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[Quête] Le spectre du passé ♦ Mellin & Sirillë

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Sam 3 Mai - 15:11
Mellin & Sirillë ₰ le spectre du passé.

Un homme qui croit aux revenants, et qui s'imagine apercevoir un spectre dans la nuit, doit éprouver la peur en toute son épouvantable horreur.▲ Guy de Maupassant


Cela fait bien longtemps que je n’avais pas remit les pieds à Vertbois. Tout avait tellement changé, je comprenais mieux maintenant pourquoi les gens parlaient de forêt noire. J’avais eu fort à faire pour ne pas me perdre en cherchant à rejoindre le royaume sylvestre dans cette forêt devenue aussi noire qu’inquiétante et peu commode. L’air qui y régnait manqua pour peu de me faire tourner la tête et je pris soin de me couvrir le nez ainsi que la bouche pour le reste du voyage. En revanche, pour ma monture ce fût une toute autre affaire, elle ne cessa de paniqué au moindre bruit suspect et de se cabrer même au simple mouvement d’un arbre. Je ne pris pas le luxe de m’arrêter sur le chemin, cela ne me disait absolument rien qui vaille et ce que j’entendis en arrivant à destination me conforta dans cette idée.

Le royaume sylvestre, j’y étais maintenant depuis une petite journée et je préparais mon expédition plus avancée dans ces bois avec minutie. J’avais entendu parler d’araignées géantes, d’orcs et de nécromancien. Rien de bien engageant ou joyeux en perspective. Avec cette histoire de mage bleu et de spectre de Gil-Galaad, ça prenait des allures de mauvais contes pour enfants, du genre de ceux que mon père me racontait enfant pour me dissuader d’entrer dans le corps armées des elfes de la Lothlorien. Beaucoup auraient renoncés à l’évocation même de tout cela, mais ma dame et son seigneur avaient confiance en moi et il était hors de question que je me débine. De plus, l’aventure cela me connaît, je ne vis finalement que pour cela, tout du moins d’après mes proches, il serait difficile de me faire reculer.

Un elfe m’annonça alors que j’avais une visiteuses et qu’elle fût ma surprise de voir apparaître derrière un des piliers finement ouvragés, Mellin Celebrith. Je m’inclinais avec respect devant l’ambassadrice de la Lothlorien avant de laisser court à ma joie de revoir mon amie une fois que le garde fût parti. Je la serrais dans mes bras chaleureusement et affectueusement, même si cela n’est pas la manière des elfes, mais j’avais des manières parfois peu communes. Les siècles de voyage, les rencontres avec d’autres civilisations avaient changé ma vision des relations sociales. « Je suis si heureuse de te voir. Je ne pensais pas que tu aurais du temps à me consacrer avec toutes ces tensions ici. » Car, oui, si une chose ne m’avait pas échappé dès mon arrivée, c’était bien ces regards de travers qu’avait les elfes sylvains pour moi.

J’invitais l’elfe blonde à prendre un siège alors que je nous servais une coupe d’une boisson au goût fruité, légèrement sucré, mais le tout subtilement dosé. Reprenant place à mon tour sur un siège, je pressais ma compagne de me raconter comment cela se passait ici. « Cela fait des lustres que je ne t’ai vu, comment ce passe la vie ici ? Raconte-moi tout. De toute façon, tu sais que je n’ai personne à qui raconter les secrets de l’état. » Je portais ma coupe à mes lèvres pour prendre une gorgée du délicieux breuvage en écoutant avec attention ce que Mellin allait me raconter.
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Ven 9 Mai - 12:56
Cela faisait un bon moment que Mellin errait dans son bureau à la Forêt Noire. Le nom avait peu à peu changé au fur et à mesure que les ennemis se faisaient plus nombreux et le territoire plus dangereux. Même si les jours étaient tous pareils au bout d’un moment l’elfe ne manquait pas de travail. Ce fut donc avec une certaine surprise qu’un elfe vint la chercher en lui annonçant que Sirillë arrivait. Un sourire éclaira son visage et ses pétillèrent. Elle ignorait pourquoi elle était là mais dans tous les cas cela lui faisait plaisir. Non pas que leurs souverains avaient oublié de la prévenir, peut-être avait-elle-même encore le message mais il y en avait tellement à traiter que Mellin pouvait oublier certaines notes.
Elle pria le garde de l’amener à la rencontre de son amie, toute heureuse de le revoir. Cela faisait si longtemps qu’elle n’avait pas vu un des siens ! Les elfes sylvestres étaient généralement réservés et l’ambassadrice devait dévoiler des trésors de diplomatie et de politesse en s’adressant à eux. L’arrestation d’un elfe de la Lothlorien ne les avait pas vraiment aidé à voir sa patrie comme digne de confiance bien que le différent fut réglé assez rapidement.
En passant une des nombreuses colonnes ouvragées du palais elle aperçut son amie. Sirillë, tellement contente de la retrouver, vint la serrer contre elle après s’être inclinée. Mellin ne fut pas très surprise, les voyages affectaient les personnes peu importait leur race et cela n’était pas une exception pour les elfes. Ce fut donc avec joie qu’elle en fit autant et en ignorant superbement les elfes sylvestres qui les regardaient comme des bêtes curieuses.

«Je suis si heureuse de te voir. Je ne pensais pas que tu aurais du temps à me consacrer avec toutes ces tensions ici. »

«J’ai toujours du temps pour mes amies voyons ! Que je suis contente que tu sois là ! »

Sirillë l’invita et on leur servit une boisson que Mellin avait déjà eu le loisir de goûter mais elle le trouva meilleur en compagnie de son amie. Cette dernière lui demandait d’ailleurs comment les choses se passaient ici et Mellin ne se fit pas prier. Elle avait tant à raconter ! Sirillë était très proche du Seigneur et de la Dame de la Lorien, de ce fait elle n’avait pas besoin de lui cacher grand-chose de ses missions.

« Les choses sont difficiles ici. Non seulement parce que la Forêt Noire demande beaucoup de travail avec tout ce qu’il se passe mais en plus de cela je suis en poste pour tout le Rhovanion, j’ai de quoi faire ! Les jours se ressemblent beaucoup ici, tu te lèves, tu manges, tu travailles, tu manges, un peu de distraction suivant les humeurs des elfes d’ici et tu dors. Parfois j’ai des audiences quand on vient me rapporter des nouvelles mais c’est tout. Et ce n’est pas ce qui manque, surtout ces derniers jours. Et toi, que viens-tu faire ici ? »

Sa voix trahissait sa curiosité et sa tension. Si Sirillë était envoyée ici par des temps si troublés cela devait être très important. Elles connaissaient toutes deux les dirigeants de la Lorien comme jamais et avec les audiences de ces derniers jours elle se doutait un peu du motif de l’elfe. Si son intuition était la bonne, cela ne lui disait rien qui vaille. Pourtant Mellin avait vu pleins d’horreurs ou entendu parler mais les rumeurs qui couraient avaient de quoi faire peur même le plus féroce des elfes. Elle savait que ça pouvait très bien être une mauvaise histoire de fantôme et elle aurait préférait que ça en reste là, à une sombre histoire venant d’un esprit un peu trop créatif. Cependant à la vue de son amie, les choses pouvaient être concrètes. Si cela était vrai, la guerre était proche.
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Lun 12 Mai - 13:09
Mellin & Sirillë ₰ le spectre du passé.

Un homme qui croit aux revenants, et qui s'imagine apercevoir un spectre dans la nuit, doit éprouver la peur en toute son épouvantable horreur.▲ Guy de Maupassant


Que Mellin soit contente de me voir, cela je n’en doutais pas. En revanche, je n’en dirais pas autant des elfes sylvestres. La dernière fois que j’avais mis les pieds ici, c’était il y a plus de cent ans maintenant, avant que le dragon Smaug ne prenne la montagne. Après ce tragique évènement, j’avais renoncé à me rendre à Esgaroth et à fortiori à Erebor. J’étais donc rentrée directement en Lorien pour retrouver mon poste de garde privée des seigneurs de Lothlorien, mon foyer, mes rares amis et ma famille. Je n’ignorais pas les motifs des quelques animosités entre nos deux patries, mais je ne les jugeais guère importants. Notez qu’on avait déclaré des guerres pour moins que cela dans certaines contrées. Cependant, je ne commencerais pas à raconter ma vie et mes aventures ici, j’avais plus important à faire que d’évoquer mon passé tumultueux. Avec attention, j’écoutais mon amie parlé de son travail en ces lieux et fronçais parfois les sourcils. N’y avait-il pas moyen qu’elle se décharge parfois sur quelqu’un ? Ne pourrait-on lui assigné quelqu’un pour alléger sa charge ? Je n’y entendais rien en politique, je lui serais d’un bien piètre secours, mais j’ai tout de même quelque notion de diplomatie. « Pourquoi ne demandes-tu pas que quelqu’un de chez nous vienne t’épauler ? Ce serait la moindre des choses, enfin, je n’y entends pas grand-chose en politique comme tu le sais. Je puis te rassurer, en Lothlorien, c’est pareil. De temps en temps, notre dame m’envoie amener quelques messages importants, mais ce n’est pas assez souvent à mon goût. Cependant, j’ai juré de ne pas retourner sur les routes lointaines avant un moment et je le ferais. Oui, j’ai entendu parler de quelques soucis diplomatiques entre ici et notre patrie. » Même si, je n’y avais pas porté une oreille trop attentive. Mon rôle est de rester auprès des seigneurs de la Lothlorien pour m’assurer qu’ils ne leur arrivent rien, pas de me préoccuper des relations avec les autres peuples. Si, j’avais sans aucun doute un avis sur la question, je le gardais pour moi, sauf si on me le demandait. Ce qui n’arrivait pas souvent.

Je pris une nouvelle gorgée de ma boisson avant de répondre à ma compagne. Posant la coupe sur la table qui trônait là, je croisais ensuite mes longues jambes l’une sur l’autre. « On m’envoie pour confirmer ou infirmer une rumeur. Tu dois en avoir entendu parler, j’en suis certaine. » Avec tout ce que j’avais entendu dans les couloirs, difficile que Mellin ignore les dangers et les rumeurs alentours. Scrutant son visage qui semblait rongé par le doute, je compris qu’elle voyait où je voulais en venir. « J’espère qu’il ne s’agit que de fable, mais si le fantôme de Gil-Galad hère bel et bien dans ces bois, je crains que ce ne soit une très mauvaise augure. » Pour ne pas dire que je craignais moi aussi, le début d’une nouvelle guère. Je n’avais pas connu la dernière guerre contre Sauron, j’étais née juste après. Cependant, mon père qui en avait fait partie s’était appliqué à me la raconté dans les moindres détails et c’était plus que suffisant pour que je n’ai pas envie d’en connaître une du même acabit. Bien sûr, j’avais vu la guerre dans les autres contrées que j’avais visitées, mais à côté de ce que me racontait ada, cela semblait tellement gentillet. Je mettais tout en péril cependant, dans cette mission, j’étais seule pour partir et vu l’état de la forêt… La vie est un risque en elle-même et à quoi bon vivre, si ce n’est pas pour se mettre en péril quelque fois. Surtout pour une elfe millénaire et vouée à l’immortalité. « Je partirais dès demain matin. »

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Mar 13 Mai - 12:37
Mellin savait que son amie avait raison. Non pas qu’il n’y ait pas d’elfes sylvestres à son service, le roi et la reine de la Forêt Noire lui avait mis de l’aide à disposition mais elle aurait bien eu besoin d’un des siens. Elle se méfiait de ses hôtes, ils avaient des occasions en or pour influer sur ce qui se passait dans la région et surtout : chez eux. Mellin devait repasser en revue et discrètement tous les papiers concernant la Forêt Noire et qui étaient passés dans les mains de ses aides. Elle n’avait jamais vu de modifications ou d’un détournement quelconque, elle faisait attention à ce qu’elle préconisait ou conseillait mais ce n’était pas simple de travailler dans un climat de méfiance.
Seulement si elle était seule, elle savait pourquoi et malheureusement elle pouvait éprouver les mêmes doutes que la Dame.

« -Dame Galadriel ne m’a pas dépêché seule sans raison. Depuis que toi et moi avons mis aux arrêts le traître qui était en poste ici, la Dame m’a nominé à sa place. Je pense qu’elle a peur que de nouveau un elfe de chez nous soit…corrompu. »

Elle avait prononcé le mot à voix basse. Elle n’avait pas vraiment découvert qui était à l’origine de cette corruption et pourquoi l’elfe s’était laissé tenter. Cela ne lui plaisait pas. Elle savait qu’elle-même ne ferait rien contre son pays mais peu d’elfe trahissait sa patrie et il y avait tellement de façons de faire pour faire accuser quelqu’un de trahison que Mellin avait l’impression de devoir louvoyer entre des récifs dans un rapide. Et encore, même cela était plus facile à faire que la politique.

L’ambassadrice en revint à sa compagne et l’écouta attentivement. C’était bien ce qu’elle craignait et elle ferma un instant les yeux en priant fort que Sirillë infirmerait cette rumeur.

« -Comme tu l’as dit, j’en ai entendu parler. Difficile de faire autrement. Si c’était Gil Galad en personne, je t’avoue que ça me ferait plaisir d’avoir un renfort en de pareille circonstance. Sauf qu’un fantôme, ça ne présente rien de bon. Les choses ont empiré ici, si en plus on a un fantôme d’un personnage aussi puissant, nous ne gagnerons jamais… »

La situation était préoccupante surtout quand on savait que le seigneur des lieux n’entendait pas y faire quelque chose à part dans les terres de son royaume. Il n’était pas rare de voir des guerriers partir pendant plusieurs jours et les voir revenir épuisés et recommencés deux jours après. Ce fut en sirotant son verre qu’elle toucha du doigt un point qu’elle n’avait pas vu jusque-là, étant tellement contente de voir son amie.

« -Tu y vas seule ? C’est vraiment dangereux Sirillë ! Je sais bien que tu sais largement mieux te battre que moi mais si ce fantôme est bel et bien réel ce sera encore plus périlleux. Dame Galadriel t’autorise-t-elle à avoir de l’aide venant des elfes sylvestres si tu le souhaites ? »

Thranduil devait aussi être au courant de cette rumeur et il ne tarderait pas à savoir que Sirillë était là également. Tout venait à se savoir et les elfes sylvestres n’allaient certainement pas se priver d’aller raconter à leur souverain ce qu’ils avaient vu. Sirillë était souvent amené à avoir des missions dangereuses et confidentielles mais cette fois-ci la Forêt Noire était au courant. Peut-être que son amie pourrait avoir de l’aide ? Les araignées montaient toujours un peu plus vers le nord, les orques et les gobelins continuaient d’affluer vers Dol Guldur. Il n’était pas rare d’entendre des bruits inquiétants quand le vent venait du sud.
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Jeu 15 Mai - 12:44
Mellin & Sirillë ₰ le spectre du passé.

Un homme qui croit aux revenants, et qui s'imagine apercevoir un spectre dans la nuit, doit éprouver la peur en toute son épouvantable horreur.▲ Guy de Maupassant


Cet épisode me restait effectivement en mémoire et passablement en travers de la gorge aussi. Je n’aime pas les traitres, ils m’insupportent et j’étais bien contente d’avoir été celle à qui on avait confié son arrestation et son rapatriement en Lothlorien. Non pas que j’ai été brutale avec lui outre mesure, car il ne s’était pas laissé faire le bougre, mais tout de même cela me prouvait une fois de plus que ma dame et mon seigneur m’estimaient suffisamment. Une belle reconnaissance que je gardais pour moi-même. La vantardise n’a jamais été mon fort, mais avouer que pareil mission sont bonnes pour rehaussé son estime personnelle. Ceci-dit, je ne pouvais que comprendre les réticences des seigneurs de la Lorien. La trahison est un cancer et comme lui, il s’insinue partout sans qu’on s’en rende nécessairement compte. « Je le pense également et ne peut lui donner tord, bien au contraire. » Conclus-je simplement. « Néanmoins, si besoin est… n’hésite pas à faire appel à moi, je puis aider ponctuellement pour des tâches moins importantes, mais ne me demande pas de faire de la politique. »

Je partageais les craintes de Mellin concernant cette rumeur de spectre hantant la Forêt Noire. Comme la plus part des gens qui en aurait entendu parler. Cependant, les fantômes ne sont peut-être pas tous aussi mauvais qu’on le dit. Peut-être l’esprit de Gil-Galad était-il revenu pour apporter ses sages conseils ? Ma foi, il est permis d’espérer un peu dans ce monde qui va à vau-l’eau. Peut-être suis-je tout de même un peu trop optimiste, mais c’est là ma nature. Non pas que je me ris du danger, mais j’en ai déjà tellement vu que je n’arrive plus à voir les choses d’une façon aussi noire que tous les autres. « J’ai entendu parler des horreurs de la forêt, en effet. Cependant, j’ai du mal à croire que cela puisse être réel. En un sens, l’air de sous les arbres est tant chargé d’illusion que cette histoire résulterait d’une hallucination cela ne m’étonnerait point. » Était-ce une façon pour moi de me rassurer ou de rassurer mon amie ? Peut-être bien. Cependant, ce ne serait pas la théorie la plus stupide de toute, avouons-le. On entendait toutes sortes de choses concernant cette sinistre apparition et pas toujours des plus rationnelles, bien loin de là. Esprit vengeur, spectre réveillé par le nécromancien, signe d’Ilùvatar en personne… Tout était visiblement permis.

Je haussais un sourcil lorsque je vis l’agitation dans les yeux de ma compagne. Je pouvais comprendre son inquiétude, mais je n’avais guère envie de m’encombrer de gens avec moi. Encore moins des elfes sylvestres en qui je n’avais aucune confiance et pas la moindre affinité. « Oui, j’y vais seule. Je ne désire pas me faire accompagner par des elfes d’ici, je n’ai aucune confiance en eux. Ils peuvent aussi bien m’aider que me poignarder. » Je pris une nouvelle gorgée de ma boisson et reposait la coupe sur la petite table avant de regarder Mellin. « Non, je ne prendrais aucune aide d’ici. Si, tu as si peur pour moi, accompagne-moi. » Lançais-je dans un sourire énigmatique. L’elfe sous estimait souvent ses capacités, elle ne se débrouillait pas si mal sur le terrain et puis, à choisir une compagnie quelconque, je préférais la sienne, rassurante et amicale à celle d’une bande d’elfe sylvestre guindé et plus sinistre à mes yeux que le fantôme que je m’en allais pourchasser. Je me levais de ma chaise avant de terminer ma boisson. « Je partirais à l’aube… seule. À moins que tu ne décide de m’accompagner. Je suis au regret de devoir te laisser, meldis nìn, je dois aller préparer mes effets pour cette mission. » Une dernière fois, je serais Mellin dans mes bras avant de m’incliner et de vider les lieux en direction des forges du royaume sylvestre. Je ne pouvais rien laisser au hasard, ma vie dépendrait plus que jamais de l’affûtage de mes armes et de la qualité de mon paquetage.


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Jeu 22 Mai - 17:12
Mellin eut un sourire indulgent envers son amie. Cela était sure, elle ne lui demanderait jamais de faire de la politique. La diplomatie passait mais c’était une elfe d’action qui avait besoin de bouger.

Cependant voir Sirillë porter aucune attention spéciale aux dangers de la Forêt Noire l’inquiétait. Elle se doutait que son amie avait vu des horreurs mais celles-ci n’étaient pas à ignorer quand elles pouvaient vous tomber dessus. Mellin aurait voulu la remettre en garde mais elle se ravisa. A quoi cela servait-il ? Sirillë était une guerrière et elle avait l’air si résolue qu’elle se doutait que rien ni personne ne la ferait changer d’avis. Elle soupira néanmoins, les choses se gâtaient et ce fantôme dans les parages n’aidaient pas. Ou bien était-il là pour aider justement, c’était un des nombreux mystères.

Le réponse de sa compagne d’aller seule à la recherche du fantôme ne l’étonna pas vraiment. Elle la comprenait aussi, les elfes sylvestres n’attendaient qu’un seul faux pas. Elle ignorait si Thranduil le ferait suivre ou non ou bien s’il attendait des résultats pour éviter d’envoyer des elfes loin du front.

Le verre délicat et ouvragé fit un petit bruit clair et sec sur la table et Mellin écouta son amie. Elle lui proposait de l’accompagner. La surprise passée Mellin se demandait si c’était une bonne chose à faire. Non pas que la Dame lui en voudrait d’aider un elfe de sa patrie mais tout le Rhovanion devait passer par elle et laisser les elfes sylvestres s’occuper eux-mêmes des soucis de leur pays avec les autres nations ne l’enchantait guère. Cependant laisser Sirillë partir seule à l’aventure dans cette contrée la plus dangereuse en ce moment ne l’enthousiasmait pas outre mesure. D’ailleurs la guerrière ne voulait pas de réponse immédiatement et l’informa qu’elle partirait à l’aube. Tout en se disant au revoir, Mellin se leva, plus inquiète que jamais en se demandant quoi faire. Sirillë la prit dans ses bras une dernière fois et l’ambassadrice la serra fort contre elle.

« -Fais attention tout de même. Et tu verras demain si je serai là ou non. »

Son amie devait se préparer et Mellin s’inclina également avant de la laisser partir. Un elfe prêt à prendre ses ordres bien que de mauvaise grâce arriva.

«-Vous pouvez débarrasser, je retourne dans mes appartements.»

L’elfe se mit en marche lentement vers ses quartiers. Elle avait toujours ses armes et laisser Sirillë toute seule ne lui plaisait vraiment pas. Sa décision était prise. Elle allait avec son amie. Elle rédigea une note et la fit porter à ses collègues elfes. Une lettre pour le roi Thranduil prit bientôt de la place sur son bureau. Elle ne la donnerait pas mais irait la mettre sur son bureau tout en spécifiant que si le roi demandait des comptes, cette lettre expliquerait la situation. Mellin ne pouvait décemment pas laisser une amie partir seule comme ça. De plus si ce fantôme existait, la discussion promettait d’être intéressante.
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Mer 11 Juin - 0:25

Quête



Alors que vous décidez, au petit matin, de partir dans la forêt à la recherche de ce spectre étrange dont vous avez entendu parler, rien ne semble tout d'abord prêt à vous attaquer, et ce qui semblait être une chasse au fantôme finit par devenir une balade sans but réel. La lassitude vous gagne, et lorsque vous arrivez enfin sur le lieu où la créature a été vue, vos regards déçus se tournent autour de vous, et vous ne voyiez rien. La petite mare est, semble-t-il, tout à fait calme, et aucun fantôme ne semble décidé à pointer le bout de son nez.

D'un commun accord, vous décidez de passer la nuit sur place, et de monter un campement au bord de l'eau. La soirée commence lentement, autour du feu, vous échangez des paroles rares et brèves, comme soudainement déprimés par l'ambiance qui, petit à petit, change autour de vous, sans que vous ne vous en rendiez compte, du moins pas avant que l'un des gardes venu avec vous ne pointe la mare en poussant un cri étranglé.

Là, devant vous, se trouve désormais une ombre flottant au dessus de l'eau sombre, une silhouette décharnée et lumineuse, dont vous n'arrivez pas à reconnaître les traits.

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Jeu 19 Juin - 11:32
Mellin & Sirillë ₰ le spectre du passé.

Un homme qui croit aux revenants, et qui s'imagine apercevoir un spectre dans la nuit, doit éprouver la peur en toute son épouvantable horreur.▲ Guy de Maupassant


L’aube n’était pas encore levé que je me trouvais déjà dans les écuries pour apprêter ma monture pour cette aventure aux traits plutôt fantasques. Cela pourrait bien être un coup dans l’eau, ou un véritable traquenard, cela m’était bien égale, ce qui comptait le plus c’était l’aventure et faire mon devoir. Quittant l’abri du royaume sylvestre, je passais la porte, puis le pont et me préparait à monter en selle lorsque d’autres bruits de sabots retentirent derrière moi. Ma tête se tourna instinctivement pour voir qui allait me suivre et mon visage se fendit dans un sourire rayonnant en découvrant l’ambassadrice vêtue de pied en cape pour le voyage. « Tu as décidément trop peur que je me casse un doigt ? » lançais-je avec humour avant de me hisser avec la souplesse d’un félin sur le dos de ma monture. Je lui fis faire demi-tour avant de me placer à hauteur de Mellin. « Ne te méprend pas, je suis contente que tu sois là, mellon nín. Allons-y ! » Faisant à nouveau demi-tour, je me lançais en bonne compagnie sur les chemins qui mèneraient à notre destination finale, sans savoir ce qui nous attendait.

Une fois n’est pas coutume, Mellin et moi-même bavardions le long de notre chevauchée de choses et d’autres. Cependant, nous ne baissions pas la garde, même si la forêt me sembla plus tranquille que ce que l’on m’avait assuré ces derniers temps. Il semblait que les créatures que l’on m’avait vantées comme étant dangereuses, peu farouches et même agressives avaient vidées les lieux. Je n’y voyais aucune autre explication après tout, ce n’était tout de même pas deux elfes et leurs montures qui allaient les effrayés, alors que selon les récits elles s’étaient attaqués à des groupes bien plus nombreux. Pas que je sois friande de l’idée que l’une d’elles se chargent de nous, mais tout de même, je ne m’attendais pas à une balade en forêt, surtout que la dites forêt n’était pas très accueillante. Partout, la nature semblait des plus malade voir sinistre, l’allure des arbres n’était pas pour me rassuré, ils n’avaient plus rien de commun avec ceux que j’avais connu jadis. Tout ceci me rendit soudainement très lasse et je commençais à croire que cette histoire n’avait ni queue, ni tête.

Se dressa alors devant nous une petite mare à l’allure peu engageante et d’un commun accord, nous décidions de mettre pied à terre pour bivouaquer sur place. Je jetais un regard inquisiteur aux gardes qu’on nous avait collé, je n’avais guère confiance dans ces individus lié à Thranduil, mais je tâcherais de ne pas me montrer hostile envers eux, sauf si c’est nécessaire. Le feu qui fût allumé ne réchauffa guère l’ambiance de notre petit groupe, les paroles furent rares et brèves, car personne n’avait le cœur à se laisser aller à la poésie ou à pousser la chansonnette. En même temps, l’endroit avait tout pour paraitre encore un peu plus lugubre et glauque maintenant que le soleil était couché et que la forêt était plus noire encore. D’une main experte, je nettoyais la lame de mon épée en tendant l’oreille aux bruits alentours, lorsqu’un des gardes se mit à hurler comme un démon. Je n’eus pas le temps de lui demander ce qui lui arrivait, je suivais son doigt pointé sur la mare et la forme spectrale qui était apparue là. « Par Ilúvatar ! » dis-je avec une surprise non dissimuler en me levant d’un bon, la main à la garde de mon épée. Mon regard lapis-lazuli inspecta la créature fantomatique sans que je puisse savoir s’il s’agissait bien de Gil-Galad. Son visage n’avait rien de reconnaissable, être décharné au semblant de vêtements en lambeaux. Je devais bien admettre que je ne savais pas trop ce que je devais faire à ce moment-là, mais après un rapide regard circulaire, je compris que tous s’attendait à ce que je fasse quelque chose. Ma gorge me semblait très sèche et je ne savais que dire, le plus simple sans doute, serait le mieux. « Qui êtes-vous ? » Non, je ne baisserais pas ma garde, je ne retirerais pas ma main de ma lame tant que je ne saurais pas si c’est un être hostile ou pacifique. Mais, comment est-ce qu’on vient à bout d’un spectre ? C'était bien la première fois, que je me retrouvais nez-à-nez avec l'un d'eux.


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Jeu 26 Juin - 12:57
Outre sa préparation purement diplomatique dirons-nous, Mellin se prépara pour la voyage aussi vite qu’elle put. La note qui était adressée au roi Thranduil avait dû être remise durant la nuit car au moment de partir des elfes armés vinrent se joindre à elle. Ils n’avaient pas l’air enchanté, elle ne l’était pas plus qu’eux mais c’était les ordres et Mellin ne pouvait les refuser. Cependant elle se promit d’avoir une petite discussion avec ses aides quand elle reviendrait.
Après ce léger contretemps qui la fit venir une minute plus tard, elle rejoint son amie qui fut bien contente.

« -Tu sais très bien que je m’inquièterais si ce n’est pas moi qui panse tes écorchures, lui dit-elle en rigolant. »

Le voyage n’avait rien d’amusant cependant en s’éloignant au fur et à mesure de la place forte du royaume sylvestre, son cœur s’allégea. Pourtant la forêt n’avait pas de charme, tout était sinistre et lugubre mais la conversation animée avec son amie la mettait en joie. Cela faisait si longtemps et elles reprenaient leurs habitudes des grandes routes. Elle ne fit pas plus attention aux guerriers qui l’accompagnaient, ils étaient assez grands pour se débrouiller tout seul mais elle se doutait bien qu’ils devaient être un peu étonnés. Ce n’était pas souvent que des elfes parlaient joyeusement dans cette forêt en marchant vers une mission dangereuse et étrange.

Ils finirent par arriver près d’une mare et elles décidèrent de mettre leur campement à côté. Certes, la place n’était pas très engageante mais rien dans la forêt ne l’aurait été, c’était un endroit comme un autre. Un feu fut vite mis en place mais malgré cela il fit froid. Cela ne la gênait pas mais Mellin fut un peu nostalgique. Il fut un temps où le monde allait mieux et qu’il faisait bon encore le soir. Le silence vint s’installer, les elfes parlèrent peu. Mellin ne savait pas à quoi s’attendre. Comment le spectre se manifesterait ? Etait-il déjà réel, ce spectre ? Des suggestions et spéculations prirent place dans son esprit et ce fut en sursautant qu’elle revint à la réalité. Un des guerriers avait hurlé de peur ou d’alerte, Mellin ne le saurait jamais. Elle n’eut pas le temps de s’interroger car elle posa son regard dans la direction que montrait l’elfe. Devant eux se tenait une créature. Elle n’aurait pu dire si c’était un elfe, un homme ou une autre race. Doucement elle se mit debout contrairement à sa compagne qui s’était mise debout d’un coup.
L’elfe aurait voulu sortir un mot de surprise ou de peur, mais sa gorge refusait de produire le moindre son. Ses jambes refusaient de bouger, elle était figée d’horreur ou de stupeur, elle n’aurait su le dire. Tout se mélangeait en elle, peur, surprise, fascination… Elle n’aurait jamais cru voir un fantôme peu importe lequel. La seule à pouvoir agir était Sirillë. Ce fut elle qui brisa le silence en lui demandant qui il était. Mellin attendait la réponse, angoissant un peu, car cet être qui était en lambeau était méconnaissable. Pourquoi les gens avaient-ils cru à Gil-Gallad ?
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Ven 27 Juin - 18:50

Quête


Un rire étrange monte de la gorge du spectre lorsque Sirillë le menace de son épée. Voyons, il n'est fait ni de chair ni de sang, comment une épée pourrait-elle lui faire du mal. Le rire glace les sangs des soldats qui vous entourent, et ils se mettent eux aussi en garde, face au spectre qui se lance soudainement vers vous, passant entre Mellin et Sirillë sans les toucher, avant de disparaitre dans l'air.

Une brume étrange envahit peu à peu la clairière, comme née des eaux noires de la mare. Soudainement, vous avez l'impression d'être seules toutes les deux. Et, ce n'est pas une impression : tous les gardes gisent sur le sols, comme frappés par un mauvais sort qui les plongent dans un sommeil profond dont vous ne pouvez pas les tirer.

Au bout de quelques longues et angoissantes minutes, le spectre réapparait face à vous, à quelques mètres, et sa voix, qui semble résonner partout autour de vous, retentit :

- Êtes vous prêtes à me faire montre d'un peu de respect, enfants ?


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Mer 2 Juil - 18:15
Mellin & Sirillë ₰ le spectre du passé.

Un homme qui croit aux revenants, et qui s'imagine apercevoir un spectre dans la nuit, doit éprouver la peur en toute son épouvantable horreur.▲ Guy de Maupassant


La situation semblait passablement se compliquée de minutes en minutes. D’abord, le rire émis par la créature qui réussit à m’arracher un frisson d’effroi. La chair de poule parcouru mon épiderme et je dois admettre que jamais ça ne m’était arrivé ainsi. En même temps, je ne m’étais jamais retrouvée nez à nez avec un spectre par le passé, pourtant j’en avais vu des créatures étranges dans ma vie. Peut-être que j’avais l’air ridicule à tenir en joug le spectre, mais je n’étais pas la seule que cette idée avait effleuré l’esprit puisque la totalité des soldats m’imitèrent aussitôt. De toute façon, on ne peut rien contre les réactions naturelles et c’était la seule chose que je pouvais faire. Le fantôme se glisse entre moi et mon amie avant de disparaître, me laissant un sale pressentiment et un résidu de frisson me parcourant l’échine. Je me tournais vers Mellin pour m’assurer qu’elle était toujours là et en un seul morceau.

Le calme ambiant me glaça le sang, la brume qui envahi la clairière était tellement épaisse que je crains un instant que nous nous perdions tous en paniquant. Après tout, vu la situation, ce ne serait pas couardise que de se mettre à avoir peur. Il fit si calme en un instant, que je me sentis seule avant de voir que Mellin était toujours à côté de moi, mais lorsque je me tournais vers nos accompagnants, ils étaient tous au sol. Un rapide coup d’œil au niveau de leur cage thoracique en mouvement me rassura, ils n’étaient pas morts. Un petit coup de pied pour secouer celui qui était le plus proche de moi m’informa sur le fait qu’ils ne réagissaient pas, comme endormi par magie. « Qu’est-ce donc que pour un maléfice… » Au moins, me voilà débarrasser de la compagnie pesante de ces citoyens de Mirkwood au service du roi des elfes sylvains.

Cependant, ce n’était pas totalement un soulagement, nous étions toutes deux seules dans une clairière envahie d’une brume épaisse avec un spectre qui rôdait sans doute encore quelque part, mais allez savoir où. Enfin, il réapparu au dernière endroit où il s’était tenu, toujours aussi décharné et défiguré. Je haussais un sourcil à sa question et décidait de ranger ma lame au fourreau. De toute façon, elle ne servirait à rien et ensuite, si ça pouvait nous servir de ce pétrin, ma foi. La diplomatie n’était après tout pas mon fort, je laissais à ma compagne de parler pour éviter que la situation ne dégénère encore un peu plus.

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Lun 7 Juil - 11:56
Mellin ne savait pas vraiment à quoi s’attendre mais ce n’était certainement pas aux évènements qui allaient suivre. Le spectre rit, d’un rire sans joie, un rire lugubre et l’elfe ne put retenir un frisson de peur. Qui était cette créature ? Etait-elle dangereuse ? A en voir les réactions des soldats qui les accompagnaient, oui, elle l’était. Un côté de l’esprit de l’ambassadrice se disait que face à un être immatériel tel que celui-ci, les épées ne seraient pas leur secours mais que pouvaient-ils faire d’autre ? Personne n’était magicien, personne ne pouvait battre ou se défendre contre un tel ennemi.
Le fantôme passa entre eux, arrachant un nouveau frisson d’effroi. Une lourde et épaisse brume s’installa pour qu’elle ne voie personne d’autre que son amie. Cette vision la rassura d’ailleurs, elle ne voulait même pas penser à sa façon de réagir si elle n’avait eu personne en visuel. Sirillë eut l’air de se rassurer aussi en la voyant. En faisant le tour pour voir si leurs soldats étaient en vie elle se rendit compte qu’ils étaient à terre. Sa conscience la poussait à aller voir mais bientôt un mouvement indiquant qu’ils dormaient tous profondément se fit entendre. Un soupir de soulagement s’échappa de ses lèvres. Personne n’était mort. Et assurément le spectre était dangereux, très même, pour qu’il utilise la magie.
L’être revint à sa place, toujours dans cet état délabré et Sirillë rangea son arme. Mellin savait comment son amie fonctionnait et la situation ne la présentait autrement : si elle ne pouvait y arriver par les armes, la diplomatie fonctionnerait peut-être. Elle comprenait très bien ce qu’elle devait faire mais par où commencer sans offenser leur opposant ? En prenant son courage à deux mains elle se mit à lui parler en essayant de ne pas montrer sa peur.

« -Nous sommes désolées de notre réaction, c’est la première fois que nous voyons un être tel que vous. Je suis Mellin et voici mon amie, Sirillë. Comment pouvons-nous vous appeler ? »

La voix du spectre résonnait encore désagréablement dans son esprit. Enfant ? Si ce spectre les voyait comme des enfants, elle n’imaginait même pas son âge !
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Jeu 10 Juil - 16:32

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- Les noms ont un pouvoir sur le coeur des gens, Mellin. l'heure de vous donner ce pouvoir sur mon coeur n'est pas encore venue.

Le spectre tourne un instant sur lui même, et il soupire avant de contempler les deux demoiselles que vous êtes de son regard vide de toute orbite. Finalement, il tend une main pour désigner les terres ravagées par la maladie qui se trouvent autour de lui. Vous pouvez remarquer des araignées qui semblent foudroyées sur place, des orcs et d'autres cadavres plus anciens.

- Êtes vous ici pour sauver la forêt ou pour la détruire ? Finirez vous parmi mes trophées ou voulez vous une chance de découvrir le secret sombre qui détruit Mirkwood petit à petit ? Prouvez moi votre valeur.

Requête étrange, n'est ce pas ? La main du spectre se tend vers vous, comme pour vous inviter à venir le rejoindre. Mais, il se trouve à flotter au dessus d'une eau sale, dans laquelle des choses indistinctes flottent. Oserez vous entrer dans l'eau pour le rejoindre ?


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Lun 21 Juil - 14:40
Mellin & Sirillë ₰ le spectre du passé.

Un homme qui croit aux revenants, et qui s'imagine apercevoir un spectre dans la nuit, doit éprouver la peur en toute son épouvantable horreur.▲ Guy de Maupassant


Les paroles de l’étrange individu me laissent un instant perplexe, bien qu’elles raisonnent comme une pure vérité à mes oreilles dans le même temps. Cependant, il me faut avouer que rien ici n’est très engageant, ni le spectre, ni le lieu et encore moins au moment où je pu découvrir ce qu’il nomme ainsi ses trophées. Ceci dit, cela ne me glace pourtant pas d’effroi, je ressens même une légère satisfaction à l’idée que tant de créatures immondes aient pu périr. Elles n’ont rien à faire ici et cette maladie qui semble ronger la forêt ferait dépérir mon cœur si je devais vivre ici. C’est d’ailleurs sans doute pour cela que je n’hésitais pas plus d’une demi-minute à l’invitation du spectre. Mon regard lapis-lazuli se posa sur la mare d’un aspect répugnant qui en aurait fait fuir plus d’un, mais j’avais vu pire… De plus, il fallait prouver sa valeur, il n’y avait pas d’autre choix. Entre ça et mourir foudroyer par la magie de ce fantôme, étrangement, je préférais m’enfoncer dans les eaux verdâtres et mal odorantes. « Les forêts sont nos lieux de vie, de joies et de souvenirs. Vertbois fût jadis un lieu digne d’être aimé. Alors, s’il faut cela pour lui donner une chance de redevenir ce qu’il fût… Je dis, allons-y. » On m’avait souvent dit que j’étais insouciante et même impulsive, mais c’est ainsi que je suis faites. J’avançais donc d’un pas décidé vers la marre et y enfonçait mes pieds jusqu’à mi- mollet avant de faire un quart de tour pour regarder Mellin et lui tendre la main. « Oublie ce que tu vois… et ne pense qu’à notre devoir. » Moi-même, je faisais fi ce que qui pouvait flotter autour de mes jambes à ce moment précis, évitant de me focaliser sur l’odeur qui montait de la mare et qui aurait pu me faire tourner la tête. Au pire, une fois rentré de notre mission insolite, nous prendrons un bon bain chaud et bien odorant pour nous remettre de nos émotions. Enfin, si nous rentrons en vérité, car même moi je n’étais pas spécialement optimiste quant à sa solution finale. De toute façon, nous ne pouvions nous arrêter en si bon chemin –façon de parler- et surtout, mon instinct me forçait à vouloir faire de mon mieux en toutes circonstances. Apparemment cela même si ça doit me conduire à patauger et barboter dans une eaux qu’une personne saine d’esprit éviterait comme la peste…

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Jeu 24 Juil - 9:43
A priori le spectre était de leur côté mais Mellin refusait de se dire que c’était si facile. Il ne ressemblait en rien de ce qu’elle avait vu ou pu voir jusqu’à présent. Sirillë prouva sa valeur en s’avançant dans cette eau vaseuse et franchement dérangeante aussi bien par son aspect que par son odeur. L’elfe ne se préoccupait pas de ses vêtements mais elle était désireuse de ne pas porter une seule trace de cette mare. Cependant elle aussi devait prouver sa valeur et le spectre comme Sirillë l’attendait, son amie lui tendant la main.

« -Je ne sais comment tu fais pour oublier, aussi bien où nous sommes ainsi que l’être qu’il y a devant nous. Je veux sauver cette contrée mais rien ne me prouve que nous, nous serions sauves. Mais je te fais confiance et c’est vraiment pour toi que je le fais et pour cette forêt. »

Elle avait peur, Mellin était rarement sur les terrains de combat, magiques ou non. Cela ne lui plaisait pas du tout et en son for intérieur elle priait Elbereth pour qu’elles s’en sortent saines et sauves toutes les deux. Ce n’était pas les renforts de Thranduil qui allaient les aider. Elle se força à bouger et entra doucement, vraiment doucement dans l’eau. Ce fut dur et elle arriva tout juste à réprimer un haut le cœur en mettant ses pieds sur le fond spongieux. Elle attrapa la main de son amie et la serra aussi fort qu’elle put. Mellin était peut-être courageuse mais toute seule elle aurait fuit. Elle s’assurait aussi bien à elle-même qu’à son amie qu’elle ne fuirait pas. Ce n’était pas le moment de tout perdre.
Des choses indistinctes flottaient, l’ambassadrice les sentait aller et venir au gré du peu de courant qu’il y avait. L’odeur était repoussante et elle s’efforça de respirer par la bouche. Bien sur ce n’était pas quelque chose qu’elle faisait tous les jours alors ce n’était pas facile mais elle ne bougea pas pour autant.

« -Nous sommes dans l’eau bien que franchement je m’en serai passée et que j’espère vraiment que je ne serai pas empoissonnée. Avons-nous prouvé notre valeur ? »

D’un coup le spectre lui semblait moins menaçant que ce qu’elle pouvait attraper dans cette eau infecte mais elle n’oubliait pas le danger de la situation pour autant.
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Sam 26 Juil - 23:59

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Le spectre observe les deux jeunes elfes pénétrer, armées tout de même de quelque appréhension, dans l'eau sale et s'approcher de lui. Immobile, il baisse ensuite son regard totalement vide sur les deux demoiselles, et il hoche lentement la tête, comme pour accepter cette tentative de paix qu'elles viennent de faire.

- Bien, jeunes enfants. Très bien.

Il semble réfléchir un instant et puis :

- Il est une ombre qui grandit en Dol Guldur. Il est une créature qui envoie des animaux maléfiques hanter les bois de cette forêt. Cependant, lorsque temps sera venu pour vous d'aller effectuer des recherche en ces lieux maudits, vous ne trouverez plus rien. l'Ombre se déplace au sud, et va reprendre position dans ses quartiers, ceux qu'il n'aurait jamais du quitter.


Une seconde plus tard, l'ombre se volatilise, et des murmures parviennent de la berge. Vous avez eu ce que vous étiez venu chercher, bien que l'identité du spectre vous soit encore inconnue.


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Dim 27 Juil - 13:29
Mellin & Sirillë ₰ le spectre du passé.

Un homme qui croit aux revenants, et qui s'imagine apercevoir un spectre dans la nuit, doit éprouver la peur en toute son épouvantable horreur.▲ Guy de Maupassant


Les pieds dans l’eau jusqu’aux genoux, je regardais le spectre en espérant très fort que ce que je venais de faire n’était pas une très mauvaise idée. Je m’en voudrais beaucoup d’avoir forcé mon amie à venir patauger dans la bouillasse avec moi pour finir terrassé en fin de compte. Comment je faisais pour oublier la situation et faire fi de tous ce qui nous entourait ? Je ne saurais même pas l’expliquer, je le faisais c’est tout. Peut-être que les mille ans que j’ai passé sur les routes ont aidé, je dirais même probablement que oui. Une fois que celle-ci m’eut rejointes en me serrant la main, j’appliquais une légère pression sur sa main de façon à tenter – probablement vainement- de la rassurée et que je ne la lâcherais pas quoi qu’il arrive. Enfin, le spectre s’adressa à nouveau à nous et ses paroles me laissèrent dubitative. Les quartiers qui n’auraient jamais dû quitter. Le sud… Une question me brûla les lèvres, mais hélas, le spectre s’était volatilisé comme tout ce qui avait eu attrait à sa magie profonde. Je soupirais à la fois de lassitude, mais surtout de soulagement, nous étions vivantes. « On ne sait toujours pas qui il est… mais au moins on sait que ce n’est pas vraiment un mauvais esprit… cependant, je ne suis pas certaines que ça me rassure pour autant. Soit… sortons de là. » Je me hissais sans mal sur la berge sans lâcher mon amie et une fois sur la terre ferme, je me mis à réfléchir. Posant mes mains sur mes genoux, je fixais les gardes encore endormi. « Le sud… ça peut aussi bien être le Gondor, le Harad que le Mordor… Une ombre… » Je n’étais sans doute pas la plus douée pour les devinettes, mais le fait de combiner dans ma tête Mordor et Ombre eut pour effet de me faire couler un frisson d’effroi de la nuque au bas du dos. « Non… cela ne se peut pas…bien que… non… » En vérité, qui réussirait à se persuadé lui-même qu’un spectre venu d’on ne sait où, et d’une identité inconnue, vient de vous dire métaphoriquement que Sauron est de retour. En tout cas moi, je n’y parvenais pas. « Il faut qu’on rentre et vite. Si c’est vraiment la personne que je crois et je suis certaines que tu penses à la même que moi, cela n’est pas bon du tout ! » Un mage bleu, le possible retour de Sauron… Tout cela était vraiment de mauvais augures. Cependant, avant tout, nous devions réveiller les gardes qui nous avaient accompagnés. « Bon, tâchons de réveillé ces gros lourdauds, je ne pense pas que Thranduil serait fort content que l’on abandonne ses soldats derrières nous. Je ne voudrais pas être responsable d’un incident diplomatique. » Personne n’avait cependant dit qu’il fallait les réveiller en douceur et la douceur ce n’est franchement pas mon truc. Je m’approchais du premier afin de le secouer à coup de pied. « Hey, debout là-dedans, ce n’est plus l’heure de la sieste. » L’idée même de devoir les soulever pour les mettre à cheval n’était pas très engageante, mais s’il le fallait…

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Lun 28 Juil - 12:26
Son regarde vide lui fit la plus grande peur car Mellin se doutait que c’était à ce moment qu’il prenait sa décision. Elle avait effectivement consenti à aller dans l’eau et malgré le fait que son amie faisait tout pour la rassurer, rien n’y parvenait. Heureusement pour elle, leur courage le décida et elles purent avoir des informations un peu mystérieuses mais non sans les inquiéter de nouveau. Puis il partit, comme le spectre qu’il était et tout redevint comme avant excepté qu’elles pourraient mettre leurs vêtements à brûler une fois rentrée. Sirillë ne perdit pas de temps pour dire ce qu’elle en pensait et Mellin n’en pensait pas moins. Elle sortit en compagnie de son amie mais l’odeur, même en dehors de cette mare fangeuse était horrible.

« -Je me doute que l’information était capitale mais j’aurai préféré savoir qui c’était…Dans tous les cas il ne ressemblait pas à Gil-galad. »

Elle frissonna une énième fois, en pensant au spectre et à ce qu’elles étaient venues chercher. Ce n’était pas vraiment ce à quoi elle s’attendait mais elle ne doutait pas que ce fut très important. La suite, elle la devinait, mais ce ne fut pas vraiment ses premières pensées. Une ombre…Une ombre qui rentrait au Sud…Il y avait le Harad et le Mordor. Mais autant qu’elle sache rien venant du Harad avait pris possession de Dol Guldur ou alors les souverains tenaient bien le secret. Et le Mordor… Mellin ne voulait même pas y penser. C’était impossible non ? Pourtant, même si c’était un spectre et qu’elle pouvait douter de ses informations quelque chose lui disait qu’il n’avait pas tort.
Sirillë parlait un peu à voix haute mais elle exprimait ce qu’elles pensaient toutes les deux. Puis vint le moment où il fallait partir. Mellin acquiesça.

« -Je pense que l’on se séparera si tu comptes repartir vers la Lorien tout de suite. J’irai demander une audience urgente à Thranduil et l’avertirait de ce qu’on a découvert. »

Après un regard vers les elfes par terre, Mellin réfléchit deux minutes.

«-Oublie l’idée de rentrer seule en fin de compte. Si je vais voir Thranduil il n’aura que ma parole et ses gardes pourraient inventer des histoires… J’irai dans mes appartements, faire un message qu’un elfe donnera à son souverain et moi je quitterai tout de suite Mirkwood. Je ne tiens pas à créer un incident diplomatique en restant toute seule ici…Et peut-être aux cachots. »

Le roi Thranduil n’était pas réputé pour sa grande clémence et si elle y allait seule devant lui, elle était presque certaine de ne pas revenir très vite en Lorien. Oh elle reviendrait…Après que la Dame ou le Seigneur de la Lorien s’en soit mêlé et qu’il y ait encore plus de tension diplomatique. De plus, Mellin ne savait pas encore ce qu’elle retrouverait comme papier sur son bureau. Son amie réveillait les gardes et bien qu’elle ait raison pour les ramener, l’ambassadrice ne le faisait pas bonté de cœur. Elle en secoua un de l’autre côté.

« -Debout, ça ne va pas de s’évanouir comme ça ? »

Autant essayer de les convaincre qu’elles n’y étaient pour rien.

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Mar 12 Aoû - 18:41
Mellin & Sirillë ₰ le spectre du passé.

Un homme qui croit aux revenants, et qui s'imagine apercevoir un spectre dans la nuit, doit éprouver la peur en toute son épouvantable horreur.▲ Guy de Maupassant


Je hochais lentement la tête à la remarque de ma compagne, il ne ressemblait effectivement pas à Gil Galad, mais après tout à quoi pourrait bien ressembler ce grand guerrier, surtout des années après sa mort. Qu’importe finalement qui était ce spectre, l’information qu’il nous avait fourni ne devait pas tarder à rejoindre les autorités supérieur qui saurait en faire bon usage. Ramassant mes quelques affaires éparpillés sur le sol suite à la macabre intrusion, j’écoutais les dire de l’ambassadrice. Rentrée seule ne me posait guère de soucis, mais allez savoir si les individus couchés au sol me laisserait faire après cela. Qu’à cela ne tienne, je partirais quand-même quoi qu’ils en disent. Je haussais cependant un sourcil lorsque l’elfe changea brusquement d’avis, mais elle n’avait pas tort. Thranduil n’était pas réputer pour sa magnanimité et puis même à deux contre la parole des gardes étendus, on ne ferait pas le poids. Toutes raisons étaient bonnes pour nous jeter dans un cachot, surtout en ces temps troublés et avec les relations tendues entre Mirkwood et la Lorien. « En effet, mieux vaut que tu ne t’attardes pas trop en ces lieux. Je n’aimerais pas devoir mener un raid pour venir te chercher, même si je le ferais avec le sourire, n’en doute pas. » Elle ira rechercher Mellin dans les confins de Dol Guldur s’il le fallait, même si elle doutait trouvé assez de courageux pour l’accompagner là-dedans, alors imaginer devoir marcher sur la forteresse de Thranduil en risquant des gros soucis diplomatiques. Non seulement ce serait catastrophique pour la diplomatie, mais en plus ce serait un suicide. « Je t’attendrais avec les chevaux prêt, inutile de s’attarder là-bas d’avantage, la route sera encore longue avant de rentrer chez nous. »

Un à un, les gardes se relevèrent avec une mauvaise mine et apparemment quelque sensation de nausées. J’en aurais bien rit si la situation n’était pas aussi précaire pour Mellin et moi. « On rentre et sans discuter, vous irez vous faire soigner. » Avaient-ils seulement souvenir du spectre ? Je l’ignorais et il était ma foi plus urgente de regagner l’abri de la forteresse et mieux encore, des bois de la Lothlorien. Une fois remis à cheval, je m’assurais tout le long du chemin qu’aucun des gardes ne retombait dans les pommes ou tombait simplement de cheval. Une tâche plutôt périlleuse, visiblement ce fantôme avait des pouvoirs plutôt coriaces. La forteresse en vue, je laissais les gardes à d’autres de leurs compatriotes, attendant comme promis Mellin avec les chevaux prêt à reprendre la route.


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