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| Jeu 19 Juin - 13:58 Les mariages sont une chose qui m’ont toujours ennuyé au plus haut point, et celui-ci n’a pas fait exception à la règle, même si je n’y étais invité qu’en tant que garde du corps de la princesse Eodia. Les festivités n’ont eu d’amusant que ce moment où les langues se sont déliées avec l’alcool, et où j’ai pu apprendre de nombreuses choses qui me seront utiles par la suite, et d’autres qui sont totalement désuètes et sans intérêt. Les dames se sont pressées pour me demander des danses, et j’ai dû déployer des trésors d’inventivité pour refuser, et rester à mon poste, tout en évitant à tout prix ces demoiselles bien trop bavardes et sans intérêt, placées autour de ma personne pour l’unique intérêt qu’il y aurait à épouser l’héritier de Dunharrow, conseiller proche du roi et capitaine de la garde. Il n’y a pas à dire : je suis heureux que cette épreuve soit désormais terminée, et qu’Eodia et moi nous trouvions en face du seigneur de ces lieux pour prendre congé. Cependant, voilà qu’il me tend une lettre, un air de conspirateur sur le visage, m’indiquant de la remettre à notre roi.
- Vous pouvez compter sur moi.
M’inclinant légèrement, je m’éloigne ensuite avec la princesse pour rejoindre nos chevaux et reprendre la route qui mène jusqu’à Edoras. La lettre trouve sa place dans ma besace, et j’espère que le cachet ne sera pas écrasé par le voyage. Attrapant la bride de Sagesse, je flatte ses naseaux, attendant que le palfrenier ait aidé la princesse à monter sur son cheval pour me hisser sur le mien et le faire volter vers les portes, au pas. Une fois les enceintes de la cité franchies, je laisse la princesse se porter à ma hauteur avant de me tourner vers elle :
- Que pensez-vous qu’il y a dans cette lettre ? Des remerciements pour votre présence ? Mais, dans ce cas, pourquoi seul votre oncle aurait-il le droit d’ouvrir la lettre ? | |
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Eru Ilúvatar × Messages : 1387
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| Jeu 19 Juin - 15:56 Le mariage de la fille du seigneur d'Aldburg était désormais terminé, la cérémonie religieuse avait fait place à la fête où tout le monde dansait et buvait à n'en plus finir. Les mariages, Eodia, avait appris à les apprécier, en tant que princesse, elle était sans cesse inviter à y prendre part. Il était donc préférable de voir les bon côtés de la chose et s'amuser un minimum. Eodia avait passé la journée à danser et à saluer les invités. Elle était la représentante du roi à cette soirée, elle ne pouvait donc passer inaperçue. Les festivités terminées, Thodir et Eodia, prirent congé auprès du seigneur d'Aldburg. Avant de partir, celui-ci leur confia une lettre que seul le Roi pouvait ouvrir. La princesse fut intriguée par le comportement du seigneur et elle l'était encore plus vis-à-vis du contenu de cette lettre. Thodir prit la missive et promit de la remettre à son souverain.
Nos deux amis reprirent la route vers Edoras, lorsqu'Eodia fut à la même hauteur du capitaine, celui-ci se posait des questions sur la lettre. Il était évident que son contenu avait éveillé sa curiosité, tout comme celle de la princesse d'ailleurs. « Je doute que cela soit des remerciements. Si c'était le cas, il aurait simplement transmis un message oral, vous ne pensez pas ? Je ne sais pas ce que cette lettre pourrait contenir mais si c'est important, il serait préférable que ses conseillers ne soient pas au courant de son existence. Toutefois, je sais que mon oncle les mettra rapidement au courant...»
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| Jeu 19 Juin - 17:17 La réponse d’Eodia à mon interrogation me tire un sourire, comme il me semble plus que probable que cette lettre soit quelque chose de réellement important. Je ne sais pourtant pas comment amener le douloureux sujet des conseillers du roi sur le tapis, et je remercie Iluvatar d’avoir donné à la princesse l’intelligence de le formuler.
- Je vois avouer que c’est une chose qui m’inquiète. Je serais le premier au courant de cette nouvelle, quelle qu’elle soit, mais si nous devons nous lancer sur une nouvelle quête, alors j’ai peur que les conseiller de votre oncle ne trouvent un moyen de me mettre hors jeu…
Je tire la missive de la besace, la contemplant un instant, avant de la tendre à ma compagne de voyage. Elle est, après tout, l’héritière du Rohan et du trône. C’est à elle qu’il convient de décider si nous devons ou pas ouvrir cette lettre. Ce ne serait pas la première fois que je triche ainsi, avant de refermer le sceau comme s’il n’avait jamais été ouvert. Cela a fait partie des cours instigués par certains de mes précepteurs aux méthodes loin d’être conventionnelles.
- Je saurais ouvrir cette lettre sans en briser le sceau, et la refermer comme si de rien n’était. Si quête il doit y avoir, je partirai dès que vous serez en sécurité à Edoras, et j’aurais ainsi de l’avance sur ceux qui pourraient vouloir utiliser ces informations pour nuire au trône du rohan.
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Eru Ilúvatar × Messages : 1387
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| Ven 20 Juin - 13:27 Eodia avait immédiatement pensé aux conseillés et ce qu'ils pourraient faire avec cette information. Il est vrai qu'on ne savait pas encore ce qu'elle contenait mais cela inquiétait nos deux amis. Ses nouveaux venus n'hésiterait pas à écarter Thodir si la lettre contenait quelque chose d'important.« Oui, vous avez raison, ils trouveront n'importe quel moyen pour vous écarter...» La princesse s'arrête net lorsqu'un objet attira son attention, elle descendit de son cheval et fit quelque pas pour ramasser l'objet en question. Elle remonta en selle et montra à Thodir sa trouvaille. « Je me demande ce que fait ce objet sur la route, une boussole enchantée, ça pourra peut-être nous servir, qui sait ?»
Le capitaine sortit la lettre de sa besace, il proposa à la princesse d'ouvrir la lettre et le refermer aussitôt l’information lues. Cela n'était pas des méthodes qu'Eodia approuvait mais le contexte voulait qu'on fasse abstraction de notre bonne foi. « Je vous autorise à l’ouvrir mais faites bien attention, personne ne doit soupçonner quelque chose...» La jeune femme laissa donc Thodir, le soin d'ouvrir cette lettre et de révéler son contenu.
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| Sam 21 Juin - 14:22 Je sais parfaitement que cette proposition que je fais à mon amie d’enfance est un acte de trahison, mais Eodia est une personne en qui je sais pouvoir avoir confiance. Il est impossible pour moi de passer outre toutes ces personnes qui tentent de détruire mon influence bienveillante sur notre roi, et bien pire que ça : il m’est tout à fait impossible de faire quoi que ce soit pour les empêcher de murmurer telles des vipères à l’oreille de l’oncle de la princesse. Alors, certes, proposer d’ouvrir cette lettre est un acte de trahison, au sens strict du terme, mais en le faisant, nous agissons pour que la couronne s’en sorte, et pour que le Rohan ne retrouve un jour sa splendeur, avec un roi fort et fier à sa tête, un roi qui saura envoyer à l’échafaud ces serpents. J’arrête donc mon cheval à l’abri d’une colline à quelques lieues de là et ramasse quelques branchages pour faire un foyer, que j’allumerai en temps et en heure. Sortant de ma besace un couteau à la lame aussi fine que du papier, et tellement aiguisée que si je n’y prend pas garde je pourrais me couper un doigt sans même m’en rendre compte, je m’installe confortablement pour décoller le sceau. L’épreuve réussie, j’ouvre la lettre, et un juron nait dans ma bouche.
- Ringil ? Il… Ce sont des informations sur une relique perdue et quelle relique ! L’épée qui par sept fois transperça le roi noir Morgoth !
Enfant, j’ai entendu cette histoire des centaines de fois, et je l’ai réclamée à peu près aussi souvent à mes précepteurs. Chacun avait une version un peu différente, et au final, personne n’avait la vraie histoire. Je tends la lettre à Eodia pour qu’elle la lise, espérant qu’elle ne la froissera pas, et pendant qu’elle se fait une idée, j’allume un feu et je récupère une petite branche qui va me servir à remettre le sceau, que je tiens intact dans ma main. Une fois la lettre récupérée, je refais fondre un peu la cire qui compose le sceau, et je recolle le tout comme si de rien n’était. Personne ne saura que la lettre a été ouverte, et elle retourne dans ma besace immédiatement, alors que j’éteins le feu à coups de pied.
- Que faisons-nous, maintenant ?
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Eru Ilúvatar × Messages : 1387
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| Mar 24 Juin - 20:21 Nos deux complices n'avaient pas eu le choix, la lettre devait être ouverte pour le bien du Rohan. Qui sait ce qu'aurait pu faire ses conseillers avec cette information ? Thodir et Eodia firent donc une halte pour ouvrir cette fameuse lettre, Eodia attendait patiemment de découvrir l'information qu'elle cachait. Thodir semblait surpris, il parla de Ringil, une épée légendaire qui avait su transpercé le noir ennemi du monde. La princesse prit la lettre pour la lire, celle-ci parlait de l'emplacement de cette fameuse épée. Comment le seigneur d'Aldburg avait-il pu se procurer cette information ? Et pourquoi la donner au roi du Rohan, celui-ci lui avait-il demandé de faire la recherche ? Est-ce que les conseillers avaient-ils eu vent de cette affaire ? Bon nombre de questions se mêlaient dans sa tête. La jeune fille lui tendit la lettre pour qu'il remette le sceau à sa place. « Pensez-vous que le Roi soit au courant de cette information ? Si c'est le cas, je suis persuadée que ses conseillers doivent le savoir ou en ont entendu parlé...» La princesse était inquiète, cette arme n'avait rien à faire dans le royaume des hommes mais bien dans celui des elfes, enfin c'est ce que pensait Eodia.
Le capitaine demanda l'avis de la princesse pour la suite des évènements. Elle ne savait pas trop quelle décision prendre. La lettre devait être remise au roi, il lancerait surement des hommes à la recherches de cette artefact et ses conseillers chercheraient à mettre la main dessus. « Ne serait-il pas mieux que vous partiez à sa recherche ? Rentrons à Edoras, je me chargerai de remettre la lettre lorsque vous vous éclipserez pour récupérer cette arme, vous devez avoir de l'avance sur ceux que le roi nommerait pour récupérer Ringil... » Il était temps pour nos deux amis de reprendre la route pour retourner à Edoras.
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| Ven 27 Juin - 21:52 La lettre refermée, il était impossible pour quiconque de voir qu’elle avait été ouverte. Au fond de moi, je remerciais mes anciens précepteurs, qui m’avaient appris tellement plus qu’être un bon héritier tout simple et tout gentil. Ce genre de chose était simplement inconcevable pour moi, au départ. Ces roublardises, je les considérais comme étant simplement dignes des forbans les plus ignobles. Mais, aujourd’hui, pour la sauvegarde du Rohan, je sais que je me dois de le faire, parce que c’est le seul moyen pour moi d’être certain que les serpents ne trouveront pas le moyen de m’évincer du pouvoir, alors que je suis un des seuls à savoir encore raisonner mon roi et lui rappeler les valeurs anciennes qu’il sait si bien oublier quand il se trouve entouré de certaines personnes.
Nous sommes donc remontés à cheval, et nous avons repris rapidement la route jusqu’à Edoras. Cette fois, pas un mot ne sort de ma bouche, alors que je réfléchis à la trahison que j’allais perpétrer en arrivant là-bas. Repartir pour me lancer moi-même sur les traces de l’épée n’était peut être pas l’idée la plus intelligente du siècle, mais d’un autre côté… en revenant avec cette relique à mon côté, je pourrais peut être asseoir un peu plus mon autorité auprès du roi. Bien sûr, ceci ne serait possible que s’il ne réclamait pas le butin pour l’offrir à un de ses serpents.
Lorsqu’enfin les hauts murs de la cité se profilent à l’horizon, j’arrête une dernière fois mon cheval et je rends à Eodia la missive pour son oncle, un sourire attristé sur le visage.
- Je vais vous laissez là. Je préfère partir avant même d’atteindre les murs de la cité, pour ne pas être retenu par des obligations quelconques qu’on me mettraient sur les épaules pour me forcer à rester là. Vous me pardonnerez, je suppose, de vous laisser faire les dernières lieues par vous-même ?
Je m’incline alors devant la princesse, puis je reprends :
- Si on vous pose la questions, dites que ma grand-mère est souffrante, et que j’ai préféré me rendre à son chevet. Elle décline depuis des années, ce ne serait qu’un demi-mensonge. Et puis, la lettre indique la direction de ma cité natale pour commencer cette quête.
Après avoir reçu la réponse d’Eodia, je prends congé et je m’éloigne rapidement, en direction de la cité de ma naissance.
HJ : je te laisse clore, et je vais demander la suite directement ~ | |
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Eru Ilúvatar × Messages : 1387
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| Ven 27 Juin - 22:40 Il était temps pour Eodia et Thodir de retourner à Edoras. Ils avaient décidé que l'héritier de Dunharrow partirait seul pour rechercher l'arme légendaire tandis qu'Eodia remettrait la lettre au roi. Habituellement, la princesse serait contre ses procédés mais là, elle n'avait pas eu le choix, cette artefact ne devait pas tomber dans de mauvaises mains même si le roi pourrait décider de l'offrir à un de ses conseillers. Toutefois, Eodia avait confiance en son oncle, il saurait prendre la bonne décision, surtout si c'est Thodir qui lui remettait Ringil. La suite du voyage se fit en silence, Edoras n'était plus très loin, au porte de la cité, Thodir laissa la lettre entre les mains de la princesse. Il ne pouvait perdre une seule seconde et s'excusa de devoir laisser Eodia faire les derniers kilomètres seules. « Il n'y a pas de soucis, je saurai retourner seule, vous devez absolument retrouver cette arme avant les hommes de mon oncle. Bonne chance !»
L'excuse trouvé pour combler son absence fut la visite de sa grand-mère souffrante, Eodia prit note de cette excuse et fit route vers Edoras pour remettre cette fameuse lettre.
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