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i'm not good. but i think i've evolved ✖ thoniel

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Dim 1 Fév - 10:12


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Quelques semaines avant le mariage.

Combien de temps qu'elle était au Rohan à présent ? Elle n'aurait su dire. Oui, cela faisait un peu plus d'un an que la jeune femme avait quitté les siens. Partie. Sans rien dire. Sans donner de nouvelles. Sans envoyer de lettre à ses proches. Ce n'était pas faute d'avoir essayé. Elle était restée durant des heures et des heures derrière son bureau, la plume en main, pour tenter de coucher les mots qu'elle avait sur le coeur. Mais elle n'y était jamais arrivée. Elle avait fini par abandonner. Elle savait que Thodir ou bien un de ses hommes se serait fait un plaisir de transmettre le message à ses proches. Mais peut-être que c'était mieux comme ça. Qu'ils ne sachent rien. Ils devaient être inquiets. Ou peut-être la pensaient-ils morte. Eodia avait envoyé les hommes d'Adrahil sur une fausse route. Níniel avait apprécié que la princesse le fasse. Alors qu'elles n'étaient pas amies. Qu'elles ne s'étaient guère parlées avant tout cela. Elles avaient pu se croiser à quelques reprises. Mais c'était bien tout. Elle ne comprenait jamais pourquoi Eodia avait agi de la sorte. Mais elle en était ravie à dire vrai. Et elle ne pourrait jamais la remercier assez.

Tout comme Thodir d'ailleurs. Il avait mis à sa disposition une de ses demeures secondaires. Et Nana. Une femme adorable. Qui faisait tout pour que Níniel se sente bien. Et qui lui bottait les fesses assez souvent lorsqu'elles combattaient. Oh, ce n'était pas de vrais combats. Níniel ne saurait jamais correctement manier une épée. Mais elle saurait se défendre. Le cas échéant. Et c'était une bonne chose. D'ailleurs, elle avait eu quelques déboires ... la veille. Un homme. Qui avait cru qu'elle serait une proie facile et qu'il pourrait lui chiper son argent pour boire jusqu'à plus soif. Qui s'y frotte s'y pique. Níniel s'était défendue. Elle avait eu le droit à une belle entaille au bras. Mais au moins, il ne s'était pas tiré avec son argent. Níniel n'avait rien dit. Elle n'en avait pas parlé à Nana. Mais elle avait dû se douter de quelque chose. Sans doute à cause de la serviette qu'elle avait utilisé pour assécher un peu sa plaie. Recouverte de sang. Níniel avait demandé conseils à un soigneur itinérant, histoire que ça ne s'infecte pas et qu'elle ne risque pas de mourir d'une maladie du sang. Ca aurait pu être dommage. Très dommage. Níniel espérait juste que ça n'en viendrait pas jusqu'aux oreilles de Thodir. Parce qu'il pourrait s'inquiéter. Et elle n'avait pas envie qu'il le fasse. Il avait assez d'ennuis comme ça avec son organisation et tout le boulot qu'il avait à faire à côté.

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Dim 1 Fév - 21:20
J’ai acheté une nouvelle maison, dans les bas-fonds. C’est horrible à dire, n’est-ce pas ? Horrible que je suis de ne pas être capable de partager celle dans laquelle j’héberge Niniel. Oui, c’est vraiment affreux. Je passe la voir plusieurs fois par semaines, je passe la voir souvent, et nous dînons ensemble. Nous nous apprécions, comme deux amis, mais je ne veux pas qu’on puisse me suivre et la découvrir. Les choses au palais sont compliquées, les conseillers du roi sont compliqués. Tout est bien trop compliqué, et les intrigues de cours ne font rien pour arranger les choses. Mes ennemis ne font rien pour arranger les choses. Et, je ne veux pas… Non, je ne veux pas qu’un jour, quelqu’un découvre cette maison et son occupante, et puisse se dire des choses horribles. Comme … Comme que j’entretiens une maitresse dans une maison qui m’appartient. Non, je refuse qu’on puisse porter atteinte à l’honneur de Niniel à cause de moi. C’est hors de question, vraiment hors de question. Pourtant, j’ai rompu cette règle de ne parler d’elle à personne, car d’un certain côté, je me sens responsable d’elle, j’ai besoin qu’elle aille bien et qu’elle soit en sécurité. Alors, j’ai demandé à l’un des novices de mon organisation de la suivre, et de n’intervenir qu’en dernier recours. Par contre, il doit me signaler toute chose qu’il trouverait suspecte. Alors, quand ce matin, mon petit novice entre dans mon bureau, après s’être glissé dans les couloirs pour m’expliquer la scène de la veille au soir. Mon regard s’assombrit immédiatement, et je me relève pour aller indiquer à mon sous fifre préféré que je sors pour la journée, avant de renvoyer mon petit novice.

Une fois cela  réglé, je monte me changer, et enveloppe la garde de Ringil de vieux morceaux de chiffons. Une fois vêtu comme un homme normal, sans aucun des aspects extérieurs de mon rang, j’en profite pour mettre un capuchon qui cachera mes traits, avant de sortir du palais par la porte des serviteurs, et de rejoindre ma maison. Enfin, celle de Niniel. J’entre sans frapper, car après tout, c’est chez moi aussi, et je me dirige vers le petit salon pour saluer la demoiselle qui se trouve là :

- Bonjour mon amie. Comment allez- vous ?
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Mar 3 Fév - 22:04


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"Vous savez que c'est pas très joli ..." Níniel s'était retournée, regardant Nana. Elle cacha sa plaie sous sa manche. "Je ne vois pas de quoi vous voulez parler." Nana lui fit les gros yeux. "Allons mon enfant. Vous pouvez duper qui vous le souhaitez. Mais pas moi." Oui, bon ... Elle était un peu comme une nourrice envahissante. Mais Níniel l'aimait bien quand même. Ca lui évitait de passer ses journées toute seule, à se morfondre ou que sais-je encore. Il était vrai que s'entraîner avec Nana, y'avait rien d'amusant. Mais bon. Si ça lui permettait d'éviter les ennuis.. Ou bien de se faire voler, ou que sais-je encore, pourquoi pas ? Thodir tenait à ce qu'elle sache se défendre, le cas échéant. Maintenant, elle savait plus ou moins le faire. Même si ... Et bien, même si y'avait encore quelques ratés. Elle n'était pas vraiment douée. Mais elle s'en sortirait.

Níniel en vint à se retrouver dans le salon. Plantée devant la bibliothèque, elle cherchait un bouquin qui serait intéressant à lire. Non, il n'y aurait peut-être pas d'entraînement aujourd'hui. Du moins, l'espérait-elle. Son bras la lançait un peu. Rien de bien grave. Mais ça picotait. Ce qui était tout à fait normal vu l'entaille qu'elle avait. La brune n'avait pas entendu Thodir arriver. D'où le fait qu'elle sursauta et en vint à lâcher le bouquin qu'elle avait entre les mains lorsqu'il lui parla. Elle se tourna et porta la main qui n'était pas blessée non loin de son coeur. "Vous m'avez fait peur !" Elle ne lui disait pas cela sur le ton du reproche. C'était plus une constation qu'autre chose. Craintive notre Níniel ? Bin, disons qu'on ne sait jamais. "Heureusement que je n'avais pas une tasse ou bien votre théière. Cela aurait été le drame." Níniel s'en serait voulue d'avoir cassé quelque chose. Après tout, elle n'était qu'une invitée en ces lieux. Une invitée passagère. Du moins, c'était ce qu'elle se disait. Mais elle était toujours là. Pour combien de temps encore ? Elle n'aurait su dire. Elle ne voulait pas s'incruster. Un jour viendrait où elle devrait s'en retourner chez elle. Mais elle aimait bien la liberté dont elle jouissait en ce moment. Même si ses proches finissaient par terriblement lui manquer. Ce qui l'embêtait le plus, c'était de ne pas avoir de nouvelles. De ne pas savoir s'ils allaient bien ou non.

"Je me porte bien. Et vous ?" Ils parlaient de temps à autre de lui. Mais généralement, la conversation était plutôt axée sur Níniel. Non pas que cela la dérangeait. Mais elle ne voulait pas le mettre mal à l'aise en parlant de choses ... dont elle ne devrait pas parler avec lui. Il était chef d'une organisation. Il avait des responsabilités. Et elle n'avait guère envie de le mettre dans une situation inconfortable. Pour sûr. Níniel savait rester à sa place. Elle savait qu'il y avait des sujets qu'il valait mieux éviter. Pour éviter une crise, justement. Ou des ennuis. Quoi qu'il en soit, elle allait éviter le sujet houleux de la veille, même si elle était pratiquement sûre et certaine que c'était loin d'être une visite de courtoisie. Níniel se baissa quelque peu afin de récupérer le livre qu'elle avait malencontreusement fait tomber.
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Sam 7 Fév - 22:42
Un rire monte à ma poitrine et je secoue lentement la tête de droite à gauche avant d’entrer dans la pièce, un air profondément amusé sur le visage. Moi, faire peur ? Oh, elle n’a donc jamais rencontré Danel Cenak et toute sa clique de petits fidèles, celle la… elle ne me dirait pas que je fais peur. Moi … Oh, moi je ne suis qu’un ours en peluche à côté de Danel. Un véritable ours qu’on cajole et avec lequel on joue, pendant que lui est un vrai requin, prêt à vous dévorer.

- Ce n’était nullement mon intention.

Je lève les yeux au ciel alors que la demoiselle me parle de la tasse qu’elle aurait pu casser si elle en avait eu une entre les mains. Allons, ce n’est pas si grave. Ce n’est qu’un simple minuscule petit objet. C’est remplaçable. Les êtres humains, par contre, ils sont loin d’être remplaçables. Je souris, et je secoue lentement la tête de droite à gauche avant de répondre à la demoiselle :

- Un drame ? Allons, j’en aurai volé une autre au palais. Ils ont tellement de services dépareillés qui s’entassent dans un coin, là-bas, que je suis tout à fait sûr que personne n’ira vérifier qu’il en manque une ou deux. Comment croyez vous que j’ai eu toutes ces assiettes ébréchées qui sont dans la cuisine ? Ce n’est pas en faisant moi-même la vaisselle. Nana est tout simplement impossible là-dessus, elle dit que je serais capable de casser un nourrisson si on me le mettait dans les mains.

La demoiselle finit néanmoins par répondre à ma question, et je me contente de croiser les bras, l’observant avec une légère inquiétude qui transparait sur mon visage. Allons bon. Comment est-ce donc possible qu’elle me mente comme ça, hein ? Un sourire remonte sur mes lèvres, et je me contente de hausser les épaules.

- Oh moi … Hé bien, j’ai appris par un de mes novices que vous vous étiez battue, hier je me suis fiancé, mes ennemis sont toujours présents à la cours et ils ne vont pas aimer ça, mais surtout, je suis profondément déçu que vous trouviez inutile de m’avertir lorsque vous êtes en danger, mon amie, et que je doive attendre le lendemain pour qu’un de mes novice vienne m’annoncer la nouvelle… Vraiment, je suis blessé. Je pensais que nous nous disions tout.

Je m’installe sur ces mots sur le canapé qui se trouve là, et je tapote la place à mon côté pour la faire venir ici, à côté de moi, afin de discuter de manière plus agréable.

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Lun 9 Fév - 19:33


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Anxieuse. Et surprise de le voir ici. Mais également contente qu'il soit là. Ils n'avaient que peu discuté toute cette semaine. Et quand bien même elle appréciait beaucoup Nana, voir des gens, discuter avec des gens, ça lui manquait un peu. "Je sais bien que ce n'était nullement votre attention. Mais vous m'avez fait peur quand même." Un poil trop craintive, peut-être bien. Peut-être que ça avait un rapport avec l'attaque de la veille. Peur des représailles, peut-être bien. Mais passons. Là n'était pas le sujet. Elle avait parlé de la porcelaine, du fait qu'elle avait eu peur que cela soit une tasse, une assiette ou bien autre chose. Quelque chose qui aurait pu avoir de la valeur. Et elle s'en serait voulue. Mais Thodir en vint à la rassurer sur le sujet. Elle le regarda d'une manière un peu étrange tandis qu'il lui disait qu'il en volerait d'autres au palais, dans le pire des cas. "Oh, carrément ? Même s'ils ne le remarquent pas, c'est pas ... bien." Oui, bon, elle avait une notion un peu bizarre du bien ou du mal. Mais bon. Voler, c'était pas bien selon elle. Et puis, elle était là en tant qu'invitée après tout. Elle n'avait pas envie de détruire les biens de Thodir, même si c'était par maladresse ou bien parce qu'elle était surprise par une chose ou par une autre. Il la fit rire quelque peu tandis qu'il poursuivait sur sa lancée, lui expliquant pourquoi il y avait tant de vaiselle ébréchée. "L'être humain n'est pas fait pour être doué dans tous les domaines. Vous êtes doué avec une arme. Mais pour ce qui est de la vaisselle, c'est autre chose." C'était un peu comme la danse d'ailleurs. Elle avait connu pire danseur que lui. Mais elle en connaissait des meilleurs également.

Et puis, finalement, leur sujet de discussion prit une toute autre tournure. Thodir en vint à lui raconter ce qui s'était passé ces derniers temps. Il s'était fiancé. Ses ennemis allaient vouloir lui faire la peau. Mais autre tout cela, il avait fini par apprendre qu'elle avait eu un petit affrontement fort malheureusement. "En même temps, pour ma défense, vous étiez à la cour et je n'ai pas pensé qu'il était utile de vous déranger pour si peu." Excuse comme une autre. "Je sais que vous m'avez dit que vous veillerez sur moi. Mais vous avez aussi vos propres obligations. Et je m'en voudrais terriblement si par ma faute vous loupiez une affaire ou que sais-je encore." Níniel était venue s'asseoir à côté de lui. Bien sûr qu'elle avait eu envie de venir le voir. De tout lui raconter. Mais à quoi bon ? Elle l'aurait peut-être dérangé. Et elle ne voulait pas l'ennuyer avec ses affaires. "Et puis ... Ce n'était pas grand chose. Il a juste essayé de voler mon argent. Et je me suis défendue." Peut-être qu'elle aurait dû crier. Ou s'en aller. Ou bien tout simplement lui donner son argent, comme il le voulait. Mais à quoi bon s'entraîner et apprendre à se défendre si c'était pour fuir le moment venu ? "J'ai gagné une cicatrice mais au moins, on ne cherchera pas à m'embêter à l'avenir." Du moins, elle restait confiante. La jolie petite rose avait des épines. Elle savait piquer le cas échéant.
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Jeu 12 Fév - 17:43
Oui, je me fiche totalement des tasses et autres objets du même genre pour la simple et bonne raison qu’il est facile d’en prendre dans les réserves, dans les stocks infinis du palais, où s’entassent les sets à moitié brisés. Nombreux sont ceux et celles qui utilisent leurs affaires sans le moindre soin, et nombreux sont les serviteurs qui font la même chose que moi, et prennent assiettes et autres couverts pour chez eux. Personne ne tient les comptes de ces choses là, ces choses qui sont cassées et dont personne ne veut. Il ne manquerait plus que ça. En fait, je trouve que ça a un certain charme, d’avoir plusieurs tasses différentes sur la table. C’est quelque chose de simple, d’unique même. Mon sourire sur mes lèvres, j’indique la provenance des tasses dont Niniel s’inquiète à la demoiselle, avant de secouer lentement la tête. Oh, décidément, elle me fera toujours rire, cette dame. Avec qui d’autre aurais-je pu ainsi avouer la provenance de ces tasses sans avoir un regard outré ? Personne. Non, c’est bel et bien pour ça que j’apprécie Niniel. Elle possède une certaine simplicité qui m’attire et qui me donne l’impression qu’elle pourrait être cette sœur que j’aurais parfois aimé avoir, avec qui j’aurais été proche en âge et avec qui j’aurais pu partager des rires et des blagues. Mais, je suis un adulte maintenant, et je suis incapable de revenir en arrière. Par ailleurs, mon petit frère est largement assez important dans ma vie pour remplacer ce désir d’avoir eu quelqu’un de proche en âge avec qui grandir et tout partager.

- Non, tout le monde s’en fiche de ces pauvres tasses orphelines. Mais, pas moi. Moi, je les aime bien, car elles ont leur histoire. Et puis, c’est triste non, de se dire qu’elles ont perdu leurs sœurs, et qu’à cause de ça, jamais elles ne vont être utilisées à nouveau… Je préfère les prendre et leur donner une nouvelle vie.

Et, voilà que Niniel se met à me taquiner simplement sur le fait que les assiettes sont ébréchées. Hey, ce n’est pas elle qui a tenté de les faire sortir du palais en douce, sans jamais les casser… alors, oui : certaines sont ébréchées. Certaines sont fendues. Certaines sont réellement dans un mauvais état. Mais, tant qu’on put manger dedans, c’est bon, non ? C’est tout ce qui compte. Et puis, si je devais en acheter, je devrais aussi le noter dans mes comptes, et il serait compliqué d’expliquer pourquoi il avait une seconde maison. Un sourire sur les lèvres, je secoue lentement la tête de droite à gauche avant de parler un peu de moi à la demoiselle. Et, de glisser en plein milieu que je sais tout de ce qu’elle vit. Je fais attention à elle, après tout. Si elle est mon invitée en ces lieux, elle est surtout ma protégée, et il est hors de question qu’elle se retrouve dans les ennuis jusqu’au cou.

- J’ai des personnes aptes à me remplacer au palais, si je dois m’absenter. Si je suis un des conseillers du roi, j’ai aussi mes propres conseillers, qui sont tout à fait dignes de confiance et qui peuvent prendre ma place lorsque besoin s’en fait. Et, croyez moi demoiselle, je me pardonnerais bien plus facilement d’avoir laissé à mes ennemis un point que de devoir pleurer sur votre cadavre.

Oh, qu’elle minimise les choses. J’ai envie de lui poser tout un tas de question, afin de tout savoir, afin d’être certain comme elle le dit, qu’il n’y a rien d’autre sous cette affaire qu’un simple homme cherchant un peu d’argent, et pas un de mes ennemis, ou un des siens, qui vient chercher victoire qu’elle lui a refusée… Oh, ils sont têtus, ils sont réellement têtus. Donc, il n’est pas possible de savoir si c’était une attaque isolée, ou alors la première marque d’une surveillance qui va s’installer sur Niniel ou sur moi. Je suis inquiet, je suis trop inquiet, peut-être même paranoïaque, mais le passé m’a appris à me montrer plus prudent que nécessaire, car c’est parfois indispensable. Dans un coin de mon esprit, je note d’envoyer des gardes en permanence pour surveiller la maison. Et, ceci sans prévenir mon invitée, qui serait très certainement incapable de comprendre pourquoi je fais tout ça.

- Vous êtes certaine que tout va bien ?

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Ven 13 Fév - 19:55


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Qu'il chippe des tasses, ce n'était pas important. Ce n'était pas grave. Mieux valait-il chipper quelques tasses, quelques assiettes, plutôt qu'essayer de voler quelque chose de plus gros qui lui aurait valu je ne sais quoi. Mais après tout, Thodir était une grande personne. Il était quelqu'un de respecté et de respectable. Et comme il le disait si bien, un service qui prenait la poussière, c'était moyen. Qui verrait qu'il manquait une soucoupe ou bien une tasse ? Qui s'en rendrait compte ? Pas grand monde. "Peut-être qu'un jour vous arriverez à rassembler le service complet." Qui sait ? Mais fallait qu'il s'active grandement alors. Ou pas. Níniel le taquinait un peu sur le sujet. Parce que c'était quelque peu amusant de la manière dont il parlait de ces tasses. A croire qu'il tenait beaucoup à ces dernières, même si elles n'arrivaient pas toujours dans le meilleur des états. La brune n'osait même pas y penser à dire vrai. A l'état de ces pauvres objets qu'il récupérait. Mais en tout cas, cette discussion légère lui faisait du bien. Parce qu'elle savait qu'elle allait se faire tirer les oreilles.

Parce qu'au fond, elle savait qu'il gardait un oeil sur elle. Au fond, elle n'était jamais vraiment toute seule. On la surveillait. On veillait sur elle. Elle n'irait pas jusqu'à dire que c'était désagréable. Elle avait toujours vécu comme ça. Soit quelqu'un était vraiment à ses côtés et suivait le moindre de ses faits et gestes. Soit, au contraire, on la surveillait dans l'ombre. Comme Thodir pouvait le faire quelque peu avec elle. Au moins, elle était en sécurité. Et elle se savait en sécurité. Elle n'avait pas besoin de surveiller par dessus son épaule. Et c'était bien. Même si ... Cette altercation la perturbait quelque peu et elle se demandait si elle avait bien fait et si elle n'aurait pas mieux fait de lui donner ce qu'il voulait. Quoi qu'il en soit, elle s'était donc assise auprès de Thodir et elle était prête à écouter son sermon. Parce qu'elle savait. Elle savait qu'elle aurait dû le prévenir. Mais à quoi bon ? Ce qui était fait était fait, non ? "J'ai peut-être l'air d'une petite chose fragile. Mais comme la rose, je sais piquer quand il le faut. Et ce n'est pas pour tout de suite que vous allez pleurer sur mon cadavre." en vint-elle à dire dans un hochement de la tête. Elle se voulait rassurante. Certes, elle savait qu'elle occupait une place importante dans sa vie. Parce qu'il se faisait un point d'honneur à vouloir la protéger, à vouloir ce qu'il ne lui arrive rien. C'était gentil. Mais il n'allait pas non plus délaisser son rôle parce qu'il la voulait saine et sauve. "Enfin, je l'espère en tout cas." ajouta-t-elle dans un sourire. "Mais je retiens la leçon. Pour ne pas vous inquiéter. La prochaine fois, vous serez prévenu." Elle en faisait la promesse. Et Níniel revenait rarement sur sa parole. Ca pouvait prendre du temps parfois. Mais elle ne revenait pas dessus.

Thodir lui demanda si elle allait bien. "Ca me picote un peu. Mais le guérisseur m'a donné quelques herbes et m'a dit que ça irait mieux." Elle n'avait jamais eu à faire à un guérisseur. Jamais. Parce qu'elle ne s'était jamais blessée. Parce qu'elle avait toujours été bien. Elle avait croisé néanmoins la route d'une herboriste. Mais pas d'un guérisseur. "Mais il y a peut-être autre chose ..." Elle baissa quelque peu la tête. Ils en avaient parlé lorsqu'il l'avait invitée chez elle. Ils en avaient reparlé le jour suivant. Mais depuis, elle n'avait guère eu de nouvelles. "Puis-je vous demander quelque chose ?" Elle posait la question. Ce qui était stupide parce qu'elle savait qu'il répondrait par la positive et qu'il l'écouterait. "Avez-vous ... avez-vous pu avoir des nouvelles de lui ?" Thodir savait de qui elle voulait parler. Alcarin. Elle avait toujours confiance. Elle savait qu'elle finirait par le retrouver. Ou du moins, l'espérait-elle jour après jour. Même s'il y avait des jours où elle perdait confiance.
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Jeu 19 Fév - 1:13
Le service complet ? Oh, il est complet. Juste qu’il y a des fleurs bleues sur une tasse, des roses sur celle d’à côté, et des papillons sur la troisième. Mais, il y a tous les éléments indispensables pour un service à thé. Et, c’est pareil pour les assiettes à dessert. Un sourire sur les lèvres, je me contente de hausser les épaules face à la remarque de la demoiselle, avant de lever les yeux au ciel. Il faut dire que, de toutes les petites choses que j’ai pu récupérer un jour ou l’autre à droite ou à gauche, l’amusement que j’ai eu à prendre ces tasses une par une, à les glisser dans ma poche quand personne ne regardait.. Oh, oui, ces tasses, je les aime bien.

Mais, l’heure n’est pas du tout à la blague et aux discussions sur les tasses de thé, non. Non, l’heure est désormais à l’inquiétude, comme je suis réellement attristé qu’elle se soit blessé, et qu’en plus de cela, lorsque je lui ai demandé il y a quelques minutes comment elle allait, elle m’ait menti sur ce point sans même sourcilier. Peut-être qu’à mon contact, Niniel a changé un peu trop… Peut-être qu’elle est devenue un peu trop … Sûre d’elle ? Capable de se débrouiller. Peut-être que c’est simplement cette force que j’ai décelée dans son caractère la première fois que je l’ai vue, qui s’est simplement développée. Je ne sais pas, et je ne le saurais jamais.

- Vous avez une langue acérée, mon amie, et j’ai fait en sorte de vous donner de quoi piquer de manière plus… physique. Mais, ce n’est pas une raison pour être trop sûre de vous.

Non, loin de là. La véritable force c’est de savoir jusqu’à quel point on peut piquer, jusqu’à quel point on est capable de s’en sortir seul. Mais, pour l’heure, Niniel est loin d’être prête. Certes, elle est bien plus capable de s’en sortir que l’an dernier, lorsqu’elle est arrivée par je ne sais quel miracle entière jusqu’à moi.

- Et vous m’en voyez ravis. Je sais que vous tenez toujours vos promesses.

Ensuite, voilà venu le temps de parler de la plaie en question. Je n’ai rien à ajouter là-dessus, pour la simple et bonne raison que la demoiselle a déjà contacté un guérisseur. Cependant, je me permets tout de même une petite intervention :

- Si vous êtes blessée à nouveau, venez au palais. Je vous ferais passer pour ma cousine, ou un membre éloigné de ma famille qui vient d’emménager par ici, et je vous introduirais auprès du meilleur guérisseur de la cité. D’ailleurs, si ça s’infecte, n’hésitez pas à venir me voir directement au palais.

Le visage contrit de la demoiselle m’interpelle cependant, et la question qu’elle me pose me fait froncer les sourcils. Je soupire un coup, avant de secouer lentement la tête de droite à gauche :

- J’ai des informations, contradictoires, encore une fois. Vérifier chaque piste prend du temps, car je ne peux pas allouer trop de mondes sur cette tâche, car mes hommes doivent aussi rechercher notre roi qui a disparu. Ils sont après tout voués à sa protection avant d’être utilisés pour quoi que ce soit d’autre. Mais, il y a des pistes, des pistes qui donnent dans plusieurs directions. Certaines retournent vers Dol Amroth, d’autres pointent ici, au Rohan. C’est celles que je privilégie, pour lier en même temps la recherche de mon roi à celle d’Alcarin.


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Mar 24 Fév - 18:43


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Elle avait appris à se battre. Mais cela ne signifiait pas pour autant qu'elle pourrait tenir longtemps face à un ennemi qui ... serait plus puissant. Plus fort qu'elle. Níniel le savait. Elle n'était pas stupide. Elle ne voulait pas se mettre dans une situation inconfortable, pour sûr. Néanmoins, elle n'était plus la jeune femme qu'elle était il y avait de cela quelques années. Elle n'était plus aussi insouciante. Elle n'était plus aussi naïve qu'elle avait pu l'être. Elle avait très bien compris que le monde était dangereux. Elle avait bien vite remarqué qu'il ne faisait pas bon de voyager. Et que voyager, c'était dangereux. Qu'elle pouvait périr parce qu'elle n'avait pas fait attention. Ou parce qu'elle avait pris des risques inconsidérés. Oui, elle avait appris. Et dans la mesure du possible, elle tenterait de ne pas faire des erreurs. Mais elle se doutait qu'elle en ferait. Elle était jeune. Dans un monde qui lui était inconnu, ou presque. Elle avait commencé à apprendre mais il lui restait de nombreuses choses à apprendre, justement. "Allons, ne me faites pas dire ce que je n'ai pas dit." dit-elle en hochant la tête, tout en le regardant. "Certes, j'ai appris à piquer. Mais je sais que je ne tiendrais pas la route face à un combattant émérite." Elle n'était pas stupide. "Je pense même que je ne tiendrais même pas cinq secondes avant de me retrouver à terre ou bien blessée." Elle ne voulait pas parier là dessus. Mais Níniel était pratiquement sûre et certaine que si elle se retrouvait face à Thodir, par exemple, ouais, ça serait pas joli à voir. Même si elle était sûre et certaine qu'il ferait attention à ne pas la blesser.

Quoi qu'il en soit, elle ferait attention. Attention à ne pas s'attirer des ennuis. Attention à ne pas faire de vagues. Pour ce point là, c'était plutôt facile puisqu'elle était du genre discrète et qu'elle sortait peu. Néanmoins, quand elle sortait, elle finissait toujours par ... attirer quelque peu l'attention. Parce qu'on ne la connaissait pas. Parce qu'on pouvait se demander qui elle était, justement. "Du moins, j'essaie de les tenir." en vint-elle à dire en hochant la tête. Comme dit, la seule promesse sur laquelle elle était revenue, c'était ... Et bien, le fait qu'elle était partie de Dol Amroth. Sans rien dire. Alors qu'elle avait toujours promis de ne pas partir sans escorte. Et là, elle n'en avait rien fait. Partie sans rien dire. Partie sans escorte. Seule, face au danger. Mais elle s'en était sortie.

Níniel lui toucha quelques mots sur sa blessure. Elle rassura néanmoins Thodir en lui expliquand qu'elle avait déjà pris les devants pour se soigner et qu'elle espérait bien que ça passerait vite. Thodir n'hésita pas à lui dire qu'elle pourrait venir au palais et qu'il la ferait voir, ainsi, au meilleur des guérisseurs. Elle eut un hochement de la tête tandis qu'il voulait qu'elle vienne le voir si jamais ça s'infectait. "Nana surveillera pour vous. Mais j'espère bien que cela n'ira pas jusqu'à l'infection." Ca serait bien dommage. Elle aurait déjà une cicatrice. Elle n'avait pas besoin de plus. "Mais avant de venir, je vous enverrais un message." Parce qu'elle n'avait pas envie de débarquer comme un cheveu sur la soupe si ... Et bien, si jamais ça venait à foirer. Si jamais ça n'allait pas. Bien qu'elle croisait les doigts pour que ça aille et que tout cela ne soit qu'un mauvais souvenirs.

Le sujet suivant était plus sérieux. Plus important pour Níniel surtout. Parce que ... Parce qu'elle voulait des nouvelles d'Alcarin. Parce qu'elle s'inquiétait pour lui. Parce qu'elle voulait savoir où il était. Ce qu'il pouvait faire. Elle voulait également savoir s'il était encore en vie. Si elle aurait la chance de le revoir un jour ou bien si elle devait commencer à faire son deuil. Elle n'avait pas envie de passer à autre chose. Si elle avait été chez elle, à Dol Amroth, sans aucun doute qu'elle aurait fini par penser à autre chose. Elle se serait inquiétée un moment, oui. Mais elle aurait pu compter sur Adrahil pour passer à autre chose. Et là, elle était un peu livrée à elle-même. Malheureusement pour elle, Thodir n'avait pas de bonnes nouvelles. Ou du moins, rien de bien intéressant. Il continuait à chercher. Mais en prenant des gants. En faisant attention. "J'aurais préféré avoir de meilleures nouvelles." Elle eut un hochement de la tête. Mais elle comprenait. Elle comprenait. Il avait des obligations. Il ne pouvait pas mettre trop de personnes sur le coup. "Nombre de fois, je me suis dit que je devrais tourner la page. Mais je crois que tant que je ne saurais pas, je n'arriverais pas à le faire." Elle passait une main dans ses cheveux. C'était dans ces moments comme ceux-là qu'elle regrettait quelque peu d'être partie sans rien dire. Que Dol Amroth lui manquait. Ses amis également. Et elle se disait ... qu'elle était terrible, également. Dans le sens où ils n'avaient pas de ses nouvelles et qu'ils devaient la croire morte. Comme Alcarin. "A ma place ... Espéreriez-vous ? Ou la tourneriez-vous, cette page ?"
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Dim 1 Mar - 1:27
Que la demoiselle en face de moi soit tout à fait capable de se remettre en question, et sache voir ses limites est une chose qui me soulage un peu. Mais, je ne suis pas tout à fait certain qu’il soit l’heure de parler de secondes quand elle serait face à un combattant expérimenté. Non, en fait j’irais peut être plus lui conseiller de partir en courant pour s’enfuir. Là, elle aurait une chance de s’en sortir. Je me contente donc de hocher la tête pour acquiescer à sa remarque, tout en me disant qu’un jour, il serait amusant, très certainement de me retrouver face à elle, pour voir ce qu’elle a fait comme progrès. Ce serait drôle, je pense. Très drôle. Un sourire sur les lèvres, je hausse les épaules, comme pour chasser l’idée. Niniel est blessée et de toute façon il n’est pas possible de tester cette idée aujourd’hui. Alors, je la repousse, comme ça, sans réellement faire attention à ce qu’il se passe autour de moi. Oh, un jour, nous ferons ça. Un jour nous nous affronterons. Mais, plus tard, pas pour l’instant.

Mais, alors que j’annonce à Niniel que je suis au courant de tout, et qu’elle m’explique ce qu’il s’est passé, et elle me promet à la suite de ne pas recommencer à me cacher des choses. Je hoche lentement la tête de haut en bas pour lui montrer que j’ai entendu cette promesse, et je me retrouve rapidement à changer de sujet, à parler de sa blessure. Parce que j’ai besoin de savoir comment elle va réellement, si la blessure n’est pas trop grave, si ça va se remettre facilement.

- Oui, je fais confiance à Nana pour vous surveiller de prêt. Elle est encore plus têtue que moi, et sur ce point elle sera intraitable.

Un message ? Vraiment ? Et si c’était urgent ? Elle n’allait tout de même pas attendre qu’un message me parvienne, si c’est urgent ? Si ?

- Si je vous fait passer pour ma cousine, il n’y aura aucun soucis pour que vous veniez au palais quand vous le voulez. Mais, il y aura d’autres adaptations à faire. Par exemple, il faudra que je vous parle de ma famille un peu plus en détails, au cas où on vous pose des questions.

Mais, voilà la demoiselle en face de moi qui me pose une question que je n’avais pas prévue. Certes, une grande partie des ressources de mes hommes passe sur la recherche de son ami Alcarin, mais il faut avouer aussi qu’avec la disparition du roi, la priorité passe à cette recherche, avant toute autre chose. Mais, j’ai toujours quelques hommes qui partent un peu plus loin que prévu pour chercher Alcarin. Et, c’est ce que je lui explique rapidement, un air embarrassé sur le visage, qui répond à la tristesse que je lis sur le visage de la demoiselle.


- Je suis désolé. Je fais tout ce que je peux.

La remarque suivante de la demoiselle me tire un sourire attristé, et je secoue lentement la tête de droite à gauche. Je soupire avant de répondre à la question de la jeune femme, après quelques secondes de réflexion.

- Je dois avouer que je ne sais pas. D’un certain côté, il faut toujours de l’espoir, car le monde ne peut s’en sortir sans espoir. De l’autre, au vu de la dangerosité des routes de ce monde… Et puis, s’il était encore en vie, ne serait-il pas déjà revenu vers vous ? Je ne sais pas. Je n’arrêterais pas les recherches tout de suite, à votre place. Pas avant d’avoir tiré les choses au clair avec… votre fiancé.

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Dim 1 Mar - 16:17


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Sa blessure n'était pas jolie. Mais elle avait vu bien pire à dire vrai. Enfin, vu ... façon de parler. Après tout, c'était bien la première fois qu'elle se retrouvait dans un tel état. Blessée de la sorte. Elle avait pu être blessée dans son estime. Dans son ego. Mais jamais rien d'autre à dire vrai. C'était plus des blessures morales que des blessures physiques. Et ça faisait mal. Elle savait que ça faisait mal. Et elle espérait bien que ça ne se produirait plus jamais. "Oh, je me doute. Parce qu'elle n'arrête pas de me demander si je vais bien." en vint-elle à lui révéler dans un hochement de la tête. Oui, c'était pénible en quelque sorte. Parce que Níniel allait bien. Mais elle trouvait ça adorable que la vieille lui demande assez souvent de ses nouvelles. Et qu'elle veille sur elle. Après tout, Níniel n'était qu'une inconnue. Elle était arrivée comme cela, comme une fleur. Alors que la jeune femme de Dol Amroth ne les connaissait pas du tout. Mais Thodir l'avait accueillie. Lui avait offert le gîte. Et elle était bien là. Elle savait néanmoins qu'elle ne pourrait pas rester définitivement. Qu'à un moment ou à un autre, elle devrait s'en retourner chez elle. Avec les siens.

Quoi qu'il en soit, elle ne débarquerait pas comme ça au palais sans prévenir. Ce n'était pas le genre de Níniel. C'était mieux qu'elle soit annoncée. Histoire de savoir justement si elle dérangeait. Si elle pouvait venir sans risquer de l'ennuyer ou quoi que ce soit dans le genre. Et pour éviter, justement, qu'on en vienne à lui poser des questions. A elle. Ou bien à Thodir d'ailleurs. "Oh, il est vrai que si je dois être votre cousine, j'ai besoin d'avoir des détails." Beaucoup de détails. Histoire qu'elle ne fasse pas d'impairs. Qu'elle ne dise pas de bêtises. "Je retiens vite, fort heureusement. Mais je ne pense pas être à l'abri d'une petite erreur." Enfin, elle espérait qu'elle n'aurait pas besoin d'en arriver là. Elle espérait qu'elle n'aurait pas besoin d'aller lui rendre visite au palais et que tout irait bien. Mais elle ne pouvait pas en être certaine pour autant. La vie est faite d'imprévus, comme on le dit si souvent. En tout cas, Níniel ne pensait pas qu'ils allaient discuter de cela dès maintenant. Non. Une autre fois sans doute.

Il y avait autre chose qui la tracassait en ce moment. Alcarin. Personne n'arrivait à lui mettre la main dessus. Et Thodir en était désolé d'ailleurs. Il en vint même à s'excuser. Et elle secoua la tête à son encontre. "Vous n'avez pas à vous excuser. Vous faites votre possible. Je comprends tout à fait que vous ayez des priorités et que vous ne pouvez pas mettre autant d'hommes sur cette recherche que vous le désirez. Mais j'apprécie en tout cas le mal que vous vous donnez." Même si, actuellement, ça ne donnait pas grand chose. Il essayait. Et c'était très important pour elle. Alcarin était peut-être définitivement perdu. Elle devait se préparer à l'idée. Mais elle n'y arrivait. Parce que ... Et bien, parce qu'elle l'aimait beaucoup. Moins peut-être qu'Adrahil puisqu'il était son futur, et ce malgré ses mensonges. Alcarin était comme un frère pour elle. Et l'idée de le savoir dehors ... L'idée qu'il était seul, peut-être blessé ... Ca la mortifiait ... Mais ce qui la mortifiait encore plus, c'était de penser au fait qu'il était peut-être mort en compagnie d'inconnus. Et pas de ceux qu'il pouvait aimer. Níniel passa une main dans ses cheveux tout en se mordillant la lèvre inférieure. Parler d'Alcarin ... ça lui donnait envie de pleurer. A chaque fois. "J'aime à penser qu'il l'aurait fait ... qu'il serait revenu." Ses yeux brillaient. Des larmes qu'elle avait du mal à contenir. C'était difficile. Quant à avoir une discussion avec Adrahil, ça, c'était autre chose. Encore fallait-il qu'elle accepte de le laisser rentrer dans sa vie à nouveau. Et pour le moment, elle ne savait pas trop quoi faire. Peut-être que c'était pas fini. C'était à espérer.
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Dim 1 Mar - 17:57
- Ne vous en faites pas, tout le monde en fait, des erreurs, sur sa famille, surtout dans la noblesse. Si vous êtes une cousine éloignée, il sera d’ailleurs normal que vous ne connaissiez peut-être pas tous les détails de ma partie de la famille, tout comme il sera normal que je ne connaisse que de noms les vôtres. Il faudra que nous prenions le temps de vous inventer une identité, une famille, qui ressemble peut être à celle que vous avez à Dol Amroth, sans conserver les mêmes noms, pour ne pas éveiller la suspicion des gens.

Un sourire sur les lèvres, je soupire un coup alors que je réalise que cette conversation risque d’être amusante, et qu’il nous faudra, à l’un comme à l’autre, prendre pas mal de notes pour éviter de nous y perdre. Mon regard se fait lointain quelques secondes, à l’idée que nous devons avoir cette conversation avant le mariage. Parce qu’au fond, j’ai envie qu’elle vienne. Voir une amie proche dans la foule de mes ennemis, ce sera un point positif, d’autant que je ne suis pas certain que mon père puisse se déplacer, même pour un mariage aussi important.

Mais, nous devons parler d’autre chose d’une chose plus importante : son ami disparu, et que j’ai promis d’essayer de retrouver. Je n’ai cependant rien à lui apporter. C’est peut être une cause perdue, mais je ne veux pas pour autant abandonner. Certes, mes ressources sont parties principalement sur une autre quête, mais je ne veux pas laisser tomber, car Niniel a besoin que quelqu’un y croie, comme elle semble capable de laisser tomber. Oh, cette pauvre petite Niniel ! J’ai appris depuis longtemps à la connaitre et à l’apprécier, comme une amie proche, comme une sœur. Et, je n’aime pas la voir triste.

- Ne vous laissez pas aller, mon amie.

Je tends la main pour prendre la sienne, une expression peinée sur le visage. Je serre cette main si blanche, si fine, entre les miennes avant de secouer lentement la tête de droite à gauche.

- S’il n’est pas revenu, c’est qu’il y a peut-être des circonstances qui font qu’il n’a pas les moyens de le faire : j’ai connu un homme, lorsque j’étais enfant, qui est revenu après dix ans. Il avait perdu la mémoire, suite à une chute de cheval, et elle n’est revenue qu’après dix longues années. Il avait reconstruit sa vie, il avait une nouvelle femme et un enfant. Et, il avait une première femme, et deux autres enfants, d’avant son amnésie. Ce genre de miracle arrive, et cela pourrait expliquer qu’il ne soit pas revenu et qu’il ait cessé de donner des nouvelles.

Je relâche les mains de la jeune femme, et j’essaie de conserver une expression réconfortante. Et, d’un autre côté, je n’ai pas d’autre chose à lui dire. Enfin, si. L’autre idée que j’ai, pour l’absence de nouvelles d’Alcarin, c’est qu’il se trouve incapable de le faire, enfermé dans une geôle ou quelque chose du genre. Et, dans une geôle… Il serait compliqué de le récupérer entier.

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Lun 2 Mar - 18:52


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Elle lui parlerait de sa famille à elle. Et lui de la sienne. De cette manière, ils trouveraient une bonne histoire. Une sacrée histoire qu'ils pourraient raconter aux autres. Et ça permettrait à Níniel d'avoir une bonne couverture. On ne la suspecterait pas. On n'en viendrait pas à se poser des questions pour savoir pourquoi elle était là. Et pourquoi elle passait du temps avec Thodir. Parce que forcément. Certains en viendraient à se poser la question. Et à se demander qui était cette jeune et jolie jeune femme qui passait du temps avec l'héritier de Dunharrow. "Nous pourrons toujours mettre cela par papier. Ca nous permettra d'avoir un arbre généalogique assez structuré et ça nous empêchera de nous emmêler les pinceaux." Même si ça ne les empêcherait sans doute pas de faire quelques heures. Ils n'étaient pas à l'abri d'en faire quelques unes d'ailleurs. Mais bon, les histoires de famille et les arbres généalogiques ... Ca arrive parfois de faire quelques bêtises. Tant qu'ils restaient crédibles, c'était tout ce qu'il leur fallait. Ni plus. Ni moins.

Si les sujets de discussion avaient été légers jusqu'à présent, Níniel était inquiète. Inquiète pour Alcarin. Car elle le pensait perdu. A jamais. Il serait probablement revenu s'il n'avait pas été mort. Elle se refusait à cette idée. Elle refusait d'y penser. Mais peut-être qu'il n'y avait, malheureusement, pas d'autre alternative. Peut-être était-il mort. Et ça la peinait. Elle n'aimait pas penser à cela. Et ça la dévastait. Elle était perdue. Elle ne savait plus quoi réellement penser. Devait-elle garder espoir ? Mais il n'y en avait peut-être plus. "C'est plus facile à dire qu'à faire." Elle en était venue à baisser la tête. Elle n'aurait pas dû lui poser la question. Elle n'y aurait pas pensé si elle n'avait rien dit. La prochaine fois, elle se tairait et ne poserait pas la question. Thodir tentait d'essayer de lui remonter le moral. Il avait pris une de ses mains. Elle avait relevé la tête dans sa direction. Il trouvait des excuses. Comme l'amnésie. Mais ce n'était pas pour autant que c'était vrai.

Níniel passa sa main libre dans ses cheveux. Une chute de cheval ... Alcarin était un bon écuyer. Un bon professeur également. Elle se souvenait d'avoir passé des heures et des heures en sa compagnie à monter sur un cheval, justement. Il n'avait jamais chuté. Il était toujours droit sur sa monture. Elle ne pensait pas que ça ait pu se produire. Après, un coup trop fort sur la tête, pourquoi pas ? "Peut-être ... mais je ne sais pas si je dois vraiment y croire." Peut-être qu'elle devait se faire une idée. Qu'il était mort. Un point c'est tout. Peut-être devait-elle commencer à faire son deuil. Et s'il revenait un jour, la surprise n'en serait que meilleure. Mais espérer et atteindre qu'il revienne, ça la tuait à petit feu. Ca la dévastait. Et elle devait tourner cette page. Sans quoi elle continuerait à y penser. "Merci en tout cas ... De tenter de le retrouver ... Et de me remonter le moral." Même si ça n'avait pas fonctionné, au moins, il devait savoir qu'elle était reconnaissante pour tout cela. Et qu'elle ne pourrait pas lui en vouloir d'échouer. La vie était faite ainsi. Parfois on gagnait. Et parfois ... On échouait. C'était ainsi.
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Mar 3 Mar - 17:39
Après avoir mis rapidement au point avec Niniel ce que nous allions faire, elle et moi, pour créer une couverture qui tienne la route pour sa personne, j’en viens à me demander pourquoi est-ce que j’ai mis autant de temps à y penser. En fait, j’aurais certainement dû prévoir cette tactique plus tôt, afin de lui permettre d’avoir une existence réelle. Au lieu de ça, je me suis simplement retrouvé à la cacher, comme on cache quelqu’un dont on a honte. Mais, je n’ai pas honte de cette amitié que j’ai su créer avec cette demoiselle au cours de cette année, bien au contraire. Je peux désormais la compter parmi mes précieux amis, et je n’ai pas l’intention de laisser quiconque venir trouver quoi que ce soit à redire là-dedans. Par contre... Par contre je dois avouer que mes ennemis, eux, ils pourraient inventer pas mal de choses. Heureusement que je prends des chemins détournés, en changeant plusieurs fois d’identité dans des boutiques où travaillent mes hommes, sans quoi ce secret se serait éventé depuis bien longtemps, et la réputation de Niniel en aurait été entachée. La faire passer pour ma cousine résoudra beaucoup de choses. Il faudra que j’en parle à Père, pour qu’il soit au courant, évidemment. Père est dans toutes mes confidences, comme il est et reste le mentor que j’ai toujours eu et dont j’aurais besoin toute ma vie. Cette cause à laquelle je me dévoue, c’est l’héritage qu’il me laisse, bien avant de me laisser Dunharrow.


- Je sais bien qu’il est difficile de garder espoir quand tout semble vous dire le contraire. Mais, si vous, vous ne le faites pas, qui pourra le faire à votre place ?

Elle m’attriste, lorsqu’elle prend cet air peiné, et c’est une expression que je lui retrouve souvent, lorsqu’elle pense être seule. Oh, je n’irais pas lui jeter la pierre, loin de là. Après tout ce qu’elle a vécu, il est compliqué pour elle de s’en sortir en gardant la tête haute. Et puis, je dois avouer que le nombre de pistes contradictoires qui s’offrent à moi dans la poursuite de son ami me semble tout à fait inextricable. Mes hommes ont réussi à recréer son parcours de Dol Amroth jusqu’à Edoras, mais nul ne sait où il est parti ensuite. Si quelque chose s’est passé, c’est entre Edoras et sa destination suivante. Mais, tant que je n’aurais pas le nom de cette destination, je ne pourrais pas avancer réellement, et je n’ai pas envie de poser mille questions à la demoiselle que j’ai en face de moi pour savoir ce qu’elle pourrait bien avoir entendu d’autre. Elle m’a déjà dit et redit dans les moindres détails ce qu’il s’est passé, et je ne pense pas qu’il soit utile de l’accabler encore plus avec des questions.

- Ce n’est qu’une idée comme une autre. D’autres choses sont possibles. Mais…

Je m’interrompt, quelques secondes, afin de chercher mes mots, et puis j’observe la demoiselle en face de moi avec un air pensif.

- Ne pensez-vous pas que… Demander à Adrahil où il devait aller… pourrait nous aider ? Je sais que vous n’êtes pas encore prête à faire ce chemin là, mais… Peut-être que pour retrouver Alcarin, renouer avec votre fiancé est indispensable ? Il n’y a que lui qui puisse avoir en mains les éléments dont nous avons besoin pour avancer. C’est peut être… Comme une dernière chance à se donner ?

Je laisse passer quelques secondes, un peu confus, avant de reprendre :

- Comme toujours, je ne cherche pas à vous brusquer. Réfléchissez-y. Nous en reparlerons après le mariage, si vous le voulez.

Je réalise alors que je ne lui ai même pas dit qui j’allais épouser. La ville n’est pas encore au courant, la rumeur n’a pas pu arriver jusqu’à elle. Mais, ce n’est pas grave. Elle a autre chose en tête, et moi aussi. Nous devons penser à avancer, pas à pas. Avec délicatesse. Car, c’est ce dont elle a besoin. Et, sur un tout autre plan, moi aussi.
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Ven 6 Mar - 11:44


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Alcarin ... A quoi bon tenter de garder espoir ? Peut-être devait-elle se faire une raison. Se dire que c'était terminé. Qu'elle ne le retrouverait jamais. Faire son deuil ... Ouais, elle devait se faire à cette idée. Elle n'en serait que plus heureuse si, au final, il était encore en vie et qu'ils se revoyaient. C'était mieux que rien. Oui. Parce que rester là, à ne rien faire, à attendre que ça se passe ... C'était pas non plus la meilleure des solutions. Elle avait poussé un léger soupir. C'était elle qui avait lancé la discussion sur Alcarin. Mais elle regrettait de l'avoir fait. Oh, si Thodir avait eu de bonnes nouvelles à lui communiquer, peut-être n'aurait-elle pas agi de la sorte. Elle avait quelque peu baissé la tête. Elle aurait mieux fait ... Elle aurait mieux fait de ne pas parler d'Alcarin. Elle aurait mieux fait de se taire. De réfrégner cette envie qu'elle avait. "Je sais bien ... Mais il est difficile pour moi garder espoir. Cela fait tellement longtemps ..." Elle ne semblait plus trop y croire. Enfin, elle y croyait encore un peu. Sans quoi, elle aurait demandé à Thodir de stopper totalement ses recherches et de se concentrer sur autre chose. Mais au contraire. Elle n'en avait rien dit. Et elle le laissait faire. Peut-être que ça finirait par payer. Et s'il retrouvait un cadavre, au moins, elle serait fixée.

Thodir avait néanmoins une autre idée en tête. Peut-être que si elle prenait contact avec Adrahil ... Si elle lui demandait où il avait pu envoyer Alcarin, les recherches seraient plus aisées. Níniel avait redressé la tête à l'entente de Thodir. Il n'avait pas tort. Avec Adrahil dans l'équation, les chances de retrouver Alcarin seraient meilleures. Mais était-elle prête ... Etait-elle prête à reprendre contact ? A tourner la page ? "Je ..." Elle passa une main dans ses cheveux. C'était ... C'était pas facile. Pas facile à concevoir. Oui, Thodir avait raison. Oui, Adrahil pourrait leur donner une autre piste. Oui, avec Adrahil dans l'équation, ça serait plus simple ... bien plus simple. Mais cela voulait dire faire un pas vers lui. Cela voulait dire reprendre le contact. Cela voulait dire qu'elle devrait l'affronter à nouveau. Níniel s'était levée. Elle avait passé une main dans ses cheveux et l'autre, elle l'avait posé au niveau de son torse. "Vous avez sans doute raison mais je ne sais pas ..." Elle ne savait pas comment faire. Envoyer une missive ? Lui demander qu'il débarque comme ça, au Rohan, après tout ce temps ? Elle n'allait pas ... Elle ne savait pas quoi faire. Elle verrait bien. Peut-être qu'elle ferait ça un peu plus tard. Peut-être qu'il lui fallait un peu temps pour que l'idée ... face son bonhomme de chemin.

Thodir ne voulait pas la presser. Il avait ... lui également des choses à faire. Comme son mariage. "Mariage ?" Elle se tourna vers Thodir. Elle n'était pas au courant de cela. "Se peut-il que vous m'ayez fait quelques cachoteries vous aussi ?" lui demanda-t-elle en penchant la tête sur le côté. Et dire qu'il lui en voulait quelque peu qu'elle n'ait rien dit quant à sa blessure. Mais lui ... Se marier. C'était quand même très important ! "Puis-je demander qui est l'heureuse élue ?"  
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Sam 7 Mar - 17:26
Oui, le temps passe, et chaque jour sans nouvelles d’Alcarin est une journée de plus qui est difficile pour Niniel, et ça je le sais parfaitement. Mais, je ne peux rien lui apporter pour le moment, et ce malgré tout ce que mon cœur espère pouvoir lui apporter. Non pas que je ressente des sentiments amoureux pour elle, mais disons qu’elle a trouvé sa place dans mon cœur au fil des semaines qui passaient, encore et encore de manière inéluctable. Chaque jour doit être une torture pour elle, et je n’ose imaginer ce que ce serait d’être dans sa situation. Un sourire sur les lèvres, je secoue la tête de droite à gauche et je retiens un soupir. Oui, ici je ne peux qu’essayer de comprendre, essayer d’être là pour celle qui va désormais être Histiel, ma cousine venue vivre à Edoras. Mais, chaque chose en son temps, après tout. Et, je sais qu’elle a besoin de temps pour accepter l’idée que je lui propose : celle de recontacter Adrahil, son fiancé, pour voir ce qu’il pourrait lui dire, pour voir ce qu’il pourrait nous donner comme informations. Mais, tout ceci semble faire beaucoup pour la jeune femme qui est tout à fait perturbée, et je ne peux que la comprendre. Même avec l’empathie dont je suis capable de faire preuve, je ne peux qu’imaginer ce qu’elle peut avoir en tête, et c’est bien pour ça que je lui dis et redis qu’elle doit prendre son temps, même si au fond… Au fond je sais que le temps presse un peu, car plus le temps passe, plus les pistes s’amenuisent et elles semblent petit à petit se disperser dans l’infini du néant.

Par contre, que la jeune femme se tourne vers moi avec cette surprise sur le visage me fait réaliser que non, tout à l’heure lorsque je suis arrivé et que j’ai glissé l’histoire du mariage dans la liste des choses qui allaient m’occuper ces prochains temps, elle n’avait pas réellement compris ce que je lui disais. Un air un peu amusé monte sur mon visage, en même temps qu’un autre air, un peu plus… mal à l’aise ? Oui, c’est ça le terme.

- Vous savez que le roi a disparu, et que l’intendant actuel n’est pas digne de confiance ?

Je lui ai déjà expliqué tout ça plusieurs fois, et je souris tristement, avant de continuer :

- Nous avons retrouvé une vieille loi qui autorise la première des nièces du roi qui se marie à prendre l’intendance en mains. C’est pour ça que j’ai demandé la main d’Eodia.

Niniel a depuis longtemps je pense, deviné les sentiments tendre que j’éprouve pour la princesse, et ce même si nous n’en avons jamais réellement parlé tous les deux. Pour l’heure, je préfère présenter tout ça comme étant un mariage politique plus qu’autre chose, même si la déclaration que j’ai faite à la princesse n’avait rien de politique du tout.

- Nous avons moins d’un mois pour tout préparer, pour éviter de nous faire doubler par d’autres personnes moins bien intentionnées que nous pour l’avenir du Rohan.

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Lun 9 Mar - 16:55


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Un sujet plus léger. Et bien plus agréable. Le mariage. Elle s'était réinstallée aux côtés de Thodir et elle était prête à l'écouter. Et elle serait attentive. Changer de sujet, c'était mieux. Bien mieux. Parce qu'elle n'avait pas envie de se morfondre sur Alcarin. Elle n'avait pas envie de ne penser qu'à lui. Et son devenir. Elle voulait passer et penser à autre chose. D'où la discussion sur le mariage. C'était peut-être gênant pour Thodir. Peut-être n'avait-il pas envie de parler de ce sujet là. Mais chacun à leur tour de parler de choses dont ils n'avaient pas forcément envie d'en parler. Et puis, à bien y penser, ils parlaient souvent de Níniel. De comment ça allait. De ses sentiments. De ce qu'elle comptait faire. De si elle s'adaptait plutôt bien en ces lieux. Et ils ne parlaient jamais de Thodir. Ou très peu. N'était-il donc pas normal que les rôles s'inversent, pour une fois ? Et qu'ils parlent un peu de ce cher Thodir ?

Thodir en vint à lui parler du roi. Du fait que ce dernier avait disparu. De la politique. Chose à laquelle elle ne s'intéressait pas forcément à dire vrai. Du moins, c'était pas ... C'était pas ce qui la concernait le plus. Mais elle essayait, néanmoins, de s'y intéresser. Afin de comprendre ce qui était en jeu. "Oui, je sais. Vous m'en avez parlé à quelques reprises déjà." Pour lui faire comprendre justement que c'était dangereux. Et qu'elle devait rester sur ses gardes. Et qu'elle devait le faire mander si jamais ça n'allait pas. Elle gardait cela en tête et y pensait assez souvent. En tout cas, là, tout de suite, elle avait un peu de mal à ... Et bien ... à faire le lien entre les deux affaires. Thodir poursuivit en lui expliquant le comment du pourquoi de la chose. Il allait se marier avec Eodia. Mais ça ressemblait plus à une manœuvre politique qu'autre chose. Ce qu'elle pouvait comprendre. Après tout, elle avait bien été promise à Adrahil alors qu'ils ne s'aimaient pas. Ils avaient appris à le faire néanmoins. Et elle aurait été ravie de le faire. Enfin, jusqu'à apprendre qu'il y avait des petites choses qu'il lui cachait. "J'ai eu l'occasion de la croiser à quelques reprises. Elle m'a même aidé ... au tout début ... Quand je suis arrivée. Vous n'auriez pu choisir de meilleure promise." dit-elle dans un sourire. "Mes félicitations en tout cas." Elle le pensait. Sincèrement.

Thodir lui avait parlé d'Eodia à quelques reprises. Et elle voyait bien qu'il y avait cette étincelle, cette lueur dans son regard quand il parlait d'elle. Tout comme il y avait cette lueur dans les propres yeux de la jeune femme quand elle évoquait Dol Amroth et tout ceux qu'elle avait quitté. Même lorsqu'elle parlait d'Adrahil ? Oui, il y avait cette lueur. Oh, elle était en colère contre lui également. Mais elle ne pouvait aller à l'encontre de son coeur. Et même si elle lui en voulait, elle l'aimait quand même. Quoi qu'il arrive. Et c'était peut-être pour cela que c'était aussi douloureux. Un mois qu'ils avaient pour organiser le mariage. "Oh, c'est rapide." Très. Avec Adrahil, ils parlaient beaucoup de leur mariage. De ce qu'ils allaient faire. De la musique et tout cela. Des fleurs qui orneraient les bancs. De la robe et tout un tas d'autres choses. "Si vous avez besoin d'un coup de main, n'hésitez pas à me demander. Je n'en ai pas l'air mais je m'occupais de tout cela chez moi ... Pour mon propre mariage avec Adrahil." Chose qui était plus ou moins remise en question. Du moins, pour le moment. Mais cela ne voulait pas dire que c'était complètement mort.
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Lun 16 Mar - 23:10
Rappeler les faits. C’est toujours quelque chose qui m’aide à y voir un peu plus clair, à réaliser un peu ce qu’il se passe dans ma tête, à poser les choses pour les organiser, les unes après les autres, et leur donner une certaine logique, une certaine cohérence. Alors, oui j’ai parfois tendance à reprendre les choses depuis le début et à les répéter. C’est un de mes plus grands défauts. Mais c’est aussi ce qui me permet d’agir de façon rapide et organisée quand il le faut. Car, si tout est clair dans ma tête, lorsqu’une surprise arrive face à moi, je peux dégainer ma lame pour agir dans l’instant. Si je me laisse surprendre à chaque fois… Je serais certainement mort depuis longtemps, vu la dangereuse vie que je vis par ici. Alors voilà. La logique de toute cette histoire, de l’enlèvement, des lois retrouvées, ça a été cette suite que j’y ai donné : la demande en mariage que j’ai faite à la princesse.

- Merci, mon amie. Je suis heureux qu’elle vous plaise autant qu’elle me plait.

Voilà que je m’avance un peu trop dans cette histoire. Mal à l’aise, moi ? Certainement. Si Niniel a fini par devenir, au fil du temps, une véritable amie et une confidente précieuse, je dois avouer que je ne suis pas tout à fait certain cependant d’être capable d’avouer à haute voix ce que je ressens réellement, car je possède cette sorte de pudeur qu’on m’a apprise depuis mon plus jeune âge quand à ce que je dois laisser voir aux autres. Si je suis l’héritier d’une jolie ville, le prochain seigneur des lieux, je dois faire en sorte de ne pas laisser mes émotions me guider pour ne pas qu’on puisse les utiliser contre moi. Alors, j’ai appris à ne pas les partager, à les considérer comme une part si intime de mon être que personne ne peut réellement entrer par là. Personne, sauf Niniel, visiblement, et Eodia dans l’avenir, alors que nous apprendrons à nous aimer réellement au fil des mois qui suivront le mariage. Si je suis déjà sûr de mes sentiments, je suis bien moins capable d’en dire autant sur ceux de celle qui est la future intendante du Rohan.

- Alors, il va nous falloir préparer notre petit mensonge assez rapidement, ma cousine, car je vais avoir besoin de votre expertise en la question. Je n’ai absolument aucune idée de ce qu’il faut faire pour un mariage. Eodia doit avoir une belle robe, et moi un costume, mais… En dehors de ça je n’ai absolument aucune idée de ce qu’on doit faire, du temps que ça prend et… Un mois c’est extrêmement court. Si vous voulez venir au palais pour me représenter et donner un avis qui soit plus… avisé que le mien, vous me sauveriez la vie.

Je secoue la tête, totalement perdu avant de reprendre :

- Je serais capable de dire « oui » à tout ce qu’on me proposera, juste histoire d’avoir un avis…

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Dim 22 Mar - 14:31


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Thodir n'aurait pu choisir de meilleure promise. Níniel avait croisé Eodia à son arrivée. Et elle avait trouvé la princesse charmante. Gentille. Adorable. Elle était ... oui, elle l'avait aidée. Elle avait la main sur le coeur. Elle avait envoyé les cavaliers de Dol Amroth sur une fausse piste. Elle n'avait pas cherché à convaincre Níniel que c'était pas bien ce qu'elle faisait. Elle lui avait donné quelques conseils pour éviter qu'elle ne se fasse repérer. Et Níniel avait écouté d'une oreille attentive. Elle n'aurait pas trouvé Thodir par la suite, Níniel sait qu'elle aurait pu se confier à Eodia et qu'elle l'aurait aidée, d'une manière ou d'une autre. "Quand bien même elle ne me plairait pas, ce n'est pas à moi d'émettre un jugement sur la personne de votre choix. Tant qu'elle est la personne de votre coeur, c'est tout ce qui importe." Ca lui faisait penser à sa relation avec Adrahil. Son coeur ... Elle avait fini par écouter son coeur. Pendant longtemps, elle ne pensait qu'à Alcarin. Et au fait qu'elle pensait qu'ils termineraient leur vie ensemble. Mais à force de cotoyer Adrahil, elle avait fini par l'accepter dans son coeur. Et elle l'aimait. Tendrement. Seulement, elle n'avait guère apprécié qu'il détourne la vérité. Pourrait-elle lui pardonner un jour ? Sans doute. Sans doute.

Níniel lui proposait son aide. Pour le mariage, les préparatifs. Elle avait de l'expérience dans ce domaine. Car il n'y avait pas si longtemps que cela, avant qu'elle ne s'en aille, elle faisait cela. S'occuper des préparatifs. Dresser le set de table, placer les gens et ne pas faire d'erreur en les plaçant d'ailleurs. Choisir les meilleures fleurs pour décorer les tables. Les fleurs qui allaient parsemer les allées également. Et son bouquet. Et puis la robe ! Ne pas oublier la robe. Bon, ça, Adrahil n'avait pas eu son droit de veto là dessus. Si pour tout le reste elle avait pu le concerter, la robe, c'était son truc. Tout comme elle se doutait que la robe, ça serait Eodia qui aurait le fin mot. "A mon humble avis, je pense que votre promise a déjà choisi sa robe. Pour ma part, c'est l'une des premières choses que j'ai fait." D'ailleurs, la robe devait être prête depuis longtemps. Une belle robe blanche. Avec une traîne. Une robe unique parce qu'elle avait été faite spécialement pour l'occasion. Elle se rappelait encore des jours où elle servait de pelote de laine. Enfin, façon de parler. Parce qu'on prenait ses mesures. C'était pas évident de rester en place alors qu'elle avait envie de faire autre chose que d'être immobile.

En tout cas, Níniel eut un petit rire amusé tandis qu'il lui avouait qu'il était capable de dire oui à tout et n'importe quoi. Il avait besoin de son aide. Elle eut un hochement de la tête. "Ca serait la moindre des choses que de vous apporter mon aide." ajouta-t-elle dans un sourire. "Vous avez mis cette demeure à ma disposition. Il est plus que normal que je vous aide." Pour sûr. "Ca sera avec un réel plaisir si je peux vous aider." Néanmoins, elle ne prendrait pas toutes les décisions. Elle se contenterait de lui dire ce qui était le mieux. De l'aiguiller. Ni plus. Ni moins. Au final, le choix reviendrait toujours à Thodir ou bien Eodia. Juste du conseil. Et rien de plus.

Je pense qu'on a bientôt terminé, non ?
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Dim 22 Mar - 21:21
De l’aide pour le mariage. C’est une chose extraordinaire. Je n’aurais réellement pas pu penser me retrouver avec quelqu’un qui saura s’occuper de moi. Mon regard n’est pas réellement perdu, pas tant que ça, mais en fait plein de reconnaissance vers la demoiselle qui se trouve à côté de moi, mon sourire ravi monte à mes lèvres. Un sourire sincère, ravi, reconnaissant aussi. Je n’ai pas réellement quoi que ce soit d’autre à faire. Mon regard est soulagé lorsqu’elle me dit qu’Eodia doit déjà avoir sa robe. Tant mieux. Est-ce que je suis réellement obligé de venir vêtu d’une tenue quelconque ? Est-ce que je peux venir comme je m’habille tous les jours ? J’ai tellement de questions étranges qui me viennent en tête. Mon regard se tourne vers Niniel alors qu’elle parle et je hausse les épaules :

- Alors, c’est avec un grand plaisir que j’accepte de me servir de vous comme de mon organisatrice personnelle. Vous vous occupez de tout, et moi je signe les papiers à la fin. Vu que je n’ai aucune idée de ce que je dois faire. Ça vous va ?

Conseil … conseil, autant dire qu’elle va décider plus que conseiller. Mon regard est totalement perdu, et je tourne le visage vers elle pour hocher la tête :

- Alors, nous allons commencer par mettre au point votre passé avec moi. Peut-être pas ce soir, cependant, cela fait beaucoup de choses à envisager. Que diriez-vous que nous dînions ensemble demain soir ? J’aurais ainsi le temps de vous apporter mon arbre généalogique, mais nous pourrons vous trouver une place. Je dois aussi avoir quelques ouvrages sur l’histoire de ma famille dans les rayons de la bibliothèque.

Pensif, je me relève pour me diriger vers les étagères et je laisse mon doigt glisser sur le dos des ouvrages. Finalement, je prends deux volumes pour me retourner vers Niniel et je dépose les deux livres sur la table.

-Vous pouvez lire ceci en diagonale, cela vous permettra de répondre à toutes les questions qu’on vous posera sur ma famille. N’allez pas pourtant apprendre tout cela par cœur, personne ne vous le demande.
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Ven 27 Mar - 20:56


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L'aider dans l'organisation de son mariage, c'était le moins qu'elle puisse faire. Car après tout, il lui offrait le couvert le gîte. Et ce sans rien lui demander. Il l'encourageait néanmoins à prendre contact avec les siens mais coucher les mots sur le papier était plus difficile qu'elle ne l'aurait imaginé. En tout cas, Thodir était ravie qu'elle se propose. Ca lui ferait une épine en moins dans le pied. "De tout ?" C'était pas trop ce à quoi elle avait pensé à dire vrai. "Ne souhaitez-vous donc pas que je vous concerte sur certains points ?" Parce que décider de tout, c'était pas vraimlent ce qu'elle voulait faire à la base. M'enfin, s'il préférait ne pas s'en occuper du tout afin de se dégager du temps pour ses autres affaires en cours et qui étaient bien plus importantes que la préparation de son mariage, pourquoi pas ? "J'espère être à la hauteur de votre confiance alors." Que Níniel organise son propre mariage, c'était tout à fait normal parce qu'elle savait ce qu'elle voulait et elle connaissait les goûts de son futur époux. Là, elle ne connaissait que peu de choses sur Thodir. Elle ne savait pas ce qu'il aimait. Ce qu'il détestait. S'il avait déjà quelques idées ou non. "Je vous consulterais néanmoins sur certaines choses. Vous ou Eodia d'ailleurs." Níniel se doutait que la princesse lui accorderait un peu de son temps. Du moins, l'espérait-elle.

En tout cas, ils devaient discuter de la famille de Thodir afin que l'excuse de la cousine passe une lettre comme à la poste. Et pour qu'elle vienne également au palais sans qu'elle soit ennuyée et sans qu'on ne vienne à lui poser tout un tas de questions. Car après tout, elle ne pouvait pas aller et venir comme elle le désirait. L'héritier de Dunharrow proposait qu'ils se revoient le soir suivant. Ils dîneraient ensemble et auraient, ainsi l'occasion de monter une belle histoire, un bon mensonge afin qu'elle soit un peu plus libre de ses mouvements. Parce que pour le moment, elle était un peu comme le vilain petit canard qui n'avait pas trop le droit de sortir sous peine d'attirer l'attention sur elle. "Demain soir, parfait." dit-elle dans un hochement de la tête. Elle aiderait Nana en cuisine à leur préparer un bon petit repas. Et dire qu'avant son exil de Dol Amroth elle n'avait jamais mis les pieds dans une cuisine et elle ne savait rien faire de ses dix petits doigts. Elle avait appris sur le tas. Et elle essayait de mettre en oeuvre ce qu'on lui apprenait. Parfois c'était un véritable raté. Parfois, c'était un peu moins. "Je commencerais à préparer quelques petites choses de mon côté." Bon, elle ne trouverait sans doute pas grand chose sans avoir déjà un petit aperçu de la famille de Thodir mais bon. Elle pouvait au moins faire une esquisse. De ses parents. De ses proches, si elle avait des frères eet des soeurs. Des petites choses dans le genre.

Thodir lui confia deux bouquins. Elle pouvait récupérer quelques informations dans ces deux livres mais elle n'avait pas besoin de tout apprendre par coeur. "Vu l'épaisser de ces livres, je doute que je puisse réellement le faire." dit-elle dans un sourire. "Au pire, je prendrais quelques notes et garderais ce qui me semble le plus important. Et puis, vous aussi, vous m'apprendrez tout ce que j'ai à savoir." Peut-être pas tout. Mais au moins une bonne partie.

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Dim 29 Mar - 16:20
Comme je vous l’ai dit, je n’y comprends rien. Quoi que vous me conseilliez, je le suivrais alors… Autant faire les choix directement. Du moment que mon costume n’est pas rose … Je pense que vous serez plus à même d’avoir l’oreille d’Eodia que la mienne. Entre femmes, vous vous en sortirez bien mieux que moi …

Pour l’heure, j’ai quelques petites choses à faire de mon côté, je me dois donc de partir et de m’éloigner. Je dois rentrer au palais pour préparer mon mensonge, annoncer la venue prochaine de ma cousine, mais aussi expliquer à Eodia pourquoi Niniel se trouvera dans ce rôle, comme les deux damoiselles se connaissent. Nombres choses sont à prévoir, et la demoiselle a beaucoup à apprendre, tout comme moi je vais avoir beaucoup à apprendre d’elle, car je souhaite que sa famille réelle soit proche de cette branche que nous créerons tous les deux.

- Parfait. N’hésitez pas à vous inspirer de votre véritable famille. Plus ce sera proche de ce que vous connaissez, mieux ce sera. Nous n’aurons qu’à nous inventer quelques souvenirs communs supplémentaires, en piochant dans nos expériences personnelles, et tout cela sera parfait.

Je lui donne ensuite deux gros livres, et sa remarque me tire un sourire amusé. Non, en effet. Nous allons devoir avoir beaucoup de conversations l’un avec l’autre pour faire en sorte de créer un mensonge crédible. Si on m’avait un jour dit que le mensonge serait aussi amusant…

- Exactement. Maintenant, personne ne peut connaitre toute sa famille par cœur. Je suppose que vous-même n’avez pas en tête l’âge précis et le nombre de vos cousins. Le savoir de manière approximative suffira. Vous n’aurez réellement à vous inquiéter que de la partie de ma famille qui règne sur Dunharrow, de la branche principale.

Je salue ensuite la demoiselle :

- Je vais vous laisser là. Je dois annoncer votre venue à Eodia, et lui expliquer pourquoi vous n’êtes pas réellement ma cousine… De plus, il y a un conseil ce soir, et je dois me changer. Je vous souhaite une bonne soirée.

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Dim 29 Mar - 16:40


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Des conseils. Des décisions. Elle les prendrait. Pour le bien de Thodir. Mais elle ne prendrait pas toutes les décisions. Du moins, elle en toucherait quelques mots à Eodia. Elle se doutait qu'elles allaient devoir collaborer toutes les deux. Du moins, c'était ce que Níniel se disait. Elle eut un sourire amusé tandis qu'il lui parlait d'un costume rose qu'il ne voulait pas. "J'en prends note. Mais je n'avais pas en tête quelque chose de rose." Non, quand même. Il restait un homme après tout. "Quand viendra l'heure du costume, je viendrais vous voir." Et elle lui ferait choisir les couleurs. Histoire d'être sûre qu'il serait habillé de la manière dont il voudrait.

En tout cas, ils allaient devoir travailler un mensonge. Un sacré mensonge. Níniel n'était pas du genre à mentir. Elle était ... honnête. Son père lui avait toujours dit qu'il fallait dire la vérité. Mais les circonstances faisaient que ... Et bien, qu'elle devait mentir. Pour se protéger encore pendant quelques temps. Viendrait le jour où elle dirait qui elle était réellement. Où elle reprendrait sa place et redeviendrait qui elle était réellement. Mais pas tout de suite. Elle avait encore un peu de temps devant elle. Níniel eut un hochement de la tête par rapport à ce qu'il venait de dire. Oui, sans doute que ça serait plus facile d'y mêler sa famille. Sa véritable famille. "C'est une bonne idée. J'en prends note." Ne leur resterait plus qu'à s'inventer des souvenirs. Ou au pire, des anecdotes qui leur étaient déjà arrivés mais rajouter l'autre dans ce souvenir. Oui.

Thodir lui parla brièvement des bouquins. Elle ne devait pas s'inquiéter de cela. Elle-même avait une famille assez nombreuse et ne connaissait pas tout le monde. Du moins, il y avait certains noms qui revenaient plus souvent que d'autres mais bon. Ils auraient le temps. Le temps de discuter de tout cela. Le temps de voir venir. "Je vous souhaite une bonne soirée Thodir." dit-elle dans un hochement de la tête. Elle n'allait pas le retenir plus longtemps. Il avait des choses à faire. Et elle devait commencer à coucher sur le papier l'histoire de sa famille et étudier les bouquins de Thodir.

Topic terminé ;) Toujours un plaisir ^^

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