Quatre jours que je suis dans les forges de la Lorien pour fabriquer un poignard ouvragé, simple mais solide, et je viens d’en finir la gravure sur la lame. Goheno nin, ce qui signifie Pardonne moi en elfique. Drôle de nom pour une lame, n’est ce pas ? Néanmoins, ça m’amuse de donner ce nom à cette lame. C’est une dague d’excuse pour Sirillë. Je me suis comporté avec elle ces dernières semaines comme le pire des gougeas, et j’ai l’impression qu’il faudra bien plus qu’un simple petit cadeau pour remonter dans son estime. Cependant, je veux tenter le coup, parce que nos moments de complicité me manquent, et puis… Nous sommes des elfes : on ne peut pas rester fâchés pour l’éternité, parce que, pour nous, c’est réel, l’éternité.
Alors, comme c’est moi qui me suis comporté comme un idiot, c’est moi qui vais tenter de faire amende honorable. Je vais me rendre chez elle, maintenant qu’elle est rentrée de sa dernière patrouille, je vais pouvoir faire en sorte d’essayer de rattraper mes conneries. Je fais tourner la lame entre mes mains et je soupire un coup avant de la ranger dans le fourreau de cuir que j’ai fabriqué, lui aussi, et d’emballer le tout dans un tissus bleu clair. A toute autre elfe, j’aurais offert des fleurs, mais à Sirillë… Non, elle se serait contenté de regarder les fleurs sans les accepter ni comprendre réellement le geste. Alors, voilà. Une dague pour une guerrière. C’est ce qu’il faut. Je pense.
Après avoir nettoyé mon visage de la suie qui le recouvre et enfilé des vêtements un peu plus propres que ceux que je mets pour travailler le fer, je me dirige vers les hauteurs de Càras Galadhon pour me rendre chez Sirillë, frappant à sa porte sans annoncer qui se trouve derrière. J’espère qu’ainsi, j’aurais le temps de coincer mon pied dans la porte pour au moins lui tendre mon cadeau avant qu’elle ne me la claque au nez. En un mois, sa colère a certainement du grandir à mon égard plus qu’autre chose…
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Mer 22 Oct - 12:13
Elrohir & Sirillë Un cadeau pour me faire pardonner ?
C
’est éreinté que Sirillë avait accueilli le retour dans sa petite demeure au cœur du royaume qui l’avait vu naître. Ereintée, mais non pas moins satisfaite du devoir accompli, heureuse de sa situation et contente de pouvoir revoir les visages des gens qu’elle chérissait. Elle s’était alors débarrasser de sa tenue de guerrière pour aller se glisser dans un bain chaud amplement mérité et s’y délasser pendant un moment, faisant quelques projets pour la suite de ces moments de tranquillité. Elle irait probablement s’entretenir avec son père au sujet de sa dernière patrouille, il aime tant écouter ses récits. Elle dégusterait les gâteaux au citron de sa mère et l’écouterait parler des derniers potins des hautes sphères. En quelque sorte, pendant un moment elle redeviendrait la fille chérie de ses parents et ils oublieraient leur déception qu’elle ne soit pas plus une dame. Quant à elle, elle oublierait tout autant le regard peinée de ses parents de l’entendre évoquer l’envie de repartir à l’aventure.
Lorsque elle quitta son bain après avoir racler la moindre parcelle de sa peau salie par le voyage. Elle s’épongea avant de se vêtir d’une robe d’un bleu profond s’évasant à partir de la taille et se dégradant de même vers un bleu plus clair. Le tissu était léger et fluide, elle l’appréciait particulièrement, c’était une confection de sa mère. Elle appréciait moins en revanche son décolleté un peu trop prononcé à son goût. Elle se saisi alors d’une étoffe plus légère qui lui servirait de châle dans la douceur de la fin de journée. Elle était en train de s’interroger sur ce qu’elle pourrait bien amener à sa mère lorsque raisonna quelques coups porter à sa porte. L’un de ses sourcils se haussa légèrement, alors qu’intérieurement elle s’interrogea sur l’identité de son visiteur. L’elfe recevait peu de visite et pour cause, elle n’avait pas beaucoup d’amis et les meilleurs étaient hors de ces frontières.
D’un pas souple et léger, elle parcouru les quelques mètres la séparant de la porte et l’ouvrit d’un geste rapide. Son cœur manqua un battement en découvrant sur le pas de chez elle, le fils d’Elrond et son humeur changea assez rapidement. « Vous ?! » Ah que d’amer souvenirs lui revenait en tête pourtant passé depuis plusieurs mois, qu’elle en eu l’envie de lui claper la porte au nez sans plus de cérémonie. Elle baissa ses yeux clairs sur les paillassons pour voir que le semi-elfe avait déjà préparé sa parade à cette éventualité en posant son pied à côté de l’encadrement de la porte. La blonde retient un soupire avant de le regarder à nouveau avant de reprendre la parole. « Je ne crois pas voir envie de vous parler ou de souffrir votre compagnie. Cependant, je crains que vous n’ayez pas l’intention de me l’épargner. » Elle lâcha sa porte et rentra dans sa demeure, invitant donc par cela à ce qu’Elrohir entre au lieu de rester planter dehors.
WILDBIRD
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Jeu 23 Oct - 20:35
Un cadeau pour me faire pardonner ?
Le tissu souple qui entoure la dague dans ma main, j’attends patiemment qu’on m’ouvre la porte, avant de glisser immédiatement un pied dedans, accordant à Sirillë un simple sourire crispé à ses paroles. Bon. Je me disais bien qu’elle allait m’en vouloir, mais à ce point là, je ne le pensais quand même pas. Alors je hausse un sourcil quand elle se recule pour me laisser entrer. Bon bah moi, je n’en espérais pas tant. Je m’avance d’un pas, puis d’un autre, et je baisse les yeux vers le sol. Allez, bon. Maintenant c’est le plus compliqué : faire en sorte de lui faire comprendre que je suis là pour m’excuser, qu’elle a simplement pris parce que j’étais de mauvaise humeur contre mon frère.
- C’est pour vous.
Je lui tends gauchement le tissus, mon regard toujours planté dans le sol, et je hausse les épaules. Bon allez, maintenant, les excuses. C’est pas compliqué. Je le pense bien. Alors, maintenant, il faut juste le dire.
- Jesuisdésoléd’avoirétéungougeat
Ouais… C’est dit, mais vu la tête de Sirillë, je ne suis pas tout à fait certain qu’elle ait compris un traitre mot de ce que je viens de dire. Alors, je prends une grande inspiration et je m’ébouriffe les cheveux :
- Goheno nin. Je suis désolé de mon comportement de l’autre fois. Je vous ai fabriqué ça pour me faire pardonner.
Mon regard est toujours collé sur le sol, et je recule d’un pas alors que je me demande si elle ne va pas se servir de la dague pour me poignarder… Non, elle ne peut pas faire ça quand même. J’ai vachement travaillé pour qu’elle soit parfaite, cette dague moi… Enfin, parfaite… Peut être pas, mais au moins, elle coupe.
- Donc… heu… Si vous voulez bien… L’accepter et heu… Me pardonner ? Peut être pas tout de suite. Hein… Mais, peut être un jour..
J’ai l’air d’un poisson hors de l’eau. Totalement. Encore une fois, je passe ma main dans mes cheveux et je prends une grande inspiration.
