Nerwen Lùthien Elanessë: La vie n'est qu'un rêve et le rêve une vie

Ce n'est pas parce que les choses sont difficiles que nous n'osons pas les faire, c'est parce que nous n'osons pas les faire qu'elles sont difficiles

Nerwen L. Elanessë

Nerwen est timide au premier abord, et elle passe souvent son temps libre seule sous les arbres, les pieds dans la rivière. Elle est calme et sensible ne va pas naturellement vers les autres. Elle est douce et gentille et s'énerve rarement. Elle a souvent l'air triste sans qu'on sache vraiment pourquoi, mais c'est sûrement dû à son passé, ou plutôt, à son absence de passé. Mais une fois qu'on a fait sa connaissance, elle se révèle une excellente amie, et elle accorde une place très importante à la valeur de l'amitié. Elle est aussi très courageuse et ne recule devant rien pour aider ceux qu'elle aime. Malgré son caractère réservé, elle est aussi très curieuse, et parfois ça lui joue des tours. Elle n'a pas d'autre ennemis que les orcs, et cette phrase lui conviendrait bien: "Si vous rencontrez Nerwen, vous vous en ferez une amie". Ce n'est pas une guerrière, mais il lui arrive de prendre les armes pour défendre ce qui est juste, ce qu'elle trouve juste. Elle est réservée, mais dans se bons moments, rit et sourit.

Nerwen a une longue chevelure ondulé d'une couleur doré qui parait roux parfois. Elle a une carrure frêle et en la voyant, on ne pense pas qu'elle puisse faire grand chose de son corps. Sa peau et d'une couleur pâle et elle a des sourcils plutôt clairs. Ses grands yeux sont bleu turquoise, mais parfois, dans la demie-obscurité, ils ont l'air plutôt vert émeraude. Il y a quelque chose qui émut vraiment lorsqu'on la regarde, c'est son éternel air de douceur triste. Elle a une apparence de 12 ans.

Elle s'habille le plus souvent avec une longue robe blanche très simple, et elle met des ballerines qui s'enlèvent rapidement, pour qu'elle puisse aller dans l'eau. Elle a une diadème argenté sur le front, comme la plupart des elfes. Elle porte autour du coup une chaîne en or au bout de laquelle pend une bague en or, avec un saphir incrusté. Elle sait qu'elle appartenait à sa mère, et c'est bien d'ailleurs la seule chose qu'elle sait d'elle. Elle a aussi un médaillon qui contient une photo de son père, de sa mère et d'elle. Elle porte souvent sur son dos son arc en bandoulière.

L'histoire d'une Elfe

La vie d'une elfe peut-être longue et fastidieuse à raconter, surtout pour une espèce autre que la sienne. Si Galadriel, par exemple, se mettait à raconter toute sa vie à un homme, il serait mort de vieillesse avant d'avoir entendu la fin. Mais n'ayant que 120, ont peut aisément raconter la vie de Nerwen.

Il y a environ 4 000 ans, la reine Imlaris de Sylvenfern, et son époux, Huorn, eurent deux jumelles. Elles se ressemblaient comme deux gouttes d'eau et s'appelaient Elezia et Demelzia. Les sujets du royaume firent une grande fête pour l'évènement, mais cette fête ne dura que quelques heures. En effet, Imlaris, une reine connu dans tous l'Est pour ses forts pouvoir de pressentiment et de télépathie, eut une vision ce même jour, même si elle adorait son mari, elle sentit qu'ils devaient se séparer, pour éviter une catastrophe plus grande. Une chose très triste allait se produire : elle ne savait pas quoi ni comment, mais elle le savait. Elle resta donc à Sylvenfern avec Elezia, pendant que son époux, à qui elle donna l'ordre de ne pas revenir, partit à Fondcombe, dans l'Ouest avec sa fille Demelzia. Il fit sa vit en ermite et mourut de tristesse quelques centaines d'années plus tard.

Imlaris éleva sa fille sans jamais lui dire qu'elle avait une sœur, ni même qui était son père, car s'était trop douloureux pour elle. Par contre, le roi, dans sa folie en devenir, en parlait chaque jour à son enfant, lui parlait de sa mère, de sa sœur...

Elezia grandit, se maria et devint reine de Sylvenfern. C'était une reine aimée et vénérée, et elle s'occuper de son royaume avec courage et bonté. Elle eut une fillette du nom de Nerwen Lùthien Elanessë. Un an environ plus tard, le jeune couple et leur enfant partirent de la Tour Blanche, le palais, pour aller camper et voir ce que ça faisais de dormir à la belle étoile. Ils étaient heureux de leur position, mais n'avait jamais pu dormir dans la forêt qu'ils aimaient tant, et lors des un ans de Nerwen, ils décidèrent de le faire.

C'est à ce moment que la catastrophe prédit par Imlaris arriva. Au beau milieu de la nuit, les Elfes furent réveillés par des cris en tout genre. A leurs arrivée, les gardes trouvèrent la tente déchirée et des traces de sang sur les draps. Ils ne retrouvèrent que la petite fille aux boucles d'or qui pleurait sur son lit de camp.

Imlaris se mit à se demander qui avait pu commettre un tel crime. Elle en vint à l'idée que ce devait sûrement être les royaumes Elrad et Antar, deux royaumes peuplés d'Hommes ayant prêté serment à Sauron. Il est vrai que Sylvenfern était un royaume elfique très peu connu, mais Imlaris était connu pour être une des personnes les plus plausibles d'arrêter le mal dans l'Est. En tuant son ascendance, ils pouvaient presque mettre la main sur le peuple.

Imlaris prit en charge le royaume, comme une régente en attendant la majorité de la princesse.

Après cet évènement, les Elfes de la garde de Sylvenfern emmenèrent la princesse chez eux pour pouvoir mieux la surveiller et éviter qu'elle se fasse assassiner. Nerwen passa donc ses dix premières années prisonnière de la garde. Elle ressemblait autant à sa mère que sa jumelle, sauf peut-être pour les yeux et l'air qu'avait son visage, qu'elle tenait de son père.

Nerwen, ou Wen, comme elle préférait qu'on l'appelle, apprit à nager avant d'avoir appris à marcher. Lorsque les Elfes censés la surveiller lâchaient un peu la garde, il n'était pas rare qu'on la retrouve barbotant dans le ruisseaux. C'est pour ça qu'en général, la garde faisait attention.

De 10 à 20 ans, Nerwen commença à apprendre le tir à l'arc, et elle s'entraînait souvent sur les pommes du verger près de la Tour Blanche. Son arc était en bois de chêne, et elle s'en servait très souvent. Sa grand-mère venait la voir dans la Tour Blanche et le petit jardin alentour d'où on ne la laissait pas sortir, une fois par semaine. Un lien unique s'installa bientôt entre elles, bien que Wen lui en voulait de ne pas demander aux gardes de la laisser respirer.

Les gardes ne la laissait pas partir du palais, et Nerwen commença à se morfondre et à devenir vraiment triste. C'était une élève brillante, et très intelligente, mais le fait de ne voir personne de son âge la déprimait au plus au point. Elle grandissait dans sa chambre, une grande chambre d'où sa solitude était renforcée.

Vers ses trente ans, elle commença à passer beaucoup de temps couché dans l'herbe du verger, à ne rien faire, à attendre que le temps passe. Parfois elle avait les pieds dans l'eau du ruisseau, parfois non.

A soixante ans, alors qu'elle n'avait pas encore l'âge de raison, elle se mit à détester réellement cet endroit. Elle ne sortit plus de chez elle, même pour aller barboter dans le ruisseau, ce qu'elle faisait d'habitude, qu'il neige ou qu'il vente. Le chef de la garde elfique envoya des messages à tous les sujets du royaume, les priants de trouver la chose qui redonnerait vie à la princesse.

Malheureusement, personne ne réussit à changer quoi que ce soit, et le chef de la garde, n'osant pas laisser la princesse sortir seule dehors, ne vit bientôt qu'une seule et unique porte de secours. Donner Nerwen à sa tante de Fondcombe, seule parente qui lui restait, mis à part Imlaris. Chaque année, Mme Tinùvel envoyait la même lettre à la garde du palais, chaque fois sans obtenir de réponse:

Chers Elfes de Sylvenfern,
Etant donné que je suis la sœur de la reine Elezia, reine qui était si vénérée dans ce royaume, et que je suis la dernière personne vivante de sa famille, je suis en droit de réclamer de voir ma nièce, que je n'ai jamais vu. Je pourrais l'emmener voir ma maison et visiter les alentours, et elle reviendra quand elle aura l'âge d'être majeur et de monter sur le trône.
En attendant votre réponse,
Demelzia Tinùviel.

Les Elfes de Sylvenfern emmenèrent alors à contrecœur la princesse chez sa tante, avec en échange la promesse de la voir revenir à 180 ans.

Ce fut un renouveau. Nerwen reprit goût à la vie et appris à utiliser les plantes pour soigner, aidée par sa tante, qu'elle aimait tendrement. Elle connaissait maintenant beaucoup la région et espérait que le jour où elle retournerait dans son royaume pour monter sur le trône, elle serait traitée comme une vraie reine, et non comme une jeune fille qu'il faut cacher, protéger...

Elle apprit qu'un groupe de nains accompagné du magicien Gandalf et d'un Hobbit voyageaient vers les royaumes du nord, et elle espérait qu'elle en apprendrait plus à leur sujet bientôt.

(c) alysha