imprévue et… bruyante…
« Les gardes à l’entrée ne vous ont pas demandé d’aller déposer tout ceci aux cuisines? »
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Lun 17 Nov - 19:18
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Alors là la belle gaffe que je ferais de faire, j'avais envie d'un seul coup que le sol qui se trouvait en dessous de moi s'ouvre tellement je me sentais mal. Il fallait vraiment faire fort pour que pars erreur, je me retrouve dans les appartements du roi au lieu des cuisines. J'avais beau essayer trouver de quoi dire pour m'excuser, mais aucun son ne voulais sortir de ma gorge.
J'étais là, planter comme une marionnette, les joues roses causer par une gêne que je ressentais avec mon panier de fruit dans les mains.
En plus pour coroner le tout, je ferais de l'interrompre dans sa lecture et je compris vite qu'il n'aimait pas trop qu'on l'empêche de lire. Ce qui dans un sens était assez compréhensible.
C'est le roi qui prit la parole :
« Ne vous a-t-on jamais apprit à frapper aux portes avant d’entrer dans une pièce? »
Je finis par reprendre la parole pour lui répondre sur un ton gêné :
" Bien sur, votre majesté. Toutes mes excuses pour mon intrusion dans vos appartements."
Mal, c'était vraiment le cas de la dire, ce que je ressentais était difficile à expliquer. Ne savant pas que faire, je finis par regarder mes pieds. C'était impressionnant de se retrouver ainsi devant son roi et surtout sans être inviter. Je me demandais encore, comment est-ce que j'avais fait pour me tromper de la sorte.
Puis, de son regard, il fixa mes fruits tout en rajoutant sur un ton glacial qui me fit frissonner :
« J’imagine que vous venez pour la commande de fruits… »
Sans même me laisser le temps de répondre, il rajouta ; mais cette fois sa voix paraissait un peu moins glacial que tout à l'heure :
« Les gardes à l’entrée ne vous ont pas demandé d’aller déposer tout ceci aux cuisines? »
Mon cœur battait si fort dans ma poitrine que je devais faire un effort sur moi-même pour ne pas lâcher le panier et surtout trouver le courage de pouvoir lui répondre :
" Pardonner-moi encore votre majesté, les gardes m'ont indiqué les cuisines, mais je ne sais pas pour qu'elle raison, je me suis retrouvé dans vos appartements au lieu des cuisines. Je dois vous avouer que je n'ai pas l'habitude de venir au palais, enfin si je viens de temps en temps pour apporter le repas à ma mère, mais tout se ressemble tellement ici que je crois que j'ai dû tourner à gauche au lieu de prendre droit. Ou à droite au lieu de la gauche. En somme, je ne suis plus trop sur de ce que je raconte."
Là, je n'étais pas doué pour m'expliquer, j'avais l'impression d'être une gamine face à un adulte qui la grondait pour une bêtise. Oui, drôle de sentiments que je ressentais là. Mais, j'étais vraiment désolé. Je souhaitais du fond du cœur qu'il me comprenne un peu. Il fallait avouer, qu'il fut un temps ou de temps en temps, je m'amusais dans les grands couloirs du palais. Cela, remontait à très longtemps, c'était un peu avant la mort de mon père. J'étais encore si petite.
J'avais oublié, ce souvenir, c'est en me retrouvant face au roi et dans ce palais que cela m'était remontait à la mémoire. Les rires de mon enfance, je les entendais résonner encore dans mes oreilles. Plonger, dans les vestiges du passée, j'étais comme un pantin devant le roi.
Les appartements royaux étaient plutôt vastes. Lorsqu’on poussait la porte, l’on tombait sur le salon, où s’y trouvaient quelques fauteuils, une petite table de bois sculpté, un grand tapis sur le sol et une bibliothèque remplie de livres. Une porte menait à la chambre et une autre à la salle d’eau. Tout était rangé, sauf le livre que lisait le roi, qui était déposé sur la table du salon, attendant que le roi revienne feuilleter ses pages. À côté, un verre du délicieux vin des elfes.
Toujours debout, l’elfe blond scrutait l’intruse. Ce jour-là, il avait revêtit un long manteau argenté dont le bas trainait au sol. Il portait toujours ses bagues à ses doigts, mais il avait retiré sa couronne. Il était tranquille, dans ses appartements. Porter sa couronne dans ce cas-ci n’avait aucune utilité. Silencieux, il écoutait la jeune femme bredouiller ses excuses et expliquer la raison de son dérangement. Elle semblait sur le point de lâcher son panier de fruits, complètement désorientée et perdue. Thranduil l’observait toujours, droit et glacial. Froid comme la neige qui parsème le sol en hiver, annonçant la venue du temps des réjouissances et de Noël. Lorsqu’elle en vint à la fin de son récit, le regard du roi s’adoucit légèrement. Son interlocutrice s’était bien fait dire de se rendre aux cuisines, mais elle s’était perdue. Il était vrai que pour une personne qui venait peu au palais, cela pouvait être très facile de se perdre. Il y avait tant de couloirs, d’escaliers et de pièces… Il était facile de perdre ses repères lorsqu’on n’était pas habitués.
« Je vous l’accorde, il est facile de perdre son chemin lorsqu’on ne vient pas souvent dans ces lieux. »
Son explication avait été brouillonne et elle n’avait plus l’air sure de ce qu’elle racontait. Le roi se rapprocha un peu de la jeune femme. Ses traits s’étaient légèrement radoucit. Bien qu’on puisse penser du grand elfe blond qu’il n’était qu’un être sévère, dur, froid et avare de l’or - tout en ayant toutefois un très bon goût en matière de vin -, Thranduil était, sous cette façade, un être soucieux du bien-être de son peuple et de sa famille. Si bien que, voyant la détresse de l’intruse, il se radoucit. Elle s’était perdue et avait malencontreusement ouvert la porte des appartements royaux. Il n’y avait pas de quoi la punir pour une telle intrusion. Et puis elle semblait sincèrement désolée. L’aider à retrouver son chemin était la meilleure solution.
« Vos excuses sont acceptées. Peut-être désireriez-vous connaitre le bon chemin pour vous rendre aux cuisines?
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Ven 12 Déc - 15:42
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Jamais je n'aurais pu imaginer que les vestiges du passée puissent remonter à ma mémoire. Cela rajouté un peu de mal être en plus. Peut-être, un jour, je me remémorerais mon aventure et j'en rirais encore. Pour le moment, c'est plus de la gêne que je ressens qu'une envie de rire. En plus, rajouté à cela la réputation du roi. Le peuple parle de lui comme d'une personne très sec, sans scrupules et qui n'aime que l'or. Maintenant, que je me trouve face à lui, j'aurais envie de leur dire que ce n'est pas vrai. Qu'il n'est pas vraiment ce qu'ils disent, mais peut-être que c'est une facette. Si c'est le cas, je n'ai pas le droit de détruire cela. Alors, je pense que la meilleure solution serait de rien dire du tout.
Il fallait avouer qu'il était surprenant dans son long manteau. Les seules fois que j'avais pu l'apercevoir, il était bien différent et il portait une couronne. Signe bien sur de son rang. Le fait de me retrouver si gêner face à lui, c'est intimidant. C'est vrai qu'avec ma maladresse, je dois dire que j'ai l'habitude des rencontres inattendue, mais jamais je n'aurais pu imaginer que mes gaffes me conduisent dans l'appartement du roi. Si je devais raconter, c'est certain qu'on me raierait au nez.
Pendant que j'essaye de reprendre mes esprits et par tous les moyens me concentre sur mon panier pour ne pas le laisser tomber tout en lui expliquant la raison de ma venue dans ses appartements.
Ce qui est la plus déconcertante, c'est son regard glacial qu'il me porte. J'ai l'impression étrange de glacer sur place, tel un pantin ne sachant plus bouger. Bon, son n'est pas le seul coupable de mon état. Se retrouver face à son roi est toujours un peu surprenant, je dois l'avouer.
Puis doucement, je remarque que son regard s'adoucit doucement. Je souris intérieurement, me disant que finalement, je ne m'étais pas trompé sur son compte. Je pris en même temps pour que mon don ne fasse pas surface à ce moment. Parce que je serais vraiment mal.
« Je vous l’accorde, il est facile de perdre son chemin lorsqu’on ne vient pas souvent dans ces lieux. »
Sa voix n'est pas si sèche que la première fois, j'ai même l'impression de la sentir s'adoucir. Je n'ai pas le temps de répondre qu'il s'approche doucement de moi pour rajouter « Vos excuses sont acceptées. Peut-être désireriez-vous connaitre le bon chemin pour vous rendre aux cuisines?
Je dois dire que ses dernières paroles m'étonnent quelque peu en même temps, j'en suis ravie. Je prends mon courage à deux mains, tout en essayant en même temps de calmer les affolements de mon cœur. Je dois avouer que pendant un moment, j'avais eu peur qu'il me punisse. Le fait, que je me soit tromper sur ce fait, me rassure beaucoup et me confirme encore une fois, que cette réputation n'est quand somme un masque. Je me promets aussi, de ne jamais le dire à qui se soit, mais que j'essayerais de faire comprendre aux autres de ne pas toujours se fier à ce qu'on entend.
" Merci, votre majesté ; et pour répondre à votre question, j'en serais ravie que vous me montrer ces cuisines. "
Je lui avais répondu sur un ton calme et gentil, un peu timide ; il fallait le dire, mais qui ne le serais pas dans ma situation.
Le Roi retourna sur ses pas, revenant au fauteuil où il était assis tranquillement, quelques minutes plus tôt. Il se saisit du livre qu’il avait déposé sur la table basse et alla le ranger à sa place, dans la grande bibliothèque. Il avait pris une décision ; il allait accompagner la jeune femme jusqu’aux cuisines, au lieu de lui indiquer simplement le chemin à partir de sa chambre. Elle risquait de se perdre encore. L’elfe aurait bien pu faire mander un serviteur pour qu’il puisse guider l’elfine, mais, après réflexion, il devait toucher deux mots à ses gardes par rapport à la situation. Normalement, l’un d’eux aurait dû mener la vendeuse aux cuisines, et non juste lui indiquer le chemin à prendre en quelques mots. Surtout que, lorsqu’on ne venait pas souvent dans les lieux, et vu la grandeur du palais, il était facile de se perdre et d’aboutir ailleurs qu’à l’endroit voulu. Après avoir rangé son livre, Thranduil revint face à la jeune femme.
« Venez, je vais vous montrer moi-même le chemin. J’ai, de toute manière, quelques mots à toucher à mes gardes. »
L’elfe blond aurait très bien pu envoyer quelqu’un chercher les deux gardes pour qu’ils se présentent aux appartements du Roi, mais cela faisait toujours plus d’impact si Thranduil venait les voir à l’improviste. Soit c’était bon signe, soit c’était mauvais signe. Oui, il était en colère contre ses gardes : que des inconnus se baladent librement dans le palais et se perdent était chose inacceptable. Les convenances étaient de les guider dans le palais qu’ils ne connaissaient à peine. Et puis, cela faisait penser que les elfes de la Forêt Noire étaient de mauvais hôtes, même si, dans ce cas, il ne s’agissait que du passage rapide d’une vendeuse de fruits.
Thranduil passa rapidement devant son interlocutrice et lui fit signe de le suivre. Dans le silence, ils marchèrent un instant dans un petit couloir, descendirent quelques marches et débouchèrent dans un second couloir, plus grand cette fois. À ce moment, le roi se décida à reprendre la parole, histoire de détendre un peu l’atmosphère et de mettre la vendeuse un peu plus à l’aise. Car, il l’avait remarqué, elle semblait mal à l’aise depuis son entrée fracassante dans les appartements royaux.
« À moins que je ne me trompe, vous disiez venir ici de temps en temps pour porter des repas à votre mère. Qui est-elle donc? »
Il y avait, certes, beaucoup d’elfes qui vivaient entre ces murs. Thranduil ne les connaissaient pas nécessairement tous, mais cela l’intriguait. Peut-être connaissait-il la mère de cette elfine. Peut-être cela lui en dirait plus à son sujet et pourrait-il savoir à qui il avait affaire.
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Dim 28 Déc - 12:24
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C'était étrange la situation dans laquelle je me trouvais et tout cela à cause de ma simple maladresse. C'est vraiment ironique, je crois que je garderais ce que je viens de découvrir pour moi. Sa majesté n'est pas comme on le décrit, un homme sans cœur. Ho, non pas du tout, je vous assure qu'il a un cœur. Nous avons tous en somme des défauts et des qualités. Nous apprenons avec le temps à nous construire parfois une carapace qui pourrait nous aider à nous protéger de ce qui pourrait être néfaste pour nous.
Je pense que c'est cela, le roi s'est construit une carapace quelque chose qui le protège de l'extérieur. Promis, je ne dirais rien de ce que j'ai pu voir, je garderais cela secret pour le protéger, lui mon roi. C'est ce que nous autre devon faire, protéger ceux qui comptent pour nous. Je lui dois le respect, non pas seulement parce qu'il est mon roi. Mais, parce qu'il a pu me montrer ce qu'une personne peut cacher au fond de son cœur.
J'avais peur, ma peur s'est envolée, je me sens en confiance face à lui. Si,je pouvais devenir guerrière pour le proteger je le ferais, mais je sais que mon destin, hélas a prévus autre chose pour moi. Pourtant, c'est comme une sorte d'appelle, je me rappelle de ce que ma mère m'avait conté concernant mon père, il était un guerrier qui est mort en combattant avec la garde du roi. Il a donné sa vie pour protéger celle du roi. Rien que cela me va droit au coeur. C'est un honneur d'être sa fille, cette pensée me fait sourire. Alors, que le roi retourne sur ses pas pour prendre le livre se trouvant sur sa table et le remettre en place dans sa fabuleuse bibliothèque.
Pendant un instant, je me permets d'observé cette majestueuse ranger de livres, c'est tout simplement le paradis de la lecture, il y en a par millier, c'est vraiment incroyable tout ce qui s'y trouve. Cela fait apparaitre a nouveau un petit sourire sur mes lèvres; le panier quant à lui commence à peser, je donnerais n'importe quoi pour pouvoir le dépose un instant. Pas vraiment d'y penser que voilà à nouveau le roi face à moi, je me sens à nouveau gêner ou devrais dire intimider, qui en réalité ne le serais pas face à son monarque. « Venez, je vais vous montrer moi-même le chemin. J'ai, de toute manière, quelques mots à toucher à mes gardes. »
Que puis-je répondre à ça, je me sens un peu mal pour les gardes, j'ai l'impression qu'ils ne passeront pas un très bon moment. Ils ont du certainement faire une gaffe. Quelque chose qui n'aurait pas dû arriver. Est-se à cause de ma présence ? Cela m'inquiète un peu. Inconsciemment, je pris encore une fois pour que mon don ne fasse pas son apparition. Pour le moment, ma prière pour celui-ci a l'air de fonctionner, mais pour combien de temps.
Ensuite, il passa devant moi me fessant signe de le suivre tout en me demandant
« À moins que je ne me trompe, vous disiez venir ici de temps en temps pour porter des repas à votre mère. Qui est-elle donc? »
Sa question me surprit un peu, mais c'est avec un grand plaisir et honneur que je lui répondis
« C'est exact votre majesté, et pour répondre à votre question elle s'appelle Claire , elle était la femme de Gelmir Surion, je ne sais pas si vous avez connu mon père, mais depuis qu'il est mort ma mère s'acharne dans le travail pour essayer d'oublier la douleur. Je l'entends chaque nuit pleurer...» Je stoppai sur ma lancer, je pense que c'était bien trop douloureux d'en rajouter, comment pourrais-je avouer au roi que c'était de ma faute que ma mère était restée, au début, parce que j'étais trop petite pour me débrouiller seule et ensuite, ce fut à cause de mon don.
Ils arrivèrent bientôt à un croisement. Ils avaient le choix entre continuer tout droit, tourner à droite, ou bien aller à gauche. Thranduil prit la droite, écoutant en même temps la vendeuse de fruit lui parler de sa mère et de son père. Ils descendirent une dizaine de marches, puis continuèrent tout droit. Ils n’étaient plus très loin de la grande entrée du palais.
Claire. Le roi n’avait jamais entendu parler de cette elfe. Cependant, le nom de Gelmir Surion lui rappela vaguement quelque chose. Il avait déjà entendu ce nom. Peut-être avait-il été un membre de la garde. Encore une fois, l’elfe blond ne pouvait connaitre le nom de tous les membres de la garde. Les membres de l’armée elfique étaient nombreux. Ainsi, l’elfine blonde était fille d’une dénommée Claire, et son père était malheureusement décédé. Elle avait arrêté net de parler, pensant peut-être importuner le roi de sa misère, ou, ce qui était plus probable, parce que les souvenirs se faisaient douloureux dans sa mémoire.
« Sans doute ais-je connu votre père, car son nom m’est vaguement familier. Faisait-il partie de la garde? »
Bientôt, Thranduil s’arrêta à une nouvelle intersection. À leur gauche se trouvait le long couloir qui se rendait jusqu’à la Grande Porte. S’ils tournaient à droite, ils iraient vers le trône et, en même temps, vers les cuisines. La vendeuse de fruit avait simplement tourné trop tôt. Si elle avait continué un peu dans le couloir et qu’elle aurait tourné à la seconde intersection, elle se serait rendue à destination.
« Nous voilà près de l’entrée du palais. Vous avez simplement tourné trop tôt. Si vous aviez poursuivis un peu plus votre chemin et tourné à la prochaine intersection, vous seriez arrivée aux cuisines. »
À ce point, le roi des elfes aurait très bien pu laisser l’elfe continuer son chemin seule et aller sermonner ses gardes maintenant. Cependant., c’était, selon lui, un manque de courtoisie. Et puis, si elle se perdait de nouveau… Se perdre deux fois dans la même journée et au même endroit… Ce n’était sûrement pas amusant. Faisant signe à la jeune femme de le suivre, Thranduil poursuivit son chemin jusqu’aux cuisines.
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Jeu 26 Fév - 19:02
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Autant j'avais été mal à l'aise lors de mon intrusion dans ses appartements, que désormais, je me sentais un peu me mieux dans ma peau. Je le suivis tout en répondant à sa question. C'était surprenant de le voir m'écouter d'une oreille attentive, sans aucun doute le préjugé du peuple à son égard n'était pas tout à fait juste. Ils s'étaient trompés sur ce qu'ils pensaient de lui. Bien sûr, je le dis et le redit, je garderais ceci pour moi, parce qu'il doit rester pour son peuple ce qu'ils pensent de lui, ainsi cela fera en sorte qu'ils continuent à le respecter comme il se doit. Je me tu net ne pouvant plus continuer, la douleur de la perte de mon père était encore vivace dans mon esprit, alors que je ne l'avais pas connue. Peut-être était-ce là, le lien de cette tristesse. C'était peut-être aussi à cause de la souffrance de ma mère que cela me fit mal.
Le roi avait dû percevoir mon mal-être parce qu'il me questionna à nouveau « Sans doute ais-je connu votre père, car son nom m’est vaguement familier. Faisait-il partie de la garde? »
C'était un soulagement d'entendre cela. Ainsi, n'avait-il pas oublié son père ce qu'elle s'empressa de répondre à son tour. « Je pense que oui, ma mère disait qu'il était un gardien de votre château, il est mort en le protégeant. Elle m'a souvent dit qu'il vous adorait et vous appréciait à votre valeur. Je me souviens aussi qu'elle a rajouté en se souvenant de lui, qu'il n'appréciait pas que votre peuple pense de vous, que vous êtes un homme froid. Et je dois avouer qu'il avait raison sans manquer de respect votre Majesté.»
Pendant que nous parlions comme si de simple ami, oui c'était mon ressenti à cet instant à son égard. Nos pas, nous conduire là où je m'étais trompé. Ce qui me fit naître un petit sourire sur mes lèvres.
« Nous voilà près de l’entrée du palais. Vous avez simplement tourné trop tôt. Si vous aviez poursuivis un peu plus votre chemin et tourné à la prochaine intersection, vous seriez arrivée aux cuisines. »
« Effectivement, j'aurais dû prendre ce chemin, je vous remercie beaucoup. »
Que pouvais-je dire de plus, pas grand-chose. Je le suivis alors en silence alors que, doucement, j'arrivais enfin à ma destination.
Pour cela, non, Thranduil n'était point inconscient de ce que l'on disait à son sujet. Certains de ses sujets, voire plusieurs, n'étaient que rarement d'accord avec les avis et décisions du Roi. Encore, il se rappelait des éclats de protestations lorsqu'il avait déclaré qu'une aide serait apportée à Thorin Écu-de-Chêne et sa compagnie. Les quelques gardes qu'il avait désigné pour suivre les nains n'avaient pas cachés leur désaccord et leur colère, mais il semblait que, comme ils n'étaient toujours pas revenus au royaume, ou été renvoyés de la compagnie, cela se passait relativement bien. Oh, il n'y avait pas que cette raison pour laquelle l'on parlait en mal du roi blond. On le jugeait également pour ses airs sévères, à un elfe dont le coeur était de pierre, mais pourtant. Il ne voulait que le bien de son peuple et, même s'il était vrai que ses colères étaient redoutées, il restait tout de même quelqu'un au grand coeur. Seulement, rares étaient ceux qui s'en étaient rendu compte. Cette elfine, là, petite vendeuse de fruit qu'elle était, l'avait remarqué, semblait-il, et son père aussi. Les paroles de la jeune elfe le touchèrent par leurs sincérité. « Votre père me semble avoir été un être honorable. Et il a eu une mort tout aussi honorable. » Et son Fëa se trouvait maintenant dans les cavernes de Mandos, attendant peu à peu de retrouver son enveloppe charnelle, son Hröa. À moins que son esprit n'ait refusé la convocation aux cavernes de Mandos.
Après quelques temps encore de marche, les deux elfes parvinrent enfin aux cuisines. Là s'arrêtait Thranduil, pour retourner à ses appartements, ou bien pour s'occuper d'une nouvelle affaire. « Nous voilà maintenant aux cuisines. Nos chemins se séparent donc ici. J'ai été heureux de faire votre connaissance, jeune demoiselle. Tâchez de ne pas vous perdre lors de votre retour. » Là se terminait la rencontre d'un roi et d'une petite vendeuse de fruits...
