Rohur venait de rentrer d'un entraînement. Portant une tunique de cuir simple, sans apparats distinctifs de son rang, il était en sueur, les cheveux ramenés en arrière en un catogan vite fait. Malgré cela, son allure était encore présentable, et il salua chaleureusement quelques connaissances dans les couloirs menant à sa chambre. Le commandant pénétra dans la pièce qui lui avait été allouée ; vaste, plus longue que large, il y avait entreposée tout ce qu'il jugeait de valeur. Cela allait de simples jouets en bois à des vêtements superbes qu'il avait acheté ou qu'on lui avait offert ; il y avait aussi des bijoux d'ambre et d'argent, de bois, de fer ; des armes magnifiquement ouvragées, mais aussi de petits trésors trouvés dans la forêt, comme de petits arbres mis en pots, des fruits, des insectes ... Tout cela vivait, fourmillait, donnant l'impression que la pièce n'était plus enfermée mais à l'extérieur, vivante. C'était ce qu'il avait voulu ; il avait vécu dans la forêt un bon bout de temps, il y connaissait tous ses secrets, savait beaucoup de choses que beaucoup ignoraient, et malgré son appartenance à la race naine, être enfermé lui donnait le sentiment d'être confiné, prisonnier. Aussi, sa chambre était devenue un paradis de verdure, un coin où il faisait bon vivre selon lui. Son extravagance passait inaperçue grâce à son rang de commandant et de maître-chasseur. Il fit chauffer de l'eau dans une bassine près de la cheminée et se lava. Il voulait être propre. Au cas où il tomberait sur elle.
Elle, c'était la princesse d'Erebor. Fière, courageuse. Elle avait autrefois subi la perte de sa cité et de beaucoup de ses gens. Et la cité originaire de Rohur avait refusé de l'aider quand elle en avait besoin. Devant la tristesse justifiée de cette personne si belle, le nain avait décidé de quitter ses origines, d'aller ailleurs, là où l'on aiderait ceux qui étaient dans le besoin. La princesse avait eu l'air d'apprécier. Il se souvenait qu'elle avait été son premier amour. Et même si, maintenant, il avait grandi, il ne pouvait s'empêcher de sourire à l'idée de la revoir, comme une vieille amie. Même si ils ne se connaissaient pas si bien que ça. Rohur se redressa, se sécha rapidement et s'habilla de son vêtement de maître-chasseur, moins solennel que celui de commandant. D'une joli couleur verte émeraude, ornée de fourrure de loup grise, une ceinture de cuir contenant ses armes, il sortit enfin de là et descendit dans les profondeurs des Montagnes Bleues, dans l'espoir de croiser la princesse.
« Maître Rohur, avez-vous une minute ? »
Il s'agissait d'un de ses soldats. Nouvellement formé, il était encore maladroit dans ses gestes. Bien que son empressement à croiser la jolie naine fasse bouillir son sang, le nain prit le temps de s'approcher de sa nouvelle recrue.
« Qu'y a t-il, Razin ? » « Monsieur, j'ai ... J'ai un petit souci. »
Rohur fronça les sourcils, inquiet. Il était le genre de chef auquel on pouvait confier les problèmes que l'on avait. Il ne voulait pas être un tyran, il ne demandait pas plus à ses hommes que ce qu'il pouvait faire lui-même. Ses hommes lui faisaient confiance, et lui leur donnerait sa vie si il en avait besoin. C'était ce lien très fort qui faisait avancer l'armée des Montagnes Bleues. Cela, et son génie tactique. Le jeune Razin avait eu un souci avec une demoiselle, et Rohur ayant été un tombeur de dames, il lui demandait conseil. Le nain éclata d'un rire sonore, ressemblant plus à aboiement ou un rugissement qu'un vrai rire ; la recrue se tendit, attendant la suite.
« Mon ami, j'ai laissé tomber les histoires d'une nuit. Cela n'a guère de valeur. Mais je te conseillerais vivement de voir avec l'intéressée. Peut-être te découvriras-tu quelques sentiments pour elle ? »
La recrue sembla réfléchir un instant, puis hocha la tête et repartir. Rohur le regarda s'en aller, pensif. Oui, durant un temps, il s'était noyé dans l'alcool et les femmes. Qui n'avait pas eu cette période sombre, où rien n'a de sens ? Mais il avait vite laissé tomber ce genre de vie. Ce n'était pas lui. Il était un petit rigolo, qui aimait rire de tout, voir la vie dans ce qu'elle avait de meilleur, mais cela, ce n'était pas bon. Il sourit, repoussa une mèche de cheveu humide, et se retourna pour marcher dans le couloir, à la recherche de sa belle princesse. En tant que commandant, il avait été averti très tard de sa venue. Il ne savait pas depuis combien de temps elle était là, et il était regrettable qu'il ne l'eusse pas encore vue. Il doutait qu'elle soit heureuse de le voir ; se souviendrait-il de lui ? Du garçon qu'il avait été, fou, un peu idiot, un peu rigolo ? Il ne savait même pas si elle était au courant de ses nouvelles attributions ; il aurait été fier de pouvoir lui apprendre lui-même qu'il n'était plus le bouffon de service, juste bon à faire rire les gens ; qu'il était plus intelligent qu'il n'en avait l'air. Il soupira, se gratta la barbe, puis arriva devant les appartements alloués à la prince. Il toqua, ne sachant si elle était là.
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Ven 1 Mar - 13:40
Adieux & Retrouvailles
Rohur & Dís
Tuer un dragon. La lubie qu’avait prise mon frère était de plus en plus folle et obsessionnelle. Je comprenais sa colère, sa frustration. Moi aussi j’avais beaucoup perdue à cause de dragon et de tout ce qui c’était passé après. Mais là y aller avec une poignée d’hommes, c’était totalement suicidaire. Je me demandais si la folie qui avait pris notre grand-père ne commençait pas à le prendre lui aussi. Tuer un dragon avec une douzaine de nains, dont mes fils !! C’était courir droit à la mort, et l’idée de perdre le reste de famille que j’avais encore me mettait dans un état pas possible. J’aurais aussi aimé venir, moi aussi je voulais déloger se dragon et récupéré mon chez moi. J’avais vraiment l’impression d’être bonne à rien et que Thorin me mettais de côté. Mon frère oubliait que même si j’étais une femme j’étais aussi une naine. Frustrant, de quoi de mettre en colère, mais je ne pouvais rien contre ça. A part bien sur les suivre en douce, je n’allais pas lâcher le morceau comme ça, j’allais lui prouver que je leur serais utile.
Enfoncé dans un fauteuil en cuir et rembourré de mousse, je sortie de mes pensées. J’ai eu un soupir. Il fallait que je sorte de mes appartements, où on allait croire que quelque chose ne va pas. Mais depuis que mon frère m’avais informé de leur quête, je n’avais pas du tout le moral. Je vais me poser devant ma coiffeuse. Je défais mes cheveux était tressés et les peignent un peu. J’étais la seule dans la famille à avoir les cheveux de feu, Thorin lui était comme notre père, notre frère mort aussi a la Moria aussi avait les cheveux noir. Mes Fils eux aussi avait une chevelure des plus simple (sauf Fili qui était étrangement blond). Peut-être que j’avais ça de ma mère ?? Après je ne l’avais pas connue.
On frappe à ma porte, les cheveux alors laissé au naturel je vais ouvrir. Devant moi un nain, un visage qui m’est des plus familiers. Mais j’avoue que sur le coup incapable de mettre un nom dessus. Jusqu’à cela fasse tilt dans ma tête. Rohur, un nain des plus adorables je dois le dire. Il avait quitté sa cité pour nous venir en aide il y a bien de cela des années. Cela faisait longtemps que je ne l’avais pas vu.
Rohur était debout devant la porte. Il crut entendre un bruit derrière le bois. Elle était là ! Il coiffa ses cheveux en arrière, regrettant de ne pas avoir pensé à les attacher en catogan, et essaya de mettre un peu d'ordre dans sa tenue. Il venait de passer une main sur le devant de sa tenue quand la porte s'ouvrit. Un peu plus petit que lui, il posa ses grands yeux sombres sur le visage avenant de la belle Princesse. Il inspira un grand coup pour ne pas rougir, les sentiments de jeunesse refaisant surface. Mais il n'y avait plus lieu d'être ; ils étaient adultes. Il était juste venu pour ... Hmm. Bonne question. Quand elle lui demanda le motif de sa visite, il se retrouva un peu perdu. Il ne pouvait pas juste toquer à sa porte et lui dire : Hey, je viens te voir. Tu m'as manqué. Ca ne marchait pas comme ça. Pas avec elle. Il sourit, réfléchissant à toute vitesse.
« Je ... hm. Je me disais que cela faisait longtemps que nous ne nous étions vus, Princesse. Je voulais donc vous annoncer moi-même de bonnes nouvelles me concernant. »
Bon, c'était un début, non ? Il avait envie de lui dire pour ses nouveaux postes. La dernière fois qu'ils s'étaient vus, il était encore un jeunot incapable de tenir en place. Maintenant, c'était différent : il était un adulte incapable de tenir en place. Il essaya de ne pas observer la longue chevelure ardent qui cascadait sur les épaules de Dis. Cette couleur rousse si particulière, il l'avait toujours préférée. Depuis qu'il avait rencontré la princesse d'Erebor, l'orange était sa couleur préféré.
Dis l'invita à rentrer, et il pénétra avec un sentiment de profonde vénération dans la pièce où elle vivait. C'était une pièce luxueuse, donnée à la princesse d'Erebor. Il prit place dans un fauteuil, essayant de ne pas paraître inopportun. Il sourit à la Princesse, et se gratta la barbe, le chaume couvrant ses joues voilant sa peau de noir.
« Tout d''abord, je suis heureux de vous trouver en bonne santé. Je me suis souvent inquiété pour vous. Mais là n'est pas le but de ma venue. Je suis venu vous annoncer que le pauvre nain que je suis a été promu commandant de l'armée des Montagnes bleues, ainsi que Maître-Chasseur. »
Fierté. Il y avait une aura de fierté qui exhalait du nain. Il avait envie de la voir ravie de sa nouvelle position ; mais il n'était pas venu juste pour bien se faire voir. Il avait, à présent qu'il avait annoncé cela, des idées en tête. Il garda son sourire, mais son regard se fit sérieux plutôt qu'amusé.
« Sans vouloir me vanter, je suis à présent quelqu'un d'important. J'ai des devoirs et des responsabilités. Mais je voulais que vous sachiez que ma vie est votre. Ainsi qu'à votre frère. J'ai regretté longtemps de n'avoir pu vous aider alors que votre cité tombait. A présent, si vous avez besoin de moi ou de mes hommes, notez que vous aurez notre aide. »
Il se cala dans son fauteuil, ses larges épaules engoncée dans le cuir et le tissu. Il se gratta de nouveau le front ; remarquant que c'était un tic, il baissa la main, rougissant légèrement ; la présence de la naine avait le don de l'intimider. Elle n'était pas sauvage, guerrière dans son aspect, mais il savait qu'il ne fallait pas l'embêter. Une femme de feu, au caractère trempé, et pourtant doux. Il baissa les yeux, puis les releva pour croiser le regard de sa princesse. Il avait beau ne pas être né à Erebor, il se battait pour cette cité.
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Ven 1 Mar - 15:40
Adieux & Retrouvailles
Rohur & Dís
J’avais la chance d’avoir une bonne mémoire, et je me souvenais assez bien de Rohur. Il était arrivé de cela des années. Il était venu aux Montagnes Bleues dans le but de nous aider. Il avait mal prit le fait que sa cité avait refusé d’aidé Erebor face au Smaug. Toute l’histoire de notre peuple : l’abandon. Quand je l’ai connue il était jeune et totalement inconscient. Genre Kili aujourd’hui. Cette jeunesse nous fait perdre la tête, je me souviens très bien de la mienne. Sa motivation était très honorable il faut dire. Mais pendant des années ont n’a rien pu faire pour Erebor, et même aujourd’hui il y avait pas grand-chose à faire, tuer un dragon était un certain défis. Je l’invite à entrer. Resté sur un pas de porte pour parler n’est pas ce qui est le plus agréable. Je m’assoie en face de lui, le regardant. Cela se voyait qu’l avait changé, en bien. Prendre du grade lui avait fait du bien. J’avais un sourire, il avait du chemin depuis la dernière fois que je l’avais vu. Un vrai plaisir de le retrouvé.
-Et bien je suis contente pour toi. Tu le mérite vraiment. Je suis contente que les autres aient fini par voir que tu avais des qualités autres que de faire rire. Félicitation Rohur. Je suis sûre que tu fais un excellent travail. Je suis touché par ta loyauté, j’en prends compte. Mais comme tu la dit tu as des responsabilités et faut d’abord les faires passer en premier, je sais de quoi je parle. Tu veux boire quelque chose ??
Je devais avoir du vin ou des liqueurs quelque part dans ma chambre. C’était la moindre des politesses de lui offrir de quoi boire. Cela me faisait du bien d’avoir un peu de visite, enfin d’avoir de sa visite. C’était un nain différent des autres, ça c’était sûre. Mais je ne pouvais m’empêcher de le comparé à Kili. Je me lève, laissant ma tunique bleu azure tombé sur mes jambes. Comme à mon habitude j’étais vêtue d’une tunique brodé, assortie à la couleur de mes yeux, d’un pantalon et de botte. Je mettais mes robes que lors de grandes occasions, j’étais plus à laisse ainsi. Je suis allé vers un meuble en bois massif, décoré de gravure. J’ai sorti une bouteille de vin et deux verres.
Rohur observe la naine assise en face de lui. Il sourit, doucement, mettant loin de cette pièce l'ours taciturne de d'habitude. Il observa la princesse, ne lui trouvant aucun changement d'avec il y a des années. Toujours aussi belle, radieuse, flamboyante de vitalité. Rohur hoche la tête doucement à son invite, réfléchissant à ce qu'elle vient de dire, et comment lui expliquer qu'il est prêt à tout laisser tomber pour aider sa patrie, sans avoir l'air d'un fou furieux.
« Du vin, cela ira très bien, merci. »
Rien de telle qu'un verre pour détendre l'atmosphère, après tout. Le nain se passe une main sur le visage ; il aurait dû se taille la barbe avant de venir, elle repousse et le gratte horriblement. Il grimace intérieurement ; la barbe longue ne lui va pas, et bizarrement, c'est cet air négligé, un peu galopin, qui a toujours attiré les femmes. Il a un sourire amusé, et accepte le verre de la part de la princesse. Un bon vin, de bonne qualité ; il lève le verre à la santé de la dame et y trempe ses lèvres, goûtant la saveur de l'alcool.
« Il est vrai que j'ai des responsabilités. Mais je ne suis pas né avec elles. Je n'étais rien d'autre qu'un enfant autrefois. Un enfant étiqueté comme pas très intelligent, rigolo mais immature. J'ai été ainsi, c'est vrai. Mais je suis heureux de voir que l'on m'a enfin confié des postes de haut rang, pour que je puisse aider autour de moi. Mais peu m'importe ce que je dois perdre. Lorsque je vous ai vu, fière, drapée de votre tristesse, plus belle que jamais malgré votre chagrin, ma vie a changée. J'ai décidé d'aider les autres. Pas seulement Erebor, mais ceux dans le besoin. Je m'en suis fait le serment, et je vous le fait à vous, également. Mon aide sera toujours la votre. Ne la refusez pas, je vous en conjure, ma Dame. »
Il n'avait pas l'habitude de tels discours, et il n'étais pas habituellement un beau parleur. Peut-être s'était-il un peu enflammé. Il but une nouvelle gorgée pour calmer l'inquiétude et l'ardeur qui venaient de le prendre ; il ne voulait pas lui forcer la main. Il but une autre gorgée, puis sourit à sa princesse - car il n'en aurait jamais d'autre qu'elle.
« Vous ne vous ennuyez pas, ici ? Si tel est le cas - ou même si ce n'est pas le cas - » fit-il en riant, « N'hésitez pas à venir me voir. Je me ferais un plaisir de vous montrer les forêts aux alentours, comme vous ne lez avez jamais vu. »
Il lui fit un clin d'oeil amusé, intrigué par sa propre outrecuidance. Il n'avait pas à se comporter ainsi, surtout pas avec une Princesse, mais il ne pouvait s'empêcher. C'était son petit côté garçon, il aimait bien faire des gestes et des mimiques. C'était plus fort que lui. Il finit son verre, songeur. La forêt recelait bien des dangers, mais il les connaissait tous. Il était capable d'imiter les animaux à la perfection, et Dis ne trouverait jamais un guide meilleur que lui pour traverser les bois. Il sourit, fier de lui. Il n'avait pas pu s'empêcher d'inviter la princesse. Il n'essayait pas d'imaginer, car il se refusait à croire des choses qui jamais ne seraient, peut-être. La princesse pouvait partir à tout moment, surtout qu'une rumeur gonflait dans les rangs ; on parlait d'une quête pour aller reprendre Erebor. Rohur eut un frisson et revint à la réalité, concentrant son regard sombre et rieur sur la naine en face de lui. Il lui offrit un sourire doux, amical, accueillant. Comme il aurait voulu avoir cinquante ans de plus, la dernière fois qu'ils s'étaient rencontrés. Elle n'était pas vieille, bien sûr ; elle respirait encore la beauté de la jeunesse, la vigueur de la bonne santé. Mais pour elle, il ne devait être qu'un enfant. Il cessa de penser pour se concentrer, mais c'était dur, le vin déliait son esprit.
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Ven 1 Mar - 16:29
Adieux & Retrouvailles
Rohur & Dís
Une fois la bouteille et les verres sortis j’en servis un verre à Rohur. Je m’en suis servi juste un fond pour moi, je n’étais pas du genre à me jeter sur l’alcool, et je gardais ça pour les grandes fêtes ou les grandes occasions. J’ai posé la bouteille sur une table basse juste à côté de nos fauteuils et me suis assise de nouveau en face de lui. J’aurais cru être si contente de revoir quelqu’un (en dehors de ma famille je veux dire). J’en bois une petite gorgée, tout comme lui. Je finis par poser mon verre à côté de la bouteille. J’écoute ce qu’il me dit. Il est du genre fonceur, mais aussi passionné dans ce qu’il fait, et j’apprécie ça. Il n’est pas du genre à démordre de ses idées et avoir un grand sens de l’honneur. J’étais sûre qu’il ferait un très bon guerrier. Mais face aux compliments indirects (ou directs je ne sais pas trop), je ne pus m’empêcher de rougir un peu. Cela faisait bien des années que je n’avais pas eues de tels compliments (en dehors de ceux de mes fils bien sûr). C’était assez étrange d’ailleurs, au vu de la situation je n’avais pas de quoi en avoir des tonnes.
-Et bien dans ce cas c’est tout à ton honneur, tout le monde ne réagit pas ainsi, et tout le monde n’a pas les même principes. Cela fait de toi quelqu’un de bien et de bon. Je ne refuse pas ton aide, ne t’en fait pas, mais je sais ce que c’est d’avoir des devoirs. Et dès que j’aurais besoin je penserais à toi en premier. Et pour répondre à ta question, non ça va je m’ennuie pas trop. Ce qui me pèse le plus est la solitude, je la supporte mal. J’ai tendance à dépérir dans mon coin quand je suis trop seule. Mais je serais ravie de t’accompagner. Cela me changera de voir ses murs de pierre.
Je pris mon verre et vida le reste de vin qui restait. Cela me faisait un bien fou d’avoir un peu de compagnie. Et le naturel amuseur de Rohur et sa franchise était des plus agréable, fallait le dire. Il était plus mature que l’enfant que j’avais connue il y a des années, mais il n’avait pas changé.
Rohur observait la demoiselle face à lui. Peut-être le ton enflammé du nain l'a t-il intimidée ; la dernière gorgée de son vin le calme un peu. Il n'est pas ici pour se déclarer ainsi, il est là pour prêter serment à la princesse des nains d'Erebor. En fait, il n'est même pas sûr qu'il soit là pour ça. Honnêtement, il avait juste envie de la voir, de se tenir en sa compagnie. Ils n'avaient pas pu se voir seul à seule depuis des années ; la voir plus belle que jamais enchantait le commandant.
Ainsi, la réponse de la naine rousse fait sourire Rohur. Elle pensera à lui pour l'aider, quand elle en aura besoin. Et elle est d'accord pour aller se promener, un jour, avec lui. C'est un bon début ; il sait déjà quels endroits il lui montrera. Il regarde son verre vide d'un air pensif, et garde le sourire.
« Je suis sûr qu'il y a de magnifiques endroits qui vous plairont. Etant maître-chasseur, je connais les forêts alentour comme ma poche. Il y a de jolies cascades, qui tombent dans une brume humide, donnant aux bois et aux berges un décor de conte de faits quand le soleil traverse les nuages de gouttelettes d'eau et que le sol est couvert de minuscules arc-en-ciel. »
Rohur soupire un peu et passe une main dans ses cheveux. Il ne peut pas continuer comme ça ; il a l'impression d'être un elfe à décrire les lieux pareillement. Il a un petit rire bas, gêné, et pose son regard rieur sur la naine.
« D'ailleurs, j'aimerais vous montrer quelque chose. Si vous préférez rester ici, je peux revenir d'ici quelques minutes. Si vous voulez, vous pouvez m'accompagner. »
Rohur songe à la plante qu'il a trouvé, dans la forêt, encore innommée ; belle, étrange, aux couleurs vives et à la sève à la fois poison et soin. Cette fleur ressemble à la princesse : magnifique, dangereuse et pourtant douce si on sait comment la prendre. Le nain baisse les yeux humblement, sentant ses joues rougir sous ces pensées impures. Que penserait-elle de lui si elle savait la saveur qu'ont ses pensées ? Mais il garde le sourire ; il voudrait lui faire visiter ses appartements, la forêt, les montagnes toutes entières. Il a tellement de choses à lui montrer, et il y a si peu de temps en une journée. Pour le moment, sa simple présence lui suffit. Que devrait-il demander de plus ?
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Jeu 7 Mar - 14:53
Adieux & Retrouvailles
Rohur & Dís
Rohur ne le savait peut pas, mais j’étais aussi du genre à trainer à l’extérieur. Me promener, le changer les idées auprès de la nature. Arpenter les montagnes, flâner dans les forêts alentours. C’était une chose que j’appréciais beaucoup, sur ce point j’avais plus de l’elfe que du nain qui aime les entrailles de la terre. Il y avait tellement de chose que la nature nous offrait, c’était dommage de passer à côtés. Je pense que d’aller ainsi se promener avec comme compagnie Rohur serait une excellente idée. Rien de tel pour se changer les idées et respiré l’air frais. Je suis sûre que cela allait me faire du bien au lieu de ruminer dans mon coin et de maudire indirectement mon frère. Cela me changerait, je sortais la plus part du temps seule, car ce n’était pas une activité qui été très priser chez les nains, mais je m’en contentais. Voyant son verre vide, je lui sers de nouveau du vin. Je ne reprends pas, un verre, enfin un fonde verre, me suffit largement. Je sourie en voyant Rohur si enthousiaste à ses merveilles de la nature.
-Je n’en doute pas. La nature nous offre de magnifiques créations et les Valars en font de magnifiques merveilles. Il est inutile d’être un elfe pour y remarquer. Je suis sûre que cela va me plaire. J’ai aussi l’habitude de flâner à l’extérieur même si la plus part du temps je le fait seule, ce n’est pas ce qui attire le plus notre peuple de marché au milieu de la Flore.
Je me lève, restant en face de lui. Quelque chose à me montrer ? Et bien allons y. cela me sortira de cette chambre. Je m’avance jusqu’à ma porte pose ma main sur la poignée et l’attends. Mes yeux posés sur lui.
-Et bien dans ce cas je te suis. Voir cette chose qui semble être important pour toi. Je vais t’accompagner, cela me donne une excuse pour sortir de ses murs.