Nous vivons des jours sombres, mais le soleil reviendra
Un nouveau jour se levait sur les montagnes bleues, un jour plein de soleil, mais en mon coeur il n'y avait nulle raison de se réjouir, loin de là. Alors que je reposais encore sous ma couverture, je regardais ce qui me servait de plafond de mes yeux clairs, me remémorant ce jour funeste, celui de la bataille d'Azanulbizar. Tant de mort et de souffrance pour rien, une folie que celle de mon grand-père. Je finis par me tirer du lit, bien que peu envieux de me balader parmi les miens, car je savais que beaucoup serait d'humeur morne et triste, que les couleurs du deuil se verrait, surtout sur ma pauvre soeur et ses deux fils. De même, je ne su me vêtir de vêtement coloré aujourd'hui, j'avais tellement souffert ce jour-là, j'avais perdu tant d'êtres chers et d'amis, mais il ne fallait pas rester à rien faire, ce n'était pas une bonne chose. Les morts ne voudraient pas nous voir en train de nous apitoyer sur nous-mêmes comme cela, je le savais, mais c'est souvent trop demander à un coeur qui saigne que de ne pas montrer sa souffrance aux autres. Cependant, j'avais appris à porter le masque glacial du nain sans sentiment ou plutôt de celui qui sait les dissimuler avec habilité. Cela ne veut pas dire que tout le monde ne sait pas ce qui se cache sous la carapace.
Je parcourus la cité naine des montagnes bleues, saluant les gens qui me saluaient jusqu'aux portes. Quelque chose, une petite voix intérieure, me disait que j'y trouverais Dís, ma soeur, dernier joyau familial qui me restait avec mes neveux. Si, je savais où trouver ma soeur en revanche j'ignorais totalement où Kili et Fili pouvaient bien encore se traîner. Ils étaient trop jeunes à l'époque pour comprendre ce qui s'était passé là-bas et ce que cela signifiait pour ma soeur et moi. Bien que la perte d'un père ne pourrait jamais être compensée. Comme je le pensais, je trouvais Dís aux portes dans une robe sombre, regardant l'horizon alors que le léger vent des montagnes faisait danser quelques mèches de ses cheveux dans le vent frais du matin. Avant, je savais trouver les mots pour la réconforter, mais depuis Azanulbizar... j'avais l'impression que même moi j'étais inconsolable, alors comment consoler ma soeur ? Les mots ne suffiraient de toute façon à rien. Me posant dans son dos, je passais mes bras autour d'elle, mon menton sur son épaule dans un câlin des plus tendres et remplis d'amour fraternelle. Pas un mot, rien... juste l'affection que j'avais pour elle depuis sa naissance et jusqu'à notre mort.
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Thorin Oakenshield
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Jeu 18 Avr - 19:42
Frère & Soeur
♡ ❤ ♡
Alors que la lumière du jour transperce les lourds rideaux qui cachaient ma fenêtre, j’étais déjà lever depuis l’aube. Je n’avais quasiment pas dormi de la nuit. Le peu de sommeil que j’avais eu avait été perturbé par un cauchemar qui m’avait empêché de dormir tout le reste de la nuit. En chemise de nuit j’avais passé le reste de la nuit a regardé mes fils dormir, qui dormait dans la pièce adjacente à ma chambre. Ce n’était que des enfants, et pourtant eu aussi avait subi une lourde perte. Car cela faisait déjà un an, une année que la guerre avait fait rage au sein de notre peuple, causant de grandes douleurs. J’avais quasiment tout perdu ce jour : grand-père et roi, père aimé, frère adoré et un mari indispensable. Mes fils étaient jeunes à ce moment mais c’était une chose qui allait les marqués aussi. Au matin, après les avoir réveillés et habillé je les ai confié à un percepteur (cas très rare car c’était moi qui faisait leur éducation. Fili a qui avait 10 ans commençait à avoir des cours de combat avec Dwalin, la chose qui me rassurait le moins). Mais aujourd’hui j’avais besoin de calme et de me ressourcé. J’avais enfilé une robe, pourpre joliment brodé et même pas pris la peine de me coiffé les cheveux un simple coup de brosse et c’était tout. J’ai quitté avec le palais et aller errer dans les rue de la citée, les Portes de Thorin, citée fondée quand nous sommes arrivée en Ered Luin. A deux jours de routes de Nan Naugrim, première citée des nains fondée de toute l’histoire de la Terre du Milieu. J’ai donc traversé la cité et je suis allé à l’entré, ou on pouvait voir, la vallée à pertes de vue, agrémenté de forêts et de lacs. Cet endroit était apaisant, et cela me faisait du bien, et me coupait l’envie d’aller pleuré sur la tombe de mon mari. Toute seule, qu’elle fut ma surprise de sentir des bras arrivé derrière moi et m’entoura par la taille. Je n’avais même pas entendu mon frère ainé arrivé. J’eu un soupir, pas d’agacement mais de soulagement.
-Bonjour, mon frère. Tu n’a rien à faire aujourd’hui ?? Il n’y a pas les réserves à rationné pour les prochaine plantations ??
Nous vivons des jours sombres, mais le soleil reviendra
Alors que j'avais rejoints ma soeur aux portes de la cité, j'observais les alentours en ne bougeant que mes yeux. Je mesurais davantage l'ampleur de cette journée de deuil. C'était comme si le temps s'était arrêté, personne ne faisait vraiment quelque chose. On était tous un peu comme tournant au ralentit. Combien de femmes avais-je vu s'arrêter dans leur marche simplement pour se reprendre face à une montée de larmes incontrôlables ? Combien de personnes qui avaient abandonné les couleurs joyeuses ce jour pour se vêtir presque exclusivement de noir, de pourpre ou de couleurs si froides quelles vous glacent les os et le coeur ? Mais je comprenais cela. La plaie était encore trop récente pour que l'on puisse faire comme si de rien n'était. D'abord, Smaug. Ensuite Azalnubizar... Combien de malheur allons-nous encore payer pour épancher la dette de nos années d'opulence à Erebor ? Pour moi, nous je trouvais que ces deux catastrophes avaient déjà été trop chère payée. Ma soeur aimée soupira lorsque je la pris dans mes bras et je la laissais rompre le silence sans chercher à l'en empêcher. Je soupirais à mon tour, non pas agacé, mais las de ressassé les horreurs d'Azalnubizar, c'était quelque chose que je ne pourrais oublier, quelque chose qui me rongerait jusqu'à la fin. Une blessure si profonde qu'elle s'empare de votre raison et de votre âme. « Je pense... que personne ici n'est en état de faire quelque chose d'aussi sérieux... même pas moi. »
Malgré le masque dont j'avais recouvert mon visage après ce sanglant épisode de ma vie, sur le moment même j'avais presque envie de faire comme les animaux qui vont se cacher pour soigner leurs blessures et aller pleurer quelque part sans personne pour me voir. Cependant, j'étais l'héritier légitime, un seigneur nain, qui ne pouvait se laisser aller au chagrin aussi facilement et devait se montrer aussi dur que le roc en n'importe quelle occasion même aussi funeste. « Je suis fatigué, Dís... de faire semblant d'être un roc pour les autres alors qu'au fond... Ah... ce n'est rien. » Je lâchais la taille de ma soeur et je me mis à ses côtés. « Qu'est-ce que tu dirais d'aller... faire une promenade, respirer un peu... essayer de faire comme si nous n'étions qu'un frère et une soeur sans la prétention du devoir ? »
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Thorin Oakenshield
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Mer 1 Mai - 14:21
Frère & Soeur
♡ ❤ ♡
Si mon frère avait bien des défauts, le plus grand qu’il pouvait avoir était d’intérioriser les choses et de jouer au gros dur. C’était un être vivant, un être humain, avec des ressentit, qu’il les refoule n’était pas bon, pas bon du tout pour lui. J’avais toujours réussit à paré se trait chez lui, je n’avais pas besoin de mots pour le comprendre, un seul regard, un seul contact suffisait. Comme si il y avait entre nous quelque chose d’unique et plus fort qu’un simple lien de frère et sœur. C’est aussi ce qui faisait notre force. On n’était les derniers de la famille, il fallait donc que celle-ci soit forte en toute circonstance mais aussi unie, car une famille désunie ne va pas bien loin. Laissant mon frère parler je porte très attention à ses paroles, comme pour essayer de me changer les idées. Je tourne alors la tête pour le regardé, à présent qu’il s’est mis a côtés de moi.
-Tu n’es pas obliger d’y être. Tu es comme tout le monde, un être humain, ne te force pas à être ce que tu n’es pas. Et si c’est quelque chose, dit ce que tu a dire, tu verrat cela soulage bien plus que tu le crois.
De nouveau je porte mon regard sur l’horizon et les arbres qui s’entendaient aux pieds des montagnes. C’était une bonne idée, changé d’environnement, pour se changer les idées. Sans aucune prétention ?? Pourquoi pas, oublier un peu notre vie ne ferait pas de mal aussi. Respirant un grand un grand coup, je le prends par la main et commence à marcher en direction des bois. La dernière fois qu’on a eu avoir un moment de partage et d’intimité entre frère et sœur remonte à des années.
-Allons faire ça alors mon frère. Oublions pendant quelque heures tout ce qui a autour de nous et s’inquiétons seulement de nous même.
Nous vivons des jours sombres, mais le soleil reviendra
Je pouvais mentir à n'importe qui, tromper mon monde et tenter de dissimuler tout ce qui pouvait me ronger avec n'importe qui, mais le destin en avait choisi autrement vis-à-vis de ma sœur. Oui, j'avais su me contenir de hurler à la folie lorsque notre grand- père avait annoncé sa décision d'aller reprendre la Moria et faire mon devoir, me taire et obéir, mais Dís avait toujours su que j'avais trouvé cette idée des plus folles. Une bien sombre folie dans laquelle, je m'étais enfoncé en toute connaissance de cause... Certes, nous avions triomphé, quelque par les gens disaient que c'était grâce à moi, mais à quel prix ? Un tribu si terrible à payer que même cette victoire n'en fût jamais une pour personne. Pourquoi fallait-il que ma soeur soit la seule à si bien me cerner ? Je commençais à croire que quelque part, c'était pour me rappeler qu'il faut toujours vider son sac à un moment, sous peine de finir par exploser. Sur l'instant, je ne su pas par où commencer, tant de choses me taraudait l'esprit et je ne savais par quel bout le prendre. Je serrais la main de ma sœur lorsqu'elle pri la mienne et je me mis à marcher avec elle, regardant le sol plus que le paysage perdu dans mes sombres pensés. Même avec la meilleure volonté du monde, je doutais cependant que nous sachions tous les deux totalement oublié qui nous étions et nos responsabilités. Après un moment encore de réflexion, je finis par reprendre la parole. « Comment pourrais-je être tel que je suis réellement, alors que les gens ont besoin d'un modèle, de quelqu'un qui soit plus fort qu'eux en ce moment ? J'ai tellement envie de m'enfermer dans ma chambre, de pleurer tel un enfant devant tant de malheur et de ne pas en sortir avant un moment. Mais le puis-je vraiment, Dís ? J'aimerais tellement, que tout soit plus simple que cela, que père soit encore là et ne pas être à une place où je ne me sens pas à l'aise. »
Je m'arrêtais de marcher assez brutalement, lâchant la main de ma sœur, je commençais à faire les cent pas avant de m'asseoir sur un rocher qui se trouvait là, le regard dans le vague et une furieuse envie de tout laisser en plan et ne jamais revenir. « Je ne sais plus... je doute de tout. Est-ce que j'ai réellement les épaules pour ça ? N'aurait-il pas mieux valu que ce soit notre frère qui soit à ma place ? Malgré son caractère enfantin, il me semblait de meilleur consistance devant des faits si grave... J'ai l'impression que tout s'écroule devant moi sans que je n'ai la force et la capacité d'arrêter ça. Je suis perdu... et personne ne sait me comprendre... » Je posais à nouveau mon regard azure sur ma sœur, tâchant de ne pas laisser l'étendue de mon chagrin couler hors de mes yeux. « Sauf toi, ma sœur... ma précieuse sœur... unique femme de ma vie. »
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Thorin Oakenshield
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Mer 8 Mai - 17:28
Frère & Soeur
♡ ❤ ♡
Le fait d’avoir été la seule fille sur les trois enfants de nos parents, avait sûrement aidé à avoir un lien différent que si j’avais été un homme. J’avais toujours réussit à comprendre, apaiser et calmer mes frères. Je devais avoir hérité ça de ma mère. Et puis il fallait aussi dire les choses, après sa mort je n’étais plus que la dernière femme de la famille, j’avais donc instinctivement reprit son rôle auprès de Frerin et Thorin. Fili et Kili tenait leur manque de maturité et impulsivité de notre frère. Frerin avait tendance à être tête brûlée. C’était le plus jeune de nous trois, et en prenant de l’âge il serait devenu un nain des plus honorable il prenait son devoir très au sérieux. Je me suis toujours dit qu’il était beaucoup trop jeune pour mourir, beaucoup trop jeune. Il fallait que je me ressaisie, je devais aider mon frère à gérer ses émotions. Je devais cette fois-ci laisser les miennes de côtés pour lui. Il en avait bien plus besoin que moi. Je devais être présente pour lui mais aussi dans la capacité de l’aider.
-Tu n’es pas leur seul model. Tu peux te reposer sur moi, passer le relais, je lui là pour ça. Je n’ai pas de pouvoir sur ce qui est du militaire, mais tout ce qui est politique ou autre reste de mon devoir. Tu n’es pas seul, je suis là. Et je suis très capable de prendre le relais quand tu as besoin. Je suis certes une femme, mais oublie pas que je suis la seule femme de la famille. De plus tu sais très bien que jamais je te jugerais, donc liber toi au moins avec moi. Tu peux me faire confiance en toute situation tu le sais.
Alors que je sens sa main me lâcher, je m’arrête aussi. Je le regarde, essayant alors de comprendre ce qui pouvait se passer dans sa tête. Il finit par s’assoir et je le rejoins. Une fois à côtés de lui je pose ma main sur la sienne.
-Tu es bien plus fort et capable que tu le crois. Ai foi en toi Thorin. Tu as toutes les capacités, toutes les qualités qu’il faut. Et entre nous Frerin n’était pas assez responsable pour mener un peuple. Le fait que tu te remettes en question prouve que tu as bien plus de sagesse que tu le crois. Peu de personne son capable de se remettre en question. Sache simplement qu’on ne pas empêcher le destin ou la vie se faire comme elle doit se faire, mais c’est à nous de l’amélioré et de la rendre la plus belle possible. J'ai confiance et foi en toi.
Je ne finis pas le prendre contre moi et déposer un baiser sur sa tempe. J’avais sous-estimer le besoin qu’on avait tous les deux de s'éloigner de notre monde, de couper les liens pendant un temps, histoire de refaire le pleins et de se revitaliser.
Nous vivons des jours sombres, mais le soleil reviendra
Je retrouvais beaucoup de ressemblance avec ma mère dans la façon d’être et la force de caractère de ma sœur. Les naines ont déjà bien plus de caractère que n’importe quelles autres femmes dans la Terre du Milieu, alors il n’était pas peu de dire que ma sœur était encore plus forte de caractère. Malgré cela, je n’arrivais pas à me reposer sur elle. Non pas que j’ai quelconque préjugé sur ses capacités, mais j’étais le plus âgé c’était à moi de veillé sur elle et non l’inverse. Orgueil de frère aîné sans aucun doute, mais j’étais ainsi fait et me confier ce jour à elle en faisait prendre un sacré coup à mon orgueil. Je ne pu retenir un soupire, ce n’était pas une question de perdre de la fierté, mais je n’étais pas assez égoïste pour mettre plus de poids sur les épaules de ma sœur, surtout en ce moment qu’elle devait déjà s’occuper de tout autre chose et pas des moindre. « Dìs, je sais tout ça…j’ai plus confiance en toi qu’en n’importe qui…. mais tu as déjà bien assez à faire pour le moment. Peut-être que je prendrais tout ça plus en considération lorsque tes fils seront plus grands. En attendant, tu as ce rôle de mère à assumer et tu sais à quel point il est important. Fili sera mon héritier, nous le savons tout les deux… Et il n’y a que toi qui puisses faire de lui un bon prince… Je sais ce que tu va me dire, je suis jeune, je pourrais très bien trouver une naine et avoir des fils aussi… cela dit, je n’ai pas le temps de penser à ça et je ne pense même pas en avoir envie. La tâche qui t’incombe est déjà lourde et ne sera pas sans conséquences… Je ne doute pas de toi, mais je préfère m’occuper du peuple et que tu puisses te consacrer à tes enfants que te surcharger toi. Tes fils ont besoin de leur mère, ils n’ont plus que toi. »
Et un oncle qui ne sait pas leur montrer l’affection qu’ils méritent sans doute… Je devrais sans doute être entrain d’essayer d’être un père pour eux, mais je ne m’en sens pas capable. J’ai toujours su que je devrais probablement avoir des enfants un jour, mais là je ne pouvais pas… « Je ne parviens pas à avoir foi en moi… je peux avoir foi en n’importe qui sauf en moi, parce que je connais mes faiblesses, Dìs et si je fais tout pour les tenir loin de moi, elles finiront par me rattraper. Ce n’est pas sagesse que de douter de soi, ma sœur… je ne peux pas être un bon chef si je doute de ma propre force… Je ne veux pas être comme notre grand-père… et j’ai peur de ça, cette impression qui me ronge que je n’échapperais pas à cette lugubre aura qui plane au-dessus de ma tête. C’est comme-ci, le destin attendait que je fasse un faux pas pour empirer ce faux pas… j’en perds le sommeil… et tout ces morts qui me hantent alors que ce n’est pas ma faute s’ils sont mort, enfin… je crois… je ne sais plus… je ne sais plus. »
Je me laissais aller contre ma sœur, fermant les yeux en essayant de faire le vide dans ma tête, serrant les mâchoires. Je fini par complètement enfouir mon visage contre son épaule et laisser des larmes silencieuses couler hors de mes yeux. Je ne m’expliquais toujours pas comment on en était arrivé là, comment notre monde aussi lumineux avait pu devenir si sombre.
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Thorin Oakenshield
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Lun 3 Juin - 13:39
Frère & Soeur
♡ ❤ ♡
Je me souvent demander comment aurait été les choses si j’avais été l’ainée de la famille. Dans ce cas cela aurait été moi qui aurais eu toutes les responsabilités de la famille et de l’héritage. J’imagine que cela aurait pu soulager mon frère, qu’il serait mieux dans sa peau et que pour lui la vie serait plus facile. Et voilà que je m’en voulais de ne pas être née en première. J’avais toujours fais mon possible, pour être auprès de lui, le soutenir, le conseiller et même sans rien dire au moins avoir ma compagnie. J’avais souvent pris des responsabilités et initiative dans son dos, lui déchargeant du travail trop pesant. Je me contentais du bonheur et bien être des autres, je n’ai jamais cherché le mien, car je le trouvais chez les autres. Pourtant depuis notre exil, celui de mon frère semblait être impossible à atteindre. Je vivais mon propre bonheur par procuration et cela m’épanouissais. Pourtant avec les événements de ses dernières années, c’était beaucoup plus dure à trouver se bonheur. Il était devenu rare, mon frère et mes fils était ce qui me restait, et je les chérissais bien plus que ma vie.
-Que veut tu que j’ai à faire ?? Elever mes fils est certes un travail de tous les jours, mais qui n’occupe pas tout mon temps. Et puis avant d’être mère, j’étais aussi une sœur et à ma naissance une princesse. Ton inquiétude est des plus honorable, mais ne me crois pas si faible. Pour ce qui est de Fili j’en fais mon affaire, car je veux en aucun cas t’obliger à avoir une vie qui ne te plait pas. Mon plus gros souci concernant mes fils est de calmer Dwalin et sa lubie de vouloir s’occuper d’eux !!
J’avais dit ma dernière phrase avec un petit rire. Bien que j’aie confiance en Dwalin, ses méthodes laissaient à désirer. Je ne voulais pas que mes fils finissent totalement dans un état pitoyable voire limite à cause de ses méthodes. Sentant mon frère tout contre moi, par reflex de passe ma main sur sa tête, geste maternel qui était quais inné chez moi.
-Tout le monde a des faiblesses mon frère. Et si tout le monde en doutait à ce point aucun peuple ne se serait développé, aucune citée et aucun souverain n’aurait vu les jours. Il faut en faire ta force, peut des nôtres ont la sagesse de se remettre en question. Rassure toi tu n’es pas comme lui, et tu ne deviendras pas comme lui. Car tu n’es pas notre grand-père, et que tu m’a moi. Ce n’est pas de ta faute, personne n’en est responsable. Si seulement je savais comment t’apaiser.
Nous vivons des jours sombres, mais le soleil reviendra
Je n'avais aucun préjugé sur la position de la femme et encore moins celle de ma soeur dans notre société, cependant j'avais toujours été comme je le suis, préférant oeuvrer seul pour ne pouvoir n'en vouloir qu'à moi-même en cas d'échec ou de mauvaises réalisations du travail. Je ne changerais plus à mon âge, c'était trop tard pour que je change. On me dira aigri avec le temps, c'est probablement vrai. On me dira perfectionniste et cela est totalement vrai. Je suis tel que je suis, même si je ne suis pas heureux à cent pourcent, je ne suis pas le plus malheureux de la Terre du Milieu, j'ai mon bonheur personnel de voir mon peuple s'épanouir malgré les coups durs de la vie, voir mes neveux grandirent en ayant conservé un peu d'insouciance toute enfantine, bien qu'elle finira par passé une fois qu'ils entreront dans le monde des adultes. Je leur souhaitais bien de garder leur innocence tant qu'ils le peuvent. « Je n'ai jamais même supposé ou pensé que tu étais faible, ma soeur. Ne me fait pas dire ce que je n'ai pas dit. Je pars juste du point de vue que tes fils n'ont plus que toi, cela ne fait peut-être qu'une année, ils ne se sont pas encore totalement rendu compte de ce qui s'est passé, c'est normal ils sont jeunes, mais bientôt... ils auront davantage besoin de toi, que je n'ai besoin de toi pour régler les affaires du royaume. Et tu auras besoin d'eux, parce qu'ils finiront par te rappeler ton défunt époux. Ce n'est pas de la faiblesse, c'est le besoin qu'on ressent tous à un moment donné quand on a perdu quelqu'un. Rappel toi comme les premières semaines on cherchait maman, puis ça nous est passé avant de revenir en se disant qu'en réalité elle ne pouvait pas être morte, qu'une femme aussi extraordinaire ne pouvait être qu'en voyage. Ils en arriveront à ça... demain ou dans un an... ils voudront tout savoir. Je n'aurais pas la force de leurs expliquer, Dís, pas encore... il me faudra plus d'un an supplémentaire avant de pouvoir raconter ce que j'ai vu, ce que j'ai fait et ce que ça m'a coûté. Je n'aurais jamais la vie que je voudrais Dís et ça tu ne peux pas m'aider. Dwalin est comme il est, on ne le changera pas. Il ne veut que leur bien, même s'il a une bien curieuse manière de le montrer, je l'admets sans peine.»
Frôler la mort d'aussi prêt que je ne l'avais fait m'avait sans doute fait réfléchir plus que nécessaire. Voir son grand-père décapité, son père disparaître, son frère et son beau-frère gisant au sol piétiné sans respect par ces saletés d'orcs. Cela vous change un nain ! Si certains, on réussit mieux que moi à avaler la chose, pour ma part cela me reste encore au creux de la gorge. Je sentis la main de ma soeur sur ma tête et je fermais un instant les yeux pour me reprendre. « Faire une force de mes faiblesses ? Je ne vois pas vraiment comment faire, c'est une science que je ne maîtrise apparemment pas. Je ne suis pas comme lui maintenant, mais la folie peut très bien être héréditaire... Promets-moi, que si je deviens comme ça, tu me mettras un coup de masse sur la tête. Ne me laisse pas faire les mêmes erreurs. Je ne sais même pas comment apaiser mon esprit moi-même, Dís, alors comment pourrais-tu le savoir ? »
Je me redressais, passant ma main sur mes yeux, avant de me lever et de regarder la montagne en soupirant. Il faudra bien y retourner, recommencer à faire semblant et la vie reprendrait son cour. Le poids de la charge des héritiers royaux, personne à part eux ne savent réellement ce que c'est, voilà pourquoi je ne pouvais parler de tout ça qu'à ma soeur. « Il paraît que Kili s'est attiré des ennuis hier ? »