PALLANDO ▬ Quand on parle du loup, on en voit la queue.

La voix du conteur expira dans un souffle long, une brume fumeuse, épaisse et puante s’échappa de ses lèvres craquelées par le froid Au creux du cantou, le feu en un tas de braises, a peine tiède d’un souvenir de flamme, éclairait assez les visages pour y reconnaitre quelques petits hommes. Dans les bras de leurs mères, ils s’en étaient allés au pays de Morphée. Les adultes qui avaient rejoint le rond de chaleur avaient du rêve plein les yeux. Cela avait été si bien conté, si bien dit, si bien déroulé en un fardeau de mots tous aussi poignant les uns que les autres. Pipe au bec, l’homme voilé, celui qui avait si bien raconter deux ou trois légendes, se leva de son tabouret de bois, déchirant sa longue cape aux reflets bleutés. Déjà s’échappant par les planches d’une vieille porte, le froid en pince de gèle se glissé sous les robes et les pantalons de cuirs. Le vent n’avait su rester sage et s’était emballé entre deux éternuement de givre, faisant claquer fenêtres et volets en un bruit sourd et terrifiant. Beaucoup des plus petits avaient sursautés à chaque coup de tambour de mère nature, alors que l’histoire s’enflammer de plus belle entre deux combat, impliquant dragons et autres créatures mystiques. Si ces histoires étaient réelles ? Pallando ne serait vous le dire, pas peur de briser les rêves des hommes, sur quoi se base leur courage et leur peur, mais une chose est sûre c’est qu’il avait belle malice à faire mousser les plus pâlottes histoires.

De son histoire a lui, ou du moins ce qu’on en sait, c’est que Pallando est un mage des plus puissants et qu’il fut "choisis" pour diriger, pour aider les hommes pendant leur affrontement contre Sauron. D’usage, ce mage qui est maintenant connu comme soi-disant mage bleu, ne se serait jamais porté volontaire pour parcourir les Terres du Milieu, curieux certes, mais pas des hommes et des autres créatures qui peuplés cet endroit. C’est Alatar qui a proposé à son ami de le suivre dans son périple, le véritable mage bleu de toute cette histoire. Curieux de nature il n’avait su refuser une offre aussi alléchante, mais il était sûr que si son confrère ne l’avait pas tiré par le bras, il ne serait sans doute pas venu de lui-même. On dit qu’il est associable, parfois acariâtre, hautain et tout se qui s’en suit, mais sa supériorité, son aisance dans la magie, fait forcement de lui un être supérieur à tous les autres. Il n’a pas la grosse tête mais il est vrai qu’il ne s’accoquine pas facilement avec les autres. Préférant de loin les gens doués d’une certaine intelligence et d’une force de l’esprit peu commune. Il préfère de loin les elfes aux hommes, et les hobbits aux nains. Tout ça pour dire que Pallando, malgré ses années en Terre du Milieu, n’ait pas très connu du peuple et laisse volontiers cette place aux autres Istari. On ne dira pas qu’il est là pour faire jolie, mais presque, après tout il n’est que l’acolyte du mage bleu, un de ses amis proches, un qui vraisemblablement, n’a rien à faire ici. Mais il joue quand même son rôle, il s’y applique, se démène dans l’ombre de deux ou trois costumes pour passer inaperçus.