Shadow is Coming [quête commune Groupe B] - terminé

Pour une fois que, me trouvant dans la cité d'Imladris et n'ayant commis rien de répréhensible apte à me faire envoyer en Lorien ou en Mirkwood, mon père me convoque dans la salle du Conseil pour me confier une mission m'envoyant bien au Nord, je n'allais certainement pas refuser, ou me faire remarquer de quelque façon que ce soit. La présence de ma grand-mère à ses cotés, et d'Eluna aux miens, et l'absence de mon frère, ne me tiquent pas tout de suite, pas jusqu'à ce que j'entende que cette mission nous est confiée à tout deux, et mon regard intrigué croise celui de la Dame de Lorien, me demandant si elle est pour quelque chose dans ce choix de compagne de route pour moi. Je suppose que Elrohir n'était pas dans les environs pour que Père ne nous envoie pas ensemble sur cette quête, comme je sais qu'il sait pouvoir nous faire confiance pour mettre de coté toute connerie quand une mission nous est confiée, ce n'est donc pas pour nous séparer afin de s'assurer de la bonne exécution de cette quête qu'il ne l'a pas choisi pour mon compagnon de route. Bien, Eluna me va très bien aussi, je me serais bien plus inquiété si il m'avait proposé Lindir. Quoique, depuis deux milles ans que nous nous moquons gentiment de cet elfe que nous apprécions pourtant beaucoup, on découvrira un jour qu'il est parfaitement capable de nous coller deux droites avant que nous ne dégainons nos épées, j'en suis certain. Passons.

Je n'ai attendu que les dernières directives des deux elfes avant de prendre congé, récupérant mon arc, mon carquois et mon épée dans mes appartements avant de me diriger vers l'écurie pour seller mon cheval, me contentant d'un coup de brosse rapide sur sa robe que je n'espère plus revoir blanche un jour (déjà qu'il l'est pas tout à fait à l'origine, mais là il est couleur sable aux jambes et au ventre...) avant de l'harnacher. Quand à mon armure...vous m'avez vu habillé à la mode de Imladris dernièrement? Bah non. Je ne suis donc pas long à sortir de l'écurie, sanglant une dernière fois ma selle avant de me mettre à cheval et attendre Eluna. A peine l'elfe prête, nous quittons la cité au galop, et j'aime à entendre les sabots des chevaux claquer sur le pont menant à la cité avant que nous ne reprenions une allure plus modérée jusqu'au Gué de la Bruinen. Une fois quittées les terres de mon père, la route s'étend face à nous.

Je me suis un moment étonné de ne pas trouver d'orcs sur notre route. Jusqu'à me remémorer qu'on en trouvait toujours bien moins à l'ouest de Imladris qu'à l'est, comme le Mordor se trouve davantage éloigné, trop sans doute pour que ces créatures trouvent intérêt à monter tant au Nord alors qu'il y a bien assez de population à faire souffrir au sud est.
Alors que nous ralentissons les chevaux en entrant dans la cité, les paroles de Eluna me font tourner le regard vers elle, juste à temps pour la voir tapoter son sac, que je sais rempli d'herbes, ce qui me donne un léger sourire. Attends dix minutes avant de prévoir les premiers hématomes, tu seras sympa. Aranwë s'arrête soudain pour se secouer entièrement, bien l'une des rares choses que je ne supporte pas quand je suis en selle, et je ne remarque que maintenant qu'il est couvert d'écume et de sueur, ce qui ne risque pas de l'aider par le froid qu'il fait ici.
"On commence par où?"

lancé numéro 1

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'combat' :

Après avoir rejoint la cité et discuté avec son chef, j'avais décidé de rejoindre le nord et la côte plutôt que d'écouter Eluna et ce que l'enfant nous avait dit à propos d'un arbre étrange. Bien entendu, Eluna était d'avis d'écouter ce qu'Eldred nous avait dit, cependant, je pensais que l'homme, plus au fait de ce qu'il se passe près de sa propre cité, serait une source d'informations suffisamment sure pour aller vérifier ses dires avant de s'occuper des paroles incertaines du petit. Une fois arrivés près de la Baie de Forochel, Eluna m'intime de descendre de cheval comme un groupe d'hommes est clairement visible à une distance suffisante pour que nous ne soyons pas découverts, mais pas suffisante pour que nous ne les voyons pas. J'envoie Aranwë à la suite de Nerel, sachant cependant que, contrairement à la pouliche, plus prudente, l'étalon n'hésitera pas à débouler si il ressent le besoin de me prêter assistance. Un bien comme un mal, cela dépend des occasions.
Contre mon avis, Eluna décide de se lancer en solitaire à se rapprocher de ces hommes, et, restant en retrait afin de ne pas trahir sa présence, je prend mon arc en main, y empennant une flèche tout en restant couché au sol, observant l'elfe et les hommes entre les rochers. Il me suffira de me relever pour pouvoir tirer à mon aise, jusque là, pas la peine de la faire remarquer. Je finis d'ailleurs par me rapprocher à sa suite, ne la voyant pas revenir vers moi, pour comprendre le problème : ils parleraient Khuzdul que je les comprendrais aussi bien...nan, peut-être mieux en fait. D'un commun accord, nous décidons de revenir sur nos pas pour réfléchir à la suite des évènements, et Eluna me reparle des dires du gamin concernant cet arbre, sans que je n'ai cette fois d'autre alternative à lui proposer. Soit, allons voir si nous pouvons trouver cet arbre.
Eluna me parle alors d'un endroit dont elle a lu la description dans un livre (là on est surs que je l'ai pas lu), et nous décidons donc d'un commun accord de nous y rendre. Cependant, notre route nous mène droit sur le groupe d'hommes que nous avons tenté d'épier plus tôt, et Eluna tire ses dagues tandis que je tend la corde de mon arc, n'hésitant pas à tirer une flèche quand l'un des hommes se trouve trop près à mon gout de ma compagne. Atteint entre les deux yeux, il n'eut pas le temps de tomber à terre qu'une nouvelle flèche était déjà sur la corde de mon arc, et un second homme rejoignit bientôt son camarade, touché à la gorge. Eluna s'étant débarrassé du reste de ses assaillants, deux hommes partent en courant, et je tire une nouvelle flèche, atteignant l'un des deux entre les omoplates, à l'instant ou le second reçoit un couteau dans la même zone.

La voie à présent libre, nous reprenons notre chemin en direction de la source de la rivière. Une fois arrivés à destination, nous découvrons un petit arbre de glace là où devrait commencer le cours de la rivière, et c'est légèrement amusé que je m'incline devant Eluna, devant bien avouer qu'elle avait raison de suivre la piste de l'arbre que lui avait donnée l'enfant.
"Bien, maintenant qu'on est là, on fait quoi? Il est hors de question de casser un truc aussi beau que ça. D'un autre coté, si c'est ça qu'empêche l'eau d'alimenter la rivière, a-t-on vraiment le choix?"
J'avoue rester indécis, et je laisse mon regard croiser celui de Eluna dans l'espoir qu'elle m'apporte la "solution miracle" à ce problème.