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| Jeu 22 Mai - 15:57 |
« A la croisée des chemins » Kili & Ilhy Sombréclat Arriver aux montagnes bleues après une telle escapade révélait du miracle. Souris, ma ponette grise, avait été d'un grand secours, mais la neige qui tombait s'était révélé un ennemi impossible à abattre. Ma tente était souvent ensevelie sous la neige, et mon souffle se transformait en givre sur mes lèvres. Néanmoins, j'étais enfin arrivé aux montagnes, et j'étais heureuse d'en être enfin une prochaine civile. Plus de noble, juste moi, juste une guerrière qui serait reconnue comme telle. Je n'attendais pas à ce que mon arrivée se fasse dans les fanfares, mais mon départ avait dû être prévenu par Père. Il avait sûrement prévenus d'autres nobles que j'allais venir ... J'espérais juste que j'aurais le droit à un peu de repos et de discrétion. Pas question de mettre des robes ou des fanfreluches ! Je suivis le sentier, ma ponette à la bride, et pénétrais dans les montagnes bleues. Son nom lui était dû à cause de sa roche si particulière. Même enfouie dans la montagne, il y régnait une atmosphère plaisante et lumineuse qui m'aveugla un instant. Je m'approchais d'une écurie et remis mon cheval à un palfrenier qui accepta un pairement direct ; certaine qu'elle serait bien traité, je pus aller m'affaler un instant sur un banc. J'abaissais ma capuche et révélais un visage aux traits plutôt fins, au regard pâle et acéré, ma longue tresse rousse ballottant dans mon dos. Sous ma tonne de fourrure et de cuir, sous mes paquetages et mes armes, on aurait pu me prendre pour un mâle ! Mais sans barbe, il était difficile de se tromper ! Je grognais un instant après avoir défait mes épaules de leurs poids ; affaires de rechange mais aussi armes et affaires personnelles. Ma lance préférée restait cependant attachée à une courroie dans mon dos, la hampe prête à être saisie. « Essayons de trouver une auberge ou quelque chose, je meure de faim » m'intimais-je, et, après m'être reposé un instant, je me mis à arpenter les ruelles. Voir des nains autres que mes compatriotes des Monts de Fer me rendait à la fois joyeuse et perplexe. Ici, personne ne savait que j'étais noble - du moins normalement. J'allais chercher le poste de garde le plus proche et demander à m'y engager, mais tout d'abord une auberge ! Je mourrais de faim, et une bonne bière me ferait du bien - je n'en avais pas vu la couleur depuis des lustres, ma gourde s'était bien rapidement vidée dans mes aventures. Je marchais lentement à travers les étals et les passants ; le bruit d'une forge se faisait entendre un peu plus loin. Je me laissais arrêter devant un étal où des bijoux magnifiques étaient étalés ; je n'étais cependant pas assez orgueilleuse ou idiote pour mettre tout l'argent que j'avais gagné près de Père dans un simple bijou. Cela me servirait à me payer une place dans une auberge. Je ne comptais pas utiliser mon nom de famille ici ; ni cela ni l'influence qu'il aurait pu avoir. J'allais grandir et devenir autonome ! C'était pour cela que j'étais venue ici ; pour me chercher, pour trouver ce que j'étais réellement. Souvent, on m'avait balancé qu'une fois dans un réel combat, je n'arriverais à rien, que mes humeurs féminines et changeantes feraient de moi un poids plutôt qu'un allié. Je voulais leur montrer à tous, à ceux qui avaient douté de moi, que j'étais l'égale des mâles et que j'étais capable de me débrouiller seule ! Je me remis à marcher, les joues rouges sous le coup de mes souvenirs, ne faisant pas attention à ce qui se passait autour de moi. Codage par Natu De C.G |
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| Mar 10 Juin - 23:57 Comment peut-on dire qu’on vient d’un endroit, alors que cet endroit, vous ne l’avez jamais vu ? Voilà la dure question que se posait Kili en cette soirée, question qui l’avait conduit à la taverne la plus proche, où un tonneau de bière avait été mis en perce juste pour lui. Le jeune nain avait ce qu’on pouvait appeler le mal du pays, une sorte de lassitude qui s’était emparée de lui, alors qu’il ne savait pas réellement où était son pays. Sa mère n’avait de cesse de lui répéter la splendeur d’Erebor, les batailles du passé, et toutes ces choses qu’il n’avait pas vécues, mais qui étaient pour lui étaient aussi familier que s’il avait été présent. Certaines fois, il se demandait si toutes ces personnes qui parlaient de la montagne et du dragon n’exagéraient pas un peu, voire même beaucoup. Une certaine part de lui avait réellement envie d’aller vérifier par lui-même ce qu’il se passait sous cette montagne, mais il ne savait réellement comment amener sur le tapis ce sujet qui, il fallait l’avouer : épineux. Et, en ces soirs où il ne savait plus où était sa maison, où était l’endroit où il voulait réellement être, il n’avait d’autre idée que de se souler jusqu’à ce qu’il ne puisse plus arriver à penser droit.
C’est d’ailleurs en sortant de cette dite taverne, et ne marchant plus très droit qu’il tomba sur une demoiselle aux traits assez fins, aux cheveux rouges ébouriffés par le vent et la neige, et il s’immobilisa juste avant de lui rentrer dedans. Ça, pour sûr, il ne la connaissait pas, et pourtant, en soixante ans par ici, et vu que son oncle était le très fameux Thorin Ecu de Chêne, il en avait vu défiler, des naines. Son cerveau embrumé par l’alcool mit quelques secondes à analyser la situation, remarquant les habits de voyage de cette demoiselle, et surtout la pique qu’elle portait dans le dos.
- Bonjour, dame-piqueuse. Je suis Kili.
Mains sur les hanches, un brin vantard, le jeune nain bomba la poitrine. Pas qu’il ne trouve la demoiselle à son goût, ou peut-être que si, nous ne le saurons jamais, très certainement, les idées d’un nain étant parfois houleuses, et surtout après un tonneau mis en perce spécialement pour lui. Et puis, peut être que la jeune naine avait quelqu’un dans sa vie, et pour le coup, ça aurait été compliqué pour lui par la suite. Les nains aiment de manière entière et profonde, et la jalousie est bien présente dans leurs rangs. Le jeune prince n’avait aucune envie, alcool ou pas alcool, de mettre son oncle dans ce genre d’embarras, et encore moins lui-même.
- Vous êtes nouvelle par ici ? Je ne vous ai jamais croisé. Vous cherchez quelque chose, ou quelqu’un peut être ? Je peux vous aider ?
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