Cela faisait maintenant plusieurs années que Rowen avait laissé l’Arnor aux mains de ses camarades. Le rôdeur avait envie de voir le monde, et de découvrir un peu plus la situation des Terres du Milieu ; d’autant plus que ces derniers temps, les choses semblaient se calmer à la frontière de l’Eriador. Depuis près de soixante ans, il avait combattu, traqué et pourchassé orques, trolls et gobelins en compagnie d’autres Dúnedains ou d’elfes selon les circonstances. L’homme avait beaucoup perdu, et en déposant Aragorn et sa mère à Rivendell, il avait ressenti un puissant besoin de voyager un peu, et découvrir d’autres régions. Etant un guerrier dans l’âme, et n’étant pas insensible aux problèmes des autres, il avait malgré tout continué de combattre en tant que mercenaire ou éclaireur sur de nombreux champs de bataille, et un aussi grand nombre de bannière, allant là où on avait besoin d’hommes compétents. Ces derniers temps, Rowen se cantonnait un peu plus au Rohan et à sa frontière commune avec le Gondor ; il y avait beaucoup de chose à faire, et cela lui permettait de rejoindre l’Arnor très rapidement en cas de besoin. Une vie d’aventures, et de sang. Peu de repos, et de compagnie en dehors des quelques âmes rencontrées par hasard. Le rôdeur acceptait sa vie sans regret ni amertume, et la vivait pleinement en profitant de chaque instant et de chaque choses. Son chemin le mena au bord des frontières de la Lothlórien, un peuple qu’il ne connaissait que très peu malgré ses relations avec les elfes.
Alors qu’il bivouaquait en bordure de forêt, Rowen fut attaqué au milieu de la nuit par une petite troupe d’orque. Des éclaireurs probablement, en quête d’une proie facile ou d’une cible à désigner au plus gros de la troupe. Ou était-ce juste une patrouille. Le dúnedain n’eut pas le temps de s’interroger sur la présence de ces derniers, car ce fut rapidement les épées qui prirent le pas sur la surprise. En combattant expérimenté, le rôdeur ne se laissa pas encercler ni piéger et tua un orque très rapidement, rendant méfiant ces compagnons encore vivant. La proie facile devenait un prédateur dont il fallait se méfier. Esquivant et contre attaquant avec rapidité et précision, l’homme du nord tint en respect ses ennemis un petit moment… Une blessure le priva de son bras gauche pendant quelques secondes. Malgré tout, il tua deux autres orques. Les derniers furent abattus ou mis en fuite par l’arrivée des galadhrims. Ces guerriers veillant sur les frontières de la Lórien depuis des millénaires. Le voyageur remercia chaleureusement ses sauveurs, et se présenta avant de solliciter leur aide pour obtenir des soins. Ses blessures n’étaient pas graves, mais mal soignées, elles pourraient devenir rapidement handicapantes. Les Dúnedains et les elfes étant alliés depuis longtemps, on le conduisit dans le royaume sylvestre et un guérisseur vint le voir. La douleur disparut rapidement, et le rôdeur récupéra rapidement l’usage de son bras ; et pourtant, durant quelques jours, il devrait se montrer patient et prudent avant de tenter de solliciter un peu trop son bras.
_ « Je vous remercie maître elfe. »
Utilisant la langue des elfes, son ton fut poli, doux et respectueux. Sa gratitude était grande, même si sa vie n’avait pas été en grand danger. L’expérience et le temps auraient finis par jouer en sa faveur malgré sa blessure. Un défaut des orques, la trop grande confiance en soi et le manque de patience lorsqu’ils voient une proie qu’ils jugent faible. Le guérisseur lui fit un signe de tête, et disparut aussi rapidement qu’il était apparu. On lui apporta à manger et à boire, et on installa le lieutenant des rôdeurs du Nord dans un endroit propice à son rétablissement et à sa guérison. C’était une chance de s’être trouvé aux frontières de la Lórien, même si cela avait été aussi à l’origine de son attaque. En effet, ce n’était un secret pour personne que les elfes étaient surveillés par les créatures de l’ombre. Et plus particulièrement la Lothlórien, bordant la forêt noire. Son repas fut frugal, et la somnolence le gagna rapidement. Fumant sa pipe avec sérénité, et observant le ciel étoilé, il put bénéficier de la quiétude de ce lieu placé sous la protection des galadhrims. Il ne courait aucun risque dans ces terres. Une présence finit par se faire sentir, son instinct le lui souffla avant que ses sens ne détectent cette arrivée impromptue ; le rôdeur ne s’était pas attendu à recevoir de la visite avant le lever du jour, où on lui aurait sûrement proposé de le raccompagner après s’être inquiété de sa santé.
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Lun 4 Mar - 16:06
Le Destin réunit toujours les amis et le Hasard fait bien les choses.
Hasard ou Destin
La Lothlorien est une terre d'asile pour ceux qui sont tournés vers le bien, leur coeur pur et qui sont blessés, meurtris ou même en fuite. Tant que notre offre d'asile peut les protéger. La Lothlorien sera leur, tant que sa beauté sera et que l"anneau de Nenya la protégera.Ces 3 anneaux avaient été créer pour préserver les terres du temps qui passe et d'en ralentir le cours. Nenya en fait parti, "l'anneau de diamant" mais elle protège nos terres également. Ainsi la Lothlorien ne pourrait tomber que si Sauron en personne attaquait. Et lors de ce laps de temps, de paix, nous essayerons de guérir leur mal, redonner l'espoir, la joie, envolée. Avant qu'il reparte ... Et pour certain dont le destin n'enquit pas de mission et d'obligation, rester, jusqu'à ce que l'appel des dieux, de la mort, ne se fassent trop fort pour eux. Car à chaque peuple, la vieillesse nous appelle tous un jour. Les Hommes par la Faucheuse, les Nains par leurs Ancêtres, les Elfes par Valinor et les Havres. Et lorsque, quelqu'un était accueilli en Lothlorien, je venais à leur rencontre, pour parler avec eux, veiller sur leur sommeil pour les plus grands blessés. Certain avait le privilège de connaître un peu plus de mon intimité comme mon palais et le Miroir. Ceci dit, c'est très rare.
Et aujourd'hui même, en pleine nuit, tandis que la lune était bien haute. Un homme fut accueillit sur mes terres. Blessé au bras et sortant d'un combat contre une petite horde d'orc se trouvant à nos frontières par surprise pendant son sommeil. Sa force me surprenait légèrement, ce n'est pas aisé d'en battre, surtout pris par surpris. Mais la suite, explique bien ce fait : C'est un des rôdeurs du nord, les rôdeurs les plus expérimentés que j'eusse connu. C'est celui là, même, qu'y a emmené Aragorn et sa mère à Fondcombe. Il devrait me dire quelque chose, son nom, son visage. Non. Juste des évènements étaient reliés à lui. Et celui de cette nuit venait s'y ajouter. Il fallait renforcer la protection des frontières et des alentours,Rùmil, Haldir et Varda seront très bien s'en charger; les créatures de l'ombre se faisait de plus en plus forte, de moins en moins solitaire. Bien sûr ils restaient toujours aussi piètre quand à leur défense et attaque, et cela en était tant mieux.
Le rôdeur, avait été placé, selon mes dires, dans un jardin de la Lothlorien, gardé par la chaleur des arbres et la lumière des étoiles. Respectant ainsi, au mieux, sa condition de rôdeur, combattant aguerri et voyageur sans frontière n'y limite, que celui de son propre corps. Limite qui peuvent être parfois mortelle ou trompeuse, car le corps reste mortel malgré les volontés de l'âme. Espérant ne pas le déranger dans son sommeil, je partis vers ce fameux jardin d'une magnifique beauté, où il faisait aussi bon qu'à l’intérieur d'une maison, d'une chambre. Là, je vis, le rôdeur, le visage paisible, se noyant dans la lumière des étoiles, poursuivant des yeux le cheminement de la Grande Ourse. Je restai la, en silence, contemplant. Ses sens, décideront quand-est-ce je pourrais, aller lui parler. Ce soir comme demain matin. Cette position ne me gênait, du moindre du monde et le sommeil ne m'appelait pas de sa douce berceuse. Quelques minutes après mon arrivée, e vis sa respiration se faire lente, à l'écoute, ses sens me repérant mais tranquillement. Il savait qu'il était en sécurité et que je venais donc en amie. Dans un autre cas, mon arrivée impromptue aurait pus signer quelques gouttes de transpiration et de sang verser.Il ne faut jamais parier sur les sens et réflexe d'un rôdeur. Surtout après une attaque surprise.
M'avançant alors, dans la lumière, d'un pas lent et réfléchi. Je le saluai d'un mouvement de la tête.
<< - Mae Govannen en Lorien !>>
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Lun 4 Mar - 19:40
[ hrp : désolé pour les textes, pas de traducteur et dure de chercher à écrire en sindarin un dialogue ]
Rowen fut surpris par une petite troupe d’orque aux frontières de la Lórien. Dans un autre lieu, cet affrontement aurait pu être fatal au rôdeur ; cependant, pour cette fois, les galadhrims veillant sur leurs frontières apportèrent une aide salvatrice au vagabond. L’hospitalité de la Lothlórien fut une nouvelle fois éprouvée, et son accueil à la hauteur de sa réputation. Escorté à l’abri des frontières de ce pays, le dúnedain fut soigné avec douceur et efficacité ; le guérisseur elfe était toujours aussi doué et impressionnant. Bien que n’ayant jamais rencontré personnellement un elfe sylvain, le rôdeur avait toujours été bien accueilli à Rivendell et était un ami des elfes depuis bien des années, comme tous ses ancêtres et prédécesseurs. Et pourtant, comme beaucoup de choses en ce monde, les noms et les réputations circulaient toujours plus rapidement que leurs possesseurs. C’est pour cette raison que l’homme se présenta, et donna son identité dans son intégralité, contrairement à ces précédentes rencontres sur les routes. Non pour bénéficier d’un surplus de confort, ou de tout autre avantage, mais juste par pure politesse envers ses hôtes et ses sauveurs. De toute manière, et comme beaucoup de membres de son peuple, Rowen appréciait les forêts et dormir à la belle étoile ; la chaleur d’un foyer lui était inconnu, et l’incommodait pour le peu qu’il en connaissait. Même si parfois, un bon lit dans une chambre possédait son charme. Une fois soigné, et restauré, le voyageur fut conduit et installé dans un magnifique jardin.
Des senteurs embaumaient l’air, et apaisaient l’esprit. Une douce chaleur fournit par les arbres, apporté un repos très doux et agréable pour un voyageur perclus par des semaines de route. Et la lumière des étoiles pour unique toit. De quoi rendre heureux un rôdeur à la recherche d’un peu de repos, et de tranquillité en terre du milieu. Perdu dans le chemin de la grande ours, Rowen fumait sereinement sa pipe et se perdait dans ses pensées. Sa vie, ses voyages, ses combats et ses rencontres. Toutes ces années avec leur bon et leur mauvais moment, entremêlé dans un étrange spectacle. Comme si le ciel rejouait l’histoire de sa vie, au travers du mouvement des étoiles. Une présence se fit sentir, et son instinct le lui souffla bien avant ses sens. Bien que surpris par cette visite nocturne, le rôdeur resta extrêmement calme. La sécurité était une notion bien ancrée dans ces terres, et personne n’oserait l’attaquer et risquer la colère de la dame de Lórien. Il se dit qu’on le surveillait, ou qu’un curieux était venu voir le voyageur se reposer, et vérifier son bien-être. Après quelques secondes, Rowen vit alors apparaître une elfe aux traits magnifique, et à la chevelure blonde. Figure éthérée dans la lumière de la lune. Surpris, le dúnedain éteignit maladroitement sa pipe lorsque cette dame prit la parole, et se leva pour la saluer. Baissant légèrement la tête, et mettant sa main sur le cœur, Rowen répondit en sindarin.
_ « Merci pour votre hospitalité. Et je suis honoré de recevoir votre visite. Dame de Lórien. »
Le rôdeur resta un temps la tête baissée, suffisamment pour montrer son respect sans donner l’impression d’être soumis. Une attitude naturelle pour le voyageur. La beauté de la dame de Lórien était aussi légendaire que sa puissance, et l’un comme l’autre pouvait être vérifié par cette simple rencontre. Rowen, bien qu’habitué à rencontrer des personnes de haut rang, fut malgré tout impressionné, et légèrement mal à l’aise face à cette interlocutrice ; il avait l’impression d’être étudié jusqu’au tréfonds de son âme par ce regard bleu si pur. Il resta un moment silencieux, et ne put détacher son regard de Galadriel. Pour le moment, le dúnedain préférait en rester au titre de son interlocutrice. Malgré tout, il reprit la parole en langage commun, préférant éviter d’écorcher d’autres mots en sindarin. Elladan lui avait souvent fait la réflexion qu’il devrait travailler un peu plus son accent, et faire plus attention aux prononciations. Le voyageur reprit la parole, sur un ton toujours très respectueux et doux.
_ « Veuillez m’excuser d’avoir souillé vos frontières, et de profiter de votre hospitalité de manière si impromptue. »
Prise de paroles probablement inutile et superflue, mais Rowen préférait le faire pour apaiser sa propre conscience. Il était toujours gêné par ce genre d’aide, et d’accueil, ne se sentant que très peu à l’aise. Cela devait vraiment faire trop longtemps qu’il combattait en Eriador, et être devenu un peu trop solitaire. Et pourtant, le rôdeur réapprenait doucement à accepter l’aide d’inconnu, tout en apportant la sienne. Une action entreprise sur les conseils du seigneur Elrond, lorsqu’il avait déposé le jeune Aragorn et sa mère à Rivendell.
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Mar 5 Mar - 18:34
Si vous étiez souillure, vous ne serez pas ici
Hasard ou Destin
Rowen était son nom, il s'était présenté à nous lorsqu'il en avait le loisir. Rowen lieutenant des rôdeurs du Nord, celui qui a foulé Rivendell et accompagné Aragorn et sa mère, dans ce coin. Rowen, protecteur d'un destin beaucoup plus fort que de celui qui dirigera les rôdeurs du nord. Rowen aimait sa liberté, gage d'une vie bien remplie. Elle aussi, son âme avait besoin de voyage. Tout le rattaché naturellement à la Lothlorien. J'étais maintenant certaine que le hasard avait bien fait les choses et que le destin y avait mis sa patte, sa signature. Un personnage humble, intelligent, voyageur, combattant et puissant. Je ne savais comment orienter notre discussion.
A mon apparition, le rôdeur éteignit maladroitement sa pipe, qu'il laissa reposer près de lui. Les voyages n'enlèvent pas les bonnes manières à un gentleman. Il inclina sa tête, en une position d'ami et non pas de soumis. Oh Valar, je lui en étais bien reconnaissant. Que l'on s'incline devant moi comme devant une reine, créait en moi une certaine gêne. C'est pour cela que nous sommes Seigneurs et non pas Roi. Répondant à mon Bienvenue, il me remercia de notre accueil et bien sûr fit éloge sur ma présence, mais je n'étais que Dame, observatrice du jeu d’Échec qui se déroulait à un niveau mondial, pour un futur proche. Beaucoup plus proche qu'on ne le pense.
J'inclinai ma tête : << - Le plaisir est pour nous, d'accueillir qui en a besoin >>
Plongeant mon regard dans le sien, je rajoutai : << - Surtout, vous, rôdeur du nord, celui qui connaît Rivendell et nos contrées >>
Rien de mieux que d'accueillir quelqu'un que vous connaissez, en qui vous pouvez avoir confiance et sur qui vous pouvez compter dans le futur comme dans le présent proche. Même si la terre ne sera bientôt plus qu'au Hommes. Le destin fait bien, bien des choses car il confie notre avenir à des hommes valeureux et forts. Comme celui qui se tient actuellement devant moi.
<< - Si votre âme était souillé, vous ne serez pas là actuellement, ne vous en inquiétez pas >>
Appuyant mes mots d'un sage silence, je continuai ainsi ma déclaration :
<< - Lorien, Lothlorien, peut importe son nom, est terre d'Asile. Pour Le pur, le voyageur, le solitaire, le guerrier, ceux aux coeurs meurtris, aux corps meurtris.Pour tout le monde >>
Une bien grande phrase pour exprimer, un fait simple. Mais elle me tenait à coeur, car la conscience peut faire bien des siennes quand elle n'est pas rassuré, lésée ... Je comprenais donc le besoin du voyageur, de Rowen, de ce rôdeur peut habituer à rester sur des terres calmes et où il devait baisser sa garde. Dans son cas, j'aurais fait pareil. Ainsi ma voix rester très douce elle aussi, pourtant emprunt d'une fermeté qu'il laissait entendre qui ne devrait pas déblatérer sur sa place, ici, aussi longtemps qu'il sera en ma présence.
<< - Vous pouvez rester, ici, aussi longtemps que vous le souhaitez. >>
Je disais cette phrase, même si je savais pertinemment qu'il restait pour respecter son hôte. D'ici 3 jours, il serait de retour sur les routes. Je serai prête à le parier. Bien qu'il n'est pas impossible qu'il me surprenne. Cela faisait bien longtemps qu'il voyageait et guerroyait, une pause lui ferait vraiment du bien, je le voyais dans ses yeux d'une rare beauté pour un Homme, un puits de couleurs profondes.
Fermant les yeux, je restais près de lui, courbant légèrement mes épaules pour me rapprocher plus de sa taille. Il s'était redressé lors de mon arrivée, se trouvant actuellement en une position assise. Position croisée entre celle du sage et du tailleur. Mettant en valeur son honneur. Les yeux toujours fermés, je lui demanda : << - Voudriez-vous, me conter, ce qui se passe au Nord et aux contrées que vous avez traversés récemment ? >>
J'avais appris, que parler des voyages avec des gens qui en revenaient depuis bien longtemps, faisait toujours du bien et apprenait bien des choses que l'on ignorait. Malgré le contact entre les différentes contrées. Il n'y a pas que les évènements royaux qui étaient de grande importance, ce que le peuple, notamment des petits villages avait à dire, était très important. Il voyait mieux que nous, l'Ombre se déplacer, eux étant à l'orée des bois contrairement que nous, nous sommes blottis dans nos citées blanches et d'or, à l'ombre d'argent. Même si nous ne dépasserions jamais, la valeur et la richesse du trésor du Dragon, gardé à l'ombre solitaire d'Erebor.
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HJ : Ce n'est pas grave, je ne dis en elfique pure que les salutations/remerciement/excuse :smile:
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Mer 6 Mar - 10:17
L’arrivée impromptue de Galadriel surprit le rôdeur alors qu’il était perdu dans ses pensées. Il était impossible de ne pas la reconnaître, pour quiconque en avait déjà eu une description. Sa beauté était légendaire, et se confirmait dès le premier regard. Comme un homme libre qu’il était, et ne jurant loyauté qu’au capitaine des rôdeurs, Rowen inclina légèrement le haut de son corps en signe de respect avant de répondre sur la même ton à son interlocutrice. Il connaissait la propension de la dame de Lórien à venir rencontrer ses visiteurs, mais jamais il n’aurait cru qu’elle vienne ce soir ; en toute sincérité, il pensait même être parti dès le lendemain et ne jamais la rencontrer. En tout cas pas cette fois. Attention le dúnedain ne craignait pas de la voir et de converser avec elle, bien au contraire c’était un honneur et un privilège. Cependant, le voyageur n’aurait jamais cru qu’elle fasse le déplacement pour le rencontrer de cette manière ; bien qu’ayant un certain rang et une certaine reconnaissance parmi les rôdeurs, dans ces contrées, il n’était qu’un vagabond ou un mercenaire selon les circonstances. Silencieux, Rowen observa attentivement Galadriel. Il se sentait mis à nu, et sondé par cette elfe. Mal à l’aise, il reprit la parole inutilement et la réponse fut sans équivoque. Sa présence était accepté, et accueillie avec plaisir ; les mots et le ton exprimaient clairement la pensée de leur propriétaire, et il n’y avait rien à redire. Les elfes. L’un des rares peuples à accueillir les Dúnedains comme des amis et des alliés, partout ailleurs, dissimulant leur identité et leurs faits d’armes, ils n’étaient que vagabond ou mercenaire ; on les acceptait car leur compétence était précieuse, mais on les regardait de biais et ne leur accordait que rarement confiance.
En guise de remerciement, et pour éviter des remerciements inutiles à en juger l’attitude de Galadriel, Rowen hocha la tête en guise d’accord et de gratitude. Cet échange mit le rôdeur un peu plus à l’aise, et il se détendit à nouveau. Assis à nouveau, et laissant pour le moment regard profond et intense de l’elfe, le dúnedain observa à nouveau ce jardin si magnifique et préservée de toute interférence. Le voyageur ne répondit pas à l’invitation. Plutôt de faire une promesse qu’il ne pourrait pas tenir, ou d’annoncer un départ qui serait peut-être retardé, il resta silencieux et se contenta de profiter de la compagnie et des senteurs embaumant l’air. L’avantage de n’avoir aucune attache réelle, c’est qu’on est libre de voyager à sa guise, et de décider de son propre chemin selon des critères totalement aléatoire voir inexistant. La tranquillité et le calme de la Lórien étaient reposants, et le guerrier savait que cette nuit il dormirait bien. La question de la dame de Lórien le ramena à des réalités plus pressantes, et plus dures pour certaines. Rowen avait été très proche d’Arathorn de son vivant. Inspirant profondément, il finit par répondre sur un ton et narratif, tentant de ne pas mettre d’émotions ou de sentiment dans ses paroles. Cette envie était motivée par le fait que son interlocutrice lui donnait l’impression de vouloir des informations, et non des états d’âmes ; de toute manière, le rôdeur n’était pas homme à se plaindre ou à s’apitoyer sur son sort.
_ « Ce sera avec plaisir ma dame. Au Nord, les choses bougent peu depuis bien des années. Nous continuons de lutter aux côtés de vos cousins de Rivendell pour protéger les peuples libres, et les hobbits, pour permettre à ces gens d’avoir une vie plus sereine. La situation sembla malgré tout se calmer un peu depuis quelques années. A croire que c’était la présence d’un capitaine à la tête des rôdeurs qui entraînaient cet acharnement à attaquer les anciennes frontières de l’Arnor. Enfin je pense que personne ne pourrait affirmer ou infirmer ce fait. »
C’était une analyse sommaire, et Rowen ne pensait pas que la réponse était dans cette hypothèse. Enfin la certitude n’était pas de mise concernant ces précédentes paroles. Mais les faits étaient là. Le Nord était plus calme récemment, et ses camarades bénéficiaient d’une plus grande tranquillité. Des orques, ou des loups continuaient malgré tout à s’introduire régulièrement, comme pour vérifier la force et la puissance des Dúnedains encore présent. Heureusement que les elfes chevauchaient à leurs côtés. Afin d’être le plus précis possible, Rowen réfléchit à ces derniers arrêts et les évènements auxquels il avait participé. Reprenant la parole, son discours sembla plus léger et moins chargé de souvenirs personnels.
_ « Concernant les autres contrées, je dirais que la vie suit son cour naturellement. Bien que dernièrement, une plus grande activité des orques peut être observée autour de Dol Guldur, dans les Montagnes Bleues et certaines régions autour du Mordor. Ne connaissant que très peu l’histoire de ces terres, cela me semble naturel à part peut-être dans la Forêt noire. Mais les hommes et les nains sont forts. Après quelques escarmouches mesquines viennent ponctuer le quotidien de soldat, ou de personnes comme moi se présentant comme mercenaire ou éclaireur. »
Rowen releva alors le visage vers Galadriel, et lui sourit avec sincérité. Ces derniers mots l’amusaient, d’autant plus qu’il connaissait vraiment l’importance de son peuple ; son interlocutrice comprendrait peut-être l’ironie qui le faisait sourire de manière amusé. Non pas que le voyageur aimait les guerres, et les morts qui en découlaient ; cependant, c’était dans la nature des hommes et dans la sienne aussi. Prouver sa force et préserver son honneur. Protéger son peuple, et son foyer. Des notions parfois déplacées mais importantes aux yeux de certains. Pour le moment, le dúnedain ne voyait que rajouter à son discours. C’était court et concis, mais après tout, même après sept années à voyager dans les Terres du Milieu, il n’avait que peu d’information à fournir. Et sur le Nord, il pensait qu’Elrond devait tenir la dame de Lórien au courant de la situation. Après tout, Angmar restait une épine dans le pied des elfes comme des hommes. Bien qu’enterré et scellé dans la pierre, Rowen avait toujours l’impression que le roi sorcier gardait une emprise sur ce territoire, et continuait de chercher à détruire les derniers vestiges de l’Arnor et de son peuple.
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Lun 11 Mar - 22:58
Il y a Destruction et Destruction. La lumière nait de l'espoir des ténèbres, les ténèbres naissent de l'aveuglement de la lumière.
Hasard ou Destin
Rencontrer cette homme ne pouvait ne me faire que du bien, pour connaître. Voir génération après génération était toujours plaisant mais frustrant. Car moi je connaissais leur histoire tandis qu'il ne la connaisse même pas, par les secrets de famille, très en vogue à l'époque. Ce qui est, reste et restera.Les Hommes sont si différents et si proche de nous à la fois. Grâce aux Valar, d'avoir créer de telles créatures.Leurs vécus sont si différents. Par leur fragilité et leur courage. Je voulais donc savoir comment allait les Hommes malgré l'ombre qui approche, dévorante, sous notre lit comme pour les monstres, terreurs nocturnes des enfants. Car bientôt, ils auront besoin de nous. Elfes comme Nains, comme Hobbit et comme eux-même. Il y a Destruction et Destruction. La destruction pour faire naître la lumière et la destruction pour avorter des ténèbres. Et le choix est entre leurs mains.
Et L'homme que j'avais en face de moi, savait très bien faire la part des choses. Même si j'aurais aimé parler d'autre chose que de cette réalité pressante. Je sus qu'au moins, il n'y aurait pas de gène. Je ne le forçai à rien. S'il voulait parler de choses bienheureuses ou garder le silence, je le ferai. J'écouterai même ses étays d'âmes. Ceci dit sans m'imposer. Même si je doute, qu'il soit du genre à le faire spontanément. Il faudrait un lien plus fort entre nous deux, et encore. Dans tous les cas, Il ne me doit pas m'être redevable ... Si l'hospitalité et l'écoute devenait coûteux aujourd'hui, alors la vie aurait un faible goût.
Regardant le paysage au loin, reposant comme toujours mes yeux sensibles et brillant de découverte. J'écoutai ses dires en silence , hochant quelques fois la tête et souriant à son ironie sur la guerre, je le laissai conter. Tout se ramener à cela, à un code d'honneur existant depuis leur création, Protège les plus faibles, Leurs vies contre la tienne, Et que ceux qui en trouble la paix en payent le prix. Un prix, fixé par les caractères et la justice. La mort ou la captivité ou une vie de labeur sans liberté et non pas dénué de violence. La nature a fait de tel chose. Et ils ne doivent pas en avoir honte, car bien souvent, ses valeurs ne sont pas utilisés à tord. Malgré le sang répandu. Sa voix coulant fluidement et avec une clarté que l'eau lui aurait bien envier. Il était vraiment doué pour raconter les histoires, avec ses nuances et dures réalités. A la fin de son récit, nous fîmes durer le silence, oeil pour oeil, en un sourire éternel à jamais.
<< - La Terre du milieu a été encore une fois abreuvée mais j'ai foi en ses gardiens. >>
Et ses gardiens sont aussi bien les Hommes que les Nains, que les Elfes et toute espèce rattacher à la lumière, ne servant point les serviteurs de l'anneau, Sauron et tous ses sorciers voulant le pouvoir total. Celui de la vie, de la mort et des ténèbres.
<< - Il est vrai que vous êtes très puissant ... Vous êtes plus fort que vous ne le pensiez>>
Souriant, je pensai à Aragorn, futur homme suivant un entrainement déjà très rigoureux, avec un code d'honneur au couperet et un caractère bien trempé, à ce que j'en savais. Et j'ajoutai :
<< - Et grâce à vos guerres d'honneurs, vous pouvez créer une véritable paix, un âge blanc et fort. Ne l'oubliez jamais>>
Le sang et les lames chanteront toujours des bêtises, et guerres futiles mais avec un homme fort, rigoureux,sage, modeste, compréhensif, proche du monde, ce chant peut devenir celui de l'espoir et du bien. Il ne faut jamais, au grand damne oublier cela. Il ne faut pas sous-estimer le pouvoir du sang.
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Mar 12 Mar - 9:45
La question que posa Galadriel était un sujet vaste, et étendu. Rowen réfléchit un moment avant d’apporter sa réponse, et se plongea dans la contemplation du paysage s’offrant à ses yeux. La Lórien était impressionnante, on avait l’impression d’évoluer dans un autre monde, et hors du temps. N’étant pas hommes à s’épancher sur sa vie, et ses soucis, le rôdeur fit un compte-rendu détaché et factuel de la situation, enfin tel qu’il la percevait à présent ; en parlant du Nord, sa voix laissa paraître un peu plus de sentiments. C’était son pays, sa terre natale et de nombreux souvenirs y étaient rattachés, autant agréables que difficiles. Les frontières de l’Arnor étaient farouchement défendues par les derniers descendants de ce royaume, et cela permettait aux hommes libres et aux hobbits de jouir d’une relative tranquillité. Le dúnedain avait l’impression qu’une fois qu’Aragorn prendrait la tête des rôdeurs du Nord, les attaques s’amplifieraient à nouveau et que le danger rôderait en maître au nord de l’Eriador. L’ombre d’Angmar planait encore dans ces contrées, même si ce dernier n’était plus… ou en tout cas n’était plus sensé pouvoir agir. Enfin il livra son avis sur le reste des Terres du Milieu, en tout cas ce qu’il en connaissait et ce qu’il avait observé au cours des sept dernières années. Le constat fut plus mitigé. Les habitants vivaient une vie paisible, trompée seulement par des attaques fortuites d’orque au cœur de leur pays ; et pourtant, un combat acharné se livrait sur les frontières. Les raisons étaient diverses, intérêt financier, vieille rancune ou simplement envie de conquérir de nouveaux territoires. Les choses n’étaient probablement pas aussi simples, mais s’intéressant peu à la politique, Rowen analysait les évènements avec l’œil du vagabond et de l’homme d’honneur qu’il était.
Le silence dura un long moment. Et pourtant, il n’était pas pesant mais juste naturel et agréable. L’elfe comme le dúnedain semblait apprécier ces petits moments de paix, et de sérénité. Ses pensées dérivèrent vers les motivations des hommes et des nains, celles des elfes étaient bien trop complexe pour être pleinement comprises. L’honneur, la famille, l’argent, le pouvoir ou encore juste l’envie de semer le chaos. Tout cela s’entremêlait dans le cœur des autres peuples, et créaient ces jeux de pouvoirs et ces petites batailles parfois futiles. Son récit fut court, et concis à l’image du narrateur. La vérité simple et cruelle. Se voiler la face ne servait à rien, en dehors de fournir les armes nécessaires à notre ennemi pour nous vaincre. Les gardiens de la Terre du Milieu. Ces mots étaient étranges, et contenaient une telle portée. Cela allait au-delà de la simple protection des biens matériels ou de la famille. Une grande responsabilité à accepter comme telle. Un hochement de tête prit place en guise de remerciement aux compliments de son interlocutrice, et il sourit chaleureusement. Rowen était un guerrier, et il était conscient de ses forces comme de ses limites ; il faisait ce qu’il jugeait juste, et ne dérogeait jamais à cette règle quelles qu’en soient les conséquences. Sa dernière phrase était emplie d’espoir, même si Rowen avait quelques doutes sur la capacité des hommes ; il avait du bon en eux, comme dans son peuple, mais le pire était aussi présent dans leur cœur. Chaque homme ou nain devait faire son choix, même les elfes n’étaient pas épargné pour certains par cette lutte incessante.
_ « ]Je ne me permettrais pas de mettre votre parole en doute. Peut-être que je me sous-estime légèrement, afin de toujours mon maximum à chaque instant. Mais je suis loin d’égaler votre puissance Dame Galadriel. » Il sourit à nouveau, et continua. « ]Je l’espère que cet âge de paix viendra. Je ne doute pas de notre capacité à le mettre en place, je suis juste sceptique sur la capacité des peuples à oublier la guerre pour profiter de la tranquillité de la paix. Ne l’avons-nous pas oublié depuis tout ce temps. »
C’était un doute raisonnable. Depuis fort longtemps, les peuples luttaient et se combattaient pour des raisons différentes, mais tout aussi justifiées selon les points de vue. La paix était une chose plus compliquée à mettre en place, et surtout à préserver. Peut-être sa vision des choses étaient encore un peu trop sombre pour cette époque. Où peut-être s’était-il laissé enfermer dans ses responsabilités et sa lutte dans les forêts de l’Eriador. Les hommes semblaient plus enclins à faire la guerre, qu’à chercher la paix pour eux et leur famille. Enfin, si une chose était immuable, c’était la capacité de surprendre des nains et des elfes. Voilà qu’il commençait à penser comme un elfe, Elladan déteignait un peu trop sur lui ces derniers temps. Enfin la raison tenait aussi dans sa longévité, pour son peuple, c’était encore un jeune homme dans la fleur de l’âge. Pour les autres peuples, il n’aurait été qu’un vieillard impotent si on tenait compte de son âge.
_ « Enfin peut-être suis-je trop pessimiste. Si nous perdons espoir, il ne restera plus rien à défendre. Je vais croire en vos paroles, et faire confiance dans les habitants des Terre du Milieu, et en moi-même. »
Rowen se détacha du doux et magnifique visage de Galadriel pour se concentrer à nouveau sur le ciel étoilé. Cette discussion était agréable, et remettait certaines choses en place dans l’esprit du rôdeur. L’espoir qu’un jour la paix règnerait en maître, et que des maris, des fils ou des amis n’auraient pu à disparaître pour laisser leur proche dans la détresse. C’était une noble cause, et la seule chose commune à tous les peuples. Agissant peut-être de manière osée et déplacée, le dúnedain se permit d’interroger la dame de Lórien tout en admirant le paysage. Point d’impolitesse, juste de la fascination pour cette vision magnifique.
_ « ]Et vous Dame de Lórien. Que comptez-vous faire si ce n’est pas indiscret ? Participerez-vous à cet âge blanc, ou rejoindrez-vous votre peuple en Valinor ? Enfin si je peux me permettre cette question. Je me demandais comment allait agir votre peuple. »
Rowen doutait que la réponse serait totale, il n’était pas un elfe ni dans les secrets de ce peuple. Il espérait juste obtenir une réponse, une vision de ce que feraient ces immortels dans l’avenir. Beaucoup partait rejoindre les Valars, et laissait les Terres du Milieu aux hommes et aux nains.