Varda resserra les plis de son écharpe autour de son cou, puis attacha sa lourde cape à capuche à l'aide d'une broche représentant la feuille de la Lorien et la tête d'un cheval croisé. Elle ramassa ses gants sur une étagère près de la porte et rabattit son capuchon sur sa crinière rousse. La capitaine poussa la porte et sortit sur la terrasse. Sa mère prenait l'air sur le balcon. Nessa était une elfe âgée mais très gracieuse, comme la valar homonyme. Elle se tourna vers sa fille et posa son doigt sur sa joue pour réclamer un baiser. Varda se pencha vers sa mère, bien plus petite qu'elle, et l'embrassa, puis dévala les escaliers en colimaçon de la terrasse le long du tronc de l'arbre.
Malgré son age largement adulte et son visage prématurément vieillit, elle vivait toujours avec ses parents, même si c'était parfois un peu embarrassant. Elle trouvait confortable d'avoir quelqu'un pour lui préparer à manger et laver son linge, vu que son statut de capitaine lui donnait un emploi du temps chargé.
Varda marcha vers l'extérieur de la ville où se trouvaient les écuries de la cavalerie. Il y avait moins de neige en Lorien que dans le reste d'Arda, mais il était tout de même pénible d'avancer à pied.
Elle fini par arriver aux écuries. On s'y activait déjà: un cavalier passait avec une bride à nettoyer à la main, un autre se dirigeait dans la direction opposée avec un cheval crasseux en discutant avec un ami poussant une brouette de fumier, se croisant et s'entrecroisant avec d'autres, occupés par les mêmes choses.
Varda alla s'occuper de ses propres chevaux. Le vieux Arada-orë avait attrapé un bon refroidissement. Elle essuya avec amour les naseaux dégoulinants de la vieille bête, changea ses couvertures trempées de sueur et mélangea son remède à son eau, puis s'occupa de Racië-ondo. Le jeune cheval noir était tout feu tout flamme après une nuit dans son box. Varda eu toutes les peines du monde à l'empêcher de s'agiter pendant qu'elle le pansait, puis qu'elle le sellait et enfin qu'elle le conduisait vers la carrière pour mener l'entrainement des plus jeunes. A l’exception des manœuvres collectives la plus part des cavaliers géraient leur entrainements par petits groupes.
Pendant une bonne partie de la matinée, ils enchainèrent les charges et les manœuvres à travers la carrière, un peu épargnée par la neige à cause du sable qui en constituait le sol.
Un hennissement attira l'attention de Varda. Une jeune elfe était montée sur un cheval noir près de la clôture de la carrière. La capitaine n'aimait pas trop qu'on la regarde travailler.
"Vous voulez peut-être vous joindre à nous, damoiselle?" lança-t-elle d'un ton irrité en arrêtant son cheval.