Aeglos ou la Pointe de Neige ! [Quête]

La jeune naine trainait dans la bibliothèque des Monts de Fer. Elle parcourait des livres à la recherche de nouvelles herbes médicinales ou de nouveaux gestes pour sauver de nouvelles vies. Curieuse, elle lisait tous les livres qui étaient susceptible de lui apprendre quelques choses. Kiris avait demandé la permission d’accéder aux archives royales pour chercher des livres sur la guérison. Elle avait été assez surprise de voir sa requête accepté.

Elle se rendit donc dans les archives et attrapa deux livres qui l’intéressaient. En attrapant les ouvrages, un bout de parchemin tomba par terre. La jeune naine se baissa pour le ramasser mais ne le regarda pas plus. Elle alla s’assoir pour lire et observa le parchemin. Kiris le déchiffra. Gil-Galad. Ce nom ne lui était pas inconnu, dans son enfance sa mère lui avait compté les batailles ancestrales et les dernières alliances des elfes et des hommes. Le parchemin semblait dire que sa lance se trouvait au Sud de la forêt noir. Cette arme pourrait fortement servir à son peuple même si c’était une lame elfique et que les nains n’aimaient pas beaucoup les elfes.

Elle décida d’aller voir si ce parchemin disait vrai. Kiris prépara ses affaires, réunit ses longs cheveux blonds en une longue natte et prit sa dague. La jeune naine retrouva sa ponette palomino aux écuries, la sella et partit à l’aventure.

La naine blonde voyagea prudemment sur les terres elfiques, elle savait que les elfes silvains n’étaient pas très chaleureux et pouvaient être dangereux. Bien que son peuple ait des aprioris sur ce peuple des forêts, la jeune fille n’en avait pas. Bien sûr, la méfiance était mère de sureté mais aucune haine ne l’accompagnait.

Son voyage dura plusieurs jours. Kiris voyageait en bordure de la forêt, se méfiant. Les orcs et autres créatures rodaient à l’ombre de la forêt. La jeune naine ne savait pas pas se battre. Elle était guérisseuse, pas guerrière. C’était sa mère la guerrière. La blondinette n’aimait pas forcément la violence, elle pouvait très bien se défendre mais ce n’était pas sa tasse de thé.

La jeune naine des Mont de Fer, finit par pénétrer dans la forêt pour chercher le point d’eau et autel. En chemin, Kiris n’avait pas fait attention et le parchemin lui avait échappé. Je me mis à cherchais le parchemin mais dans ma recherche, la naine au cheveux blonds se trouva nez à nez à une elfe qui avait des cheveux aussi blond que les siens. Elle déglutit, ne sachant que faire ou que dire. Elle était en territoire elfique.

Kiris n’était pas paralysé devant cette elfe qui semblait noble mais elle était assez impressionné. La jeune naine trouvait que cette elfe imposait le respect et vu la couronne qu’elle avait sur la tête, la petite blondinette venait surement de tomber sur une elfe noble voir plus. Pourtant il en fallait, d’ordinaire, un peu plus pour impressionner celle qu’on surnommait Grindal parmi les siens. Mais elle devait bien avouer qu’à ce moment-là, elle ne pouvait que sentir les battements de son cœur dans sa poitrine. Kiris n’avait pas forcément peur, mais elle se savait en territoire elfique, et son peuple ne portait les êtres sylvains dans leur cœur et eux non plus.
« Kiris Grindal ma Dame. Je suis ici car je cherche des herbes médicinales qui doivent se trouver près d’un plan d’eau non loin d’ici. »

Elle venait de mentir, mais devait-elle révéler sa véritable raison de sa présence dans la forêt du Roi Thranduil ? Surement pas si elle tenait à sa liberté, quoique en réfléchissant mentir n’était pas forcément la meilleure solution. Kiris savait mentir bien sûr, mais elle savait mentir au sien. La jeune naine ignorait si elle était capable de faire avaler un mensonge à la Reine des Elfes, bien qu’elle ignore l’identité de son interlocutrice.

La guérisseuse remarqua que l’elfe qu’elle venait de rencontrer, possédait le parchemin qu’elle avait trouvé dans les archives royales des Monts de Fer. Comment était-il arrivé dans les mains de cette elfe ? Kiris se traita de tous les noms d’oiseaux possibles en Khuzdul. Elle avait été imprudente sur ce coup. Et par conséquent son mensonge ne tenait guère la route car même s’il était écrit dans la langue natale de la naine, il y avait des inscriptions elfiques avec le nom de Gil Galad dessus.
« En fait, je ne suis pas là pour les herbes. Le parchemin que vous tenez m’a guidé jusqu’ici… »

Kiris aurait bien voulu, lui demandez si elle pouvait lui rendre son parchemin mais la jeune naine venait de mentir et de l’avouer. Elle était plus honteuse qu’autre chose. Ce n’était pas vraiment dans ses habitudes de faire cela. Elle ne savait pas que faire, que dire et surtout pas en territoire inconnu. Même si la jeune naine voyageait beaucoup en Rhovanion, elle s’était rarement aventurer jusqu’aux frontières elfiques. Aucune idée ne lui venait sur la façon dont elle pourrait récupérer son parchemin.

La dame elfique se présenta. Son nom ne semblait pas inconnu aux oreilles de la jeune naine. Elle était sûre d’avoir déjà entendu ce nom quelque part. Mais sa mémoire ne lui permit pas de remettre le doigt dessus. En attendant, Kiris se doutait bien que Silyë devait être de haute naissance et donc la petite naine qu’elle était, devait se montrer respectueuse envers elle. Alors la naine du royaume des collines de fer inclina doucement la tête ne sachant pas exactement à qui elle avait à faire.

Silyë semblait avoir compris l’essentiel du parchemin. Et visiblement, elle ne semblait pas forcément très heureuse de voir les nains à la recherche d’une lame elfique. Mais les elfes ne pouvaient pas récupérer cette lame sans un nain, et Kiris était tombée dessus et sa curiosité l’avait poussé à entreprendre une petite quête pour chercher la lame de Gil-Galad. L’elfe lui posa des questions et Kiris ne pouvait pas ne pas y répondre. La jeune naine était un peu coincée. Elle répondit donc.
« Oui ce parchemin m’a mené jusqu’ici pour cet objet. Je n’ai aucune prétention sur cette lance que je ne pourrais manier mais je ne souhaite pas la voir tomber entre de mauvaise main. »

Même si elle était jeune, Kiris savait que le mal revenait et que Mirkwood était infesté d’orc et autres créatures non recommandable. Si l’ennemi avait cette lance, il serait encore plus difficile de lutter contre de tout cela. La naine savait que les orcs étaient de plus en plus nombreux, son père avait été tué à cause d’eux et sa mère avait failli y passer, elle ne souhaitait pas les voir gagner.
Elle se doutait que Silyë ne la laisserait pas repartir avec la lance ou ne lui laisserait pas continuer à chercher alors Kiris lui proposa quelque chose.
« Votre peuple, ma Dame, ne peut pas trouver cette lance sans l’un des miens. A moins que vous sachiez lire le Khuzdul. Vous me rendez le parchemin et je mène à lance pour qu’elle puisse retourner dans votre peuple. »

Aucun des siens ne pourrait manier une telle arme. Même les plus grands guerriers nains. Certes cette lance transperçait les écailles d’un dragon, se serait bien pratique pour reprendre Erebor mais Kiris n’y pensa pas à cet instant. Elle était en territoire elfique et ne voulait pas rebrousser le chemin par conséquent, il ne valait mieux pas froisser Silyë qui semblait plutôt septique que la jeune naine souhaite retrouver cette arme. Grindal se méfiait des êtres sylvestres mais contrairement à beaucoup des siens, elle ne les détestait pas. Pourquoi les haïr alors qu’ils ne lui avaient rien fait ? Il n’y avait aucune raison. Mais la méfiance était quand même mère de sureté, les elfes des bois n’étaient pas connu pour leur gentillesse avec les nains.
« Je vous donne ma parole, que je ne chercherais pas à vous dérober cette arme. Je ne peux la manier et je ne vois personne chez les miens capable de la manier. »

Kiris préférait lui montrer qu’on pouvait lui faire confiance. Elle avait toujours été une naine loyale et qui lorsqu’elle fait une promesse sincère, la tien. Et là, s’en était une, une promesse sincère.