« Il est important qu'il arrive à destination », ce sont les dernières paroles d'un des Capitaines des Partisans à ton égard. De la plus grande importance, ta mission n'est pourtant pas bien compliquée. Livrer un message à un autre artisan aux alentours de Dol Amroth ? Rien de plus facile. Cependant, prends garde ! Cet émissaire aurait été suivi depuis son départ d'Edhellond...
« Il est important qu'il arrive à destination »
« Dans ces moments d'intense découragement, une phrase maladroite peut achever les plus vaillants. Un message sincère peut, en revanche, ressusciter les volontés moribondes. »
Isil avait passé la plus grande partie de la nuit à discuter stratégie militaire avec le chef de guerre avant de se lancer dans une mission d’assassinat plutôt périlleuse. La mission d’infiltration avait raté, des molosses avaient alertés les occupants du campement ennemi, faisant basculer la mission dans une catastrophe monstrueuse. Plutôt que d’agir en toute discrétion, l’équipe assignée au lieutenant Xsar avait été obligé de foncer dans le tas tel une véritable bande de sauvages.
Isil quant à elle jouait les gardes du corps, ne lâchant pas d’une semelle le capitaine, elle était son ombre. Très rapidement, il ne restait plus grand monde encore debout du côté des partisans de l’ombre, à vraie dire, ils étaient en très mauvaise posture. Les premiers rayons du soleil apparaissaient à l’horizon et avec eux, un bourdonnement lointain.
Mais alors qu’ils étaient en difficultés, le chef de guerre et un de ses détachement d’orc mit fin aux hostilités. Le calme revint peu à peu, et Isil est chargé de remettre une lettre de la plus haute importance à un allié proche de Dol Amroth. Plus énervée que jamais, elle s’était mise en route sans plus attendre et à jurer d’ôter la vie à quiconque l’empêcherait de progresser plus rapidement vers son but.
Restant tout de même sous le couvert des arbres et marchant à vive allure, du coin de l’œil elle percevait quelque-chose qui la suivait. Cette chose était décidément très bruyante, à tel point que l’Alfe arrivait à entendre son souffle. Fatiguée et sale, c’était ainsi qu’elle se sentait à présent, n’arrangeant en rien son irritabilité. S’il s’approchait, maîtresse Isil allait sans aucun doute lui faire passer le plus horrible quart d’heure de sa vie…
