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| Dim 1 Mar - 13:34 Rares sont les fois où je me retrouve seule sur les routes, mais ces moments sont bien souvent des moments de quiétude totale et absolue, car je n’ai alors pas à porter de masque pour cacher la noirceur de mon cœur. Installée dans les wallons qui se trouvent autours de Dol Amroth, je profite du temps frais mais beau, un sourire sur les lèvres, un livre sur les genoux. Voilà une journée qui s’annonce intéressante. Lyria, ma fille, est à Dol Amroth, en visite chez une amie à elle et j’ai tenu à l’accompagner, avec Shane, mon garde du corps attitré. Shane n’est d’ailleurs pas très loin de moi, et il surveille les alentours, pendant que je suis plongée dans mon herbier, tournant les pages les unes après les autres pour chercher la plante que j’ai ramassée tout à l’heure. Il me semblait que c’était un poison violent, mais je ne me rappelle plus de son nom. Un comble pour une empoisonneuse, n’est-ce pas ?
Un craquement dans l’herbe devant moi, et je relève le visage pour observer l’homme qui m’accompagne depuis ma plus tendre enfance. Il s’approche de moi, pose ses mains sur ses épaules pour baiser mes lèvres durant quelques secondes. Oh, combien j’aime ces moments où je suis seule, seule avec lui et où je ne suis pas obligée de tenir mon rôle de noble, où il peut m’embrasser sans que quiconque ne puisse nous juger. Sans que quiconque ne puisse nous jeter la pierre. La noble et son garde du corps. Qui saurait comprendre le lien qui nous unit depuis notre enfance ? Qui saurait réaliser ce que l’un comme l’autre nous avons sacrifié, pour ne pas être jetés sur l’autel de l’opprobre ? Qui saurait réaliser que le rang, nous nous en moquons, l’un comme l’autre, et ce depuis toujours ? Qui pourrait comprendre que notre fille est notre plus beau trésor… Mais, nul autre que moi et Lyria ne sait ce secret, même à lui, je n’ai su confirmer ses doutes. Cela aurait été trop dangereux pour lui, pour Lyria, pour moi, et même après la mort … malencontreuse de mon dernier époux en date.
Mais, alors qu’il semble enclin à plus, je pose ma main sur son torse, et je secoue la tête. Non, l’heure n’est pas venue d’unir nos corps. Pour cela, et il le sait, je préfère pour cela, le confort d’un lit, l’intimité d’une chambre. Alors, avec un dernier baiser, il se redresse et il s’éloigne, pour recommencer sa ronde. Et, quelques minutes plus tard, c’est le son d’une épée qu’on tire au clair qui me fait me lever. Je me redresse et je m’approche de la source du bruit pour trouver Shane face à une jeune femme en tenue de cuir, l’épée tendue.
- Êtes vous perdue, mademoiselle ?
Ma voix est aussi claire et tranchante que saurait l’être la lame de mon garde du corps si sa réponse ne me plaisait pas. Je m’avance, d’un pas et je plonge mes yeux dans les siens, avant de poser la main sur le bras de Shane qui baisse sa lame. Je sais reconnaitre un être torturé par le mal qui le ronge quand j’en vois un, et c’est bien pour cette raison que je dresse la fleur étrange, dont j’ai trouvé le nom : de l’aconit, dans mon livre.
- Savez vous à quoi sert ceci ?
C'est un test. Un test comme un autre pour cerner sa noirceur, et ses compétences.
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| Lun 2 Mar - 16:07 Isil avait retiré un de ses gantelets de cuir. Plongeant sa main nue dans la fourrure rayée blanche et noir de sa monture qui émettait un grondement proche du ronronnement sous les caresse de sa maîtresse provisoire. L'Alfe aimait tant la compagnie de cette bête, c'était l'une des rares de son espèce à être propre au point de ne pas sentir le chien mouillé ou la transpiration. Mais ce qu'elle appréciait par dessus tout c'était sans nul doute, les moments où, adossée contre le véritable maître du warg, ils voyageaient jusqu'a la tombée de la nuit pour rentrer, épuisés, au campement. Le seul petit inconvénient qu'il y avait avec sa monture, c'était qu'elle n'avait pas vraiment le sens de l'orientation, personne ne lui avait apprit à se rendre en un endroit précis. A la base, Isil devait rejoindre quelqu'un au Rohan, et là voici complètement perdue entre forêts et vallons. Glissant le long du flanc de la bête, le lieutenant mis pied à terre. Puis elle fit quelques pas alentours, se sentant alors plus seul que jamais. D'ordinaire, elle aurait ordonné à un détachement de partir en éclaireur à la recherche d'un quelconque panneau indiquant la route à suivre, mais là, Isil était livrée à elle même.
Quant soudain, un bruit fit se redresser le warg. Isil intriguée jeta des regards aux alentours, mais ses oreilles n'entendaient rien de particulier. La bête entendit le son, inaudible pour l'Alfe, une seconde fois et lança un regard en direction de la jeune femme juste avant de déguerpir aussi vite que s'il avait vu Melkor en personne. Lâchant un juron en langue noir, Isil croisa les bras l'air plus renfrognée que jamais et se mit à réfléchir très vite. Les warg ne sont effrayés que par deux choses, les aigles, et le feu. Et en l’occurrence, il n'y avait aucun des deux dans les environs. Pas d'odeur de brûlé, pas de bruissement d'ailes ni de piallement à vous arracher les tympans... et puis il ne semblait pas avoir peur de quelque-chose, il avait plutôt réagit comme un chien, un très gros toutou. Pestant de plus belle, Isil entreprit de reprendre sa route à pieds. Au détours d'un buisson, elle entendit des pas et se retrouva très rapidement nez à nez avec un homme. Avant même qu'il n'eut tiré son épée, elle avait déjà dégainé une dague. Une voix féminine l'interpella quelques instants après. Isil ne voulant pas s'avouer perdue en territoire inconnu, préférait garder le silence. Elle pu enfin mettre un visage sur la voix qui venait de l'interroger si froidement, et ne baissa pas les yeux, lorsque la femme la dévisagea. Voyant l'homme baisser son arme sous la douce pression de l'inconnue, l'Alfe rengaina sa dague, persuadée qu'il n'y avait aucune hostilité apparente. Une fleur. Isil posa ses yeux étincelants sur la fleur aux pétales violettes que tendait l'étrangère. Impossible de ne pas connaître un tel petit bijou de la nature. D'une voix calme, Isil mit un temps avant de répondre, cherchant ses mots car elle ne parlait pas bien le langage commun.
« Espèce de plante la plus toxique. Il suffirait d'ingérer un peut de sa racine pour provoquer une réaction mortelle dans l'heure qui suit. Cette plante est appelée la reine des poisons.»
La voix emprunt d'un accent au sonorités étranges, la blonde semblait émerveillée de voir une tel plante dans les mains de cette femme. Là d'où elle venait, ce n'était vraiment pas facile de s'en procurer, et lorsqu'il était possible d'en avoir, il fallait bien souvent y mettre le prix. Ce devait être la première fois qu'elle pouvait voir de ses propres yeux la fleur, elle l'avait bien sur déjà vue en dessin dans un vieux grimoire où sur une vieille recette, mais lorsqu'elle en avait "acheté" ce n'était pas la plante dans sa totalité. Un bruissement d'ailes se fit soudainement entendre, suivit d'un croassement familier. Un énorme corbeau volait en décrivant des cercles au dessus de leurs têtes, sans doute cherchait-il un endroit où se poser autre que sur l'épaule de sa maîtresse. Quelque-chose était accroché à sa patte.
« Je m'en suis servit quelques fois lorsqu'il fallait agir vite et en silence... c'est un véritable joyau, croyez moi.»
Lâcha subtilement l'elfe noir avant d'afficher un sourire carnassier.
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| Sam 7 Mar - 14:10 Shane a tendance à voir du danger partout, là où je préfère voir un peu plus de subtilité, et plus de recul. Parfois, j’ai l’impression qu’il préfère foncer avant de réfléchir. Mon sourire élargit mes lèvres, même s’il n’est pas possible d’y voir là une quelconque preuve d’affabilité. Non, mon cœur noir n’a ici aucune pitié, et il n’y a aucune possibilité que cette fille s’en sorte vivante, du moins pas sans nous avoir tués tous les deux avant. L’accent étrange de sa voix et la façon dont elle semble hésiter entre chaque mot me tire un infime froncement de sourcil et je hoche la tête pour acquiescer à sa réponse avant d’avancer d’un pas à sa phrase suivante, ce qui tire un grognement à Shane. Allons, mon gros nounours, calme toi.
- Une empoisonneuse… Je vois.
Dévoiler mon identité à cette jeune femme ? Peut-être. Je l’aime bien. Son sourire répond au mien, alors que je la jauge de haut en bas et que je lève un sourcil amusé.
- Je collectionne les plantes, voyez-vous, surtout celles qui sont … dangereuses. Mais, dans ces contrées, c’est un passe-temps qui est … réprouvé.
Ma voix est soudainement amusée, et je tourne mon regard vers l’animal qui nous survole avant de hocher la tête et de lever mon bras droit au-dessus de ma tête, afin qu’il vienne se poser dessus. Au vu des serres de ce genre de créatures, je sais que ma peau de noble trop tendre sera tranchée, et que j’aurais besoin d’un ou plusieurs bandages. Mais, je m’en fiche, totalement. Je laisse un sourire monter sur mes lèvres à la pensée délicate de la douleur qui va m’envahir. Ce n’est pas que j’aime la douleur, du moins, tout dépend laquelle.
- Est-ce votre compagnon de voyage ?
Je lève les yeux vers le corbeau qui descend en piqué pour se poser sur ma main, et je frémis une seconde lorsque les serres s’enfoncent dans mon bras. Cruelle et douce sensation à la fois. Mes yeux se ferment une seconde alors qu’une vague de plaisir envahit mon être, vague que je ne tente même pas de réprimer. Oui, c’est le genre de douleur vive et puissante que j’apprécie. Autrefois… Autrefois j’ai su l’infliger à mes amants, mais aujourd’hui… Aujourd’hui j’ai dû me calmer un peu… Pour ne pas être découverte. Ce genre de plaisir reste rare, désormais. Je tends la main vers la jeune femme pour qu’elle puisse récupérer le message attaché à la patte de l’oiseau tout en tournant la tête vers Shane.
- J’ai laissé l’herbier et ma sacoche de plantes là-bas. Va me les chercher.
L’homme s’incline avant de s’éloigner et je tourne le visage vers la jeune femme. J’attends quelques secondes, que Shane soit hors de la portée de nos voix et je pose une question directe à la jeune femme. Pourquoi est-ce que je l’ai éloigné, alors que j’ai toute confiance en lui, me direz-vous ? Simplement parce que je veux que la femme en face de moi se sente libre de parler.
- Qui êtes-vous, mademoiselle ? Vous n’êtes pas d’ici, cela s’entend quand vous parlez.
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| Ven 13 Mar - 12:22 Notant chaque mouvement de l'étrangère comme si à chacun de ses pas elle allait réagir avec violence, Isil ne la lâchait pas du regard. Une collectionneuse de plante ? Étrange pratique, mais soit, si elle collectionnait les plantes dangereuses et que ça la faisait sourire, les deux jeunes femmes ne pouvaient certainement qu'être poussées à bien s'entendre. C'était déjà un point positif. Mais la suite des événements surprit encore plus l'Alfe. L'humaine tendit son bras nue à l'animal aux serres acérés afin qu'il vienne s'y poser. Ce n'est pas un pigeon voyageur, c'est un corbeau de la Terre du Milieux adulte, à quoi pensait cette jeune femme en lui ordonnant de venir se poser sur son bras?
Arquant un sourcille, Isil observait son compagnon de voyage se poser sur cette chaire fine, ses serres se resserrèrent autour de ce bras inconnu faisant perler quelques gouttelettes de sang sur le sol. Plutôt que de voir le visage de son interlocutrice se tordre de douleur, Isil vit combien elle semblait... apprécier ? N'était-elle donc pas la seule et unique à avoir développer une sorte de plaisir morbide lorsqu'il était question de souffrance, que se soit la sienne ou celle d’autrui ? Un léger sourire se dessina alors sur le coin des lèvres du lieutenant. Un second point commun.
Mais alors que le garde du corps reçut l'ordre de s'éloigner, la conversation reprit. Son éloignement était sans doute une stratégie pour que la jeune Alfe se sente un peut plus à l'aise, et manifestement, ça fonctionnait plutôt bien. Voyant que l'étrangère lui tendait son compagnon à plumes, Isil détacha doucement la lanière de cuir qui retenait un morceau de parchemin froissé. Mais elle ne le lut pas tout de suite, jugeant plus important de répondre à la question qui venait de lui être posée. Tandis qu'elle cherchait ses mots, elle défroissait le papier.
« On me nomme Maîtresse Isil . Je suis comment dire... une sorte d'agent. Et j'ai effectivement un peut de mal à parler votre langue. Je n'avais pas pour habitude de l'utiliser. »
Lâcha-t-elle avant de reporter son attention sur la note qu'elle venait défroisser. Quelque-chose coincé dans le papier tomba au sol. C'était une petite fleur blanche de seringat. Mais Isil ne la remarqua pas. L'écriture n'était heureusement pas en langue noir, la personne qui l'avait écrite avait eut l'intelligence de l'écrire de manière à ce que rien ne grille sa couverture. Ce qui soit dit en passant, fit prendre un peut plus de temps à Maîtresse Isil pour le déchiffrer. La main qui avait écrit cette lettre avait tellement appuyé qu'on devait sans doute voir les lettres transpercer le papier. Une écriture reconnaissable entre mille, avec ses grosses lettres pointues et ces bavures d'encre. Sans qu'elle ne s'en soit rendue compte, l'Alfe souriait doucement. - Désolé d'avoir rappelé la monture. J'en ai besoin pour une mission importante plus au Nord. Trouve toi un cheval, ou non, plutôt un poney, il ne faudrait pas que tu tombe de haut! - C'était signé d'un sceau noir.
« Buurz glob !* »
Lâcha rageusement la blonde tout en croisant les bras, prenant grand soin d'écraser la lettre.
*Sombre ordure !
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| Mar 17 Mar - 12:15 Une fois le message délivré à sa maitresse, le corbeau reprend son envol et je porte ma main à mes lèvres pour en lécher le sang qui coule lentement sur ma peau si blanche, si translucide. Un sourire sur mes lèvres, je me contente de hocher la tête. « Maitresse » ? C’est un titre étrange. Mais, je ne suis pas certaine qu’il corresponde à quoi que ce soit dans ces contrées tant à l’ouest de ce qu’elle doit connaitre. Je hoche la tête avant de lui donner mon propre nom :
Je suis Dame Ilmarë d’Icedale, vous comme moi sommes bien loin de nos contrées de naissance, à ce que je peux voir.
A cette différence près que j’ai appris à parler le langage commun dès ma plus tendre enfance pour éviter de me retrouver perdue le jour où j’irais ailleurs, une des rares choses positives que mon père m’ait apportée avant que je le tue.
- Ce titre que vous portez m’interpelle, cependant. Ce n’est pas quelque chose qu’on entend souvent par ici.
Et puis, la demoiselle se met à lire son mot et elle jure un coup avant de froisser sa lettre, ce qui me fait sourire un peu. On dirait une enfant à qui on vient de retirer son jouet, même si je suis réellement certaine qu’elle se trouve être bien plus âgée que moi, et parfaitement apte à infliger la souffrance de la même manière que moi.
- Je ne parle pas ce genre de langage, mais je peux supposer qu’il s’agit là d’un juron ? Vous avez un soucis, Isil ?
Je l’observe quelques secondes, avant de secouer lentement la tête de gauche à droite :
- Ici, j’ai quelque influence. Si vous avez besoin d’un toit pour la nuit, d’une monture ou un peu d’argent, je serais ravie de vous les fournir. Entre … adeptes de la souffrance, je pense que nous devons nous entraider, face à ces créatures si fragiles et si stupides qui nous entourent.
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| Lun 13 Avr - 9:31 Ilmarë était donc le prénom de cette femme. Isil dans un moment d'égarement se pencha pour ramasser la petite fleur blanche qui était sans doute tombée de la missive. Puis elle la tourna entre ses doigts gantés, le parfum enivrant de la fleur la fit divaguer un bref instant, l'alfe en perdit presque le fil de la conversation. Elle cligna des yeux à plusieurs reprise en regardant Ilmarë, avant de reprendre.
« Oui j'ai de quoi m'inquiéter... et dire que c'est le plus intelligent du lot. Glob ! »
Mais avant qu'elle n'en ajoute plus, l'étrangère lui proposa son aide. C'était sans nul doute une journée extraordinaire, jamais personne ne lui proposait son aide, elle l'alfe si exécrable qui préfère donner des ordres que les exécuter. A vraie dire, elle ne savait pas non plus comment réagire. C'était innatendu. Ecarquillant les yeux et ouvrant la bouche à la manière d'un poisson, la jeune femme blonde eut beaucoup de mal à trouver une réponse. Remercier, ce n'était pas dans ses habitudes, elle avait appris la politesse en côtoyant les rares hommes travaillant chez les partisans de l'ombre, ce n'était pas chez les orcs que les remerciements fusaient. Cette femme lui proposait son aide, elle avait les moyens de lui permettre de ne pas stopper son périple ici.
Le respect ? Isil lui devait-elle donc le respect ? Devait-elle s'incliner comme elle s'inclinait devant un supérieur hiérarchique ? Regardant un bref instant la petite fleur blanche qui tournait entre ses doigts gantés rouge comme si elle allait lui souffler la solution, Isil sourit. Non elle n'était pas sa supérieur, elle était son égale dans la souffrance comme dans la mentalité.
« Merci Ilmarë. Je n'aurais besoin que d'une monture, la mienne viens de rentrer à la niche sur ordre de... celui qui me l'avait prêté. Je n'ai pas pour habitude de me déplacer à pied sur de longues distances, c'est l'inconvénient de voyager à l'aveugle et puis j'ai l'habitude de la compganie des bêtes. »
Lâcha-t-elle en gloussant tandis que l'image de ses habituels ''camarades de jeux'' traînait dans un coin de son esprit. A vraie dire le comportement des orcs se rapprochait sans doute plus de celui des animaux que des personnes civilisés. Tournant machinalement la fleur odorante entre ses doigts, faisant grincer le cuir de ses gants, Isil reprit.
« A charge de revanche. Si vous avez besoin de quoi que ce soit, une course, un assassinat ou une quel-qu’autre mission, je suis toute ouïe. Quant à mon titre, il ne servirait que s'il nous arrivait de croiser certaines connaissances. »
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| Sam 18 Avr - 0:10 Surprise, la demoiselle en face de moi ? Visiblement. Je n’offre pas souvent mon aide, et visiblement, elle a rarement le choix de l’accepter. Je ne sais si elle est dans mon camp, ou dans celui de Sauron, l’ombre qui grandit si on en croit les rumeurs, mais j’apprécie cette demoiselle. Mon regard la juge de haut en bas, alors qu’elle semble totalement hors de son élément. J’aime surprendre les gens, et j’aime encore plus la fraicheur de l’endroit qui nous entoure, cependant. Je détourne donc le regard pour observer les derniers vestiges de cette neige qui a envahi ce monde durant une période tout ce qu’il y a de plus courte. Cela veut dire que le soleil va revenir, ce fichu soleil bien trop chaud, bien trop brûlant, bien trop présent, durant de trop longs mois.
- Vous pourrez prendre mon cheval, il est un bon coureur. Nous rentrerons sur celui de mon garde, alors. À moins que vous n’ayez le temps de m’accompagner jusqu’à la cité blanche pour que nous vous en donnions un autre. Je possède quelques bêtes qui pourraient aller pour un messager, et c’est ce pour quoi je pourrais vous faire passer.
Après tout, mes excentricités sont légions, et je n’ai de cesse de me retrouver au cœur de tous les ragots de Minas Thirit, avec ma manie de porter des tenues d’hommes lorsque leur soleil envahit le ciel, pour avoir moins chaud, ou celle de disparaitre durant de longues heures pour me retrouver avec moi-même, revenir avec un nombre certain de nouveaux poisons, mais aussi prendre du bon temps avec mon garde du corps préféré.
- Nous pourrons garder le contact, si vous le souhaitez. Les oiseaux savent toujours trouver leurs messagers, après tout. J’avoue aimer la délicatesse de mes poisons, et surtout leur subtilité, mais il se peut que j’ai besoin de quelque chose de plus… direct, à un moment ou à un autre.
Si elle ne veut m’expliquer son titre, je ne poserais pas de questions, pas plus que je ne dévoilerais mon statut de prêtresse du Mage Bleu qui règne sur le Nord de ce pays tel un Dieu Vivant parmi les hommes. Mon regard se fait un instant distant alors que je désigne la colline sur la droite.
- Les montures sont par ici. Vous pourrez monter sur la bête de somme que je prends toujours lors de mes voyages si vous le souhaitez, pour venir jusque Minas Thirit, sinon je vous laisserais ma bête.
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| Sam 2 Mai - 16:41 L'Alfe sentit le regard de la brune la juger de haut en bas avant de la voir se détourner. La neige commençait à fondre, et Isil ne s'en était jusque là pas encore rendue compte. En quel saison étions-nous ? Levant la tête un bref instant, Isil découvrit que des feuilles orangés tombaient de-ci de-là. L'Automne ? Après l'hiver ? A vraie dire, il s'agissait plutôt d'un hiver 'magique', ce n'était donc pas étonnant que les conditions climatiques étaient inhabituelles. C'est alors qu'a travers un fin nuage gris, Isil sentit des rayons de chaleur lumineuse parvenir jusqu’à son visage. Par réflexe, elle plissa les yeux comme à demi aveuglée. Elle n'avait pas vraiment l'habitude de la lumière et préférait s'aventurer sur les chemins ombragés, ses yeux étaient beaucoup trop sensibles due a sa nyctalopie.
« A vraie dire je vous aurai volontairement accompagnée jusqu’à cette ... cité blanche, mais le temps me manque et je risque déjà de me faire réprimander pour mon retard. »
Manifestement, Isil appréciait de plus en plus cette Ilmarë, cette femme qui l'aidait sans même qu'elle ne se connaissent. C'était bien vraie, comme Isil avait un très beau oiseau messager, elles pourraient rester en contacte, ainsi la noble dame et son garde du corps pourraient lui dire plus tard ce qu'ils attendaient de la guerrière écarlate afin qu'elle paie sa dette. Fermant le poing et le potant a sa cuirasse au niveau de son cœur, l'Alfe à la longue tresse blonde pris un ton plus formel, un ton qu'elle avait appris à manier au fil des batailles, tel un bon soldat, un sourire carnassier sur les lèvres.
« Je serais ravie de pouvoir vous apporter mon aide lorsque vous en aurez besoin Ilmarë. »
Puis elle inclina la tête, chose qu'elle ne faisait que très rarement. Avant de la relever et de regarder dans la direction indiquée par la brune aux lèvres pulpeuses.
« Encore merci Ilmarë, je prendrais grand soin de votre monture. »
Sans ajouter mot, Isil sortit un minuscule flacon de verre contenant un liquide jaunâtre de sa sacoche de voyage puis elle le glissa dans les mains de la noble dame. Sur le bouchon de liège était gravé l'inscription " Grande ciguë ". Serais-ce une marque de remerciement de la part de l'Alfe ? Accordant un dernier regard à celle qui lui sauvait la mise pour les jours à venir, Isil pencha la tête de côté en signe d'adieu et s'éloigna au pas de course vers la monture.
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| Dim 3 Mai - 23:13 Je hoche la tête en entendant la réponse de la blondinette devant moi, et je me contente de faire un signe discret à Shane pour qu’il me ramène mon cheval. Il est difficile de me séparer de lui, mais je saurais en trouver un autre dans les écuries. Ce n’est pas comme si j’offrais ma fille à cette femme, après tout… Je secoue la tête, amusée, à cette pensée, et je hoche la tête.
- Je comprends parfaitement. Prenez ma monture, alors.
Je prends les rennes des mains de Shane pour la lui donner et j’incline respectueusement la tête face à sa proposition d’aide lorsque le moment sera venu pour elle de payer sa dette. A vrai dire, je n’ai aucune idée de si elle pourra payer cette dette à un moment ou à un autre. J’aurais peut être besoin d’elle pour un assassinat que je ne pourrais effectuer moi-même, après tout.
- Je l’espère. Je l’ai dressée moi-même.
Je me retrouve avec une fiole entre les mains, et je penche la tête, un peu surprise pour en lire l’étiquette. Intéressant. Je hausse un sourcil et je tourne la tête sur le côté pour suivre la jeune femme qui s’éloigne sur mon cheval. Oui, intéressante rencontre que voilà. Je finis par me tourner vers Shane:
-Rentrons
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