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| Dim 26 Oct - 17:58 Elle est là, seule, son regard perdu se posant sur chaque scène qu’elle voit, incapable de prendre la moindre décision. Si au départ, elle ne savais pas où elle était, voir des dizaines de petits hommes courir dans tous les sens autour d’elle lui a permis de comprendre où elle était. La Comté. Les Hobbits. Tout est en flammes. Les maisons s’effondrent et la fumée prend l’elfe à la gorge et elle se met à tousser. Ses pieds nus avancent dans la nuit autrefois sombre et désormais éclairée par la désolation de cette attaque étrange, sans qu’elle ne sache où elle va. Elle marche dans sa longue robe blanche, ses cheveux blonds tombant sur son dos en cascades de boucles. Elle ne porte aucun autre bijou que son anneau. Nenya. Le regard de la Dame se pose dessus et serre le poing. Ses pas la portent à contre-courant des semi-hommes qui s’enfuient vers l’extérieur du visage. Non, ce qu’elle doit voir se trouve devant elle. Elle le sait tout au fond d’elle-même. Le craquement sonore d’une maison qui s’effondre lui fait tourner la tête sur la droite, et elle contemple avec une impuissance grandissante la neige accueillir les poutres de ce qui autrefois était l’un des trous de hobbits, une de ces maisons étrange qu’elle n’a jamais eu l’occasion de visiter. Mais, elle sait qu’elle ne peut rester là. Sur le sol de pierres pavées, elle remonte le courant des fuyards et elle finit par arriver sur ce qui autrefois était la place centrale de la cité, là où le bourgmestre devait faire son office, avant les flammes. Avant l’attaque.
Les yeux bleus de l’elfe se posent sur les quatre créatures qui se dressent devant elles. Hautes de quatre mètres, elles ont l’air d’être totalement mortes. La Dame de la forêt d’Or ne ressent rien en les voyants, et alors que son regard horrifié croise celui de l’une des créatures, elle ressent réellement la mort. Elle a un mouvement de recul, et par la même occasion aperçoit une ombre bleue qui s’éloigne dans le dos des quatre Marcheurs. Elle fait un mouvement pour se lancer à sa poursuite, mais l’énorme massue de l’un des Marcheurs la prend au bas ventre et l’envoie valser.
Je me réveille en sursaut, mon cœur battant dans ma poitrine, incapable de réaliser ce qu’il vient de se passer. Aucun mot n’est sortit de ma bouche, cependant, et à mon côté Celeborn dors paisiblement. Ma main se porte à mon ventre, presque persuadée que je vais y trouver une plaie béante suite à ce rêve si particulier. Mais, rien d’étrange. Alors, dans la nuit sombre, éclairée seulement par la lune, une lubie étrange me prend, et je sors du lit.
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| Jeu 30 Oct - 15:48 Mes pas nus ignorent le froid ambiant, et une nouvelle fois mon regard se porte sur ma main droite où brille légèrement Nenya. L’anneau de l’eau est là à mon doigt, et au prix d’une fatigue permanente me permet de conserver les saisons telles qu’elles devraient l’être à l’intérieur de mes Terres. La Lorien est sous ma protection, et je ne peux désormais plus la quitter sans la lui retirer. La magie du Mage Bleu est difficile à contrer, mais je tente à chaque instant de faire ce qu’il faut. Pour les miens. Pour mes elfes. J’avance sans un mot dans la cité, et au loin mon regard bleu glacier aperçoit un garde en faction. Je me glisse dans une autre ruelle pour éviter d’être vue. Je n’ai pas envie de me retrouver face à quiconque ce soir, alors que mon cœur est dans un tel état de terreur que je ne sais pas par où commencer pour trier toutes les informations que je viens d’avoir.
Il n’est pas impossible que ce ne soit qu’un mauvais rêve, bien au contraire. Je préfère largement me retrouver seule pour tirer cette information au clair, voilà pourquoi je n’ai pas réveillé Celeborn. Je préfère le laisser dormir paisiblement plutôt que de lui voler quelques heures de sommeil. D’autant qu’il m’aurait empêché de tenter cette expérience seule.
Sous l’éclat argenté de la lune, je choisis de changer une nouvelle fois de direction, pour éviter un autre garde en faction, et je me dirige sans un mot vers la clairière isolée où se trouve ce miroir magique qui me permet de voir le passé, le présent et le futur.
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| Ven 21 Nov - 2:21 Mes pas finissent par me porter au plus bas de la cité dans les arbres. Je suis tout en bas de mes arbres d’or, des Mallorns qui portent la plupart des habitations de Caràs Galadhon. Mes pas me portent alors dans une autre direction, et j’ai l’impression de flotter. Mes pieds nus ignorent le froid, et je me glisse dans un recoin. L’escalier de pierre taillées, gravées de runes me permet d’arriver devant mon miroir, et j’attrape une haute cruche en métal ouvragé. Là, je m’approche de la petite cascade d’eau claire pour la remplir, avant de revenir verser l’eau dans mon miroir. Je pose ensuite la cruche à sa place, sur le côté, et je ferme les yeux. Mon regard se dresse vers le ciel, et une seconde durant, j’invoque le nom d’Aman. Mon cœur est anxieux. J’ai besoin, cependant, d’avoir la réponse à ma question. Et puis, mon regard glisse ensuite dans l’eau et s’y perd.
Le feu. La guerre. Autour de moi, les gens se battent. Les armées se font face, et dans le ciel, un dragon déchire les cieux. Les hurlements de la bataille retentissent dans tous les sens. Je suis perdue, mon regard bleu tourne autour de moi, et la montagne qui surplombe l’endroit me fait manquer un battement de mon cœur. Smaug. Smaug est en vie et il dévore le monde de ses flammes sacrées.
Je titube et recule d’un pas. Et puis, avec un peu plus de fermeté, je pose mes mains de chaque côté du Miroir. Ce n’est pas la vision que j’attends. Mon regard plonge à nouveau dans l’eau de vision.
Une femme. Une femme qui avance dans un long couloir blanc. Une femme sans visage toute vêtue de noir. Sa main verse un étrange liquide de couleur bleue dans un verre. Un homme sans visage le boit. La tasse tombe sur le sol, et l’homme porte la main à sa gorge. Son corps devient bleu, mais pas du bleu de la mort. Son corps devient d’un bleu lumineux, un bleu qui nait du plus profond de son être. Et puis, la couleur disparait. L’homme s’agenouille devant la femme.
La scène change. Je me retourne. Je suis seule, sur une immense plaine vide. Seule face à un homme vêtu de bleu qui rit. Il rit face à des centaines de petites violes vides. Sur l’une d’entre elle, mon regard voit une goutte du même bleu que ce que la femme a donné à l’homme quelques secondes plus tôt. Il rit, il rit encore et encore.
Je recule. Je recule et je tombe en arrière, perturbée par ce que je viens de voir. Perdue face à la malfaisance de l’homme. Ce poison… Ce poison ensorcelle les gens. Il ensorcelle l’esprit des gens. C’est du moins ce que je comprends de cette vision. Haletante, je me recule jusqu’aux marches, et je laisse des larmes couler le long de mon visage baigné par la lune, seule dans l’intimité de la nuit. Personne, ainsi ne pourra voir le trouble qui m’habite.
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